[Test] Midnight Exchange, Arsène Lupin
2-4 joueurs | Marie Fort, Wilfried Fort | ||
8 ans | Sylvain Aublin | ||
20 minutes | Blue Orange | ||
Collection, rapidité, mémoire | voleurs | ||
17,90 chez | et dans |
Un jeu de memory et de rapidité pour adultes ? Il y a de quoi éveiller mon intérêt. Un jeu dans lequel on incarne des voleurs, super ! Un jeu de Wilfried et Marie Fort, j’ai craqué tout de suite ! Pour une fois, ces deux auteurs de talents ne nous proposent pas un jeu pour enfant, mais un jeu familial accessible à tous (enfants compris). Servi par des illustrations du talentueux Sylvain Aubin, Midnight Exchange se présente sous des atours mignons, pas enfantin mais avec une patte graphique qui plaira au plus grand nombre.
Dans Midnight Exchange, les joueurs incarnent des cambrioleurs qui vont visiter une maison composée de trois pièces (garage, bureau, coffre fort) représentées par des jetons derrières lesquels se trouvent les objets de valeurs à dérober. Ils devront ensuite échanger ces biens contre des objets d’arts et cumuler un maximum de points de victoire. Le voleur le plus malin et le plus rapide remportera la victoire au terme d’une série de manches et d’autant de visites de la maison.
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
- 4 plateaux Identité
- 4 plateaux marché noir
- 4 jetons fuite
- 54 tuiles lieux
- 24 cartes prestige
- 60 jetons objets d’art
- 1 sac en tissu
- livrets de règles multiligues
Comment on joue à Midnight Exchange ?
La mise en place
Chaque joueur prend un plateau personnage de son choix. On étale toutes les tuiles lieux face lieux visible ainsi que les jetons fuite (autant que de joueurs) au centre de la table de manière aléatoire. On les mélange soigneusement.
On sélectionne aléatoirement autant de plateaux marché noir que de joueurs et on les dispose sur la face de son choix à proximité des joueurs.
On place dans le sac et on mélange tous les jetons objets d’art. On pioche des jetons pour les disposer sur les emplacements dédiés des plateaux marché noir.
On mélange les cartes prestiges et on en tire pour les disposer sur les emplacements des marchés noirs.
Le tour de jeu
Midnight Exchange se déroule en une série de manches composées de 3 phases :
- La fouille : Simultanément, les joueurs vont retourner les tuiles lieux. Ils doivent commencer par le garage, puis, s’ils trouvent la clé du bureau, ils peuvent fouiller le bureau et le coffre avec la clé du coffre. Dès qu’ils retournent une tuile qui les intéresse, ils peuvent la mettre dans le sac qui contient 6 emplacements maximum. A tout moment, les joueurs peuvent remettre un butin dans la maison, face objet ou lieu visible, mais ne peuvent pas remettre les clés, qui ouvrent les autres pièces, mais bloquent aussi des emplacements dans le sac.
- La fin de la fouille : Dès qu’un joueur est satisfait de sa fouille, il peut sortir de la maison. Il prend la tuile fuite du plus petit numéro encore disponible et annonce à voix haute le numéro de tuile saisie. Une fois sorti, un joueur ne peut plus fouiller pour le reste de la manche. Dès que l’avant dernier joueur prend sa tuile, cela met fin également à la fouille du dernier joueur, même s’il n’est pas satisfait de son casse.
- Echanges : Dans l’ordre croissant des tuiles fuites, chaque joueur va pouvoir procéder à l’échange des butins contre des objets d’art ou des cartes prestige. Chaque receleur demande des objets en particulier. Au moment de l’échange, le joueur donne les butins requis et prend un jeton objet d’art ou une carte prestige proposée par le receleur. Les cartes prestiges représentent des collections d’objets qui rapportent plus de points que les objets d’art seuls.
La fin de partie
La partie se termine quand il n’y a plus de jetons objets d’art dans le sac ou quand il n’y a plus de cartes prestiges. Les joueurs comptent les points obtenus sur les cartes prestiges, ajoutent 1 ou 2 points pour les objets d’art non attribuées à des cartes. Le joueur ayant le plus de points gagne la partie.
Est-ce que c’est bien ?
Ce que j’ai ❤️
- Un jeu assez frénétique
- Un jeu de mémoire
- Les règles simples et accessibles
- Des parties courtes qu’on enchaîne facilement
- Un peu de stratégie quand même
- Les illustrations mignonnes
Ce que j’ai 💔
- Trouver ces satanées clés 😁
- La chance peut être un sacré avantage… ou désavantage
Design
J’aime bien le design de Midnight Exchange. Les illustrations sont très sympa, dans un style cartoon très rafraîchissant. Les objets d’art sont inspirés de véritables objets d’art, qu’on reconnaît aisément et on apprécie les clins d’œil.
Les couleurs sont assez tranchées et on reconnaît assez bien les différentes pièces de la maison si on n’est ni daltonien ni déficient visuel. Le design des objets volés sont bien pensés et pour le coup, on les reconnaît bien au premier coup d’œil.
Le petit sac servant à mettre les jetons objets d’art est joli, avec une chouette impression du nom du jeu.
Globalement, Midnight Exchange est agréable à regarder et le look cartoon des personnages permet d’alléger le thème.
Qualité du matériel
Pour un jeu à 18€, la qualité de Midnight Exchange est plutôt bonne. Toutes les pièces en carton sont assez épaisses et heureusement, vu la frénésie qu’il peut y avoir autour de la table.
Les cartes sont d’une épaisseur standard et n’ont pas le linen finish, mais elles sont peu manipulées, alors ce n’est pas grave.
Dans l’ensemble, Midnight Exchange donne une sensation de qualité et de durabilité, on apprécie.
Thème
Pour ceux qui suivent régulièrement ces lignes, vous le savez, j’aime beaucoup les thèmes sur le cambriolage. Concernant Midnight Exchange, le thème colle parfaitement à la mécanique et rend ce memory plus adulte. On a vraiment l’impression de chercher des objets dans une maison, qui certes n’a que 2 pièces et un coffre, mais qui doit se situer à Paris.
Midnight Exchange me fait indubitablement penser à Arsène Lupin, surtout avec les objets d’art qui sont des inspirations de vraies œuvres, ce qui peut éveiller nos plus jeunes à certaines d’entre elles. Mention spéciale à la Joconde, assez bien caricaturée !
Arsène Lupin est un personnage de fiction français créé par Maurice Leblanc. Ce gentleman cambrioleur est particulièrement connu pour son talent à user de déguisements, à se grimer et à prendre des identités multiples pour commettre ses délits et résoudre des énigmes criminelles.
Le héros apparaît pour la première fois dans la nouvelle L’Arrestation d’Arsène Lupin, parue dans le magazine Je sais tout en juillet 1905. Son créateur, Maurice Leblanc, reprend cette nouvelle dans le recueil Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur paru la même année. Face au succès grandissant du personnage auprès des lecteurs, ses aventures paraissent de 1905 jusqu’au décès de l’auteur en 1941, dans dix-huit romans, trente-neuf nouvelles et cinq pièces de théâtre.
Ses nombreuses aventures ont pour cadre la France de la Belle Époque et des Années folles, périodes durant lesquelles Arsène Lupin suit le cheminement de pensée de son auteur : les sympathies anarchistes de Lupin dans les premiers romans disparaissent dans les ouvrages écrits pendant la Grande Guerre où Lupin devient très patriote. Surtout, il cesse peu à peu d’être cambrioleur pour devenir détective.
En plus d’être un sportif et un combattant aguerri, il a un don pour les déguisements et fait preuve de sagacité, des compétences qu’il met à profit pour venir à bout de n’importe quelle énigme. De plus, son côté enfantin et charmeur, volontiers railleur, doublé d’un caractère torturé et mystérieux, en ont fait un personnage populaire incarnant la figure du gentleman cambrioleur de la Belle Époque.
Sa célébrité à l’étranger lui vaut tant des adaptations cinématographiques américaines que des adaptations en manga par des auteurs japonais. Son nom est également lié à la ville française d’Étretat en Normandie, qui se trouve au centre de plusieurs de ses aventures, parmi lesquelles L’Aiguille creuse a contribué au mythe qui entoure le site.
Enfin, sa popularité a permis l’apparition d’un néologisme : la lupinologie. Ce terme désigne l’étude des aventures lupiniennes par les admirateurs de l’œuvre de Maurice Leblanc, à l’instar de la holmésologie.
Mécanique
Midnight Exchange propose une mécanique simple et accessible mais avec un peu de stratégie tout de même. Elle mêle un peu de memory, un peu de rapidité et un peu de collection.
Pour tirer son épingle du jeu, il faudra bien analyser les objets d’art proposés à l’échange et ce qu’il faudra collecter pour les obtenir. Bien sûr, récupérer des cartes augmentera significativement votre potentiel de points, mais elles pourront être assez difficiles à compléter.
On se retrouve donc à retourner de manière frénétique (et un peu chaotique) les jetons lieux pour y dénicher les biens qui nous intéressent. Attention, bien gérer votre stock est primordial, vous n’avez que 6 places dont deux peuvent être bloquées par des clés.
Aussi, il ne sera pas forcément nécessaire d’aller jusque dans le coffre pour faire des échanges intéressants et ne pas prendre la clé correspondante peut vous libérer de la place pour un objet supplémentaire.
Grâce aux receleurs double face, vous pourrez varier les set-up, et certains objets seront inutiles car non réclamés lors des échanges. Attention alors à ne pas prendre de manière frénétique n’importe quoi, sous peine de faire un tour à vide.
Le twist de fin de fouille est hyper intéressant, puisque plus vite vous sortez de la maison, plus vous aurez de chance d’avoir les objets d’art qui vous intéresse, puisque les échanges se font dans l’ordre de sortie. Mais du coup, à aller trop vite, vous risquez de faire des erreurs. Il faudra donc bien jauger votre cupidité et ne pas vous précipiter. Par contre dès qu’une porte est prise, cela sonne le début de la fin de fouille, et vous avez intérêt à vous dépêcher, faute de quoi vous risquez de sortir avec … rien.
La gestion de la pression du temps vous permettra de garder la tête froide en fin de manche et il ne faut surtout pas céder à la panique.
Dans l’ensemble, on s’amuse bien à jouer à Midnight Exchange, on ne voit pas le temps passé et l’ambiance est au rendez-vous autour de la table.
Simplicité des règles
Les règles sont hyper simples, bien expliquées dans le livret et accessibles à tous types de joueurs. Midnight Exchange est un parfait jeu familial.
On peut proposer le jeu dès 6-7 ans à mon avis, peut-être en enlevant des receleurs pour simplifier.
Midnight Exchange s’explique en 5 minutes chrono et on retient bien les règles, ce qui évite des retours à la règles.
Mise en place / Rangement
Midnight Exchange s’installe facilement et de manière fluide et peu de temps. Il se range tout aussi rapidement.
Conclusion
Midnight Exchange est un très bon petit jeu de rapidité, de mémoire et de collection. Il s’adresse à tous types de joueurs et tout le monde s’y amuse autour de la table. Rangez vos ongles et vos bijoux pour éviter un séjour à l’hôpital et s’il vous reste des doigts en fin de partie, vous n’aurez qu’une envie, c’est de recommencer. On ne se prend pas la tête avec les règles ni avec la mécanique, mais il y a quand même un peu de stratégie et de planification. Midnight Exchange est donc un super jeu portail qui peut convenir à des non-joueurs. Une belle surprise chez Blue Orange !
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