[Test] SpellBook – Une alchimie ingénieuse de sortilèges

1 à 4 joueur(s)Phil Walker-Harding
12 ans et +Cyrille Bertin
30 mn à 1hSpace Cowboys
Collection, optimisationAsmodée
Octobre 2023 Magie
31.90 € chez


 

Phil Walker Harding a encore frappé

L’auteur australien est de retour et nous a concocté un jeu à nouveau très différent des autres. En effet, entre Super Mega Lucky Box, Sushi Go, Archeology, Cacao ou encore le très bon Imhotep, pour ne citer qu’eux, il n’y a pas trop de points communs, sauf celui de l’accessibilité à toute la famille, si on y est un brin joueurs. Et bien SpellBook ne déroge pas à la règle.

Dans SpellBook, vous incarnez des magiciens qui se retrouvent pour le Grand Rite Annuel. Collectez les Matérias (pierres de 7 couleurs différentes),  issues du grand vortex (en fait un sac de toile opaque) pour soit marquer des points ou soit réaliser des collections qui vont vous permettre d’apprendre différents sorts magiques très malins afin de décupler vos capacités initiales, et ainsi améliorer véritablement votre moteur du jeu.

 Dans ce jeu d’optimisation, le tour d’un joueur présente 3 étapes :

  • le matin, il sera possible de récupérer des Matérias;
  • le midi, vous pourrez scorer en posant des Matérias sur une piste de points,(il ne seront plus utilisable pour la phase suivante)
  • le soir, si vous le souhaitez, vous défaussez la collection de Matérias requise pour apprendre un sort qui améliore largement les possibilités d’une des phases de votre journée.

Il faut savoir que chaque sort comporte 3 niveaux d’intensité qui coûteront plus ou moins cher en nombre de Matérias et qui rapporteront des points de victoire en fin de partie.

SpellBook vous incitera à faire les bons choix :

  • dans le type de sort à apprendre prioritairement,
  • dans le niveau d’intensité du sort (il dépendra de votre patience pour stocker les Matérias requis),
  • dans les combinaisons de sorts que vous utiliserez,

Les Matérias se piochent au hasard dans un sac, ou se prennent en nombre plus restreint sur un « autel » commun, qui sera rechargé régulièrement  C’est autour de ce coté aléatoire que se construira toute votre réflexion.

Pour chaque partie, on utilisera 7 cartes « sort »; SpellBook en propose 21, ce qui assure des mises en place différentes permettant de renouveler chaque partie.  Quelques combos entre cartes amèneront un peu de piment dans ce jeu de concentration où les interactions entre joueurs sont assez limitées.

La fin de partie est déclenchée lorsqu’un joueur a appris tous les sorts ou a rempli la jauge de scoring de son plateau « familier » ….mais attention, il ne sera pas forcément celui qui aura comptabiliser le plus grand score.

Alors petit sorcier, n’ayez pas peur d’ouvrir ce livre des sorts, pour vous initier à l’apprentissage de nouveaux sortilèges, qui vous conduiront peut être vers le sacre annuel du plus grand magicien de « Spellbook ».

Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?

  • 1 sac (Vortex)
  • 105 jetons Materia répartis en  7 couleurs et décorés de 3 pictogrammes différents appelés « runes », que l’on retrouve dans chaque couleur
  • 1 tuile Autel
  • 1 jeton Premier Joueur
  • 4 plateaux Familier (1 par joueur)
  • 4 paquets de 21 cartes Sort (1 par joueur)
  • Chaque paquet contient 3 sets de 7 cartes, 4 aides de jeu (1 par joueur),1 boîte pour défausser les jetons, une règle de jeu

Comment on joue à SpellBook ?

Avant de commencer, on prend le temps de décrire les effets des cartes Sort que l’on utilise pour la partie.
Une aide de jeu de la même dimension que les cartes Sort, sera utile pour votre première partie. Posée avec les 7 cartes Sort, elle permettra d’établir deux rangées de 4 cartes très colorées.

Chaque tour de jeu est appelé « une journée », elle se compose de 3 phases. Lors de chacune d’entre elles, on ne peut effectuer qu’une action

En début de partie, vos choix d’actions sont limités, ils se multiplieront suivant les sorts que vous apprendrez (que vous activerez) en sacrifiant vos Matérias pendant la 3ème phase de la journée. Voici les possibilités que « Spellbook » propose en début de partie, à chacun des sorciers.

  • La première phase appelée, « matin », permet soit de piocher au hasard 2 Matérias dans le sac, soit d’en prendre un seul sur l’autel (tuile commune) où vous aurez le choix entre au minimum cinq Matérias. Vous placez ensuite ces jetons dans votre réserve avec les deux du début de partie.
  • A midi, vous pouvez placer un Materia de votre réserve sur votre plateau « familier » et augmenter sa jauge de points. Ce Materia ne sera plus utilisable durant le reste de la partie.
  • Enfin le soir, vous pouvez utiliser les Matérias que vous avez placés dans votre réserve pour apprendre un sort, ou autrement dit pour « activer la possibilité d’utiliser un sort » lors des tours suivant. Pour cela, vous devrez défausser les Matérias de la même couleur que celle de la « carte sort » qui vous intéresse. Le nombre de Matérias (3, 4 ou 5) définira l’intensité du sort. Pour bien repérer, le sort appris, vous déposerez un des Materias constituant la collection requise sur l’ emplacement dédié sur la carte Sort.

Sur l´exemple suivant, on comprend bien le devenir des Matérias après une journée de jeu.

Sachez que plus l’intensité est forte, plus le sort rapporte des points en fin de partie. Un pictogramme situé sur la carte sort indique la phase (matin, midi ou soir) durant laquelle vous pouvez utiliser le nouveau sort.

Grâce aux sorts appris, vous décuplez les possibilités d’actions à chaque phase de vos prochaines journées (voir « cartes sort » plus loin). A vous de choisir le bon sort et son niveau le plus intéressant pour que les effets améliorent rapidement vos capacités. Cela dépendra du nombre de Matérias d’une même couleur que vous capitalisez dans votre réserve jusqu’au soir, il faudra parfois éviter d’alimenter votre plateau familier le matin pendant quelques tours, pour parvenir à stocker la collection de Matérias requise pour apprendre le sort qui fera la différence ….

Bien sur, il y a une limite à votre réserve, et seul 9 Matérias peuvent s’y trouver.

Pour équilibrer l’aspect aléatoire du tirage dans le vortex, Spellbook propose de remplacer un Matéria manquant par 3 Matérias de couleurs différentes, avec des pictogrammes (appelés « Runes ») qui doivent être identiques. Dans l’exemple, la collection équivaut à 4 Matérias jaunes.

Enfin, la petite règle suivante vient pimenter votre réflexion : si vous souhaitez monter d’un niveau un sort d’une carte déjà utilisée, il vous faudra détenir le nombre total de matériaux requis et non pas seulement compléter ce que vous avez déjà défausser pour le niveau précédent. AAAAARGH, c’est abusé mais qu’est-ce que c’est prenant lorsqu’il vous manque un Matéria pour apprendre le sort du niveau supérieur et que notre réserve est proche de 9 ! Et qu’est-ce que ça devient tendu lorsque les autres joueurs ont déjà amélioré certaines phases de leur journée par rapport à vous qui attendez peut être trop longtemps l’arrivée du Matéria tant espéré !!!

On recharge l’autel pour qu’il y ait au moins 5 Matérias (on pioche dans le sac Vortex). S’il y a plus de 5 Matérias à la fin du tour d’un joueur, on en ajoute un et s’il y en a plus de 10, on défausse tout pour en mettre cinq.

Et c’est au sorcier suivant…

On termine le tour de table quand un joueur a appris un sort sur chacune de ses 7 « cartes sort », ou quand un plateau « familier » est rempli.
On additionne alors les points du plateau familier avec ceux indiqués en face des sorts des plus haut niveaux appris sur chaque carte. C’est vraiment simple et rapide.
Et vous saurez qui est le grand sorcier de l’année, vainqueur de Spell book.

Il existe un mode solo très fidèle au jeu de base, et simple à faire fonctionner. Un plateau d un magicien virtuel rythmera les différentes étapes et déterminera le score à atteindre en fonction de la progression des tours. Une belle réussite qui vient compléter, les nombreuses possibilités de SpellBook.

Les cartes sorts sont très variées et la stratégie utilisée sera différente dès qu’une carte est nouvelle par rapport à la partie précédente.

Ces cartes constituent le véritable moteur « sortigélistique » de chaque joueur, la machine à booster votre tour de jeu. Pour la première partie, le jeu conseille d’utiliser certaines cartes sortilège (celles avec une étoile).
Elles permettent par exemple de piocher jusqu’ 4 Matérias lors de la phase matin. D’autres sortilèges permettent de poser 2 Matérias d’un coup sur le plateau familier ou encore de prendre ou d’échanger plusieurs Matérias présents sur l’autel commun (cela peut être intéressant pour embêter le joueur suivant…),

Voici les effets de sortilèges proposés par les cartes conseiller pour les premières parties de Spellbook

Lors de parties plus avancées, certaines cartes vous proposeront de déclencher des sortilèges aux effets plus intenses et permettront parfois aux sorciers dont ce n’est pas le tour, d’acquérir gratuitement un Matéria, en compensation de vos capacités démesurées…

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Design

Les « cartes sort » de Spellbook proposent des graphismes très colorés et des créatures plus originales et envoutantes les unes que les autres. Elles mettent bien en avant le thème choisi. La représentation des différents sorts est une réelle réussite, elle correspond bien à leur appellation.

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Qualité du matériel

Les jetons Matérias sont de très bonnes qualités et sont les seuls que l’on manipule durant la partie. Les plateaux sont bien épais, le petit récipient en carton (qui donne une impression un petit peu cheap tout de même) et le sac sont solides et bien adapté à leur usage régulier. Le récipient en carton aurait pu être un poil moins haut pour se ranger plus facilement dans la boite, une fois monté.

Les grandes cartes sort qui, une fois assemblées, servent de plateau personnel, sont de qualité correct, elles n’ont pas à être manipulées durant la partie;

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Thème

Le thème de la sorcellerie n’est pas une nouveauté dans les jeux de société mais nous ne sommes pas dans les Charlatans de Belcastel ; mêlé un poil avec celui des dragons, il attirera toujours la curiosité des petits comme des grands. Les noms des sortilèges collent parfaitement aux effets de jeu très intéressants et malins qu’ils produisent (sauf quelques exceptions).

Les graphismes très réussis de chaque carte nous rappelleront bien que l’éditeur de Spellbook a choisi d’exploiter le thème de la magie pour mettre en valeur cet excellent jeu d’optimisation. Malgré tout, au fur et à mesure des tours, comme bon nombre de jeux d’optimisation, on aura tendance davantage à s’intéresser à la mécanique de jeu plutôt qu’à la direction artistique.

Enfin, un détail pourrait déranger certains : les sorts sont appris pour être utilisés en direction de notre propre personnage, de notre propre système de génération de points et de Matérias. Or dans la majorité des médias actuels (film, livre, animation…) un sortilège est lancé en direction d’un adversaire, et dans Spellbook, il semble manquer ce coté interactif qui modifierait la progression des autres joueurs.

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Mécanique

SpellBook est un véritable jeu d’optimisation à partir de collections de pierres tirées au sort ou récupérer sur un plateau (en plus petits nombre). Voici quelques dilemmes qui ne manqueront pas de corser votre réflexion lors de votre « engine building ».

Tirage au sort multiple ou récolte unique

Dans SpellBook, vous devez créer des collections de 3, 4, 5 Matérias de couleur identique pour pouvoir améliorer vos capacités. Votre premier choix consiste à tirer au sort plusieurs Matérias au hasard dans un sac (Vortex) ou à récolter un Matéria précis que vous avez repéré sur l’autel. Le joueur qui tire au sort des Matérias, doit adapter sa stratégie en permanenc ,(c’est parfois long pour les autres !!). Dans le cas où le tirage n’est pas favorable, on peut toujours défausser les Matérias sur le plateau familier ou bien collectionner des pictogrammes identiques (et non plus les couleurs) pour générer un joker (3 jetons avec pictogrammes identiques) qui compléteront n’importe qu’elle collection de couleur.

Si vous êtes patient et que vous prenez un Matéria sur l’autel à chacun de vos tours, la progression sera plus lente mais plus sûre (mais certainement moins fun).

Et c’est là tout le cœur du jeux : s’adapter au tirage des Matérias en faisant des choix de collection que l’on devra compléter éventuellement par un Materia de l’autel. Il est important également de toujours prévoir 3 Matérias d’un même symbole, sous le coude, qui permet d’ajouter n’importe quel jeton manquant dans une couleur.

Scoring ou optimisation

Le choix de la phase midi va vous hanter durant toute la partie : faut-il dépenser les Matérias de sa réserve pour Scorer rapidement et accélérer la fin de partie ou les collectionner pour améliorer son moteur de jeu…Surveillez bien vos adversaires car certains n’hésiteront pas défausser tous les Matérias qui leur semblent inutiles sur le « plateau familier » ce qui risque de déclencher précocement la fin de partie et remettre largement en question votre stratégie basée sur le long terme.

En début de partie

Par rapport à ces deux premiers points, il nous semble intéressant de privilégier le tirage au sort plutôt dans le cas où vous ne savez pas vraiment quel sortilège apprendre. En effet, ce tirage permet de récupérer 2 Matérias que vous associez aux deux en votre possession en début de partie. Vous pouvez alors consulter les cartes auxquels se rapportent les couleurs les plus représentées par vos Matérias pour conserver ceux dont la collection déclencherait selon vous le sort le plus intéressant parmi vos couleurs.

Le Matéria le moins utile peut être posé sur votre plateau de scoring (plateau familier). Cela permet d’assurer quelques points de victoire en attendant de connaitre la stratégie des adversaires. Vous pouvez également conserver les Matérias moins intéressants pour constituer un  joker. La probabilité de constituer un joker est assez importante car il n’y a que 3 pictogrammes différents parmi tous Matérias de Spellbook, et c’est plutôt bien vu par l’auteur car ces jokers compensent bien la malchance de certains joueurs lors des tirages au sort.

Optimiser l’optimisation

Dans SpellBook, on peut aller jusqu’à dire qu’il s’agira d’optimiser la programmation des différents systèmes d’optimisation qui sont proposés à chaque partie.
En effet, il s’agira dans un premier temps de choisir les sortilèges qui sont les plus intéressants à apprendre en début de partie et qui doivent permettre d’activer rapidement les autres sortilèges proposés .   
A ce titre, nous avons pu remarquer que les sortilèges qui vont booster le plus vos capacités, rapportent moins de points de victoire ; ne tardez donc pas trop à les activer pour décupler vos capacités ….
…et surtout n’omettez pas d’apprendre ceux qui rapportent de nombreux points … avant la fin de la partie car c’est bien eux qui définiront le vainqueur de Spellbook.

Une action par phase

N’oublions pas que seul un sortilège est activable par phase de journée.
En début de partie, il faudra donc éviter d’apprendre des sortilèges qui rentreraient en concurrence lors de la même phase de la journée, et plutôt améliorer chaque phases, en choisissant le sortilège le plus approprié, c’est peut être celui qui se combine le mieux aux autres .

Les différents niveaux d’intensité

Lorsque vous apprenez un sortilège, vous devez également choisir un de ses 3 niveaux. Deux possibilités s’offrent à vous: soit vous apprenez rapidement un sort de faible intensité grâce à une petite collection de Matérias , soit vous déclenchez un sort plus puissant avec des points de victoire plus nombreux, ce qui nécessite de récupérer plus de Matérias et qui exigera quelques tours de patience supplémentaires pendant lesquels les adversaires risquent de progresser …sans vous
Si par exemple, certains sorciers autour de la table cherchent à finir rapidement la partie en remplissant leur plateau familier, une stratégie à long terme risque de ne pas vous inclure dans le cercle des vainqueurs de votre partie de SpellBook

Le peu d’interaction

Spellbook ne proposera que très peu d’interaction entre les joueurs. A part aller piquer un Matéria sur l’autel pour empêcher le joueur suivant de se l’accaparer, il n’y a pas vraiment de possibilité d’agir sur la progression des ses adversaires.
Lorsque l’on joue à plusieurs, il faudra principalement surveiller le remplissage des plateaux adverses pour ne pas se faire avoir par une fin de partie déclencher prématurément par un autre joueur.
Il arrivera donc que certaines parties de Spellbook, se transforment en une véritable course contre la montre si vous voulez sortir votre « baguette » du jeu…

Simplicité des règles

Les règles sont assez simples à expliquer. Le jeu sera très fluide dés que chacun aura bien compris le fait que les cartes sort servent à la fois à améliorer les possibilités de son propre tour de jeu et à scorer, ce qui n’est pas toujours évident pour les plus jeunes. C’est le principe du concept du « engine building ».

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Mise en place / Rangement

  • Placer les jetons Matéria dans le sac appelé « vortex »
  • Choisir ou tirer au sort une carte « sort » de chaque couleur, 7 cartes au total. Tous les joueurs se munissent des mêmes cartes. Dans la première partie, tu prends les cartes avec une étoile (près du titre) car tu n’es pas encore un sorcier aguerri !! Chacun prend une aide de jeu (de la taille des cartes sort) et forme avec toutes les cartes deux rangées de 4 cartes devant lui.
  • Piocher 5 Matérias, dans le sac et les placer sur l’autel (qui est une tuile commune à tous les joueurs, comprenant 10 emplacements de Matérias)
  • Chacun pioche ensuite 2 Matérias qu’il met dans sa réserve (zone devant lui) à côté de son plateau « familier » personnel.
  • Une corbeille au centre de la table permet de défausser les jetons utilisés durant la partie.

Le premier joueur prend la tuile en forme de livre et la grande réunion peut démarrer…

Verdict ?

Ce que j’ai ❤️

  • Les effets des cartes très variés proposant des sortilèges qui améliorent de manière très ingénieuse votre moteur du jeux
  • Le Plaisir à choisir l’effet de carte et le niveau d’intensité qui seront stratégiquement les plus pertinents à exploiter en priorité, pour « accélérer l’optimisation » de mon moteur de jeu,.
  • Le fait de pouvoir remplacer un Matéria d’une couleur par trois Matérias avec un symbole identique.
  • Le comptage rapide des points.
  • Des stratégies de jeu très variées pour chaque partie qui dépend des 7 cartes utilisées parmi les 21 disponibles….
  • Un mode solo très fidèle, on flirte avec la victoire sans jamais vraiment l’atteindre, c’est énervant et on n’hésitera pas à remettre ça…
  • Du beau matériel et de bons graphismes très colorés qui mettent bien en avant le thème des sorciers.

Ce que j’ai 💔

  • Très (trop) peu d’interactions entre joueurs mais certains apprécieront
  • Le rythme des phases de jeu est toujours identique mais l’intensité monte lorsqu’un joueur s’apprête à déclencher la fin de partie.
  • La dose de hasard au tirage peut parfois faire la différence et décevoir certains joueurs patients et malchanceux qui progresseront moins vite.
  • La mécanique de jeu prend largement le pas sur le thème de la sorcellerie. Elle fera le bonheur des fous furieux de jeu d’ « engine building », durant un bon nombre de parties.
  • Un peu d’attente à 4, lorsque les autres joueurs effectuent leur choix surtout lorsqu’ils tirent au sort plusieurs Matérias dans le sac et qu’ils doivent réfléchir à la stratégie à adopter. Un mode simultané pourrait être applicable à ce jeu, ce qui le rendrait certainement beaucoup plus dynamique.

Conclusion

SpellBook est un jeu d’engine building qui plaira aux joueurs stratèges en quête d´optimisation de capacités dont les effets vont se décupler au fur et à mesure des tours de jeu de chaque joueur. Mais rassurez-vous, il est facile d’accès et tous les membres de la famille (s’ils sont un brin joueurs tout de même) pourront en profiter.

Chacun collectionne des pierres de différentes couleurs et les utilise pour activer des capacités qui vont améliorer ses possibilités scoring, de récupération de Matérias (ressources du jeu) et permettre de déclencher beaucoup d’autres effets ingénieux et très subtils. Vous allez vous retrouvez face à un casse tête de décisions à prendre, guidé par des Matérias proposés sur l autel commun à tous les joueurs ou par les Matérias que vous piochez en nombre plus important dans un sac.

Il sera important dans votre quête de surveiller en permanence l’évolution des plateaux des adversaires afin de ne pas tomber dans les méandres du « sauve c’que j’peux » . En effet, si un seul des plateaux de la table des magiciens est rempli, la fin de partie est déclenchée et certaines stratégies de capitalisation de Matérias à long terme deviendrez alors complètement superfétatoires.

Le design très réussi de Spellbook met bien en valeur l’univers de la sorcellerie et attirera l’œil des petits comme des plus grands grâce aux magnifiques graphismes sur les cartes sort…..même si après quelques parties, la mécanique reprendre largement le dessus sur le thème .

On regrettera le manque d’interactions entre joueurs avec des sortilèges qui habituellement se « jettent » sur l’adversaire dans les histoires de sorciers que chacun connaît…ce qui aurait amené un petit plus par rapport au thème.

Le mode solo est vraiment sympa, on appréciera de jouer à 2, 3 ou 4 même si le temps d’attente peut se rallonger dans cette dernière configuration ; on appréciera la simplicité du mode de calcul des points.

Amateurs de concentration, de casse-tête, venez vous former dans SpellBook pour devenir un véritable ingénieur en sorcellerie.

Fabrice

Le jeu présenté ici nous été gracieusement envoyé par l’éditeur. Mais comme aucun dessous de table n’a été observé, cet article sera aussi bien baigné d’une objective bienveillance comme il pourra se révéler plus acerbe.

D’autres avis sur SpellBook :

Hello asso

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