[Test] Les royaumes sauvages, de nobles animaux beaux et batailleurs
 | 1 à 5 joueurs |  | Steven Aramini |
 | 8 ans et + |  | Katy Grierson |
 | 45 minutes |  | Lucky Duck Games Galactic raptor games |
 | Jeu de cartes Majorité |  | Neoludis |
 | Avril 2023 |  | Animaux, zoologie |
 | PVC : 24,95€ | et dans  |
Au retour du FIJ 2023 ou Festival International des Jeux de Cannes, un ami nous a ramené des posters gentiment offert par Luckyduck. Au milieu de ces posters, mon regard est attiré par un tigre majestueux, intriguant et très joliment illustré. Il n’en faudra pas plus pour que j’ai envie de découvrir ce jeu.
Après quelques investigations dignes de Mickey détective, je découvre que Les Royaumes Sauvages est un jeu de Steven Aramini, (Sprawlopolis notamment) et illustré par Katy Grierson (Incubation).
Une fois mon exemplaire en main, nous nous sommes plongés au cœur des royaumes sauvages.
Dans Les Royaumes Sauvages, un à cinq joueurs joueront en compétition pour envoyer des ambassadeurs tenter de prendre le contrôle des cinq royaumes ! Le joueur ayant le plus d’influence (points) à la fin des trois âges (manches) remporte la partie.
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
Dans la boîte qui contient Les Royaumes Sauvages, vous trouverez :
- 1 plateau de jeu
- 64 cartes Noble Créature
- 30 cartes Décret
- 15 tuiles Majorité
- 4 tuiles Premier à passer
- 8 jetons Renfort
- 5 disques Marqueur de Score
- 90 cubes d’Influence
- 1 livret de règles
- 1 piste de score
Comment on joue à Les Royaumes Sauvages ?
Les Royaumes Sauvages est un jeu de majorité se jouant en trois manches, de un à cinq joueurs.
Après avoir assemblé le plateau de jeu pour former les cinq royaumes, chaque joueur récupère ses cubes d’influences, ainsi que le marqueur de score de la couleur choisie.
Les cartes Noble Créature sont mélangées et chaque joueur en reçoit quatre faces cachées. Le reste des cartes forment une pioche à côté du plateau. Ensuite, les cartes décrets sont mélangées, on en place une, face visible, sur l’emplacement dédié de chaque royaume.
Les tuiles Majorités sont mélangées faces cachées et on en tire trois aléatoirement par royaume. Elles vont ensuite se positionner sur les emplacements dédiés. On mélange également les tuiles Premier à Passer faces cachées et trois sont piochées pour la partie sans les regarder.
La Piste de Score est placée à proximité des joueurs et on y place les marqueurs de score.
La partie peut commencer.
À chaque tour, on tente de revendiquer un emplacement libre des cinq royaumes en envoyant une Noble Créature qui respecte les critères du décret actif dans ce royaume. Quand chaque joueur a passé ou revendiqué une capitale (emplacement libre avec une couronne sur le plateau), la manche prend fin. On vérifie l’influence de chaque joueur par royaume et les points sont calculés pour la manche.
À la fin des trois manches, le joueur ayant le plus de points remporte la partie.
Le tour de jeu
Pendant un tour de jeu de Les Royaumes Sauvages, nous sommes amenés à jouer une carte Noble Créature dans un royaume. Après avoir joué une carte et placé son jeton, le joueur pioche une carte Noble Créature pour conserver une main de quatre cartes. Il faut respecter le décret du royaume en question. Les décrets sont variés et nombreux. Par exemple, « Chiffres pairs » ou « Même espèce que les voisins ».
Si on y parvient, on peut placer un cube d’influence de notre couleur sur ce royaume. Une fois les emplacements normaux d’un royaume tous occupés, on peut revendiquer la capitale. A contrario des autres jetons d’influences, les jetons que l’on a posé sur les capitales restent sur le plateau de jeu et se déplacent sur les emplacements du conseil (deux emplacements par royaumes) à la fin de chaque âge. Lorsqu’un joueur revendique une capitale, cela met fin à son tour. Il pioche une carte pour en avoir quatre et c’est au tour du joueur suivant.
Le premier joueur à passer ou revendiquer une capitale, récupère un jeton « Premier à Passer » qu’il dévoile et ajoute à son score à la fin de la manche trois.
Une fois que chaque joueur a passé son tour ou revendiqué une capitale, on réalise le calcul des points pour la manche.
Le joueur qui a le plus d’influence sur un royaume remporte la tuile Majorité du Royaume. Le deuxième joueur ayant le plus d’influence gagne trois points et le troisième joueur acquière un point. On met à jour la piste de score pour tous les joueurs et on fait de même pour les autres royaumes.
En cas d’égalité d’influence dans un royaume, une bataille est déclarée entre les joueurs concernés. Chaque joueur sélectionne une carte et elles sont révélées en même temps. La carte ayant la valeur la plus élevée l’emporte, sauf dans un cas de figure. Une carte de valeur 1 l’emporte toujours sur une carte de valeur 8. S’il y a encore des égalités de valeur, de nouvelles cartes sont révélées.
La fin de partie
À la fin de chaque manche les points sont mis à jour. Lors du calcul des points de la troisième manche? on ajoute les points des jetons « Premier à passer »
Le joueur ayant le plus de points à la fin remporte la partie. Il influence significativement les cinq royaumes et devient le leader incontesté.
Design
Je suis un grand fan du design de Les Royaumes Sauvages ! Les illustrations sur les cartes sont très belles et il y a plein de détails. Nous retrouvons une iconographie simple, un symbole qui représente l’espèce et un chiffre qui correspond à la valeur. Les cartes sont donc à la fois jolies et lisibles.
Le plateau n’est pas en reste, il est moins détaillé, mais très beau également. Il nous permet de jouer sans empêcher la lecture facile du jeu. Les Royaumes Sauvages, a un charme énorme. Je précise que le plateau est à assembler sous forme de puzzle.
Si on devait noter une défaillance, cela viendrait de la piste de score. Gros bémol pour le décompte de points. LE point noir au milieu de cette jungle de beauté. Ni très jolie ni très lisibles, et le carton fait un peu cheap.
Qualité du matériel
Pour ce qui est de la qualité du matériel, on ne sera pas déçu (sauf la piste de score, mais vous l’aurez compris, la seule faute de goût de la boîte selon moi).
Les cartes sont de bonnes factures sans en faire trop. Les jetons d’influences sont en bois, ce que l’on apprécie. Les Tuiles de Score et Premier à Passer sont assez épaisses et qualitatives. Les jetons Renforts sont plus fins, mais, au vu de l’utilisation, pas de quoi crier au loup.
Le plateau à assembler est, lui aussi, de qualité et durera dans le temps.
Le rapport qualité/prix est cohérent avec le contenu de la boîte.
Thème
Les Royaumes Sauvages nous embarquent dans une guerre entre les royaumes des animaux. Un thème qui convient aux mécaniques de majorité et de bataille utilisées pour résoudre les égalités.
Nous voilà devenus seigneur d’une grande maison où de nobles animaux nous ont prêté allégeances (les cartes de notre main). Ses nobles animaux vont des rangs un à huit. En tant que suzerain, il vous faudra faire preuve d’audace et de ruse pour parvenir à conquérir les royaumes convoités.
Le thème bien qu’étant porté par des illustrations soignées, sera assez vite oublié durant vos parties. On tentera de prendre les majorités des territoires pour dominer nos adversaires mais pas pour le contrôle des royaumes.
Mécanique
Les majorités s’obtiennent par un nombre plus important de cube de sa couleur dans un royaumes donné.
Pour atteindre les majorités dans des royaumes, la première partie de pose de cube fait monter la tension entre les joueurs. S’il y a égalité lors du calcul des points, on se livre à un jeu de bataille « classique ». Les joueurs souhaitant optimiser les placements par rapport à leur possibilité y trouverons leur compte sans problème.
Les interactions avec les autres joueurs sont nombreuses et indirectes à la fois. La part de hasard présent dans la pioche des Royaumes Sauvages peut en frustrer certains. Mais cela se fait surtout sentir sur les parties à 2 joueurs, au-delà, les probabilités et les interactions sur le plateau viennent équilibrer cet effet.
Les 5 royaumes du plateau de jeu n’ont pas le même nombre d’emplacement de cube influence, les joueurs devront anticiper au mieux les placements pour obtenir la domination.
Le mode solo fonctionne bien, mais le jeu trouve toute sa dimension dans les parties de 3 à 5 joueurs.
Simplicité des règles
Pour ce qui est des règles de Les Royaumes Sauvages, il n’ y a pas d’embûche particulière. Le jeu s’explique en quelques minutes, même aux plus jeunes.
Mécaniques de majorité et de batailles. Poses des cartes cubes d’influences conditionnelles.
Le livret se révèle clair et rempli d’exemples, bravo pour ce travail impeccable.
Il existe une variante amicale : le traité de paix. En cas d’égalités pour la majorité des cubes d’influences, c’est le joueur qui contrôle la capitale qui l’emporte. Votre ou vos adversaires à égalité avec le joueur, gagnent les 3 points de la seconde place. Le joueur ayant le deuxième plus grand nombre de cubes d’influence occupe donc la troisième place et ne remporte qu’un point. Les autres joueurs ne remportent pas de point. Si la capitale n’est pas contrôlée par l’un des adversaires à égalité alors tout le monde remporte les points de la tuile majorité.
Mise en place / Rangement
Pour ce qui est de la mise en place et du rangement, le thermoformage permet de ranger l’ensemble du jeu convenablement. Les jetons et tuiles ont des petits sachets plastiques. Les plus habiles souhaiteront faire de l’origami pour que chaque couleur de jeton soit triée séparément et je les comprends tellement.
La mise en place est rapide et agréable, les joueurs n’ont qu’à suivre le guide de mise en place dans le livret de règle.
Pour le rangement, c’est encore plus rapide et plus facile, on fait la même chose dans le sens inverse. Il existe pas mal de vide dans la boîte une fois rangée.
Verdict ?
Ce que j’ai ❤️
Ce que j’ai 💔
Conclusion
En conclusion, j’ai apprécié découvrir Les Royaumes Sauvages, un jeu qui m’a surpris par sa profondeur malgré ses règles accessibles.
Un jeu de majorité extrêmement beau, accessible autant en famille qu’avec des joueurs initiés, qui trouveront tous leur compte.
Les Royaumes Sauvages nous apporte ici un moment ludique appréciable plus subtil qu’au premier regard. Je vais suivre le travail de Katy Grierson, l’illustratrice, afin de ne pas rater une miette de son travail.
Un nouveau jeu basé sur cet univers a vu le jour, en anglais à l’heure où j’écris ces lignes. Peut-être va-t-il être traduit en Français. Il s’agit d’un roll and write dont le titre est « Roar and Write! » et il est sorti en 2022. Un autre jeu a vu le jour en anglais pour l’instant qui reprend le thème graphique mais dont les événements se situent sous les mers/océans. Le titre est « Kingdoms of the deep » sorti en 2021. Ces deux jeux on été illustré par Katy Grierson et édité chez Galactic raptor games.
Si vous appréciez les jeu de majorité je vous invite à tester les jeu suivants : Sherwood bandits, Bestioles en guerre ou Spellbook.
Le jeu présenté ici nous été gracieusement envoyé par l’éditeur. Mais comme aucun dessous de table n’a été observé, cet article sera aussi bien baigné d’une objective bienveillance comme il pourra se révéler plus acerbe.
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