[Test] Unmatched Vol.1, combats multivers

2-4 joueursRob DaviauJustin D. Jacobson
9 ansOliver Barrett
30 minutesIello
Affrontements, cartes, duelMultivers
33€50 chez , mille et un jeux,
34€50 chez magic bazard
et dans
Unmatched

Sorti en anglais en 2019 chez Mondo Games, Unmatched a fait sensation, notamment parce qu’il permet de se faire affronter des personnages issus d’univers vraiment différents de la pop culture et des légendes mondiales. Depuis la sortie de ce volume 1, d’autres volumes sont sortis et Iello, en toute logique, devrait les localiser en France. Toutes les boites d’Unmatched sont compatibles entre elles et on pourra donc se faire affronter, par exemple, Alice (au pays des merveilles) contre les raptors de Jurassic Park.

L’idée d’une arène multivers est vraiment chouette, et pour ceux qui ont aimé Smash Up, on retrouve les mêmes sensations même si la mécanique est radicalement différente. Qui a des enfants ont bien vu que les mélanges d’univers, c’est cool ! Quand un enfant mélange les Legos Star Wars avec ses Barbies et les Pokemons, ça a l’air vraiment chouette, c’est ce que nous propose Unmatched.

Dans Unmatched, les joueurs vont incarner un personnage, ici le Roi Arthur, Alice au Pays des Merveilles, Méduse ou Sinbad le Marin, et affronter un autre personnage dans un duel à mort. Chaque personnage a une mécanique très différente et son deck de cartes qui lui est propre. Chaque personnage est également accompagné d’un ou plusieurs acolytes, plus faibles certes, mais qui vont servir de chair à canon ou donner des possibilités stratégiques supplémentaires. Etes vous prêts à vous battre à mort ? Suivez le guide !

Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?

  • 4 Figurines Héros
  • 120 Cartes Action
  • 4 Cartes Personnages
  • 6 Jetons Acolyte
  • 7 Compteurs Santé
  • 1 Plateau recto/verso
  • 1 Règle du jeu

Comment on joue à Unmatched ?

La mise en place

On commence pas choisir son champ de bataille (le plateau est recto verso). Chaque joueur choisit un héro et prend tout le matériel le concernant (cartes, jetons, compteurs).

Chaque joueur mélange son deck et pioche 5 cartes. On place les héros sur les emplacement de départ et les acolytes où on veut dans la même zone (case partageant la même couleur). On règle les compteurs sur le nombre des points de vie de départ de chaque héro et éventuellement de chaque acolyte.

On est déjà prêt à jouer !

Le tour de jeu

A son tour, chaque jouer DOIT effectuer 2 actions (on peut effectuer deux fois la même) :

  • Manœuvre : Le joueur DOIT piocher une carte et PEUT déplacer son héro et ses acolytes d’un nombre de cases comprise entre 0 le le maximum de mouvement. On peut booster la valeur de déplacement en défaussant une carte et en y appliquant sa valeur de boost.
  • Stratagème : Le joueur joue une carte stratagème, applique son effet et la défausse.
  • Attaque : Le joueur joue secrètement une carte d’attaque, puis le défenseur peut jouer secrètement une carte de défense. Une attaque peut être à distance (dans la même zone) ou au corps à corps à corps (case adjacente) ; chaque héro/acolyte ne peut attaquer qu’à distance ou qu’au corps à corps. Chaque joueur révèle ses cartes, on déduit la valeur de défense à la valeur d’attaque. Si cette dernière est plus élevée, le résultat et à déduire des points de vie du défenseur.

Si un combattant arrive à 0 point de vie, il est éliminé.

Veuillez noter que certaines cartes sont des cartes d’attaque uniquement, d’autres de défense uniquement et enfin, certaines sont polyvalentes (attaque ou défense). Veuillez noter aussi que certaines cartes peuvent être utilisées par tous les combattants, d’autres uniquement par le héros ou encore uniquement par les acolytes.

Tous les héros ont un pouvoir passif ou non qui rend le jeu encore plus asymétrique.

Il n’y a aucun moyen de récupérer les cartes défaussées. Quand une pioche est épuisée, la partie continue, mais les combattants du joueur concerné perdent deux points de vie à chaque fois qu’il doit piocher. Inutile de vous dire que si cela arrive, la fin de partie arrive très vite avec la défaite du joueur qui n’a plus de carte.

La fin de partie

Dès qu’un héros est descendu à 0 point de vie, le joueur adverse gagne immédiatement, même s’il reste des acolytes sur le champs de bataille.

Est-ce que c’est bien ?

Ce que j’ai ❤️

  • Faire se combattre des personnages d’univers très différents
  • La mise en place hyper rapide
  • L’encrage de figurines
  • L’asymétrie des personnages
  • Les deux champs de bataille différents
  • Le choix des personnages pour ce volume 1
  • Des tours nerveux et rapides
  • Le jeu demande de se creuser la tête pour établir une stratégie viable
  • La gestion de la main et du deck

Ce que j’ai 💔

  • Les cartes spécifiques à un acolyte qui deviennent quasi « mortes » quand celui ci est éliminé
  • Difficile de s’assurer de l’équilibrage des personnages

Design

J’aime bien le design d’Unmatched. Si les illustrations ont un parti pris et ne plairont pas à tout le monde, l’illustrateur a choisi de représenter de manière agressive les personnages même s’ils ne le sont pas à la base. Alice est dotée d’un gros couteau de cuisine dont je ne me rappelle pas la présence dans le conte original. Le personnage que j’aime le moins, graphiquement parlant, est sans doute Arthur, affublé d’une armure légère de type plutôt orientale, j’aurais préféré un grand chevalier en armure lourde. A part cela, on reconnaît bien les personnages et les acolytes sont bien choisis.

Le plateau champs de bataille est fonctionnel mais la couleur des cases nuit un peu à l’immersion, rien de rédhibitoire, les auteurs ont choisit la lisibilité plutôt que l’immersion, c’est tout à leur honneur.

L’iconographie d’Unmatched est claire et explicite, on ne confond pas les icônes et on les retient facilement.

Les figurines sont assez jolies, même si le détails des visages n’est pas très élevé et un encrage noir a été appliqué. Les peintres remercieront cette initiative qui permettra d’accentuer les ombrages. Les peintres ne remercieront pas en revanche le manque de détails sur les visages.

D’une manière générale, Unmatched est un joli jeu, bien designé et qui donne envie de jouer.

Qualité du matériel

La qualité du matériel fourni dans Unmatched est bonne compte tenu du prix du titre. Les figurines sont de bonne qualité, ni trop rigides ni trop molles, elles n’ont pas l’air fragiles.

Les cartes sont d’une épaisseur convenables mais n’ont pas le linen finish et les compteurs en carton sont de bonne qualité. Ils sont ni trop serrés ni trop lâches, ils tournent bien et ne glissent pas.

Les jetons acolytes sont en plastique imprimé, ils sont de bonne qualité (j’aurais cependant aimé des figurines, même si cela aurait monté le prix de la boite).

Enfin le plateau est de la bonne épaisseur et se déplie correctement.

Dans l’ensemble le titre donne une impression de qualité et de durabilité.

Thème

Il n’y a pas vraiment de thème dans Unmatched. Ou plutôt, il mélange plein de thèmes différents, c’est le principe des mashup.

Dans ce premier volume, nous trouvons Alice au pays des merveilles avec son Jaberwocky, Arthur et Merlin, Méduse et ses harpies, Sinbad le marin et son portefaix. Nous avons donc 4 univers hyper différents, 4 personnages de fiction.

Les Aventures d’Alice au pays des merveilles est un roman publié en 1865 par Lewis Carroll, nom de plume de Charles Lutwidge Dodgson. Le livre a été traduit en français pour la première fois en 1869 par la même maison d’édition (Macmillan and Co)

À l’origine, lors de sa première écriture, le livre n’était pas destiné aux enfants. L’écriture fut reprise une seconde fois pour les enfants en conservant les personnages merveilleux qui la rendaient si attrayante pour ce jeune public. Le roman foisonne d’allusions satiriques aux amis de l’écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l’époque. Le pays des merveilles, tel qu’il est décrit dans le conte, joue sans cesse avec la logique.

Le livre a connu une suite intitulée De l’autre côté du miroir. Les adaptations cinématographiques combinent souvent des éléments des deux livres.

Le roi Arthur ou Arthur Pendragon est, d’après les romances médiévales, un seigneur breton qui aurait organisé la défense des peuples celtes des îles Britanniques et de Bretagne armoricaine face aux envahisseurs germaniques à la fin du 5ième siècle ou au début du 6ième siècle. La légende d’Arthur est principalement inspirée par le folklore et l’invention littéraire, et son existence historique n’est pas attestée. Les sources historiques sont recueillies sur de rares textes contradictoires, essentiellement des poèmes et contes en langue galloise, des annales et chroniques décrivant la romanisation et la christianisation de la Grande-Bretagne comme les Annales Cambriae et l’Historia Brittonum et la vie des premiers saints de l’île bretonne, comme Gildas le Sage. Le nom d’Arthur apparaît également dans d’anciens poèmes tel que le Y Gododdin. Son histoire se situe à une époque où le terme « Bretagne » désignait la grande moitié sud de l’actuelle Grande-Bretagne.

La figure légendaire d’Arthur s’est développée essentiellement grâce à l’Historia regum Britanniae (Histoire des rois de Bretagne) écrite par Geoffroy de Monmouth au 12ième siècle. Toutefois, antérieurement à cette œuvre, certains contes et poèmes gallois ou bretons, ainsi que des chroniques ou annales reprenant des traditions orales, font déjà apparaître Arthur comme un grand guerrier défendant la Bretagne des hommes et d’ennemis surnaturels ou comme une figure magique du folklore, parfois associée à Annwvyn, l’autre-Monde celtique. La part du récit de Geoffroy de Monmouth, écrit encore en latin, adaptée des sources antérieures et celle issue de son imagination sont inconnues.

Méduse, appelée aussi la Gorgone, est dans la mythologie grecque l’une des trois Gorgones (avec ses sœurs Euryale et Sthéno). Elle est la seule à être mortelle. Fille de Phorcys et Céto, et donc petite-fille de l’union de la Terre (Gaïa) avec l’Océan (Pontos), elle appartient au groupe des divinités primordiales, tout comme ses cousines, la Chimère et l’Hydre de Lerne, qui, elles aussi, avaient des traits associés à l’image du serpent et ont été détruites par des héros. Même si elle figure au fronton de plusieurs temples, elle ne faisait l’objet d’aucun culte.

Ses yeux ont le pouvoir de pétrifier tout mortel qui croise son regard. Après avoir été décapitée par Persée, son masque est remis à Athéna qui le fixe sur son égide. La représentation du gorgonéion sera longtemps utilisée comme une protection contre le mauvais œil.

Généralement représentée de face, elle avait à l’époque archaïque un visage de sanglier, des yeux exorbités, des crocs, la langue pendante et des serpents dans la chevelure ou à la taille. Ses traits s’humanisent et se féminisent à l’âge classique et, placées dans des contextes similaires, les représentations figurées resteront remarquablement stables durant plus d’un millénaire avant d’être réinventées successivement à la Renaissance et par les peintres de la fin du 19ième siècle. De monstre qu’elle était, Méduse est devenue l’archétype de la femme fatale.

Le mythe, qui peut être vu comme un conte d’initiation, a alimenté des recherches sur la puissance du féminin, le pouvoir du regard, l’importance des talismans, l’angoisse de castration, le rapport intime au monstrueux et l’existence de sociétés matriarcales préhistoriques. La figure de Méduse est toujours présente dans la culture contemporaine et a été revendiquée comme un puissant symbole de rage et de pouvoir par le courant féministe.

Sinbad le marin, en persan Sindibad, est le nom d’une fable d’origine irakienne qui conte les aventures d’un marin de la ville de Baghdad du temps de la dynastie des Abbassides. Durant ses voyages dans les mers de l’est de l’Afrique et du sud de l’Asie, Sinbad vit de nombreuses aventures fantastiques.

Les Sept Voyages de Sinbad le marin se retrouvent, à l’initiative d’Antoine Galland, à partir de la 69e nuit (tome 3) des contes des Mille et Une Nuits. Les sept voyages occupent précisément les nuits 69 à 90, toutes contenues dans le tome 3. Les aventures sont basées, d’une part, sur de véritables expériences de marins de l’océan Indien et, d’autre part, sur d’anciens textes de sources diverses (dont l’Odyssée d’Homère) ainsi que de nombreuses légendes perses et indiennes.

René R. Khawam propose une nouvelle traduction de Sindbad le Marin légèrement différente de celle d’Antoine Galland et de ses successeurs, à partir de manuscrits utilisés par Galland. D’après lui, Sindbad le Marin ne ferait pas partie des Mille et Une Nuits. Il s’agirait d’un récit inspiré d’un navigateur de l’époque d’Hâroun ar-Rachîd, calife de Bagdad. Il permettrait, pour l’époque, de donner des indications quant aux possibilités de commerce. Le récit aurait été écrit quelques années après, vers 837, et aurait notamment été lu par le géographe Ibn-Khourradâdhbîh (qui aurait peut-être rencontré le personnage réel inspirant Sindbad). De plus, le récit complet comprendrait également les aventures de Sindbad le Terrien, présenté comme Sindbad le Portefaix, l’interlocuteur de Sindbad le Marin.

ze meeple

Mécanique

C’est le point fort d’Unmatched ! La mécanique est assez simple, mais elle rend le jeu nerveux, tendu, on sent bien le duel à mort. Il va falloir user et abuser de ruses, de stratagèmes et de fourberies pour arriver à bout de votre adversaire. Le jeu est jouable jusqu’à 4, mais clairement, il a été pensé pour deux, c’est dans cette configuration que tout sa substantifique moelle est accessible.

Mélangeant un jeu de cartes et un jeu de figurine, le mashup ne se fait pas qu’au niveau du thème, mais bel et bien au niveau de la mécanique aussi. Ce qui est vraiment top, c’est bien sûr l’asymétrie très forte du titre. En effet, chaque personnage se joue totalement différemment et les stratégies que vous mettrez en place dépendent de votre avatar. Certains héros sont plus offensifs, d’autres s’appuient sur le mouvement ou bien la défense, bref il y en a pour tous les goûts. Si vous ajoutez à cela les autres boites contenant d’autres héros, le roaster devient vraiment impressionnant et hyper diversifié.

La question qui me turlupine néanmoins c’est l’équilibrage des personnages. Je dois vous avouer que je n’ai ni le recul, ni les compétences pour émettre un avis sur la question. Ce que je peux vous dire, c’est qu’après une rapide recherche sur internet, le nombre de classements portant sur la puissance des personnage me met dans un doute affreux sur ce fameux équilibre. Une méta peut donc se mettre en place. Ce que je peux vous dire avec certitude néanmoins c’est qu’un personnage dit « faible » mais bien joué l’emportera systématiquement sur un personnage « puissant » mal joué.

Ce que j’ai beaucoup aimé dans Unmatched c’est les cartes qui ne sont jouables que par le héros ou que par les acolytes. Je trouve que c’est une excellente idée, avec le bémol qu’elles deviennent « mortes » quand l’utilisateur n’est plus sur le terrain.

L’impossibilité de récupérer les cartes défaussées, donne un timer à la partie, et oblige les joueurs à bien gérer leur main et surtout leur deck. Car perdre 2 points de vies sur tous les combattants à chaque fois qu’on ne peut pas piocher une carte, c’est vite mortel. Ça vous tue instantanément des acolytes à 1 PV (comme les harpies) et ça vous tue un héros en 3 tours. Heureusement, si vous avez prévu le coup, vous pouvez jouer plusieurs tours sans avoir à piocher, mais quand même, souvent, cela sonne le glas de votre partie. Imaginez, vous vous retrouvez sans acolytes, sans pioche et avec que des cartes acolytes, vous pouvez abandonner immédiatement.

Alors bien sûr, il y a du hasard dans Unmatched. Déjà la pioche : vous aurez, ou pas, les cartes qu’il vous faut quand il vous les faut. Heureusement, grâce à une stratégie habile, vous arriverez à limiter ce hasard, et c’est tout l’enjeu du titre. Les pouvoirs personnels des héros vous y aideront à coup sûr et les utiliser à bon escient sera la clef de la victoire.

Globalement, Unmatched est un jeu d’escarmouche tactique hyper nerveux dans lequel les joueurs jouent coups pour coups et les victoires se font souvent à la Pyrrhus.

Simplicité des règles

Les règles de Unmatched en elles mêmes sont très simples : on effectue deux actions qui peuvent être les mêmes et c’est au tour de l’autre. Tout le reste est expliqué de manière claire sur les cartes (qu’on prendre soin de lire au début de la partie pour identifier le style du personnage).

Le livret de règles est très bien fait et tout est expliqué clairement. Unmatched est donc un bon portail d’entrée pour ce type de jeu.

ze meeple

Mise en place / Rangement

Le jeu s’installe quasi instantanément, et ça c’est hyper cool ! Grâce à un thermoformage efficace et utile, le jeu se range tout aussi vite. On installe, on joue, on range, le tout en 40 minutes, c’est fort agréable, bravo !

Conclusion

Unmatched est un excellent jeu d’affrontement mêlant jeu de cartes et jeu de figurine. Nerveux et rapide, on y incarne des personnages de fiction issus d’univers différents. Grâce à une mise en place éclair, on s’y plonge immédiatement pour le plus grand plaisir des protagonistes. Avec une mécanique très asymétrique, un système de combat original et la gestion de main et de deck, Unmatched est parfait pour ceux qui cherchent un jeu d’affrontement rapide avec une mécanique simple, à sortir pour savoir qui fait les tâches ménagères par exemple 🙂

Arnaud

D’autres avis sur Unmatched :

Source : Wikipédia

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