[Test] Maka Bana. Edition 15ème anniversaire – Coups-bas sous les tropiques
3-6 joueurs | François Haffner | ||
10 ans et + | David Cochard, Jérémie Fleury | ||
45-60 minutes | Sweet Games | ||
Bluff, placement, stratégie | Ludistri | ||
Décembre 2021 | Ile tropicale | ||
40,50 € chez | et dans |
La Polynésie, archipel de toutes les convoitises
Maka Bana, Noka et Nadaa sont trois îles paradisiaques de Polynésie. Longtemps préservée de la civilisation, elles n’ont été découvertes que récemment, sûrement grâce à l’œil scrutateur d’un internaute utilisant Google Earth. Elles se trouvent dorénavant au centre des convoitises des promoteurs – là je vous le dis, les promoteurs … c’est vous – prêts à faire venir des touristes en quête d’une pseudo quiétude au bord des beaux lagons des plages d’Azzura, Bikini, Coquito ou Diabolo, pour ne parler que de l’île de Maka Bana.
Les autorités locales qui ont décidé de rendre possible la construction de paillotes ont choisi d’imposer quelques règles pour préserver tant les coutumes locales que la tranquillité des habitants et des futurs touristes. Mais je vous l’annonce, ce ne sera que source de filouteries…. tropicales.
Happy Birthday Maka Bana !
Cette version de Maka Bana est sortie pour le 15ème anniversaire (Maka Bana a eu droit aussi à sa version 10ème anniversaire) du presque célèbre jeu du non moins célèbre François Haffner, Monsieur encyclopédie du monde du jeu, gérant du gîte ludique l’Escale à Jeux à Sologne en Bourgogne – dont on ne fait plus la réputation avec ces plus de 9200 jeux disponibles ! -, pourvoyeur en abondance de règles et avis de jeux sur le site homonyme : https://escaleajeux.fr.
Un jeu dont le design avait déjà été refait lors de la version 10ème anniversaire et qui a subi depuis un léger lifting avec la patte de Jérémie Fleury et de David Cochard . Il a vu ses règles évoluer par rapport à la première version (plus simple, mieux équilibré) et avec un matériel permettant de jouer à un joueur de plus, soit 6 joueurs.
Bluff, filouterie et stratégie de placement garantis
Dans Maka Bana, vous serez en charge de créer des projets de paillotes par un habile choix de 3 cartes qui indiqueront le nom de la portion d’île convoitée (en fait le nom de la plage de l’île concernée), le type de terrain à construire (sable, montagne, lagon ou forêt) et le type d’emplacement désiré (tatouage, poisson, fleur). Et sans se tromper.
Observez bien, mais ne faites pas voir où vous regardez !
Un indice sur les 3 cartes de votre projet de construction sera révélé. Le bluff est au rendez-vous, et il se drape d’une belle tenue de tahitienne pour mieux vous entourlouper ! Je montre la plage, le terrain ou le type d’emplacement ?
Choisissez bien !
Et ce ne sera pas sans compter la fourberie commune à tout bon promoteur qui se respecte, puisque, en vous servant des indices donnés par vos adversaires lors de la phase précédente, vous pourrez tenter de gêner les projets de vos concurrents en plaçant des tikis sacrés sur leurs chantiers pour les empêcher d’y construire ce qui sera la base de votre futur complexe touristique.
Guessing, double guessing au rendez-vous !
Et ce n’est pas fini. A cela s’ajoutera la possibilité de repeindre deux paillotes adverses à sa couleur ou de vouloir investir un club de plongée en ajoutant une 4ème carte à son choix initial. Et là la tension monte d’un cran : il va repeindre où choisir le club de plongée ?
Serez-vous celui qui aura les dents les plus longues pour posséder à la fin de la partie les plus beaux complexes touristiques ? Alors, vamos a la playa de l’archipel aux neuf plages ?
Qu’est ce que l’on trouve dans la boite ?
- 1 plateau recto-verso
- 6 tikis de 6 couleurs différentes
- 60 paillotes de 6 couleurs différentes (6 x 10 paillottes)
- 90 cartes de 6 couleurs différentes (6 x 15 cartes)
- une règle de jeu de 4 pages
Comment on joue à Maka Bana ?
Mise en place
En fonction du nombre de joueurs, vous allez choisir parmi les 2 faces du plateau de jeu :
Recto :
- 3 joueurs : L’île de Nadaa constituée de 2 plages (dont le nom commence par les lettres A, B, ou C)
- 4 joueurs : L’île de Noka avec 3 plages (D, E)
Verso
- 5 joueurs : L’île de Maka Bana avec 4 plages (A, B, C, D)
- 6 joueurs : On utilise les 2 îles du côté du plateau où il y a Nadaa et Noka
Chacun va prendre à sa couleur ses paillotes (petite construction en paille), le Tiki (un totem sacré) et, à 6 joueurs, les 15 cartes Plage, secteur et types d’emplacement qui composent son deck. A moins de 6, chacun retire de son paquet les cartes des îles non utilisées.
Il est nécessaire de bien comprendre l’organisation de chaque île qui comporte chacune des plages délimitées entre elles par une route. Chaque plage comporte chacune 3 ou 4 secteurs délimités eux-mêmes par une route : sable, lagon, cocotier ou rocher. Et il y a 3 types d’emplacement de forme carrée dans chaque secteur : tatouage, fleur et poisson. Au bord de chaque plage, il y a dans l’eau l’emplacement d’un club de plongée.
Le dernier à s’être baigné devient le premier joueur et il commence par placer 1 paillotte là où il veut sur n’importe quel emplacement (hors d’un club de plongée). Les autres joueurs font de même dans le sens des aiguilles d’une montre. En partant du dernier joueur, et dans le sens antihoraire, chacun va en placer une supplémentaire. Seule contrainte, elle ne doit pas être adjacente à la première, ni sur la même île. Pensez bien que ce sera un jeu de bluff, de majorité et de coups tordus.
Tour de jeu
Un tour de jeu se compose de 3 phases :
- la préparation des projets,
- la pose des Tikis,
- la réalisation des projets.
Préparation des projets :
Ils sont de 3 types : construire une paillote, peindre à sa couleur une paillote adverse, créer un club de plongée.
Pour construire une paillote, chaque joueur choisit 3 cartes pour identifier un endroit précis et unique de la carte à savoir la plage (A, B, C, D ou E), le secteur de la plage (Sable, Lagon, Cocotier ou Rocher) et le type d’emplacement de ce secteur (Tatouage, Fleur ou Poisson). On les place en simultané, face cachée devant soi, en mettant sur le dessus, une carte de son choix visible (donc un indice). Vos choix de constructions seront conditionnés par le décompte des points (voir partie décompte des points).
Pour repeindre une paillote adverse à sa couleur (projet de peinture), on ajoute aux trois cartes qui identifient la paillotte à repeindre, une de nos 2 cartes Peinture. On joue donc 4 cartes en en révélant une (mais pas forcément la carte peinture).
Si on veut faire un club de plongée (et on ne peut en faire qu’un sur toute la partie), il faut déjà avoir déjà une paillotte posée sur la plage concerné. On ajoute à ses 3 cartes, la carte Plongée. Comme l’action repeindre, on n’est pas obligé de montrer la carte Plongée.
Important : les cartes posées sur la table ses cartes sont bien écartées de façon à ce que chacun puisse voir le nombre de cartes en jeu.
Pose des Tikis :
Les Tikis empêchent les projets de se réaliser. Eh oui, ce sont des totems sacrés annonciateur du mauvais sort. On ne rigole pas avec les superstitions.
Chacun son tour, on va placer son Tiki à l’endroit où l’on souhaite bloquer un projet de construction ou de peinture en regardant les indices des autres joueurs.
Réalisation des projets :
Les joueurs révèlent leurs cartes à tour de rôle et résolvent l’action si elle n’est pas bloquée par un Tiki. Attention, si un joueur s’est trompé dans les cartes jouées (ce qui peut arriver lors de la première partie le temps de se familiariser avec la différence entre Secteur et Type d’emplacement, il perd son action du tour !
Fin du tour ou de partie
On vérifie si on n’a pas atteint les conditions de fin de partie.
Deux possibilités la déclenche :
- Tous les emplacements d’une plage sont utilisés par des paillottes ou des Tikis.
- Si un joueur n’a plus qu’une paillotte dans son stock.
- Si aucune condition n’est remplie, on relance un nouveau tour.
Si l’un des conditions est remplie, on fait un dernier tour, sauf que l’on peut juste construire une paillotte (pas de peinture, ni de club de plongée). Il n’y a plus qu’à compter les points.
Décompte des points
C’est ce qui va pas mal conditionner vos choix et vos blocages.
- Points de plages : 4 points pour celui qui a le plus de paillotes sur une plage (le club de plongée ne compte que pour départager les égalités). En cas d’égalité de 2 joueurs, c’est 2 points chacun sinon c’est 0 point pour plus de joueurs à égalité.
- Points de paillottes : 1 point par paillote isolée. Sinon des groupes de paillotes qui sont délimitées par des pointillés rapportent 2 points pour 2 paillottes adjacentes, 3 points pour 3 paillottes et chacune des suivantes. Elles sont à cheval sur des secteurs ou des plages différentes. Un club de plongée rapporte un point par paillote de sa couleur présente sur la plage.
En cas d’égalité, il y a plusieurs gagnants.
Est-ce que c’est bien ?
Ce que j’ai ❤️
- Une règle simple à assimiler.
- Le jeu en simultané. Donc même à 6 cela ne rallonge pas beaucoup la partie.
- Des mécanismes originaux de bluff, comme la révélation partielle des projets (avec une carte sur 3 ou 4 révélée).
- La possibilité de bloquer le choix des adversaires avec la pose des Tikis.
- Pas de hasard, de la vraie stratégie.
- Du bluff en jeu de plateau. C’est plutôt rare.
- Une situation sur le plateau qui évolue, se construit d’un tour à l’autre et évite la répétition et qui permet de jauger les intentions des adversaires. Ce qui diminue la part aléatoire. On n’a pas besoin de faire « poker face » et de regarder ses adversaires droit dans les yeux pour saisir leurs intentions.
- Les conditions de scoring qui forcent à faire une stratégie bien pensée.
- Les derniers tours qui sont très très tendus.
- Le plateau brillant qui semble hyper résistant…
Ce que j’ai 💔
- … mais un plateau qui brille, il faut faire attention dans quelle condition de luminosité on joue.
- Une lecture du plateau difficile au premier abord. Il est impératif d’assimiler les limites des plages et des secteurs et des groupes (entourés de tirets) pour le scoring avant de commencer à jouer pour éviter les erreurs et déconvenues.
- Les paillottes et les tikis en plastiques. Tellement mieux en bois non ? (c’est sûr, le prix exploserait alors).
- Peu de changements par rapport à la version 10ème anniversaire.
Design
Côté couleurs et illustrations, c’est réussi. David Cochard (Ménestrel, Trôl, Code Name Image …) et Jérémie Fleury (Fertility, Deep Blue, Yamataï …) ont réussi le petit lifting de la première version. De toute façon, le lifting avait déjà été fait pour la version 10ème anniversaire. Des tikis très colorés, une couverture haute en couleur et bien expressive plus attirante que la version 1, des cartes Peinture que j’adore (reprise de la version 1, un plateau îles encore plus coloré que la version1. On est bien dans l’ambiance au cœur des tropiques.
En revanche, on a un petit peu de mal à s’y retrouver au premier coup d’œil sur nos cartes avec les picto proposés. Des tourbillons pour montrer du sable par exemple, ça ne me parait pas évident du tout.
Il faut faire un petit effort pour bien visualiser la différences entre secteurs et types d’emplacement pour ne pas s’emmêler les pinceaux. Et beaucoup s’emmêlent les pinceaux justement.
Le test des de couleurs pour les daltoniens semble correct. Il y a surtout un rapprochement de rendu de couleur entre le rose et le jaune ; et entre le vert et le bleu. Le reste à l’air très différenciable. NB : L’image C correspond aux couleurs vues par les non daltoniens.
Qualité du matériel
Il y a du bon et du discutable.
- Un plateau recto-verso très épais, très résistant car il est protégé par un film brillant.
- Les cartes sont de taille et de qualité standard. Des sleeves seront surement nécessaires sachant que c’est un jeu de bluff.
- Des petites paillottes est des tikis qui tiennent très bien debout.
- Un livret de règle plastifié ultra résistant (pour jouer sur la plage, au bord de l’eau ?).
En revanche, vraiment dommage tout ce plastique. J’airais tellement aimé des paillottes et surtout des totems tikis en bois ! La ça fait beaucoup.
Thème
Maka Bana est une île paradisiaque du Pacifique. Depuis peu découverte et fréquentée par les touristes, les promoteurs immobiliers se pressent pour y construire les plus belles paillotes le long des plages de l’île. Vous incarnez un promoteur, avec l’objectif de construire plus de paillotes que vos adversaires, si possible regroupées pour obtenir des points de bonus.
Le thème et la mécanique : duo 100% gagnant. Ce jeu de filouterie exprime bien la rivalité de ses promoteurs avides et prêts à repeindre les paillottes adverses pour arriver à leurs fins. L’ambiance colorée, chemise à fleurs et fleurs de tiaré nous dépayse bien. La belle eau bleue des lagons sur le plateau nous donne envie d’y plonger.
Le thème porte la mécanique et inversement. D’aucun trouveront que le thème est un peu enfantin pour un jeu aussi stratégique finalement. C’est une question de goût. CEla permet une belle respiration pour ce type de jeu qui pris sous un angle léger, permet de passer des parties agréables.
On a envie de se siroter un petit cocktail en jouant à Maka Bana.
Mécanique
La mécanique est simple, fluide (déjà de par la simultanéité du jeu) et maline :
Chaque promoteur prépare son projet en secret en choisissant trois cartes parmi de sa main (ou 4 s’il souhaite repeindre une paillotte adverse ou créer un club de plongée s’il a déjà une paillote sur la plage), face cachée devant lui. Il décide sur quelle plage (Azzura, Bikini, Coquito, Diabolo, Evao), quel secteur (sable fin, cocotiers, lagon ou rochers) et quel décor (fleurs, poissons ou tatouages) sur lequel il désire faire son projet. Attention à ne pas se tromper. C’est vite fait de choisir 2 décors ou 2 secteurs car on n’a pas forcément bien intégrer la règle de choix et que la visibilité du plateau n’est pas forcement aisée pour chaque joueur.
Vient le moment du bluff. Chaque joueur doit révéler un indice sur son intention de construction (c’est-à-dire mettre une carte visible soit la plage, le secteur ou le type d’emplacement dans lequel il désire faire son projet). Il y a déjà un choix cornélien sur là ou veut faire son projet. Il ne faut pas être trop visible dans ces intentions ou au contraire bluffer. Là, on est en plein dans du guessing (il est persuadé que je vais aller là, alors que vais lui faire croire que j’y vais) voire double guessing (il est persuadé que je sais qu’il va penser que je vais lui faire croire que je vais ailleurs, donc je vais là où il aurait pensé que j’allais aller).
Vient ensuite le moment où vous allez peut-être totalement contrecarrez les intentions de vos adversaires. On observe bien l’indice de chaque adversaire et chaque joueur tente alors de se bloquer en plaçant un Tiki sur un emplacement de construction qui interdit la construction d’une paillote ou alors de peur de se faire repeindre une paillotte, on place un tiki à côté d’elle. Si on lit bien le jeu de l’adversaire, il y a moyen de mettre de beaux bâtons dans les roues. Il y a même des alliances qui vont se créer pour éviter de voir s’échapper le promoteur aux dents les plus longues.
Puis on révèle les cartes et on place/repeint – ou pas – la paillotte.
Même si le mécanisme se répète, le jeu en soi n’apparaît pas répétitif, car il se joue d’une manière progressive. Au départ, on prend ses marques sur certains secteurs. Ensuite on déploie et consolide ses groupements. En fin de partie, ce sont les coups d’éclat de dernière minute, avec remise en peinture des paillotes adverses pour solidifier vos propres groupes, et prise des derniers emplacements pour prendre la majorité sur les plages et des Clubs de plongée pour parachever le tout.
La version 1 comportait des règles un peu plus lourdes et moins intuitives. Avec cette version (et la version 10ème anniversaire), le plaisir de jeu est bien meilleur, et il peut se faire jusqu’à 6 joueurs grâce à l’ajout d’une autre île, ce qui n’était pas le cas avec la première version (5 joueurs max).
Simplicité des règles
Les règles s’assimilent en 5 minutes. Tout est bien expliqué dans le livret de 4 pages avec d’ailleurs un exemple de comptage des points hyper clair à la fin du livret. Ca donne bien une idée de comment on doit scorer avant de se lancer dans une première partie. C’est bien rédigé, clair, à l’image de la mécanique de jeu, fluide et sans avoir besoin de se poser 50 000 questions.
Mise en place / Rangement
La mise en place prend quelques petites minutes. On choisit le côté du plateau en fonction du nombre de joueurs et on distribue le matériel à la couleur de chaque joueurs (cartes, tikis et paillottes). C’est tout.
Le rangement se fait très rapidement dans un insert pratique. Quelques sachets permettent de regrouper les paillottes par couleur. Les tikis se loge dans leur emplacement thermoformé. Les cartes tiennent dans 2 inserts (mais pas question de les sleever, elles ne tiendront plus).
Conclusion
Maka Bana est un formidable jeu mêlant stratégie, programmation, placement et bluff, au matériel très sympathique même si je ne suis pas fan du tout plastique.
Vous y jouerez le rôles de promoteurs qui investissent plusieurs îles polynésiennes sur lesquelles vous voulez implanter des paillottes permettant d’accueillir de futurs touristes.
Un jeu de placement à la règle ingénieuse avec un mécanisme de dévoilement partiel des intentions des joueurs. De la vraie stratégie, et PAS de hasard, auquel on ajoute des possibilités de blocage des projets adverses qui feront râler autour de la table de jeu.
Pensez, pour un jeu qui a 15 ans, c’était clairement à l’époque une belle originalité (mais les règles étaient moins intuitives que cette version). Et 15 ans plus tard : eh bien il fonctionne encore mieux grâce à des règles encore plus simples et fluides. Maka Bana a subi un beau lifting côté matériel et surtout règles de jeux depuis sa première version avec notamment l’ajout d’un 6ème joueur et un petit lifting depuis la version 10ème anniversaire.
Gros atout, Maka Bana se se joue en simultané. Le rêve pour un jeu qui se joue jusqu’à 6 joueurs. Le bémol sera bien sûr qu’il ne se joue qu’à partir de 3 joueurs. Amis duellistes, passez votre chemin. Il n’est pas optimisé pour un mode duo.
C’est un coup de cœur au niveau de la mécanique de jeu. La règle principale est simple : On choisit en simultané un emplacement libre précis du plateau de jeu où l’on veut construire une paillotte en utilisant 3 cartes de sa main (exemple : île de Coconut, secteur de forêt, emplacement poisson) ; on en révèle une seule pour donner un indice. On place ensuite à tour de rôle sur un emplacement du plateau un totem sacré qui pourrait empêcher une construction là où l’on pense qu’un adversaire va construire. Cerise sur le gâteau il y a possibilité de tenter de repeindre à votre couleur une paillote adverse en y ajoutant une carte peinture, ou de tenter d’implanter un Club de plongée en y ajoutant une carte avec un plongeur. On peut également protéger sa paillote pour éviter qu’elle soit repeinte en plaçant un totem juste à côté. Puis on révèle les cartes et on regarde si nos projets se sont réalisés (s’il n’y a pas de totem placé par un adversaire). Et ainsi de suite jusqu’à utiliser quasiment toutes nos paillotes.
Dommage que côté matériel, on soit sur quelque chose d’un peu artificiel avec la présence d’un peu trop de plastique à mon goût (depuis la version 10ème anniversaire, cela n’a pas changé). Mais ça ne gâche en aucun cas le confort de jeu. En revanche, l’iconographie laisse un peu à désirer. Des pictogrammes en formes de tourbillons sur les cartes n’aident pas à faire les bons choix de secteurs ou d’emplacements. On peut se tromper souvent, il faut être vigilent.
Maka Bana est abordable par tous les joueurs amateurs ou passionnés, et idéal pour jouer en famille ou entre amis, au coin du feu durant l’hiver avec un fond de musique tahitienne, histoire d’avoir un dépaysement total ? Il faudra attendre un peu alors …
C’est en tout cas un jeu stratégique et accessible qui vous attend, sans hasard, avec des retournements de situation qui ne sont pas pour me déplaire. Surtout, plus le plateau se remplit, plus les choix seront donc réduits, donc tendus. Le bluff et le guessing tourneront à plein régime !
Alors foncez bande de filous, Maka Bana vous offrira une expérience de jeu très réjouissante.
Si vous avez aimé cet article, vous pouvez soutenir Undécent en effectuant un don à cette adresse :
Vous pouvez aussi souscrire un abonnement premium. Cet abonnement donne accès au discord d’Undécent pour discuter avec l’équipe, à l’inscription automatique à tous les concours ; il double les chances de gagner lors d’un concours publique, donne accès à des concours exclusifs, donne la possibilité de rencontrer l’équipe en privé lors de festivals.
Votre soutien nous aidera beaucoup, à nous déplacer dans les événements, à payer l’hébergement du site etc… cela nous permettra de proposer encore plus de contenu et de meilleure qualité.
En plus c’est déductible des impôts !
Si vous voulez devenir membre de l’association, vous pouvez adhérer ici :
Un énorme merci à tous les membres et donateurs pour leur contribution, vous êtes géniaux !