[TOP] Les jeux préférés de Laurent, Fab, Pierre et Sandrine en 2021

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Sandrine, Pierre, Laurent, Fab

Pour ce début d’année 2022, nous vous proposons nos traditionnels Top des jeux sortis en 2021 et chroniqués sur Undecent.fr
Vous avez déjà eu un article pour la sélection d’Arnaud ; voici celui sur la sélection de Laurent et de son équipe : Fab‘, Pierre et Sandrine. Chacun a fait un choix de 3 jeux, mais après concertation, différents du choix des autres. C’était un peu au premier servi ;-). Beaucoup de choix et peu d’élus !
Les jeux vous sont proposés sans classement mais regroupés dans quelques catégories :
jeux à deux exclusivement,
jeux d’ambiance ou à beaucoup de joueurs,
jeux de plateaux familiaux,
jeux de plateau experts.

Voici sans plus attendre les jeux préférés de Laurent, Fab, Pierre et Sandrine !

Jeux préférés

Jeux à deux exclusivement

Sobek 2 joueurs (Sandrine)

2 joueursBruno Cathala, Sébastien Pauchon
10 ans et +Naïade
20 à 30 minutesCatch Up Games
duel, bluff, gestion de main, collectionBlackrock
07/2021 Egypte
19,90 € chez Philibert et dans

La résurrection et la relecture de Sobek 2-4 joueurs

Les égyptiens croyaient en la vie éternelle – les pyramides, hypogées et autres mastabas sont là pour nous rappeler leur propension à croire en une vie après leur vie -. A l’heure où un jeu est vite remplacé par une cohorte de nouveautés, Bruno Cathala (7 Wonders Duel, Abyss, Five Tribes, Mr Jack, Kingdomino, Dragomino, Jamaïca, Abyss Conspiracy et des dizaines d’autres…) et Sébastien Pauchon (Jamaica, Jaipur, Corinth) entouré de l’équipe lyonnaise de Catch’up Games (Pharaon, Paper Tales, Fertility, The Loop …) ont eu envie de donner un nouveau souffle au « vieux » classique Sobek 2-4 joueurs paru il y a un peu plus de 10 ans et rapidement devenu introuvable faute d’un soutien éditorial pérenne de GameWorks.

Tel Osiris dans le Livre des Morts, assassiné, découpé et éparpillé dans toute l’Égypte ancienne par son frère Sobek – ce même Osiris qui a su être reconstitué et ressuscité grâce à sa femme et sœur Isis pour pouvoir enfanter le futur Horus -, le jeu Sobek renaît aujourd’hui, libéré de ses bandelettes poussiéreuses pour révéler un tout nouveau visage, et en tout cas bien vivant : celui de Sobek 2 joueurs.

Un glissement de 4 à 2 joueurs exclusivement

En souhaitant corriger quelques défauts de la première version, notamment sur la gestion de la Corruption lors de la prise de marchandises, les auteurs ont finalement abouti à quelque chose qui ne fonctionne qu’à deux joueurs. Et on a à faire à des spécialistes des jeux à deux joueurs en la personne de messieurs Cathala et Pauchon, deux auteurs qui excellent dans ce domaine tant ils ont de belles œuvres à leur patrimoine. On pense à la série des Kingdomino, Mr Jack. ou plus récemment Kamon pour Bruno Cathala et à Jaipur pour Sébastien Pauchon.

Un duel au soleil : Votre guilde marchande saura-t-elle tirer profit des meilleures opportunités du marché ?

Ériger le temple du dieu crocodile Sobek ne sera pas une simple affaire, pour cela il faut de l’argent, surtout des marchandises, beaucoup de marchandises à acheter puis à revendre. Le marché de la ville en est pourvu, mais laquelle des deux guildes marchandes, la vôtre et celle de votre adversaire, saura saisir les meilleures opportunités ?

Commerce et corruption sur les bords du Nil

Dans Sobek 2 joueurs, il va falloir faire des affaires au marché en récupérant les meilleures marchandises tout en faisant attention à ne pas trop se corrompre. Chaque marchandise prise au marché déterminera grâce à la pose de l’Ankh – la croix de vie – les possibilités de l’adversaire lors du tour suivant. On pourra vendre les marchandises par groupe de 3 du même type au minimum en choisissant le meilleur moment pour le faire. Mais vous ne serez parfois pas seul, vous pourrez recruter des personnages hauts en couleurs qui vous aideront à atteindre votre objectif : être le plus riche possible.

Un jeu de collection où hasard, tactique et opportunisme sont équilibrés

Cette version de Sobek est un jeu de prise de tuiles sur un marché et de vente de marchandises pour constituer les collections les plus lucratives. Un jeu très accessible pour des parties de 30 minutes dès l’âge de 10 ans, magnifiquement illustré par Naïade (Seasons, The Big Book of Madness, Tokaïdo, Tanuki Market …)

Conclusion

Quand on voit les deux auteurs à l’origine de cette version 2 joueurs de Sobek, Bruno Cathala et Sébastien Pauchon, on ne doute pas de la réussite de cet opus, parce que leurs classiques à 2 joueurs sont vraiment des jolies pépites (Jaipur, 7 Wonders Duel). Mais faisons fi de cet argument d’autorité. Et en y regardant d’une manière objective, l’avis est pourtant sans appel, Sobek 2 joueurs est un coup de cœur. Un jeu qui n’aura pas de mal à devenir une référence dans sa catégorie. Et est un coup de cœur plus que mérité.

On se retrouve certes avec un jeu de collection pur puisqu’il va falloir collecter sur un beau plateau marché diverses familles de marchandises pour les revendre grâce aux scarabées porte-bonheurs … mais avec l’intégration maline du jeton Ankh pour gérer l’orientation de la future prise de tuile de l’adversaire. Choix cornéliens, dilemmes constants.

Dans Sobek 2 joueurs on a aussi un côté prise de risque (je prends cela mais j’offre une possibilité aussi intéressante à mon adversaire), associé à de la course aux actions bonus (être le premier à vendre pour obtenir les actions pirogues limitées en nombre) qui fonctionne très très bien.

Les règles sont très accessibles et le jeu sera jouable très rapidement en une seule manche – à la différence du Sobek de base qui en compte 3 – jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de remplir le marché à nouveau ou de ne pouvoir faire aucune action.

Sobek sera fluide et côté rejouabilité, après plusieurs dizaines de parties, on n’a toujours pas l’impression de jouer à l’identique, tout ça grâce au remplissage du marché qui se fait aléatoirement et à l’Ankh qui indiquera la direction à prendre.

Il faudra faire des choix, savoir prendre la bonne tuile au bon moment, quitte à prendre de la corruption en allant chercher des marchandises ou des personnages plus loin sur le plateau, ce qui pourra inverser la tendance en fin de partie. Il faudra donc faire preuve de prudence avec cette corruption, mais aussi savoir vendre au bon moment.

Un jeu qui amène à un véritable duel avec son adversaire dans un environnement et avec un matériel de toute beauté. C’est un sans-faute pour Catch Up Games. Une très belle réalisation ludique que je ne peux que vous conseiller. De toute façon, si vous souhaitez que le Scarabée et l’Ankh vous soient favorables, vous n’avez pas d’autre choix que de l’ajouter à votre ludothèque -;) Familles de duellistes, vous êtes prévenus.

https://undecent.fr/2021/09/17/test-sobek/

Rest in Peace (Laurent)

2 joueursFabien Gridel
8 ans et +Anne Heidsieck
15 minutesBlue Cocker
Duel, cartes, enchèresFantômes, maison hantée
13,90 € chez , et dans

R.I.P. ! Reposez en paix ! Mon œil ! La rivalité de deux familles, et jusque dans l’au-delà !

Rest in Peace est une histoire de fantômes qui se raconte à deux joueurs qui incarneront deux familles rivales qui n’ont eu de cesse de s’affronter de leur vivant et qui continuent à se tirer dans les pattes alors que le glas a sonné depuis longtemps. Pas besoin de sortir le ouija, de mettre en transe les éléments et de faire spiritiquement spirituellement bouger les tables.

Depuis plus d’un siècle, l’on raconte dans nos contrées l’histoire de deux familles qui portaient l’une pour l’autre une haine sans pareille. Cette inimitié était telle qu’elle perdura même après leur mort … Prêtes à tout pour s’approprier les plus belles demeures des environs pour le compte de leur propre lignée, ces deux familles de Fantômes n’ont depuis de cesse de hanter manoirs et châteaux pour en faire fuir les pauvres âmes qui osent s’y aventurer !

Rest in Peace est un excellent jeu d’enchères de cartes à valeur et certaines à pouvoirs, créé par Fabien Gridel (dont c’est le premier jeu édité en attendant les autres qui sont déjà signés), embelli d’une manière exquise par l’illustratrice attitrée de Blue Cocker (c’est par ici pour en savoir plus sur le chien bleu), depuis 2012 à savoir Anne Heidsieck (Welcome, Meeple War, Save The Meeple, … 7 jeux illustrés au total chez cet éditeur) – l’article sur Undécent c’est par là -. Un jeu dans lequel deux joueurs de huit ans hanteront la table de jeu dans des duels d’une quinzaine de minutes.

Cette demeure hantée ? J’en veux, j’en veux pas …

L’objectif est simple : C’est à qui hantera le premier quatre manoirs ou trois châteaux au bout de 10 manches maximum. Comment ? En faisant monter l’enchère au plus haut sur l’échelle de terreur… ou pas, car abandonner une enchère, et perdre – le plus souvent volontairement – une demeure ou un manoir, vous permettra de récupérer une carte médium au pouvoir délicieusement utilisable par la suite. Un dilemme donc : la demeure ou le pouvoir. Et le tout se jouera en général sur le fil de rasoir …

Conclusion

Rest in Peace est un jeu de duel d’enchères qui tient totalement ses promesses dans lequel l’adversité est poussée à son paroxysme. Fabien Gridel nous réserve là un jeu mélangeant de l’enchère, la quête de cartes pouvoirs où vous devrez bien analyser la disposition des cartes et des demeures pour tenter d’anticiper au bon moment les prochains coups de votre adversaire. Doté d’une direction artistique irréprochable signée Anne Heidsieck et Blue Cocker, le format mini est top presque passe-partout.
Rest in Peace est doté d’un aspect stratégique beaucoup plus poussé qu’il n’y paraît lors des premières parties ; car RIP est un jeu à forte courbe d’apprentissage, il va falloir persévérer et enchaîner les duels. J’aime beaucoup jouer à Rest in Peace qui restera parmi les jeux de duels que je sortirai très souvent.

https://undecent.fr/2021/03/25/test-rest-in-peace-la-rivalite-jusque-dans-lau-dela/

Hive ( Sandrine)

2 joueursJohn Yanni
9 ans et +John Yanni
20 minutesGen42
Affrontement, duel, blocage,
placement, déplacement
Ludistri
09/2021 Insectes
29€ prix max conseillé et dans
Hive Carbon

C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleurs soupes

Hive Carbon est à la base la réédition du jeu homonyme Hive qui est d’ailleurs déjà ressorti chez Ludistri en format pocket (donc plus petit) fin d’année dernière. Hive est un jeu pour deux de l’anglais John Yanni (Army of Frog, Tatsu) qui est sorti en 2000 et qui a connu un grand succès (multi primé) et plusieurs extensions.

Une alternative classieuse au Hive pocket avec des pièces plus grandes, en plus grand nombre

J’ai toujours été fasciné par ce jeu à la mécanique ingénieuse et aux stratégies surprenantes. Ludistri s’attaque depuis peu à la redistribution de la version dite Carbon sorti en 2011 (de belles tuiles noir et blanc, de grande taille, des extensions incluses ainsi qu’un sac de transport) et qui était en rupture depuis belle lurette. Et un jeu qui n’a pas pris une seule ride et pourtant il a connu des distributeurs différents d’Asmodée en passant par Gigamic.

On ne parlait pas de hype à l’époque mais il fut un temps où sa valeur sur le marché était prohibitive tellement il était recherché !

Placer, déplacer, protéger, attaquer. Votre objectif, faire une bouchée de la reine avec 13 pièces au fonctionnement spécial

Les fourmis se battent pour garder le contrôle à l’extérieur de la ruche tandis que les coléoptères montent pour dominer le sommet. Les araignées se mettent en position alors que les sauterelles se préparent à sauter.
En gardant un œil sur la ruche et l’autre sur les réserves de vos adversaires, la tension monte ! Attention aux faux mouvements sinon la Reine Abeille sera rapidement encerclée et la partie terminée !

Dans Hive, on place des insectes rampants et volants dans le but de prendre le contrôle de la ruche adversaire. Chaque joueur possède 13 pièces : scarabées, sauterelles, araignées, fourmis soldats, coccinelle et moustique et un insecte clé à protéger comme votre plus précieux des précieux : une reine abeille (pour les non anglophones, hive signifie ruche en anglais). Chaque type d’insecte se déplace d’une manière spécifique. Et c’est ce qui fait le principal intérêt de ce jeu de conquête de territoire et de blocage. Un des meilleurs jeu abstrait facile à jouer qui puisse exister.

Un goût d’échec mais sans pouvoir prendre une seule pièce adverse !

Le jeu commence en plaçant deux pièces au centre de la table, puis d’autres y sont ajoutées selon des règles simples. les pièces ne sont jamais éliminées et toutes ne seront pas forcément jouées avant la fin.

Alors amis entomologistes, bienvenue dans LE jeu de duel abstrait accessible et varié qui a un petit goût d’échec avec une pointe de stratégie ludique où votre objectif sera de protéger votre reine sans la bloquée et encercler celle de votre adversaire.

Conclusion

Hive, c’est LE jeu d’échec moderne. Un classique de 2001 de John Yanni amélioré au cours des différentes versions. Et côté matériel on n’a pas grand chose à redire sur cette version Carbon qui est ressortie à la distribution par Ludistri. Il est très beau, avec de belles et grandes tuiles en bakélite noir et blanc du plus bel effet. Un sac des transport très pratique (mieux que le sachet du Hive Pocket) nous fait nous débarrasser d’une boîte devenue inutile.

L’habillage est très réussi et cette thématique d’insectes aux capacités spéciales qui doivent encercler la Reine Abeille de l’adversaire fait plus que bien tenir la route.

La règle est simple mais comme beaucoup de jeux à la base abstraits, le jeu n’en recèle pas moins une profondeur réelle. On retient facilement les déplacements de chaque insecte et on s’améliore au fil des parties. La courbe d’apprentissage est vraiment très intéressante. Et les durées de parties sont courtes et très variables, apportant une dynamique grisante.

Hive Carbon est donc un excellent jeu abstrait, joli, intelligent, avec des règles facilement assimilées. Il peut se transporter partout et il plaira autant aux joueurs amateurs qu’aux stratèges aguerris. Un must have dans sa catégorie. Un coup de cœur même si ce n’est pas une nouveauté.

https://undecent.fr/2021/10/09/test-hive-carbon/

Jeux d’ambiance ou à beaucoup de joueurs

Mot Malin (Laurent)

Mot Malin
2 à 6 joueursGrégory GRARD
7 ans et +
10 minutesBlue Orange
Concordance, coordonnées, association d’idée, temps limitéMots
11€90 chez Tsuro et dans
Mot Malin

Mot Malin est un jeu de déduction de Grégory Grard (Majority, Tribunal 1920) qui s’appelle Cross Clues à l’international. Il se joue à partir de 7 ans, pour 2 à 6 joueurs et des parties de 5/10 minutes environ. C’est un jeu coopératif basé sur une grille dont les entêtes de colonnes et de lignes possèdent un mot. L’objectif des joueurs sera de faire deviner en un temps limité l’intégralité des coordonnées de croisement entre lignes et colonnes. Une sorte de Codenames inversé ou de Touché Coulé de la langue mais en beaucoup plus vif.

Conclusion

Si vous souhaitez renouveler un peu le genre après votre 27 000 ème partie de Codenames, avec un jeu rapide, coopératif, pour tous, à jouer en famille ou entre amis, pour des moments de bonne humeur, à l’apéro ou pour une pause ludique, Mot Malin est fait pour vous ! Chaque partie est amusante, animée et on passe un très bon moment. Mais attention, autant vous prévenir, son efficacité peut provoquer une belle addiction !

Avalon (Fab)

5-10 joueursDon Eskridge
12 ans et +Weberson Santiago
30 minutesMatagot
Identité secrète, déduction, trahison, équipe, bluff, simultanéité, voteUnivers arthurien, Merlin
21,90 chez Et dans votre boutique de jeux favorite !
Avalon

Arthur représente le futur mais parmi ses guerriers se trouvent des partisans de Mordred. Ils sont peu nombreux mais se connaissent l’un l’autre tout en étant cachés des hommes d’Arthur. Seul Merlin connaît les agents du mal, mais il ne doit parler qu’en énigme : si sa vraie identité est connue, tout est perdu ! Les joueurs peuvent être des serviteurs Loyaux d’Arthur qui se battent pour le Bien et l’honneur, ou des laquais de Mordred œuvrant pour le Mal. Discussion, Accusation, Subterfuge, Logique et Déduction seront les maitres mots pour le Bien comme pour le Mal.

Avalon – Résistance – est un jeu à rôle caché de Don Eskridge jusqu’à 10 joueurs, de la même famille qu’un Loup Garou de Thiercelieux, mais en mieux. Il fait partie de la famille de Résistance dont on vous a déjà parlé sur Undécent.

Avalon est une deuxième édition totalement revue graphiquement du jeu éponyme sorti en 2014. Un jeu à personnages cachés à la manière d’un Loup Garou de Thiercelieux mais mieux, comme Résistance l’était déjà puisqu’Avalon est basé sur la même mécanique de jeu. *mais cette 2ème édition est mieux que la première édition, que Résistance et que Thiercelieux.

  • Pourquoi mieux ? J’ai jadis admiré la mécanique à identité secrète du jeu Loup Garou de Thiercelieux. Un jeu plébiscité par les ados en colo, en centre aéré ou au collège en voyage scolaire mais qui a une chose qui m’a toujours énervé, se faire éliminer et regarder les autres jouer. Mais ça fonctione déjà bien. Il est plébiscité, bon, vous allez me dire le Uno et le Monopoly aussi. Bon ce n’est pas de leur faute, ils ne connaissent pas encore la famille des jeux Résistance. Et quand on joue à 10, cela peut être très long de se faire éliminer très tôt. Trop long à mon goût.
  • Résistance de son côté est très bon mais l’univers science-fiction, un peu froid me parle moins qu’un Avalon. Question de goût me direz-vous.
  • Plus value de la V.2 par rapport à la version 1 d’Avalon ? La direction artistique. Weberson Santiago est au pinceaux et ça change tout. Excellent choix de la part de Matagot. Avalon première version était un très bon jeu côté mécanique puisque c’est à un poil de f….. prêt celle de Résistance – et la mécanique de la nouvelle version est identique – mais l’univers graphique de la version 2, c’est autre chose. On passe d’un jeu un peu sombre et posé, très classique au niveau de ses illustrations et moyen-moyen au niveau de la couverture à quelque chose d’énorme côté illustration.

Bon, j’aime bien l’univers graphique de Weberson Santiago, et franchement il y a de quoi (l’Auberge sanglante, Invictus, Tribunal 1920). Il vous transforme un âne en un cheval de course. Ce n’est pas donné à tout le monde. La couverture, les plateaux de jeu, les cartes, les jetons, tout est sublimé. C’est clivant mais quand on aime …

Revenons au jeu, car c’est tout de même intéressant en plus d’avoir un beau jeu, d’avoir un bon jeu non ?

  • Chacun reçoit une identité secrète soit du côté du Bien, soit du côté du Mal.
  • Pour gagner face à Mordred (le Mal), les Fidèles Vassaux d’Arthur devront réussir 3 quêtes sur les 5 que comportent la partie.
  • Toute la mécanique du jeu repose sur le principe de la connaissance asymétrique des joueurs. Les Sbires de Mordred se connaissent, mais pas les Fidèles Vassaux d’Arthur. Une quête est déclarée ratée ou réussie au moyen de votes secrets. Discussions, bluff, alliances et les manipulations seront vos meilleures armes pour naviguer dans les eaux troubles d‘Avalon
  • De plus, Merlin et l’Assassin auront un rôle particulier.

Véritable petit bombe (je n’ai pas dit Time Bomb qui dans les jeux à identité secrète n’est pas mal non plus) des jeux d’identités secrètes et de déduction sociale, Avalon est donc un jeu sans élimination pour 5 à 10 joueurs pour des parties de 30 minutes environ (la durée dépend des capacités de déduction et de bluff de ceux qui sont autour de la table). Chaque nouvelle quête commence par une discussion. Lorsqu’il est prêt, le Roi choisit l’équipe qui part en quête. Chacun vote pour approuver ou non cette équipe (si l’équipe est désapprouvée 5 fois de suite, les Sbires de Mordred l’emportent !). Une fois une quête lancée, les équipiers envoyés décident secrètement de soutenir ou de saboter la quête !

Cette édition édition inclut les éléments du jeu de base et des modules et variantes Lancelot (2 variantes) et Excalibur.

Conclusion

Cette nouvelle édition de Avalon de Don Eskridge par Matagot est une réussite. Un coup de cœur Undécent. Le jeu a subi de belles améliorations au niveau du design grâce au magnifique coup de patte de Weberson Santiago (Tribunal 1920, L’Auberge sanglante, Invictus) et c’est ce qui fait son énorme atout. Les mécaniques de bases du jeu avaient déjà été revues et optimisées dans la 2ème édition de Résistance. Un petit jeu de communication, de déduction, de manipulation et d’identités secrètes qui fait la part belle au dialogue mais pas trop où il faudra mettre des bâtons dans les roues aux suppôts du Mal prêts à désordonner le royaume d’Arthur.

Et la mécanique est simple : les joueurs doivent faire réussir ou échouer des quêtes en respectant des phases clairement identifiées (constitution d’équipes, vote sur la composition, succès ou échec de la quête).

Un excellent jeu, pour autant que vous aimiez discuter, argumenter, trahir, mentir et manipuler. Et la liberté d’expression y et primordiale. Avalon est une belle et meilleure alternative aux Loups Garous de Thiercelieux car ici tout le monde joue jusqu’à la fin, il n’y a pas un joueur unique qui doit se coller à faire le maître de jeu et surtout il ne soulève pas toutes les discussions interminables que l’on peut y avoir.

En tout cas dans Avalon, que vous soyez fidèle vassal du roi Arthur ou suppôt du Mal de Mordred, ne laissez pas de côté votre intuition et votre capacité de réflexion ! Du Bien ou du Mal, lequel vaincra ?

Jeux de plateau familiaux

Lueur (Pierre)

2-4 joueursCédrick Chaboussit
10 ans et +Ben Basso, Vincent Dutrait
45 minutesBombyx
Plateau, combo, draft de dés,
parcours
Aventure, fantastique, bestiaire
30,90 € chez et dans

Après Codex Naturalis qui nous a ravis pour les fêtes de fin d’année (l’article sur Undécent est ici) , Bombyx est revenu début 2021 avec Lueur … qui s’est retrouvé en rupture au bout de quelques jours seulement. 5 000 exemplaires partis en rien de temps. Pourquoi un tel engouement pour que tout le monde s’y jette dessus, emporté la hype ? Tournons-nous donc vers cette petite perle ludique à l’occasion de son réassort prévu pour courant juin et qui pourra satisfaire les plus exigeants, question qualité-prix et expérience de jeu bien sûr pour un jeu accessible, classé dans la catégorie des jeux familiaux.

Je m’appelle Pocana, je suis l’un des sept aventuriers formés à maitriser le pouvoir des éléments ; ceci est le journal qui retranscrit les huits journées de voyage effectuées par mes compagnons et moi-même au travers des terres obscurs afin de redonner sa lueur au monde. Mais seul l’un d’entre nous entrera dans la légende…

Dites 100 fois, « sachez chasser l’obscurité », « sachez chassez l’obscurité » …

Lueur est un jeu de plateau pour 2 à 4 joueurs, de Cédric Chaboussit (Last Explorers, Shamans, Lewis & Clark, Tea for 2 …) et magnifiquement illustré par Ben Basso (pour les cartes) et Vincent Dutrait (pour le plateau) ; un jeu dans lequel vous incarnez un animal aventurier explorant un monde d’obscurité. Partez à la recherche d’un des villages éclairés pour vous installer, récoltez des éclats de lumière dispersés sur la carte pour dissiper les ténèbres. Cependant d’autres aventuriers ont également entamé le périple pour la restauration de la lumière. Saurez-vous récolter le plus d’éclats de lumière pour sauvez le monde et inscrire votre nom dans les textes anciens ?

Conclusion

Dans un monde dont les couleurs ont disparu, des aventuriers s’élancent pour chasser les ténèbres. Sur leur route, des créatures lassées par la grisaille les rejoignent pour les épauler et, enfin, rendre les lueurs à leurs êtres chers !

« Je ne me lasse pas de regarder autour de moi, lentement le blanc intense s’est adouci et les couleurs sont apparues, discrètement puis plus soutenues, l’obscurité ne réside maintenant que dans les ombres timides. »

Lueur est un jeu de plateau réalisé avec beaucoup de cœur et de talent. Lueur ne révolutionne pas la sphère ludique mais s’appuie sur des mécaniques bien connues qui fonctionnent très bien toutes ensemble : draft de dé, combo de cartes, déplacement, course aux points. Mais on ressent bien la volonté de Cedrick Chaboussit de créer un jeu merveilleux, immersif et bien conçu, sublimé par la direction artistique originale et captivante. Une vraie plongée dans un périple dans des terres d’ombres pour y apporter la lumière et créer votre propre compagnie d’aventuriers intrépides.

Lueur est un jeu familial, accessible mais avec un vrai challenge pour des parties posées mais sans temps mort car le jeu se fait en simultané. Un coup de cœur Undécent que je ne saurais que vous conseiller !

Rapa Nui (Fab)

2-4 chefs de clanFabrice Besson et Guillaume Montiage
10 ans et +Miguel Coimbra et Sabrina Tobal
45 à 60 minMatagot
Plateau, collecte de ressources, placement, déplacement,Histoire, culture, île de Pâques, Polynésie
40€90 chez Tsuro et dans

Le mystère Rapa Nui

Dressés là, immobiles, depuis des centaines d’années, les Moaï sont devenus un symbole de Rapa Nui, plus connu sous le nom d’île de Pâques. Mais pourquoi et comment ces énigmatiques monolithes sculptés ont-ils été érigés ? Si les spécialistes s’accordent à dire que les statues témoignent d’une certaine ingéniosité humaine, le mystère est loin d’être résolu…

Entre le XIIIe et le XVIIe siècle, plus de 900 statues monumentales, les moaï, furent érigées sur l’île polynésienne de Rapa Nui. Disposés le long des côtes, le regard tourné vers les terres, se tenant sur d’immenses terrasses en pierre appelées ahu, les moaï étaient souvent dotés de coiffes de pierre rouge, les pukao.

De Giants à Rapa Nui

A l’origine, Rapa Nui c’est Giants – de l’île de Pâques, le jeu de Fabrice Besson réalisé en 2008 mais profondément refondu en Rapa Nui, cette fois avec l’aide de Guillaume Montiage (Kemet), magnifiquement illustré par Miguel Coimbra (7 Wonders, Small World, Imhotep, Les Montagnes hallucinées, Allégeance, Cléopâtre et la Société des Architectes) et Sabrina Tobal (Captain Sonar, Meeple Circus) le tout avec un thème très attirant : l’érection des mystérieux moaï sur l’île de Pâques (Rapa Nui en polynésien). Une vraie production Matagot !

Chef de clan, ça vous dit ?

Eh bien nous avons donc une partie de la réponse à la mystérieuse question car dans Rapa Nui, incarnez Le chef d’un clan Rapa Nui et guidez vos ouvriers dans une grande aventure des bâtisseurs de Moaï. Dans Rapa Nui les joueurs devront sculpter, transporter, ériger des Moaï et enfin les coiffer de Pukao afin d’obtenir des ressources et des offrandes pour remporter la partie. Il s’agit d’un jeu requérant de la stratégie et de l’anticipation pour venir à bout de ses adversaires. Parcourez l’Ile de Rapanui et devenez le plus grand clan de bâtisseurs de l’île de Pâques ! Un excellent jeu familial, avec un petit aspect semi-coopératif, avec une indéniable profondeur de jeu.

Allons à l’abordage de cette île mystérieuse.

Conclusion

Rapa Nui est un splendide jeu de plateau, une des réussites éditoriales de Matagot de ce début de printemps. Fabrice Besson et Guillaume Montiage nous livrent un jeu de grande qualité tant du côté du matériel (qualité, taille, les visuels de Miguel Coimbra et Sabrina Tobal) que du côté de l’expérience de jeu tendue et plaisante. Un jeu de placement, de ressources et de déplacement à la mécanique efficace qu’on assimile assez vite, même si celle-ci est relativement inédite dans le genre avec certes des dilemmes, mais surtout une course à la construction puis à l’érection et la coiffe des Moaï qui s’appuie dans l’acheminement sur une dose de semi-coopératif – malgré nous.

Sur le plan d’une belle soirée jeu, Rapa Nui occupera tantôt la place de l’entrée, ni trop gros ni trop petit pour les férus de jeu mais il pourra surtout trôner dans le séjour ou le salon pour jouer en famille et passer un très agréable moment que l’on voudra prolonger par une autre partie, avec la variante de mise en place proposée encore plus ajustée.

Jeux de plateaux experts

Kemet : Blood and Sand (Laurent)

2-5 joueurs (et prévu pour 6 ultérieurement)Jacques BariotGuillaume Montiage
14 ans et +Pierre SantamariaArnaud Boudoiron
90 minutesMatagot
Affrontement, conquêteEgypte antique
74,90 chez Et dans votre boutique de jeux favorite !
Kemet : Blood and Sand

Maîtrisez le courroux des dieux

L’Ancienne Égypte est une époque dangereuse régie par les Dieux. L’âge du partage du pouvoir touche cependant à sa fin ! Seul un dieu pourra dominer les pyramides et clamer sa victoire jusqu’aux portes du Nil. Le temps du sang et des batailles est venu ! Horus et Ouadjet ont préparé leurs bracelets étincelants pour la guerre qui s’annonce. Bastet et Anubis ont invoqué leurs suivants, renforçant leurs armées. Sobek forge jours et nuits, créant les armes pour ceux qui sont prêts à mourir en son nom. Ouvrez les portes de votre cité et déversez vos forces entre les dunes ! Montrez votre vraie nature, devenez un dieu parmi les dieux !

L’Egypte antique, j’adore, mais les jeux de baston, ce n’est pas forcément ma tasse de thé. J’aime sans plus même si je ne m’y désintéresse pas – loin de là, la preuve. L’améritrash (jeux d’affrontement à figurines) comme on l’appelle n’a pas non plus trop la côte dans mon entourage. Pourtant cela fait quelques temps que j’entends parler de Kemet, sorti chez Matagot en 2012. Un « eurotrash » car c’est une sorte d’améritrash à la française.

Un jeu d’affrontement de dieux égyptiens, de 2 à 5 joueurs qui rentre en bien moins de 2 heures de temps (1h-1h30 pour les plus aguerris), ce qui n’est pas si courant pour ce type de jeu. Il est présent dans le top 50 des jeux de stratégie de Board Game Geek depuis plusieurs années, une note moyenne de 7,7 pour 17 000 votants : une jolie performance. Et d’autant plus que l’on doit à un des coauteurs Guillaume Montiage le jeu Rapa Nui que je trouve excellent. De quoi titiller ma curiosité.

De la version 1.0 à la version 2.0

Depuis 2012, Kemet s’est vu doté de plusieurs extensions et a connu en 2019 une version 1.5 où la mécanique de jeu s’en est trouvée améliorée, rééquilibrée… pour arriver à la version 2021, une version 2.0. En effet, Kemet : Blood and Sand a été modernisé, refondu graphiquement, amélioré sur certains points de matériel et optimisé suite aux retours de la communauté de joueurs invétérés. Cette version est issue d’une campagne Kickstarter à succès très récente qui a rassemblé plus de 10 000 pledgeurs – de quoi rassurer Matagot sur la sortie boutique prévue pour cette mi-juillet -.

Des dieux puissants, maîtres à la fois du désert et du delta du Nil

Dans Kemet : Blood and Sand, les auteurs Jacques Bariot et Guillaume Montiage nous livrent une histoire de dieux puisque le panthéon de l’Égypte ancienne s’entredéchire. Horus, Wadjet, Bastet, Anubis et Sobek se sont déclaré la guerre, dans le but de devenir la divinité majeure autour du Delta du Nil en maitrisant cités, sanctuaires et temples. Et vous dans tout cela ? Eh bien vous représenterez une de leurs factions de fidèles qui vont donc s’affronter en leur nom. Leur formidable puissance vous permettra de progresser dans les écoles de magie et d’invoquer de puissantes créatures, rien que ça. Il vous faudra manœuvrer vos troupes sur un grand plateau pour déjouer les plans de vos ennemis, dominer les meilleurs territoires et marquer la légende de vos exploits militaires !

Conclusion

Kemet : Blood and Sand est un jeu de stratégie et surtout d’affrontement qui se déroule en Égypte antique alors que les Dieux et leurs créatures prennent vie. Vous contrôlez l’un de ces dieux combattant pour dominer les déserts et côtes fertiles de l’Égypte. Vous construirez des pyramides, vous combinerez des pouvoirs divins, invoquerez des créatures mythiques tandis que vous dirigerez vos troupes au cœur de batailles épiques. Mais attention, seule une stratégie à moyen terme mûrement réfléchie et un bon esprit tactique vous mèneront à la victoire !

Kemet présente une image de jeu compliqué et pourtant il est étonnement très accessible. C’est à mon avis un des meilleurs jeux d’affrontement accessible. Et si en 8 ans, le première version avait peut-être pris quelques rides, elles ont bien été liftées, botoxées et survitaminées par cette version 2.0.

Tout ce matériel à profusion, ces figurines, ce grand plateau, ces multiples tuiles pouvoirs, ces cartes combat, ces pyramides à construire… Tout cela a de quoi faire peur surtout ceux qui ne sont pas trop au fait de la chose ludique. Eh bien détrompez-vous, Kemet : Blood and Sand est un excellent jeu pour ceux qui aiment en découdre ! Accessible, nerveux, riche et bien conçu. Un jeu de conquête mais pas avec la complexité et la longueur qui fait souvent leur apanage. Les règles s’apprennent vite, surtout avec une expérience dans le domaine ludique, et les parties se déroulent avec fluidité avec un système d’actions très simples lors d’une phase de jour et un système de résolution fluide lors d’une phase de nuit.

Privilégiant les combats, Kemet : Blood and Sand est dynamique et il proscrit tout attentisme. L’interaction est placée à un très haut niveau puisque l’affrontement sera le cœur du jeu. Dans Kemet : Blood and Sand, les retournements de situation, les positions qui ne cesseront de changer donneront un souffle épique à ce jeu d’affrontement bien huilé au matériel magnifique ou la montée en puissance au cours de la partie n’en sera que plus captivante.

Flotilla (Fab)

3-5 joueursJ.B Howell, et Michael Mihealsick
14 ans et +Bartek Fedyczak
2 à 3hWizkids, Intrafin
Plateau, dés, gestion de ressources, placement de tuiles, construction,Futur post apocalyptique, océan, civilisation
59,90 € chez Tsuro et dans
Flotilla

Flotilla : 5ème du Diamant d’Or 2020 !

Retour il y a plus d’un an, en 2020, le 26 janvier précisément, deux jours avant l’annonce de la sélection de l’As d’Or 2020 – quand il y avait encore une vie qui nous semblait normale – avec la publication du résultat du Diamant d’Or 2020, ce prix qui récompense les meilleurs Eurogames de catégorie « expert ».

Eurogames : A la base, type de jeu venu d’Europe, souvent synonyme de jeux kubenbois/à l’allemande, au thème souvent peu présent. Principalement de la gestion avec du hasard quasi inexistant.

Un prix organisé depuis 2015 par un groupe de joueurs passionnés. Chaque année une liste d’une cinquantaine de jeux sortis dans l’année (certains en VF, d’autre encore en VO), choisis et testés par plus de 25 pré-sélectionneurs, fait émerger 8 jeux parmi lesquels le jury du Diamant d’Or établit un classement.

Dans ce classement 2020 apparaissait à la 5ème place, dans sa version originale Flotilla, derrière des jeux comme Maracaibo, Barrage, On Mars et Crystal Palace. Flotilla nous est proposé depuis le début de l’année en VF par Intrafin.

Un pitch intrigant et un jeu entre Eurogame et Améritrash.

Le pitch : « Un jeu au départ symétrique qui devient asymétrique en fonction du changement de rôle de certains joueurs, en cours de partie ». C’est cela la grosse originalité de Flotilla. Une fois dans la partie le joueur peut changer de carrière et un « nouveau » jeu commence ! Un jeu dans lequel on est sur la corde raide jusqu’au twist qui nous pousse de l’autre côté du jeu …

Et Flotilla est un mélange d’Eurogame (voir plus haut) – avec la gestion de ses ressources – et d’Améritrash avec un thème très fort et le hasard des dés qui vient perturber la douce quiétude du joueur Kubenbois.

Améritrash : Jeu de plateau à base de dés, avec un thème très fort, immersif, très représenté mettant en compétition les joueurs avec des mécaniques multiples mais souvent simples.

Une thématique post-apocalyptique à la Waterworld. A vous de façonner le futur de l’humanité !

Flotilla s’appuie sur une histoire uchronique post-apocalyptique qui se déroule après 1954 et un essai nucléaire qui a mal tourné ayant entrainé la fonte des glaciers. La montée des eaux a obligé les quelques survivants à ériger des cités flottantes, un peu à la Waterworld, film réalisé en 1995 par Kevin Reynolds, avec Kevin Costner.

Cette nouvelle civilisation est gérée par 4 guildes dominantes : Les fouilleurs qui ratissent les fonds marins pour y récupérer des ressources, ce sont aussi des chercheurs de technologies (de notre vieille époque). La fondatrice répartit les zones de recherche et assure la construction de nouveaux îlots flottants. Le négociant gère les ressources, et l’argent sur un marché très fluctuant qui permet d’acheter des bateaux ou autre édifices flottants. L’oratrice assure le recrutement de nouveaux personnages issus des guildes et reçoit quelques privilèges.

Un jeu multi-stratégique.

Dans Flotilla, tu es à la tête d’un équipage, composé d’un élu de chaque guilde, tu combines et optimises leurs actions pour rapporter le plus de points de vie, principalement, en élargissant la cité flottante selon certains critères, en satisfaisant des objectifs communs, et en utilisant divers autres procédés (repêcher des survivants, influencer les guildes, découvrir des technologies…).

Flotilla possède de nombreuses règles plutôt intuitives et s’adresse à un public averti. C’est un jeu « multi-stratégique », de gestion de ressources, de placement de tuiles, de construction d’édifices qui rapporteront plus de points s’ils répondent à des objectifs, avec une bonne dose de lancés de dés.

Ce jeu présente deux grandes spécificités :

  1. La première est qu’à chaque tour de jeu, une seule carte est posée afin d’effectuer les actions spécifiées, c’est simple mais qu’est-ce que ça secoue les neurones.
  2. La deuxième spécificité est de pouvoir changer de manière de jouer au cours de la partie. En début de partie, tous les joueurs jouent en mode Abyssien et possèdent les mêmes cartes (sur fond bleu). Globalement, ce mode permet :
  • d’augmenter la surface de son océan en y plaçant et agençant des tuiles piochées dans un sac,
  • d’y naviguer avec ces barges pour effectuer des plongées dans les profondeurs et
  • de ramener des ressources trouvées (et autres bonnes ou mauvaises surprises) à l’embarcadère
  • vendre éventuellement les ressources au marché.

Tu seras récompensé si tu trouves des survivants mais attention des éléments toxiques inhérents à tes recherches te font accumuler des pénalités tout au long de la partie.

Quand tu le décides, tu peux passer en mode Célestien (bon le terme n’est pas forcément le plus intuitif sur le coup, là. Le mode surface c’est pas mieux ?) en retournant toutes tes cartes et tuiles acquises auparavant. Avec de nouveaux personnages et décors, l’objectif est davantage axé sur la découverte de nouvelles technologies et sur la construction d’ilots flottants à l’aide des tuiles océan que tu possèdes déjà. Ces constructions permettent de rapporter directement des points de victoire. Attention, il est important d’avoir acquis une bonne réserve de tuiles océan avant de changer de mode car il est un peu plus compliqué d’en récupérer par la suite. Il faut savoir également que dans le deuxième mode, tes actions font évoluer des jauges qui permettent aux Célestiens d’acquérir des bonus plus sympas. Ainsi plusieurs mécaniques de jeu qui paraissaient anecdotiques dans le premier mode prennent d’un coup beaucoup plus d’importance.

Dans les deux modes, les joueurs peuvent :

  • recruter des personnages issus des guildes en progressant sur des cadrans riches en bonnes surprises. C’et aussi un bon moyen d’y maintenir de bonnes relations qui seront largement récompensées.
  • acheter des tuiles « objectifs » très variées qui permettent de scorer de façon plus ou moins importante en fonction de certains éléments du jeu que tu possèdes.

Alors à toi de jouer pour devenir peut être le meilleur bâtisseur de la cité « Flotilla ».

Conclusion

Flotilla est tout bonnement excellent. Il mérite sa place dans le top 5 des jeux « expert » du Diamant d’Or 2020. Le thème post apocalyptique de la montée des eaux (due à une catastrophe nucléaire) est très bien exploité particulièrement à travers les recherches de ressources au fond des mers, la construction d’îlots flottants, le sauvetage de survivant et le risque de rapporter des éléments toxiques. C’est donc un jeu très immersif dans lequel l’auteur a donné du sens à toutes les mécaniques de jeu.
Flotilla est simple à jouer une fois installé et après avoir intégré les nombreux détails règlementaires. A ton tour de jeu, tu poses une seule de tes 6 cartes équipage en main, elle te propulses rapidement sur l’un des nombreux chemins stratégiques qui vont te faire progresser dans ta propre histoire.. Tu peux recruter de nouveaux personnages au rayon d’action supérieur (c’est le «  principe du deck building »).

Mais un jeu clivant qui a fait parlé de lui lors de la sortie de la VO en 2020.
La faute à quoi ?

Un mode 3 à 5 joueurs alors que dans l’absolu rien ne l’empêche d’y jouer à 2. Le covid étant passé par là, le monde solo ou 2 joueurs à la cote. Mais avoir le cran de le proposer à partir de 3, c’est osé mais franc de la part de l’éditeur.

La présence du hasard dans un jeu expert, un eurogame qui plus est ? Un jeu où il va falloir s’adapter, changer de stratégie. Le chaos est constant dans la pioche et les lancers A mon avis, il n’est pas question de s’arrêter à cela.

Ou alors est-ce la grande spécificité de Flotilla qui est de pouvoir changer de mode de jeu au cours de la partie ? Le jeu dans le jeu qui use d’un melting pot de mécaniques ludiques. Un pari osé qui a de quoi plaire ou déplaire. Pour cela, on retourne ces cartes et tuiles et on utilise leur face verso qui propose des personnages dans la lignée des précédents avec quelques fonctions différentes et, de nouveaux décors. Cette légère asymétrie dans les modes de jeu donne toute sa saveur à Flotilla et en fait un jeu de gestion, d’exploration et de construction où chaque mécanique s’imbrique les unes dans les autres tout en influençant celles de l’autre mode.

Alors continuerez-vous l’aventure en explorant les fonds de l’océan pour y rechercher les ressources du passé et devenir le plus puissants des marins plongeurs ou retournerez-vous vos cartes pour passer en mode Célestien et devenir peut-être le bâtisseur de la plus grande cité flottante ?

Si tu aimes les jeux de civilisation où il faut Bâtir, explorer, influencer, négocier, ce jeux est conçu pour toi car ces actions constituent les 4 mots d’ordre de Flotilla. Ton rôle est de les hiérarchiser pour œuvrer dans un ou plusieurs domaines menants tous à l’acquisition de points de victoire grâce à l’utilisation de mécanismes imbriquées les uns dans les autres, très diversifiés et extrêmement bien lubrifiés (comme la fluctuation du marché des ressources). Les choix incessants, la surveillance des océans adverses te tiennent en haleine durant toute la partie et le changement de mode de jeu procure un pic d’adrénaline car il te sera impossible de revenir en arrière après le grand saut. Un jeu qui ne laissera pas indifférent.

Avec Flotilla, Intrafin nous livre en VF un jeu très immersif et attrayant avec du matériel de très bonne qualité. Toutes les cartes ne seront pas jouées à chaque partie, toutes les mécaniques ne seront pas exploitées, on a envie d’y rejouer pour tenter de nouvelles tactiques, de se centrer davantage sur l’un ou l’autre mode de jeu, même si la durée de la partie est assez conséquente (on ne voit toutefois pas le temps passer). Tout cela offre une excellente re jouabilité.

Après, il y a ce fameux hasard du tirage des dés, mais ce monde post-apocalyptique est-il déjà tout tracé ? Je pense que non. Disons que cela colle bien au thème pour ceux qui ne sont pas pour ce hasard trop incontrôlable.

Avec Flotilla, vous vivrez une quête exquise dans un passé-futur (non souhaitable) où plongeurs, bâtisseurs, négociant, parlementaire (et copieur) doivent œuvrer ensemble pour construire la cité d’accueil des derniers survivants de l’humanité. En espérant que cette fiction ne rejoigne pas un jour notre réalité …

Les extensions pour Teotihuacan (Sandrine)

1-4 joueursDaniele Tascini, Dávid Turczi (pour le mode solo) + Rainer Ahlfors, Andrei Novac pour l’extension l’Age Préclassique
14 ans et +Odysseas Stamoglou, + Agnieszka Kopera et Paulina Wach pour les extensions
120 minutes minimumPixie Games, Board Game Dice
Placement d’ouvrier, déplacement, pouvoirs Mythologie, civilisation précolombienne
44,90 € chez et dans

Immersion stratégique et expérience de jeu sublimées

Admirez la gloire de la cité de Teotihuacan, modèle de l’Ère Précolombienne ! Usez de stratégie, développez-vous, gagnez la faveur des dieux ! Rien que ça. Mais moi je voulais juste gravir les marches du temple et contempler le coucher de soleil sur la cordillère des Andes. Eh bien c’est raté, il va falloir retrousser ses manches, et faire fumer la cafetière car ce qui nous attend est grandiose, multiple, addictif, profond et … divin !

Teotihuacan est sorti en 2018, un jeu d’exception dans l’esprit de Tzolk’in, mais qui donne des sensations différentes, plus intenses même. Eh oui, 6 ans plus tôt Daniele Tascini avait déjà frappé fort avec Tzolk’in. Avec Teotihuacan on trouve certes un thème identique, une même logique de temples qu’il faut gravir, des décomptes intermédiaires, une belle complexité, la pression sur la ressource de base à savoir le cacao au lieu du maïs, une interaction non brutale et une grande fluidité. Mais alors qu’est ce qui change ?

La profondeur de jeu, la dimension stratégique, la rejouabilité et la variabilité à l’infini grâce aux modules de bases et à l’intégration à plus ou moins forte dose des multiples modules provenant des 3 extensions ; eh oui ce n’est pas souvent qu’un jeu expert peut se targuer d’avoir 3 extensions (2 extensions principales et une extension mineure), l’une sortie en 2019 (5 modules supplémentaires pour l’Age Préclassique) et les deux dernières au début de l’année 2021 (4 modules supplémentaires pour l’Age de l’Expansion et de nombreuses tuiles supplémentaires pour l’extension l’Ombre du Xitle).

Vous ne connaissez pas Teotihuacan ? Foncez essayer le jeu de base. Vous aimez déjà Teotihuacan ? Foncez ajouter les modules des extensions, mais petit à petit, avec parcimonie avant de tenter le all-in !

Un astucieux jeu de placement d’ouvriers d’adorateurs et de développement

Teotihuacan est un jeu pour 1 à 4 joueurs pour des parties de 1h30 minimum à deux joueurs (comptez bien sûr davantage à 3 et 4 joueurs), dans lequel vous devez astucieusement réfléchir au placement de vos ouvriers (représentés par des … dés ! Vous verrez pourquoi) et à leur niveau de développement, le but étant bien entendu de marquer le plus de points de victoire possible. Il existe de nombreuses façons de marquer des points, comme construire la pyramide, la décorer, construire des bâtiments, prier, et encore bien d’autres possibilités. Vous pouvez également bénéficier de bonus globaux grâce à l’alchimie, créer de belles collections de masques ou faire des découvertes. À vous de choisir votre voie et d’en sortir vainqueur. Cerise sur le gâteau, Teotihuacan propose également un mode solo qu’il faudra apprivoiser et dans lequel vous affronterez Teotibot !

A vous de déplacer vos ouvriers dévoués, à les faire grandir en expérience jusqu’à leur élévation et leur réapparition pour une nouvelle vie à votre service.

Pour joueurs avertis, Teotihuacan offre une excellente rejouabilité, magnifiée par les modules d’extensions, le tout laissant la place à diverses stratégies qui, inévitablement, varieront en fonction de la configuration du jeu qui fluctuera selon la mise en place initiale.

Conclusion

Alors, Teotihuacan, mieux que son ainé Tzolk’in sorti en 2012 ? Pour moi oui. Plus profond, plus abouti, plus approfondi. Alors peut-être trop riche, trop complexe déjà dans son jeu de base ? Eh bien non car une fois les règles ingurgitées, un tuto visionné et une petite aide de jeu trouvé sur BGG, c’est du bonheur. Et quand on ajoute les extensions, c’est le nirvana aztèque. Un vrai coup de cœur Undécent.

Alors attention, un jeu à ne pas mettre entre toutes les mains. Un jeu pour gamer, un jeu pour passionnés, un jeu pour ceux qui en veulent, qui frissonnent à l’idée de refaire une partie. Un jeu qu’il faudrait presque appréhender en mode « campagne ». Et pourtant, on ne combat personne, on ne part pas à l’aventure. Mais un jeu où il est tellement bon d’y jouer avec les mêmes personnes, plusieurs fois de suite pour améliorer sa maîtrise du jeu, et s’éviter de répéter l’explication des règles ! Et là, la substantifique moelle ludique sera au rendez-vous avec ou sans extension ! Et attention, un jeu qui, à 4 joueurs, peut friser les 3 heures de jeu (bon pour un jeu expert, ce peut-être la norme en fait).

En tout cas, dès la deuxième partie, le jeu devient tendu, un chouia opportuniste, tantôt calculatoire et parfois même un peu fourbe. On élabore une stratégie et souvent on en change au gré des éclipses qui se rapprochent … souvent plus vite que prévue.

Et vous serez prévenus, plus on joue à Teotihuacan plus on l’aime ! Les joueurs et joueuses à la recherche d’un jeu exigeant, profond, se régaleront. Vous aimez les jeux de pose d’ouvriers, aux multiples stratégies possibles avec des points de tous les côtés ? Teotihuacan et ses 3 extensions – L’Age Préclassique, l’Ombre du Xitle et L’Age de l’Expansion – toutes aussi inutiles que nécessaires est pour vous. En tout cas il est pour moi, et pour tous les amoureux du jeu dans son sens le plus noble, ceux qui érigent le jeu comme art de vivre. Vous ne vous en lasserez pas de si tôt.

Pillards de Scythie (Pierre)

1-4 joueursShem Phillips
12 ansSam Phillips
60 à 120 minutesPixie Games
Gestion de ressources, collection, dés, gestion de main, placement d’ouvrierAntiquité, pillage,
40€50 chez et dans
Pillards de Scythie

En 2020, j’ai commencé à entrevoir quelques visuels de Pillards de Scythie. Et une fois n’est pas coutume, Shem Philips, l’auteur des excellentes trilogies du Royaume de l’Ouest (voir la chronique de Vicomtes du royaume de l’Ouest), ou de la Mer du Nord (et leurs multiples extensions) nous préparait un opus présenté dans la même veine mais sans son illustrateur attitré, à savoir The Mico ; car cette fois-ci c’est à Sam – l’illustrateur de Circadians (qui sort en français dans quelques mois chez Pixie Games) -, le frère de Shem, de s’y coller. Intrigant.

Ensuite lorsque Pixie Games m’annonce sa sortie et me propose de le tester, j’ai été encore plus curieux surtout comme on me l’a présenté : un jeu mettant en scène sur un vaste plateau des cavaliers nomades venant des steppes d’Asie centrale pour piller les contrées civilisées d’Europe de l’Est, de Mésopotamie et du bassin méditerranéen ; du matériel de grande qualité ; une mécanique s’inspirant de Pillards de la Mer du Nord mais revisitée et abondée. J’ai dit banco. Plusieurs parties plus tard : Verdict. Encore un excellent Shem Philips. Mais attention : ceux qui ont déjà Pillards de la Mer du Nord et ses extensions, ce jeu fera surement doublon si vous ne désirez pas vous plonger dans univers totalement différent, celui des Saces (autre nom donné aux Scythes par leurs voisins perses). Pour les autres, foncez les yeux fermés, car côté jeu intermédiaire, c’est du bon, du très très bon !

Il y a plusieurs siècles, les empires grec, perse et assyrien contrôlaient de vastes territoires remplis de richesses. Malgré leurs fortifications et leurs armées imposantes, des rumeurs se sont répandues d’un ennemi redoutable au Nord de la mer Noire. Ils sont venus à cheval. Guerriers féroces, hommes et femmes. Habiles avec l’épée, la hache et l’arc. Mais ce n’étaient pas des sauvages insensés. Leurs artisans étaient réputés pour leur capacité à fabriquer des bibelots détaillés en or. Ils savaient façonner une armure en cuir et improvisé l’arc classique. Ils ont dressé des aigles pour la chasse et pour la guerre. Certains croient même qu’ils ont inspiré les contes grecs des Amazones. Mais ils étaient bien plus qu’une légende : ils étaient les Pillards de la Scythie !

Pillards de Scythie est un jeu pour 1 à 4 pillards à partir de 12 ans pour des parties de 60 minutes minimum (comptez le double pour la première partie explications comprises). Il est localisé et distribué pour notre plus grand bonheur par Pixie Games depuis mars 2021. Qu’est-ce qui vous attend : Vous êtes donc des pillards de Scythie, peuple indo-européen d’Eurasie pour la plupart cavaliers nomades. Héros de guerre, il vous faudra aller de plus en plus loin pour attaquer les Empires cimmérien, assyrien, perse et enfin grec. Mais avant de partir piller, vous vous préparerez dans votre village en recrutant votre cohorte, en accumulant des provisions ou des koumis pour augmenter votre Force. Puis, une fois prêts, vous pillerez avec plus ou moins de fortune puis vous reviendrez au village vous préparer à nouveau. Et ainsi de suite. Vous réaliserez des quêtes, le tout pour marquer des points de victoire. Lorsqu’il ne restera plus que deux colonies à piller ou deux quêtes visibles, s’en sera terminé. Vous déterminerez alors qui sera le meilleur pillard de Scythie.

Conclusion

Au final, j’ai adoré Pillards de Scythie ; un coup de cœur pour moi. Shem Philips nous livre avec Pixie Games pour l’édition française un excellent jeu stratégique de placement-retrait d’ouvriers et de gestion de ressources. Allez, je vois bien, vous avez l’âme, la carrure, la prestance d’un chef. Préparez au mieux dans votre village scythe les pillages des colonies moyen-orientales au-delà de la Mer Noire, en recrutant dans votre cohorte des pillards (et même beaucoup de pillardes), en accompagnant ces derniers d’aigles de combat ou de chevaux, en gagnant les provisions et les chariots nécessaires au départ de vos raids (et plus ils seront lointains, jusqu’aux colonies Grecques par exemple, plus il en faudra !) et en s’octroyant des Koumis qui vous apporteront plus de force ! Une fois prêts, lancez les dés, passez à l’attaque de l’une des colonies encore disponibles avec le meeple requis. Gagnez encore plus de provisions, des chariots et même de l’or ! Mais attention, le pillage ne se fera pas sans mal, vous vous en sortirez rarement sans blessures qu’il faudra parfois soigner dans un baraquement de votre village. Le sacrifice de certains pillards de votre cohorte sera même parfois nécessaire.

Surveillez vos adversaires histoire de les freiner autant que faire se peut. Un brin d’opportunisme sera nécessaire car après avoir pillé une colonie une quête est révélée. Cette dernière peut être complétée par un autre joueur aux tours suivants ce qui rapportera les points de victoire en fin de partie.

Pillards de Scythie est un jeu à la frontière entre la familial + et l’expert mais dont les mécaniques sont vraiment bien pensées et s’intègrent parfaitement avec le thème. On se prend vraiment pour des envahisseurs qui se préparent pour attaquer des colonies. J’adore. La lecture des règles est fluide et relativement simple. Puis on se lance pour une première partie et là, tout est limpide, il faut à la fois avancer dans sa propre quête et en même temps bloquer ses adversaires.

Comptez 2 heures pour une première partie en regardant de temps en temps les règles et pour bien s’approprier les noms des éléments du jeu.

Le jeu est vraiment plaisant à jouer et ne fait pas doublon avec le jeu de base Pillards de la Mer du Nord bien qu’il en reprenne les mécaniques efficaces et appréciées. Pillards de Scythie fait naître quelques interrogations quant à son apport ludique vis à vis de son prédécesseur mais si l‘on en possède les extensions. Toutefois, je l’ai trouvé plus captivant, plus agréable à découvrir dans tous ses aspects. L’ajout des Héros, l’intégration des Animaux et le système des blessures représentent une véritable plus-value.

Alors, en selle, et profitez de cette boîte compacte bien remplie pour partir à la chevauchée des colonies proche et moyen-orientales, affublés de vos fidèles aigles de combat. Aventure et dépaysement garanti.

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3 réponses

  1. Pépé Ciseaux dit :

    Ok : à propos de la section sur Mot malin le texte qui portait à confusion a été retiré 👍, ainsi le top « ambiance » de Laurent est clairement Mot malin. Très chouette jeu, en effet !

  2. Pépé Ciseaux dit :

    Bonjour,

    Effectivement je rejoins Jérémy, il y a clairement un souci avec la section sur Mot malin : le premier paragraphe correspond au jeu, ensuite il me semble que ça parle plutôt de Masterword (je donne le nom de mémoire), chez Le scorpion masqué. Du coup, lequel est réellement le jeu favori ? 😉

  3. Jérémy dit :

    @Laurent je crois qu’il y a un souci avec la description de Mot Malin… 😉 un feutre, des cartes Piste, un Guide, des Chercheurs… 🤪🤪 hmmm ou alors c’est une variante que je ne connais pas 🤗
    Félicitations pour vos articles et bonne continuation 👍

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