[Test] Unmatched, Cobble & Fog, so British !
2-4 joueurs | Rob Daviau, Justin D. Jacobson, Chris Leder, Kevin Rodgers | ||
9 ans | Andrew Thompson, Ian O’Toole | ||
30 minutes | Iello | ||
affrontements, placement, cartes | Multivers | ||
34€90 chez | et dans |
Voici la troisième boite de la gamme Unmatched, après Combats de légende et Robin des bois vs Bigfoot. Cette nouvelle boite contient cette fois-ci de nouveau 4 combattants, encore des personnages issus d’univers bien différents. Ces personnages sont bien sûr compatibles avec les autres boites et le mélange est tout à fait possible. On retrouve donc avec plaisir la même mécanique et le même système de jeu, avec quatre autres personnages et un nouveau plateau réversible.
Dans Cobble & Fog, on pourra incarner Dracula et ses sœurs, l’homme invisible, Sherlock Holmes et Watson, et Dr Jekyll et M. Hyde. Ce sont des personnages plutôt dark qui ont une mécanique propre bien différentes. Ils ont tous comme point commun d’avoir fréquenté Londres à un moment ou un autre. Les deux plateaux représentent un manoir et un quartier (de Londres vraisemblablement).
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
- 1 Livret de règles
- 4 figurines
- 4 Jetons Acolyte
- 5 Compteurs Santé
- 120 Cartes (63x88mm)
- 4 cartes personnage
- 1 Plateau recto verso
Comment on joue à Unmatched, Cobble & Fog ?
La mise en place
On commence pas choisir son champ de bataille (le plateau est recto verso). Chaque joueur choisit un héro et prend tout le matériel le concernant (cartes, jetons, compteurs).
Chaque joueur mélange son deck et pioche 5 cartes. On place les héros sur les emplacement de départ et les acolytes où on veut dans la même zone (case partageant la même couleur). On règle les compteurs sur le nombre des points de vie de départ de chaque héro et éventuellement de chaque acolyte.
On est déjà prêt à jouer !
Le tour de jeu
A son tour, chaque jouer DOIT effectuer 2 actions (on peut effectuer deux fois la même) :
- Manœuvre : Le joueur DOIT piocher une carte et PEUT déplacer son héro et ses acolytes d’un nombre de cases comprise entre 0 le le maximum de mouvement. On peut booster la valeur de déplacement en défaussant une carte et en y appliquant sa valeur de boost.
- Stratagème : Le joueur joue une carte stratagème, applique son effet et la défausse.
- Attaque : Le joueur joue secrètement une carte d’attaque, puis le défenseur peut jouer secrètement une carte de défense. Une attaque peut être à distance (dans la même zone) ou au corps à corps à corps (case adjacente) ; chaque héro/acolyte ne peut attaquer qu’à distance ou qu’au corps à corps. Chaque joueur révèle ses cartes, on déduit la valeur de défense à la valeur d’attaque. Si cette dernière est plus élevée, le résultat et à déduire des points de vie du défenseur.
Si un combattant arrive à 0 point de vie, il est éliminé.
Veuillez noter que certaines cartes sont des cartes d’attaque uniquement, d’autres de défense uniquement et enfin, certaines sont polyvalentes (attaque ou défense). Veuillez noter aussi que certaines cartes peuvent être utilisées par tous les combattants, d’autres uniquement par le héros ou encore uniquement par les acolytes.
Tous les héros ont un pouvoir passif ou non qui rend le jeu encore plus asymétrique.
Il n’y a aucun moyen de récupérer les cartes défaussées. Quand une pioche est épuisée, la partie continue, mais les combattants du joueur concerné perdent deux points de vie à chaque fois qu’il doit piocher. Inutile de vous dire que si cela arrive, la fin de partie arrive très vite avec la défaite du joueur qui n’a plus de carte.
La fin de partie
Dès qu’un héros est descendu à 0 point de vie, le joueur adverse gagne immédiatement, même s’il reste des acolytes sur le champs de bataille.
Est-ce que c’est bien ?
Ce que j’ai ❤️
- Faire se combattre des personnages d’univers très différents
- La mise en place hyper rapide
- L’encrage de figurines
- L’asymétrie des personnages
- Les deux champs de bataille différents
- Des tours nerveux et rapides
- Le jeu demande de se creuser la tête pour établir une stratégie viable
- La gestion de la main et du deck
- La petite règle spéciale du plateau manoir
Ce que j’ai 💔
- Jouable à 2 et 4, pas trop à trois.
- Il n’y a qu’un personnage à distance dans la boite : Watson
- Les cartes spécifiques à un acolyte qui deviennent quasi « mortes » quand celui ci est éliminé
- Difficile de s’assurer de l’équilibrage des personnages
Design
J’aime bien le design de Cobble & Fog . Si les illustrations ont un parti pris et ne plairont pas à tout le monde, l’illustrateur a choisi de représenter de manière agressive les personnages même s’ils ne le sont pas à la base. On reconnaît bien les personnages et les acolytes sont bien choisis.
Le plateau champs de bataille est fonctionnel mais la couleur des cases nuit un peu à l’immersion, rien de rédhibitoire, les auteurs ont choisit la lisibilité plutôt que l’immersion, c’est tout à leur honneur.
L’iconographie de Cobble & Fog est claire et explicite, on ne confond pas les icônes et on les retient facilement.
Les figurines sont assez jolies, même si le détails des visages n’est pas très élevé et un encrage noir a été appliqué. Les peintres remercieront cette initiative qui permettra d’accentuer les ombrages. Les peintres ne remercieront pas en revanche le manque de détails sur les visages. J’aime particulièrement la figurine de l’homme invisible qui réussi l’exploit de montrer quelque chose d’invisible sur une figurine.
D’une manière générale, Cobble & Fog est un joli jeu, bien designé et qui donne envie de jouer.
La direction artistique de cette boite est beaucoup plus sombre que les précédentes, mais reste assez british et on reconnaît bien Londres sur l’une des faces du plateau.
Notez que le verso des decks de cartes représentent chacun une porte différente.
A la différence des autres boites, celle ci a une cohérence artistique et thématique, c’est super cool !
Qualité du matériel
La qualité du matériel fourni dans Cobble & Fog est bonne compte tenu du prix du titre. Les figurines sont de bonne qualité, ni trop rigides ni trop molles, elles n’ont pas l’air fragiles.
Les cartes sont d’une épaisseur convenables mais ne sont pas toilées et les compteurs en carton sont de bonne qualité. Ils sont ni trop serrés ni trop lâches, ils tournent bien et ne glissent pas.
Contrairement aux autres boites, j’ai eu un peu de mal à assembler les compteurs et j’ai dû utiliser une pince pour assembler les charnières.
Les jetons acolytes sont en plastique imprimé, ils sont de bonne qualité (j’aurais cependant aimé des figurines, même si cela aurait monté le prix de la boite).
Enfin le plateau est de la bonne épaisseur et se déplie correctement.
Dans l’ensemble le titre donne une impression de qualité et de durabilité.
Thème
Contrairement aux autres boîtes, celle ci est thématisée. Elle reprend des personnages qui fréquentent ou sont issus des ténèbres. Ils ont tous également évolué à Londres.
Pour cette boite, on fait s’affronter Dracula, Jekyll & Hyde, Sherlock Holmes et l’homme invisible. Ce sont également quatre personnages issus de romans écrits au 19ième siècle.
Dracula est un roman épistolaire de l’écrivain britannique Bram Stoker publié en 1897. Il raconte l’histoire du comte Dracula, un vampire immortel qui se repaît du sang des vivants et peut les transformer à leur tour en créature démoniaque.
La complexité du personnage de Dracula renouvelée par des thèmes modernes chers à la psychanalyse comme l’association d’Éros et de Thanatos — du désir de la vie éternelle — ou le questionnement des limites (entre la bête et l’homme, entre la vie et la mort ou entre le Bien et le Mal…) en feront un mythe moderne que le cinéma contribuera à amplifier par le biais d’adaptations.
Dracula n’est pas le premier roman fantastique à exploiter le thème du vampire. Il marque pourtant une étape cruciale dans la littérature fantastique et en particulier celle abordant le thème des vampires ; le succès du livre et la popularité du personnage l’attestent encore aujourd’hui. Plus que le sens du récit et la maîtrise du suspense de Stoker, c’est la personnalité de son personnage principal qui fonde le mythe. Le comte Dracula, au-delà de la créature d’épouvante aux pouvoirs surnaturels, est avant tout un être humain damné, un non-mort, et c’est cette dimension complexe qui assure son charme.
En effet, Dracula est un monstre mais est aussi un réprouvé, un rejeté de Dieu, une personne à craindre mais aussi à plaindre. Mina Harker exhorte ses compagnons à éprouver à son endroit non de la haine mais de la pitié, ce qui n’exclut évidemment pas de la détermination pour s’en débarrasser.
« Mais ce n’est pas une œuvre de haine. Le pauvre être qui a causé toute cette souffrance est le plus malheureux de tous. Songez quelle sera sa joie à lui aussi quand, son double malfaisant étant détruit, la meilleure part de lui-même survivra, son âme immortelle. Vous devez avoir pitié de lui aussi, sans que cela empêche vos mains de le faire disparaître de ce monde. » — Bram Stoker, Dracula, chapitre 23.
Le récit se joue donc entre l’Angleterre et la Transylvanie au19ième siècle, notamment dans un château retiré des Carpates. Se fondant sur des récits mythologiques, Bram Stoker crée le personnage du comte Dracula, un vampire aristocratique à la fois monstrueux et raffiné. La première partie du livre, qui se déroule dans le château du comte, est magistralement teintée d’une atmosphère étrange et sinistre.
Le récit est épistolaire et est composé de fragments des journaux intimes et lettres des protagonistes, ainsi que d’articles de journaux. Des passages ont été retranscrits alors que ce sont des passages enregistrés au phonographe. C’est donc un récit écrit à la première personne mais qui épouse plusieurs points de vue – excepté celui du comte.
L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde est un roman court écrit par Robert Louis Stevenson et publié en janvier 1886. Il s’agit d’une réécriture, le premier manuscrit ayant été détruit par Fanny Van de Grift, l’épouse de l’auteur, qui le considérait comme un « cahier plein de parfaites sottises 1. L’œuvre raconte l’histoire d’un notaire, Gabriel John Utterson, qui enquête sur le lien étrange entre Edward Hyde et le docteur Henry Jekyll. Par ailleurs Robert Louis Stevenson a avoué avoir imaginé cette histoire après avoir fait un cauchemar.
Le docteur Jekyll, un philanthrope obsédé par sa double personnalité, met au point une drogue pour séparer son bon côté de son mauvais. C’est ce dernier qui, nuit après nuit, prendra finalement le dessus et le transformera en monstrueux Mister Hyde. Hyde se prononce comme « hide » en anglais, qui signifie « cache » ; Utterson utilise ce jeu de mots dans l’expression « Hyde and Seek » (« Cache et cherche », allusion au jeu de « cache-cache ») .
La traduction du titre retenue ici est celle publiée par Charles Ballarin en 1992 et reprise dans la Bibliothèque de la Pléiade en 2001. D’autres traductions ont opté pour Le Cas étrange du docteur Jekyll ou Le Cas étrange du Dr Jekyll et de M. Hyde ou encore L’Étrange Affaire du Dr Jekyll et de Mr Hyde.
L’histoire se déroule à Londres, en Angleterre, au 19ième siècle.
M. Utterson est un notaire londonien. Pendant l’une de ses promenades dominicales avec son cousin éloigné, Richard Enfield, ils passent devant une étrange demeure, sans fenêtres aux étages et dotée d’une seule porte au rez-de-chaussée. Apercevant cette maison, ce dernier lui raconte cette troublante histoire : une nuit, qui était déjà bien avancée, Enfield rentrait à son domicile lorsqu’il aperçut une petite fille qui courait dans une rue, ainsi qu’un petit homme d’aspect répugnant. Le nain et la fillette se heurtèrent. Dans la collision, la fillette tombe, l’homme la piétine vivement avant de continuer son chemin.
Enfield le rattrape et fait un tel tapage que bientôt plusieurs personnes s’attroupent dans la rue, dont les parents de la jeune victime qui bien évidemment réclament un dédommagement. L’homme entre alors dans la maison pour en ressortir avec un chèque de quatre-vingt-dix livres sterling et dix pièces d’or. Ce criminel était M. Hyde. Cette maison n’était autre que celle de l’estimé Dr Jekyll, l’un des deux plus vieux amis d’Utterson.M. Hyde pénètre nuitamment dans la maison du docteur Jekyll.
Illustration de Charles Raymond Macauley pour une édition new-yorkaise, 1904.
Après avoir entendu cette histoire, Utterson rentre chez lui pour relire le testament que Jekyll lui avait fait, indiquant que tous ses biens seraient restitués à un certain M. Edward Hyde si le docteur mourait ou disparaissait durant un délai supérieur à trois mois.
Utterson se rend alors chez le docteur Lanyon, ami commun avec Jekyll. Celui-ci lui indique qu’il ne connaît pas Hyde et qu’il est froissé avec Jekyll en raison de différends scientifiques. C’est alors qu’Utterson se décide à faire le guet devant la maison de Jekyll. Il parvient ainsi à rencontrer Hyde, qui lui donne son adresse au cas où ils seraient appelés à se revoir ; Utterson s’inquiète fortement pour Jekyll, il s’imagine que celui-ci est victime du chantage de Hyde à cause d’une erreur de jeunesse. De plus, il apprend par Poole, le domestique de Jekyll, que Hyde est un familier de la maison.Hyde assassine sir Danver Carew à coups de canne plombée.
Illustration de Charles Raymond Macauley pour une édition new-yorkaise, 1904.
Un an après, sir Danvers Carew, éminent député, est assassiné par M. Hyde. Utterson donne alors l’adresse de Hyde à la police et celle-ci s’y rend, pour y trouver un morceau de la canne qui a servi à battre Carew et dont l’autre morceau a été retrouvé sur le lieu du crime, ainsi qu’un chéquier appartenant à Hyde, à moitié brûlé.
Désormais Edward Hyde est un criminel. Utterson est décidé à obliger son ami Jekyll à rompre tout lien avec Hyde. La surprise est grande quand Jekyll lui montre une lettre qu’il a reçu de Hyde affirmant qu’il ne reviendrait plus. Utterson emporte la lettre et la présente à son premier clerc, qui est graphologue. Celui-ci lui fait remarquer que l’écriture de Hyde et de Jekyll sont quasiment semblables, à part le côté dont penche les lettres. Utterson se demande si Jekyll ne ferait pas des faux pour protéger Hyde.
Peu après, Jekyll sort de sa réclusion et tient des réceptions, encore plus empli de bienveillance et plus assidu au travail qu’avant.
Jekyll reçoit à nouveau ses amis Lanyon et Utterson, puis cesse complètement de recevoir Utterson, se prétendant malade. Le notaire se rend alors chez Lanyon qui lui dit ne vouloir plus jamais revoir Jekyll. Lanyon affirme par ailleurs qu’il mourra bientôt. De fait, il s’alite et meurt moins de deux semaines après, laissant à Utterson une lettre à ne lire que lorsque Jekyll aura disparu.
Un soir, le majordome de Jekyll, Poole, se rend chez Utterson pour lui demander de venir au plus vite. Arrivé chez Jekyll, Utterson apprend que celui-ci s’est enfermé dans son cabinet. Personne ne l’a vu depuis une semaine, et Poole est convaincu que la personne qui habite le cabinet n’est pas le docteur Jekyll car il ne reconnaît pas sa voix. Poole raconte qu’il reçoit tous les jours des instructions pour aller se fournir auprès de pharmacies de produits chimiques dont la personne dans la chambre prétend avoir besoin. Poole dit avoir aperçu l’homme du cabinet dans le jardin ; il était petit et portait un masque. Utterson commence à être convaincu que c’est Hyde.
Ils décident d’enfoncer la porte à l’aide d’une hache et d’un tisonnier. Ils enfoncent la porte lorsqu’ils entendent: « Utterson, pour l’amour de Dieu, ayez pitié de moi ! ». Ils découvrent le corps de Hyde gisant par terre, venant de se suicider par empoisonnement. Ils trouvent une lettre de Jekyll livrant une confession à Utterson et lui recommandant de lire la lettre de Lanyon avant.Horrifié, Lanyon assiste à la transformation de Hyde en Jekyll.
Illustration de Charles Raymond Macauley pour une édition new-yorkaise, 1904.
Dans sa lettre, Lanyon raconte qu’il a reçu un soir par la poste une lettre de Jekyll lui demandant d’aller chez lui, de forcer la porte de son cabinet avec l’aide de Poole, de se saisir d’un tiroir contenant des poudres et un cahier, de le ramener chez lui et d’attendre à minuit chez lui un homme qui viendrait pour lui. Cette lettre est écrite sur un ton de panique et de désespoir.
Lanyon s’exécute. Arrivé chez Jekyll, il voit Poole qui a fait venir un serrurier et un menuisier. Ils forcent la porte, il prend le tiroir et examine son contenu, à savoir des poudres, des liquides et un cahier d’expériences énigmatique.
Ayant ramené le tiroir chez lui, Lanyon attend l’envoyé de Jekyll, méfiant. Celui-ci arrive, il est impatient d’avoir ce qu’il attend. À la vue du tiroir, le visiteur est pris d’une agitation fébrile puis, se calmant, demande un verre gradué. Le visiteur annonce alors à Lanyon qu’il a le choix entre savoir et ignorer, entre rester paisible et ignorant et apprendre une chose qui le changera à jamais. Lanyon lui dit de rester, qu’il préfère tout savoir.
Le visiteur ingurgite alors la potion qu’il a concoctée en mélangeant le liquide et la poudre. C’est alors que cet homme, qui était M. Hyde, se transforme en docteur Jekyll sous les yeux ébahis de Lanyon.
Arrive enfin la longue confession de Jekyll, qui raconte toute l’histoire pour conclure le roman. Jekyll commence par expliquer qu’il a toujours eu un certain penchant pour le vice, rendu de plus en plus choquant au fur et à mesure qu’il vieillissait. Fasciné par la dualité de sa propre personnalité, il a cherché à dissocier son âme. Ayant fabriqué une potion capable de scinder son âme en deux, il l’ingurgite et finalement, après des douleurs atroces, son corps se transforme en celui de M. Hyde. Ce dernier était jeune et chétif car le mal qu’avait commis Jekyll était bien moins important que le bien.
Mais le mal absolu de Hyde transparaissait dans sa difformité répugnante pour tous excepté lui-même. Partagé entre un être malfaisant et un être tenté par le bien comme par le mal, Jekyll se trouve piégé. Il prend alors toutes les mesures pour donner à Hyde un accès facile à sa maison et à d’autres facilités par des ordres donnés à ses domestiques et par l’achat d’une maison dans le quartier londonien de Soho. Il profite des plaisirs sous la forme de Hyde sans jamais s’en sentir coupable au nom de Jekyll – ce que fait Hyde ne concerne pas Jekyll.
Après l’épisode de la petite fille violentée et du dédommagement, il prend les précautions de doter Hyde d’un compte en banque et d’une signature propre. Puis, un jour, il se réveille dans la chambre de Jekyll dans le corps de Hyde. Il s’est donc métamorphosé involontairement. Il a à présent des difficultés à se maintenir sous la forme de Jekyll et doit parfois doubler ou tripler ses doses. Il prend alors la résolution de ne plus se métamorphoser. Mais, finalement, il cède à nouveau à l’attrait de cette liberté que lui offre Hyde. Il assassine alors sir Carew sous la forme de son double malfaisant. À partir de ce moment, Hyde étant recherché par la police et toute la population pour meurtre, le problème semble résolu : Jekyll pour être en sûreté ne doit plus être Hyde.
Mais un jour il se transforme en Hyde au milieu de la journée dans Regent’s Park. Il se fait conduire prestement jusqu’à un hôtel où il s’installe et rédige les missives pour Lanyon. Il se rend chez Lanyon et se retransforme en Jekyll. Puis, rentré chez lui, il ressent la transformation durant la journée et se précipite dans son cabinet pour reprendre la forme qu’il aurait voulu abandonner. Hyde se soumet à Jekyll par crainte de la potence mais torture Jekyll en brûlant le portrait de son père par exemple. Hyde a un appétit de vie qui le pousse à redevenir Jekyll pour se préserver. La transformation s’accélère et les réserves d’ingrédients s’épuisent. Jekyll conclut sa lettre en vitesse, craignant de se transformer en Hyde en cours d’écriture et que celui-ci ne la détruise. Il affirme que, faute de potion, sa prochaine transformation sera la dernière, et souhaite que Hyde prenne le parti de se suicider.
L’Homme invisible est un roman de science-fiction de H. G. Wells, publié en 1897.
Après quinze ans de recherches ruineuses, l’albinos Griffin invente une formule scientifique permettant de devenir invisible. Ayant réussi une expérience sur le chat de sa voisine, le savant décide d’expérimenter la formule sur lui-même, notamment pour fuir ses créanciers, avant d’incendier sa mansarde londonienne pour effacer ses traces.
Profitant de son pouvoir, Griffin commence par se livrer à de menus larcins pour subsister, en pillant des boutiques puis en dévalisant et en assommant des particuliers. Néanmoins, il supporte fort difficilement les nombreux inconvénients générés par son invisibilité. D’un naturel caractériel et misanthrope, en butte à mille difficultés matérielles l’empêchant de poursuivre ses expérimentations, il sombre progressivement dans la démence.
Couvert de vêtements, le visage enveloppé de bandelettes et arborant un nez en carton, il quitte Londres pour se réfugier à Iping, un petit village sis dans le Sussex de l’Ouest. Incapable de trouver la formule permettant d’annuler les effets de son expérience, l’homme invisible fuit le village après y avoir été confondu à la suite d’un vol.
Le savant parvient dans la petite ville de Port Burdock où il rencontre fortuitement le docteur Kemp, un ancien condisciple à qui il confie son histoire. Effrayé par l’immoralité et les projets criminels de l’homme invisible, Kemp le dénonce aux autorités locales. Griffin parvient à s’échapper mais cette trahison le plonge irrémédiablement dans la folie. Après avoir commis un meurtre absurde sur la personne d’un promeneur innocent, il entreprend d’asservir Port Burdock en affichant subrepticement des messages mégalomaniaques où il se proclame avec superbe « Invisible Ier », maître d’un empire sur lequel cesse l’autorité de la Reine. L’homme invisible annonce qu’il débutera son règne terroriste en « exécutant » le docteur Kemp. En définitive, tandis que Griffin s’apprête à commettre cet assassinat, plusieurs habitants de Port Burdock parviennent collectivement à saisir l’homme invisible avant de le lyncher. Le cadavre du savant albinos redevient alors visible.
À l’insu de tous, les notes scientifiques de Griffin demeurent entre les mains d’un individu incapable de les comprendre : le vagabond Thomas Marvel, ancien comparse (à son corps défendant) de l’albinos. Grâce à l’argent volé par celui-ci, le trimardeur s’est offert une petite auberge où il feuillette épisodiquement les manuscrits du savant, en rêvant au pouvoir conféré par l’invisibilité.
Sherlock Holmes est un personnage de fiction créé par Sir Arthur Conan Doyle dans le roman policier Une étude en rouge en 1887.
Revendiquant la fonction particulière de détective privé consultant, doté d’une mémoire remarquable pour tout ce qui peut l’aider à résoudre des crimes en général, il possède cependant très peu de savoirs dans les domaines de la connaissance qu’il estime inutiles à son travail. Lors de ses enquêtes, relatées dans les quatre romans et les cinquante-six nouvelles qui forment ce qu’on appelle le canon, Holmes est fréquemment accompagné du docteur Watson.
Personnage très « typé », Sherlock Holmes est devenu l’archétype du « détective privé » pour des générations d’auteurs populaires de roman policier éclipsant ses ancêtres historiques que furent le Chevalier Auguste Dupin d’Edgar Allan Poe et Monsieur Lecoq d’Émile Gaboriau, personnages auxquels Arthur Conan Doyle fait référence dans son œuvre.
Plus d’un siècle après sa création, Sherlock Holmes demeure très populaire et fait l’objet de nombreuses adaptations dans divers médias (théâtre, cinéma, télévision, jeu vidéo).
Mécanique
C’est le point fort de Cobble & Fog ! La mécanique est assez simple, mais elle rend le jeu nerveux, tendu, on sent bien le duel à mort. Il va falloir user et abuser de ruses, de stratagèmes et de fourberies pour arriver à bout de votre adversaire. Le jeu est jouable jusqu’à 4, mais clairement, il a été pensé pour deux, c’est dans cette configuration que tout sa substantifique moelle est accessible.
Mélangeant un jeu de cartes et un jeu de figurine, le mashup ne se fait pas qu’au niveau du thème, mais bel et bien au niveau de la mécanique aussi. Ce qui est vraiment top, c’est bien sûr l’asymétrie très forte du titre. En effet, chaque personnage se joue totalement différemment et les stratégies que vous mettrez en place dépendent de votre avatar. Certains héros sont plus offensifs, d’autres s’appuient sur le mouvement ou bien la défense, bref il y en a pour tous les goûts. Si vous ajoutez à cela les autres boites contenant d’autres héros, le roaster devient vraiment impressionnant et hyper diversifié.
La question qui me turlupine néanmoins c’est l’équilibrage des personnages. Je dois vous avouer que je n’ai ni le recul, ni les compétences pour émettre un avis sur la question. Ce que je peux vous dire, c’est qu’après une rapide recherche sur internet, le nombre de classements portant sur la puissance des personnage me met dans un doute affreux sur ce fameux équilibre. Une méta peut donc se mettre en place. Ce que je peux vous dire avec certitude néanmoins c’est qu’un personnage dit « faible » mais bien joué l’emportera systématiquement sur un personnage « puissant » mal joué.
Ce que j’ai beaucoup aimé dans Cobble & Fog c’est les cartes qui ne sont jouables que par le héros ou que par les acolytes. Je trouve que c’est une excellente idée, avec le bémol qu’elles deviennent « mortes » quand l’utilisateur n’est plus sur le terrain.
L’impossibilité de récupérer les cartes défaussées, donne un timer à la partie, et oblige les joueurs à bien gérer leur main et surtout leur deck. Car perdre 2 points de vies sur tous les combattants à chaque fois qu’on ne peut pas piocher une carte, c’est vite mortel. Ça vous tue instantanément des acolytes à 1 PV (comme les harpies) et ça vous tue un héros en 3 tours. Heureusement, si vous avez prévu le coup, vous pouvez jouer plusieurs tours sans avoir à piocher, mais quand même, souvent, cela sonne le glas de votre partie. Imaginez, vous vous retrouvez sans acolytes, sans pioche et avec que des cartes acolytes, vous pouvez abandonner immédiatement.
Alors bien sûr, il y a du hasard dans Cobble & Fog . Déjà la pioche : vous aurez, ou pas, les cartes qu’il vous faut quand il vous les faut. Heureusement, grâce à une stratégie habile, vous arriverez à limiter ce hasard, et c’est tout l’enjeu du titre. Les pouvoirs personnels des héros vous y aideront à coup sûr et les utiliser à bon escient sera la clef de la victoire.
Globalement, Cobble & Fog est un jeu d’escarmouche tactique hyper nerveux dans lequel les joueurs jouent coups pour coups et les victoires se font souvent à la Pyrrhus.
Les quatre personnages fournis ont une mécanique très différentes :
- Dracula devra rester à côté de ses sœurs pour être efficace, et pourra les faire revenir à la vie. Il pourra se soigner, utiliser les boost de l’adversaire à son avantage. Il infligera des dégâts régulièrement aux ennemis à son contact et au contact des sœurs. Vous devrez donc rester au contact de l’adversaire et l’entourant de vos sœurs.
- L’homme invisible, c’est sans doute le personnage de tout le roster qui se déplacera le plus facilement. Il pose des jetons brouillards sur des cases qui deviennent alors adjacentes pour le déplacement. L’homme invisible va pouvoir disparaître, gagner en défense dans le brouillard, infliger des dégâts au ennemis dans le brouillard. La gestion de ces jetons est à la fois assez complexe mais mortelle quand ces jetons sont bien manipulés.
- Sherlock Holmes, c’est le deck contrôle par excellence. Déjà, ces effets de cartes ne peuvent pas être annulés. Il va pouvoir consulter la main de l’adversaire, piocher beaucoup, annuler les effets de cartes, faire défausser l’adversaire. Allié à un Watson qui tabasse bien fort, Holmes et Watson sont un duo qu’on adore détester.
- Jekyll & Hyde, c’est sans doute le personnage le plus équilibré de la boite, mais aussi le plus difficile à maîtriser. En Hyde, il tabasse hyper fort mais se blesse quand il fait une manœuvre. Par contre ses cartes lui permettent de se déplacer sans subir les dégâts. Jekyll, lui, va pouvoir se déplacer, piocher, se soigner, mais ne frappera pas très fort.
Je ne rentrerais pas de le débat de la métagame et je ne vous dirais donc pas s’ils sont forts ou pas, mais les quatre ont une mécanique fort intéressante à mon goût.
Sur l’une des faces du plateau, un petit système de passage secret permet de se déplacer rapidement d’un point à un autre, c’est plutôt cool, et sa accélère les prises à la gorge, d’autant que la quasi totalité des personnages de cette boite combattent au corps à corps.
Simplicité des règles
Les règles de Cobble & Fog en elles mêmes sont très simples : on effectue deux actions qui peuvent être les mêmes et c’est au tour de l’autre. Tout le reste est expliqué de manière claire sur les cartes (qu’on prendre soin de lire au début de la partie pour identifier le style du personnage).
Le livret de règles est très bien fait et tout est expliqué clairement. Cobble & Fog est donc un bon portail d’entrée pour ce type de jeu.
Mise en place / Rangement
Le jeu s’installe quasi instantanément, et ça c’est hyper cool ! Grâce à un thermoformage efficace et utile, le jeu se range tout aussi vite. On installe, on joue, on range, le tout en 40 minutes, c’est fort agréable, bravo !
J’ai trouvé un petit défaut sur le thermoformage de cette boite au niveau du rangement des acolytes, qui sont un peur durs à récupérer.
Conclusion
Cobble & Fog est un excellent jeu d’affrontement mêlant jeu de cartes et jeu de figurine. Nerveux et rapide, on y incarne des personnages de fiction issus d’univers différents. Grâce à une mise en place éclair, on s’y plonge immédiatement pour le plus grand plaisir des protagonistes.
Avec une mécanique très asymétrique, un système de combat original et la gestion de main et de deck, Cobble & Fog est parfait pour ceux qui cherchent un jeu d’affrontement rapide avec une mécanique simple, à sortir pour savoir qui fait les tâches ménagères par exemple 🙂 .
Les 4 personnages fournis sont tous issus d’un roman du 19ième siècle se déroulant à Londres. Pour la première fois, un semblant de thématique apparaît. Ce sont 4 personnages qui peuvent être bien brutaux à leur manière mais qui se jouent radicalement différemment.
C’est sans doute pour l’instant ma boite préférée car les personnages fournis sont plus techniques que les précédents. Les plateaux sont intéressants, avec, sur l’une des faces les passages secrets.
Le jeu s’enrichie à tous les niveau au fil des sorties, c’est top ! Vivement la prochaine !
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Source : Wikipédia