[Festival] Retour sur Vichy, son eau, ses pastilles, ses carottes et ses jeux, jour 1

Vichy

Ça y est ! C’est le retour des festivals, je ne pouvais pas rater ça ! Pour la petite histoire, j’ai créé Undécent en février 2020, puis pouf, plus de festivals (ceux qui suivent l’actualité savent pourquoi). Alors je n’ai pas eu l’occasion de me présenter à un festival en tant que professionnel et tous les contacts ludiques côté pros sont restés uniquement virtuels.

Alors quand j’ai vu que Vichy était maintenu j’ai sauté sur l’occasion et j’ai demandé mon tout premier badge presse pour Undécent ! Et quelle fierté quand je l’ai épinglé sur mon torse ! J’avais le sentiment de pénétrer dans un monde magique un peu comme quand Harry Potter franchit le pilier du quai 9 3/4 !

Si c’est pas la classe ça !

Vichy c’est quoi, c’est où ?

Situé dans l’Allié, Vichy est une ville thermale situé au nord est de Clermont-Ferrand

Bâtie sur les bords de la rivière Allier, à la limite de la plaine de la Limagne et de la montagne bourbonnaise, elle est connue dès l’Antiquité pour ses sources. D’abord auvergnate, la ville et son château furent rattachés au duché de Bourbon en 1314 puis à la province du Bourbonnais sous l’Ancien Régime. Elle reste parallèlement dans le diocèse de Clermont jusqu’en 1823, année où elle intègre celui de Moulins. Elle devint une importante station thermale dans la seconde moitié du 19e siècle.

En juillet 1940 la ville fut choisie par Philippe Pétain pour abriter le Gouvernement de l’« État français ». Ce choix s’expliquait par la situation de la ville en zone libre, par sa grande capacité hôtelière et ses équipements de télécommunications modernes. Cette période s’est terminée en août 1944 avec la Libération de la France. Par métonymie, ce régime a été appelé « régime de Vichy ». Cette dénomination s’est avérée préjudiciable car elle assimile la ville à un régime qu’elle n’a fait que subir et elle crée une confusion entre Vichyssois (habitants de la ville) et Vichystes (partisans du régime politique).

La ville, avec dix autres stations thermales européennes (Grandes villes d’eaux d’Europe), est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 24 juillet 2021.

Vichy est la deuxième commune du département en nombre d’habitants (24 854 en 2018) après Montluçon et la quatrième de l’ancienne région Auvergne après Clermont-Ferrand, Montluçon et Aurillac.

Avec son unité urbaine, forte de 64 990 habitants en 2018, elle est la première agglomération du département. Son aire d’attraction qui rassemble 50 communes et 90 361 habitants en 2018 la fait classer au deuxième rang de l’ancienne région Auvergne, après celle de Clermont-Ferrand, avec laquelle elle partage le même espace urbain.

Le festival des jeux de Vichy était donc cette année la 4ième éditions. Il s’est déroulé dans le magnifique Palais des congrés, en plein centre ville, et qui fait partie de l’opéra de Vichy.

Avec son architecture Art nouveau, il présente une décoration déclinée dans une harmonie d’or, d’ivoire et de jaune. La salle peut accueillir 1 482 spectateurs.

L’Opéra de Vichy propose une programmation à l’année : la Saison (de septembre à mai) présente un programme pluridisciplinaire : théâtre, danse, opéra, humour, concerts, etc. Depuis 2018, une programmation estivale en juillet et août aux consonances lyriques, symphoniques, jazz, danse, pop rock, musiques du monde se déroule dans la salle de l’Opéra de Vichy, dans les communes de Vichy Communauté, dans les rues de Vichy, au kiosque à musique et même au bord de l’eau.

Le premier casino fut construit à la demande de Napoléon III en 1864-1865 par l’architecte Charles Badger, architecte de la Compagnie fermière de Vichy. Il est inauguré le 2 juillet 1865. Étendu au début du 20e siècle, à l’emplacement du kiosque à musique de 1866, celui est déplacé sur la place de la République (il sera détruit en 1935 pour la construction de la Poste). Aïda, de Verdi, était le premier opéra donné en inauguration du théâtre. Inauguré d’abord le 2 juin 1901, l’intégralité de cet édifice ne le sera que le 31 mars 1903, après l’achèvement des décorations intérieures de l’opéra, avec l’appui des architectes français Charles Le Cœur et belge Lucien Woog.

La salle, de style Art nouveau, d’une capacité de 1 482 sièges, est décorée par le peintre polonais Léon Rudnicki. La voûte de la coupole du dôme est ornée de visages d’artistes : Sarah Bernhardt, Réjane, Coquelin, Cléo de Mérode, Mounet-Sully. Les ferronneries, les trois portes, balustrades et rampes, sont d’Émile Robert.

Les masques sont du sculpteur Pierre Seguin.

L’édifice est inscrit aux monuments historiques le 13 août 1991, notamment pour le hall d’entrée et la grande galerie et classé le 18 mars 1996 pour la salle du théâtre avec les galeries et le vestibule, les salles et les déambulatoires de l’ancienne salle de jeux.

Ce monument est le seul théâtre de style « Art nouveau » en France. Vichy était connue entre 1901 et 1964 sous le nom de « capitale d’été de la musique ».

Dans les années 1930, plus de 90 représentations étaient données chaque été. En juillet 1940, le gouvernement Pétain s’installe à Vichy et la salle de l’opéra est le théâtre du vote des pleins pouvoirs par les parlementaires.

Dans la seconde moitié du 20e siècle, outre le déclin du thermalisme et donc des visiteurs, l’activité de l’opéra va aussi diminuer, avec la disparition des orchestres et des troupes en résidence.

Un incendie ravage l’opéra en 1986. La ville de Vichy acquiert l’édifice l’année suivante et le restaure en 1995, profitant des travaux pour installer le chauffage dans l’opéra et ainsi permettre d’ouvrir une saison d’hiver.

Le Palais des Congrès est inauguré le 22 septembre 1995. S’étendant sur 18 000 m2, de nouvelles salles sont creusées dans les sous-sols : la salle Albert-Londres  avec un mur de lumière de Mickaël Prentice et l’espace Sévigné de 1 200 m2 et 1 000 couverts s’avançant sous la terrasse. Le théâtre d’origine est reconstruit sous le nom d’auditorium Eugénie (496 places). Le salon Berlioz (verrière de Francis Chigot) reçoit 400 couverts et le salon Napoléon 270 couverts. La construction a duré dix mois, avec 150 à 210 ouvriers sur le chantier. Propriétaire des lieux depuis 1987, la municipalité donne le nom de « Palais des Congrès-Opéra ».

C’est dans cet espace que nous allons évoluer pendant 1 jour et demi pour notre plus grand bonheur !

Jour 1 à Vichy, les tests

Arrivés dès le Vendredi soir dans notre super chambre situé à Belleville sur Allié (merci Edith ! ), nous nous sommes installés tranquillement pour découvrir de la bouche de la propriétaire que les 3 autres chambres seraient également occupées par des visiteurs du festival. Arrivés tard dans la soirée, ce ne sera que le lendemain matin que nous rencontrerons l’un d’eux.

Gunfight at the piano Factory

Au café, le Samedi matin, se présente un jeune homme du nom de Robin Denaux. On discute un peu pour découvrir qu’il vient au festival pour présenter son premier jeu, encore au stade de prototype. Ni une ni deux, il sort une boite et nous voilà encore à la location, sur une table de jardin en train de découvrir notre premier jeu !

Il s’agit de GunFight at the Piano Factory. Le jeu n’est pas encore signé, mais il promet d’être très bon. Les joueurs incarnent une équipe de cow-boys qui s’affrontent dans une usine de piano à la Ok Corral. Le principe est très simple : après avoir installé une appli sur votre téléphone ou tablette, on distribue des cartes aux joueurs. Elles représentent des armes, des objets de défense (tonneaux, piano, roulette etc… ). A son tour on montre la carte au téléphone (face cachée pour ne pas que les autres joueurs voient ce qu’on joue).

On oriente la carte face au téléphone pour faire bouger une visée. Une fois que tous les joueurs ont montré une carte au téléphone, on clique sur « tirez » et tout tout le monde tire ou utilise leur objet de blocage en même temps. Les balles rebondissent un certain nombre de fois sur les obstacles à la manière d’un billard et s’annulent entre elles si elles se rencontrent.

Si un cow-boy est touché par une balle, il est mort. Le dernier joueur qui a encore au moins 1 cow-boy en vie gagne la partie.

Gunfight at the Piano Factory est un chouette petit jeu qui fait penser au billard ou à la roulette russe. Pour ma part j’ai pensé à Worms :

Robin est un informaticien qui a donc l’habitude de coder des applis. La sienne semble fonctionnelle malgré quelques bugs inhérents au statut alpha du titre. Les parties sont rapides et la programmation nécessaire rend le jeu assez stratégique finalement. Nous avons bien aimé notre premier jeu découvert de la journée.

Globe Twister

Après un déjeuner bien mérité, nous voila qui entrons enfin dans l’antre de la bête. Un peu perdus le temps de se faire aux lieux, on se fait alpaguer par Bernard Champion, l’auteur de Globe Twister, un jeu qui mélange les puzzles et le taquin.

Bon, le jeu est loin d’être une nouveauté, mais pourquoi pas ! Pour se mettre en jambes on s’assoit à la table. L’auteur (que je ne connaissais pas et au demeurant fort sympathique) nous explique le jeu et on y va.

On dispose d’une image découpée en 9 carrés de taille égales. On les mélange et on les rassemble pour reformer un grand carré de 3×3 tuiles.

Chaque joueur dispose de cartes permettant de faire une action sur les tuiles : tourner une tuile de 90°, échanger deux tuiles, etc… Chaque joueur dispose également d’un cadre qui servira à disposer les cartes jouées aux emplacements des tuiles.

Une fois qu’un joueur a placé toutes les cartes qu’il souhaite, il retourne un sablier qui donne un temps limité pour que les autres finissent.

Puis chacun son tour, de bas en haut et de gauche à droite, chaque joueur réalise l’action indiqué sur la carte.

Le premier joueur qui parvient à remettre son image dans le bon sens a gagné.

Globe Twister est un jeu de programmation qui mélange les puzzles et la taquin. On se retrouve vite à avoir le cerveau qui fume et les personnes ayant des soucis de représentation spatiale seront complètement perdus.

Vous trouverez le test de Laurent sur le jeu ici : https://undecent.fr/2021/05/27/sous-le-radar-globe-twister-une-programmation-et-recomposition-de-souvenirs-en-simultane-qui-vous-mettront-sous-tension/

Oltréé

Alors celui là, je l’attendais avec impatience pour plusieurs raisons. Tout d’abord il titille ma corde d’ancien rôliste. Et puis c’est un jeu d’Antoine Bauza, illustré par le génial Vincent Dutrait !

Alors quand j’ai vu qu’il y avait une table de dispo et qu’en plus c’était Thibault le responsable marketing et communication chez Studio H qui l’animait, nous avons foncé. Nous nous sommes assis avec deux autres personnes dont le visage ne m’était pas inconnu, mais avec le masque difficile de remettre un nom. Bref, on entame une partie à 4 et là c’est la claque !!

Oltréé est un jeu coopératif et narratif accessible au niveau des règles et d’une incroyable richesse ! On collecte des ressources pour construire les pièces d’un château, on aide les villages quand ils ont un problème, on part en aventure.

L’histoire se déroule sous nous yeux en retournant des cartes qui ressemblent à un livre, les aventures donnent un aperçu de leurs type avec le dos qui ont des titres et des couleurs différentes. Au niveau du scénario, ce qui est très bien foutu, c’est qu’on ne connaît les conditions de fin de partie qu’à la fin. Cela force les joueurs à se préparer sur tous les domaines, sinon gagner sera compliqué.

Un système astucieux permet d’alterner les problèmes et le déroulement de l’histoire.

Le matos est top, les pions en bois sont magnifiques, les cartons bien épais et les dés sont en bois. Le travail d’édition est au poil !

Nous avons adoré Oltréé, nous avons hâte de le recevoir pour vous faire un test digne de ce nom, mais cette première approche est vraiment prometteuse !

Las Vegan

Un peu plus loin dans le salon, on tombe sur le stand Kyf édition sur lequel on retrouve Pierô, illustrateur de grand talent et co-fondateur de cette maison d’édition. C’est avec grand plaisir que je retrouve le bonhomme, connu il a quelques années sur le PEL alors qu’il dédicaçait l’excellent Kero et que j’ai pu recroiser à cannes, au PEL et à Avignon sur son stand Kyf pour les sorties de TV show et Fou Fou Fou.

On s’installe à une table et Pierô nous présente l’un des jeux à venir chez Kyf : Las Vegan, un jeu de plis créé par Baptiste Laurent, Corentin Lebrat et Ludovic Maublanc, illustré par Simon Caruso.

Je l’avais vu il y a quelques temps sur les réseaux sociaux, aussi j’avais bien envie de tester la bête. Pierô nous présente à nos deux compères pour la partie, compères qu’il connait visiblement. Durant toute la partie je me demande qui est celui assis à côté de moi, son visage ne m’étant pas inconnu. J’ai vu dans son regard que lui aussi se disait qu’on se connaissait. Satané masque ! Ce n’est que plus tard, lors d’une pause à l’extérieur du palais, une fois l’attribut sanitaire retiré que j’ai reconnu Jérémy Ducret, l’auteur de Daimyo.

Bref, Las Vegan, c’est un jeu de plis dans lequel gagner des plis peut-être source de beaucoup de points négatifs. C’est même peut-être le premier jeu de non-plis auquel j’ai joué.

Je m’explique : on distribue les cartes aux joueurs comme dans n’importe quel jeu de plis, on ouvre avec une couleur, il faut jouer sur la couleur ou couper (la coupe n’est jamais gagnante sauf si on coupe avec un 0, qui remporte automatiquement le pli).

Le truc c’est qu’avant chaque manche on dispose des cartes qui représentent des numéros ou des couleurs et une carte dorée sur laquelle est écrit « mini » ou « maxi ». A l’installation, des jetons portant des chiffres négatifs et quelques chiffres positifs sont disposés non loin.

Dès qu’un joueur remporte un pli contenant une carte 7, il peut mettre un jeton sur une des cartes. A la fin de la manche les joueurs qui ont ces cartes perdent (ou gagnent) les points indiqués sur le jeton. Pour la carte dorée, on choisit si le jeton est placé sur le mini ou le maxi. Selon le cas c’est donc le joueur qui a le moins de plis ou le plus de plis qui prend la pénalité ou le bonus.

Vous voyez donc que si un jeton « -4 » est placé sur le maxi, vous n’avez plus du tout envie de gagner des plis. A vous de bien gérer pour faire gagner les plis aux autres joueurs.

Las Vegan n’est pas un énième jeu de plis comme les autres, il est assez rafraichissant, plutôt tactique finalement malgré le thème WTF et les 4 compères autour de la table ont bien apprécié la partie. Bon c’est Jérémy qui a gagné la partie, mais il semble qu’il ait bénéficié de son statut d’auteur 😉

L’odre de Veiel

En revenant vers la sortie, mon regard est attiré par une table sur laquelle est installé l’Odre de Veiel. J’entre en contact avec Alexandre, l’un des fondateurs de Paria, la maison d’édition de l’Ordre de Veiel.

Il me présente son jeu qui a été financé sur Kickstarter et dont le reprint vient d’arriver. Il me parle d’un jeu en 3 chapitres qui a pour but d’initier les joueurs au jeu de rôle. Il s’adresse à tous types de public.

Le chapitre 1 est vraiment l’introduction et reprend un système de salle/monstre/trésor à la manière d’un rogue like, avec ou sans maître du jeu.

L’idée est très intéressante et le matos ainsi que les illustrations sont folles. J’ai pu récupérer une boite, je vous la présenterais très bientôt sur le site.

Divine Corruption : Renaissance

Alexandre me parle ensuite de leur nouveau jeu : Divine corruption : Renaissance.

Il s’agit d’un jeu de cartes avec beaucoup d’interaction et de très belles illustrations, je vous en parlerais plus en détail très prochainement !

On décide de faire une pause et on en profite pour rencontrer Jérémy, qui est accompagné par un ami : Patrice Pané, lui aussi auteur de jeux mais qui est vierge de toute signature. Jérémy nous confirme que le dépucelage éditorial ne fait pas mal, ayant vécu cette expérience il a peu de temps finalement.

Okhen

C’est alors que M. Ducret me dit qu’il a apporté son nouveau prototype : Okhen. Un peu plus tard on retombe sur Jérémy qui a installé son jeu sur une des tables de l’espace prototype, on décide de s’assoir pour essayer.

Okhen est un jeu d’affrontement, de bag-building, et de tir à la corde. On commence avec 10 tuiles de base assez nulles et on va acheter des tuiles sur un marché commun, qu’on mettra dans un sac pour améliorer le dit objet.

A chaque tour, on tire 5 tuiles qui représentent des unité militaires, marchandes ou magiques, qu’on placera ensuite sur un des 3 plateaux présents sur la table : l’un des deux champs de bataille ou le plateau personnel.

Sur chacun des champs de bataille, on trouve…. un champs de bataille, une tour, et un port. Quand on place une unité sur le champs de bataille on déplace un pion d’autant que la force de l’unité vers l’adversaire. S’il atteint la case victoire, la bataille est gagnée, on retourne la tuile et on recommence. Le premier joueur à gagner 2 batailles a gagné.

Sur les plateaux champs de bataille se trouvent également un port qui, lorsqu’on y place une unité, donne des pièces d’or qui permettent d’acheter des unités sur le marché.

Sur la plateau personnel, on trouve des sorts qui sont activés si on place des unités magiques dessus.

Okhen tourne terriblement bien. Les tours sont fluides et le jeu est très tactique. Comme les unités peuvent servir à plusieurs choses : se battre, faire gagner de l’argent, lancer des sorts, on est tout le temps en train de jauger ce qui est le plus rentable.

Le sentiment de tir à la corde pour gagner le champs de bataille est bien là et ajoute une tension constante dans la partie. Le sel du jeu réside dans la présence de deux champs de bataille qu’il va falloir gérer en même temps, on peut donc mettre la pression sur son adversaire d’un côté pour discrètement l’attaquer de l’autre.

Le jeu est prévu pour 4 joueur où chacun joue avec ses voisins directs, et où des équipes sont formés, mais à deux il est excellent. J’ai hâte de le tester à 4 pour voir ce qu’il a dans le ventre, mais j’entrevois la meilleure configuration à 2. Je pense qu’à trois le jeu sera trop long.

Okhen est donc une superbe découverte et j’ai hâte de voir ce qu’il va donner une fois bien illustré et bien édité par La Boite de Jeu. Il est certain que je vous reparlerai de ce jeu dans un futur proche.

Après cette chouette partie durant laquelle Patrice n’a fait que nous troller, nous décidons de le troller en retour lors d’une partie du prototype qu’il a installé juste derrière nous.

C’est mon cube

On s’installe donc à la table et on entame une partie à 4 avec un 4ième joueur qui s’installe avec nous.

C’est mon Cube est un jeu d’ambiance, de rapidité et de mémoire. Chaque joueur a devant lui une grille dans laquelle on a glissé une feuille avec des carrés de couleurs, et des carrés blancs.

L’un des joueurs piochent 2 cubes par joueurs dans un sac. Les dits cubes reprennent bien sûr les couleurs des carrés sur la feuille. Le joueur qui a pioché jette les cubes sur la table et dit « 1,2,3 » et à 3, ni avant, ni après, chaque joueur pointe avec ses deux index deux cubes de son choix. Si un cube est pointé par 2 personnes, alors il est défaussé et personne ne le gagne. Il existe des cubes dorés qui sont des jokers et rapportent 2 points au lieu d’un seul. Les cubes pointés par une seule personne rejoignent la feuille du joueur et sont placé sur une case de la même couleur.

Une fois que chaque joueur a pioché et jeté les cubes deux fois, la première manche se termine et on compte les points : 1 point par cube correctement placé, les cubes dorés rapportent 2 points. Si un joueur obtient trois cubes de la même couleur (le doré n’est pas pris en compte) il a un bonus et s’il a les 6 couleurs de cubes, il obtient également un bonus.

On peut alors entamer la deuxième manche qui fonctionne exactement pareil à ceci prêt que la feuille dans la grille est maintenant toute blanche et que le modèle est dans sa main. Chacun observe le modèle et quand le joueur qui jette les cube dit stop, chacun repose face caché son modèle. On peut alors jeter les cubes. A vous de vous souvenir où sont les cases de couleurs du modèle quand vous placerez vos cubes.

Dans ton cube est un jeu assez singulier mais vraiment amusant. Habituellement, je ne suis pas le public pour ce genre de jeu, mais j’avoue m’être pris au jeu et en plus j’ai fait un score pas dégueu, j’ai même battu l’auteur, c’est dire !

Espérons que C’est mon cube trouve rapidement un éditeur. Nous le suivrons avec intérêt d’autant que le 4ième joueur n’était autre que Tristan de chez Daedalus qui a semblé être très intéressé par le jeu. Croisons les doigts pour que le projet se concrétise, nous reparlerons de C’est mon cube et des autres prototypes de Pat dans un futur très proche, soyez en certain !

Après tous ces tests, il était temps pour nous de dîner avant le off qui s’est déroulé un peu plus tard dans la soirée.

Morituri

Nous revoilà au palais pour le début de la soirée off. Il s’agit d’une soirée où les auteurs présentent leurs prototypes aux visiteurs et éventuels éditeurs.

Nous nous asseyons à la table d’une auteure qui nous présente son premier jeu : Morituri.

Il s’agit d’un jeu de pose d’ouvriers qui prend place dans une arène de gladiateurs. Sur le plateau se trouve plusieurs zones représentant divers jeux : Les drames, les courses de chars, les combats contre des animaux, les combats de gladiateurs, les mise en scène de batailles et les exécutions.

Au début du tour, on achète des gladiateurs qui ont tous 3 caractéristiques : la force, le charisme et une caractéristique qui correspond grosso modo aux divers jeux.

Puis on inscrit ses gladiateurs aux différents jeux. Un par un, chaque joueur inscrit un gladiateur jusqu’à ce que 6 combattants par joueurs sont placés sur le plateau. Pour pouvoir inscrire un personnage, il faut que le gladiateur remplisse les prérequis nécessaires au niveau de ses caractéristiques.

Certains jeux imposent une évaluation du public et d’autres ne l’imposent qu’en cas d’échec. Pour représenter le public, il y a un sac contenant des cubes aux couleurs des joueurs, des cubes blancs et noirs. Quand on doit faire appel au public (merci Jean-Pierre), on tire autant de cubes que le charisme du gladiateur. Si un certain nombre de cubes « pouces vers le haut » (les blancs et ceux de sa couleur) sont piochés, alors le gladiateur peut rentrer sereinement dans son écurie. Dans le cas contraire, il est condamné à mort et rejoindra le jeu « mise à mort ».

Il a une piste de public autour du stade. Le joueur y fait progresser son pion à mesure que le public l’apprécie davantage, débloquant divers bonus comme la possibilité de rajouter des cubes de sa couleur dans le sac.

Morituri fourmille de bonnes idées. Bien édité, se sera un très bon jeu dans un thème original. Il est encore à un stade peu avancé et il a encore pas mal de défauts, aussi l’auteure a vraiment besoin d’un éditeur pour mener à bien son projet et lui apporter les conseils nécessaires pour faire de son jeu un hit.

Moriuri a beaucoup de potentiel, il serait bien dommage qu’il reste dans son carton de prototype. Amis éditeurs, j’ai la carte de visite de l’auteure si besoin.

Fédération

Pour clôturer la soirée, j’ai pu récupérer un prototype du prochain jeu de chez Explor8 : Fédération.

Il s’agit du premier jeu vraiment expert de l’éditeur. Nous somme dans un jeu de pose d’ouvriers qui a quelques twists intéressants comme des jetons ouvriers double face qui permettent une activation différente et un système de vote en fin de manche.

Je ne m’étend volontairement pas sur ce jeu dans ce (long) article, nous ferons une chronique très prochainement sur le titre.

Conclusion du jour 1

Qu’il est plaisant de retrouver le chemin des festoches ! Voir les copains et de découvrir plein de nouveaux jeux ! J’ai trouvé cette première journée hyper riche et le salon bien organisé. Il n’y avait pas trop de monde et les tables étaient facilement accessibles. La beauté du lieu a ajouté au plaisir de jouer. Le palais était assez bien découpé et on ne s’y perdait pas. Un espace proto accessible à tous ceux qui voulait présenter un jeu était disponible et ça c’est vraiment cool !

Merci aux organisateurs pour cette chouette journée !

Rendez vous dans un prochain article pour le jour 2 et mon entrée dans la partie pro du salon !

Arnaud

Crédits photos : Undécent, Patrice Pané, Paria édition

Source : Wikipédia

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