[Test] Oh my Brain, camping Paradis
2-5 joueurs | Bruno Cathala, Théo Riviere | ||
8 ans | Olivier Derouetteau | ||
15 minutes | Lumberjacks Studio | ||
défausse | Zombies | ||
13€90 chez | et dans |
Quand un nouveau jeu arrive dans la Gamme Coffee Break de chez Lumberjacks, on l’attend avec impatience ! Quand les auteurs sont Bruno Cathala et Théo Rivière et ue l’illustrateur est Olivier Derouetteau (Trek 12, Butine), on le veut à tout prix !
Les jeux de défausse sont un peu à la mode en ce moment (Spicy, Tichu, Vélomino), mais vous le verrez, celui là est un peu spécial. A l’heure des vacances où pas mal de personnes vont aller faire du camping, sauvage notamment, Oh my Brain arrive à point nommé, d’autant qu’il a un format très transportable.
Le camping dans les bois, c’est les marshmallows, la tente qu’on met une heure à déplier, les fourmis qui mangent votre piquenique, les moustiques qui vous prennent pour un bar ambulant, mais c’est aussi les ours qui tentent de manger vos poubelles (quand ce n’est pas vous), et, ici, des animaux zombies issus de tous les biomes de la terre, de quoi avoir des sueurs froides.
Dans Oh my Brain, les joueurs partent camper dans les bois. Ils se font attaquer par des animaux sauvages qui vont tenter de manger leur substantifique moelle. Pour en réchapper, il faudra se défausser en premier de toutes ses cartes pour envoyer ces zomb’animaux sur les autres joueurs. Quand un joueur n’a plus de cerveaux, celui qui en a le plus gagne la partie.
Partez avec moi camper dans ce petit coin de zomb’paradis et voyons qui repartira avec son cerveau !
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
- 5 supports de cartes
- 1 dé marshmallow
- 50 cartes numérotés de 0 à 19
- des jetons cerveaux
Comment on joue à Oh my Brain ?
La mise en place
On commence par mélanger les 50 cartes. On distribue 1 lot de 3 cartes à chacun. Les joueurs en choisissent 2 qu’ils gardent en main et une à mettre sur le chevalet (le cimetière). On réalise cette opération 3 fois.
On place les cartes restantes en pioche au centre de la table.
Chaque joueur reçoit 9 jetons cerveaux.
On est déjà prêts à commencer.
Le tour de jeu
A sont tour, un joueur DOIT joueur une ou plusieurs cartes (de même numéro) de sa main. Ces cartes doivent être de valeur strictement supérieure à la précédente. S’il s’agit de l’ouverture, le joueur peut poser la carte qu’il souhaite.
Si la carte jouée comporte un symbole marshmallow, le joueur lance le dé et applique le résultat:
- Rejouer
- Voler un cerveau à un autre joueur
- Prendre un cerveau dans la réserve
- Echanger avec un autre joueur son cimetière ou sa main
- Placer une carte de sa main dans le cimetière d’un autre joueur
- Chaque joueur pioche une carte et la place dans son cimetière
Si un joueur joue plusieurs cartes identiques, il en laisse une au milieu et place les autres dans le cimetière des joueurs de son choix. Il peut répartir ou tout donner au même joueur.
Les cartes violettes ont des pouvoirs spéciaux :
- 0 : peut être joué n’importe quand
- 8 : le joueur suivant doit jouer en dessous
- 11 : le joueur défausse toutes les cartes du centre en rejoue
Si un joueur ne peut pas jouer, il perd un cerveau, pioche deux cartes (il en place une dans sa mai et l’autre dans son cimetière), défausse toutes les cartes du centre et rejoue.
A la fin de son tour, si un joueur se retrouve avec moins de 3 cartes, il remonte autant de cartes de son cimetière dans sa main de façon à avoir 3 cartes en main.
La manche se termine dès qu’un joueur n’a plus de cartes ni dans sa main, ni dans son cimetière. Les autres joueurs perdent autant de cerveaux qu’il leur reste de cartes.
On peut recommencer une manche en distribuant de nouveau 3 lots de 3 cartes.
La fin de partie
La partie s’achève dès qu’un joueur n’a plus e cerveaux. Le joueur qui en a le plus gagne la partie.
Est-ce que c’est bien ?
Ce que j’ai ❤️
- La direction artistique de Oh my Brain
- Des parties courtes et nerveuses
- Des règes simples
- Un peu de Take That, mais pas trop
- Mieux que le Uno
- Un jeu transportable
- Le système de chevalets…
Ce que j’ai 💔
- … Qui ont tendance à tomber
- Des jetons cerveaux un poil petits
Design
Proposer une boite rose, franchement, faut être couillu et nos amis bûcherons en ont une sacré paire, mais j’adore !! Les illustrations d’Olivier Derouetteau sont superbes !
Les cartes, toutes bleues sauf les cartes à pouvoirs spéciaux qui sont roses, tranchent bien et donne une ambiance générale très agréable. Les animaux sont bien WTF comme il faut (mention spéciale au lapin qui a une carotte dans le cul dos), on rigole bien à regarder les illustration des cartes.
Les jetons avec des cerveaux en forme de dés sont également très beaux, et les dé marshmallow est très sympa et ressemble assez à cette guimauve si iconique du camping en forêt.
L’iconographie est bien faite et les symboles sont clairs et explicites.
Dans l’ensemble le jeu est vraiment très beau, l’un des plus beaux de la gamme, avec une direction artistique tranchée mais assumée, du grand art !
Qualité du matériel
La qualité du matériel d’Oh my Brain est plutôt bonne compte tenu du petit prix qu’il propose. Les supports de carte sont un peu légers ce qui provoque des chutes, mais ils semblent de bonne qualité et resistants.
Les cartes sont d’une épaisseur standard, même si elles n’ont pas le linen finish. Elles sont un peu rigides et ont tendance à se tordre si vous mélangez à l’américaine en les tordant trop et si vous ne faites pas le pont après.
Les jetons cerveaux sont d’une bonne épaisseur même si je les trouve un peu petits et difficile à manipuler.
Le dé est d’une qualité standard et a les coins arrondis (merci ! ).
Dans l’ensemble, le jeu donne une impression de qualité et de durabilité.
Thème
Comme vous commencez à la savoir maintenant, j’aime bien le thème zombie. Dans Oh my Brain, il est traité d’une façon très particulière. En effet, ce sont les animaux qui sont devenus des zombies et qui chercheront à vous sucer le cerveau (le cerveau, bande d’obsédés ! ).
Bon, pour être honnête, le thème n’est qu’un chouette habillage plein d’humour, on ne s’explique pas thématiquement pourquoi on défausse des cartes animaux, à par le fait de les envoyer voir les autres joueurs.
On retrouve dans Oh my Brain les codes de l’univers zombie : les cerveaux, le cimetière, la horde, mais on oublie vite ces éléments de vocabulaire pour se concentrer sur la mécanique.
Un zombie (emprunt à l’anglais bien que plus utilisé en français) ou zombi (terme utilisé à l’origine en français, dérivé de zonbi en créole haïtien ; nzumbi, zumbi, vumbi (mvumbi, nvumbi) ou nzambi en kimbundu/kikongo) est une personne ayant perdu toute forme de conscience et d’humanité, au comportement violent envers les êtres humains et dont le mal est terriblement contagieux.
Il trouve ses origines dans la culture haïtienne et sert également à qualifier les victimes de sortilèges vaudous permettant de ramener les morts à la vie ou de détruire la conscience d’un individu afin de la rendre corvéable à merci. Le mot « zonbi » signifie en créole « esprit » ou « revenant ». Il désigne également des dieux esprits de tribus africaines. Depuis le 19ième siècle, les zombies ont ainsi revêtu de nombreuses formes et trouvé un écho signifiant en particulier dans les folklores européens et américains.
Le terme renvoie à deux types de créatures fantastiques assez différentes. Dans la culture vaudou, le zombie est un mort réanimé et sous le contrôle total d’un sorcier. Cependant, parallèlement à ce type de créature, la culture populaire occidentale qualifie de zombies tous les morts-vivants partiellement décomposés, dépourvus de langage, de raison et souvent de conscience, qui survivent en se nourrissant de la chair humaine des vivants. Dans certaines histoires les zombies sont créés à partir d’une drogue ou d’un virus.
Ces monstres actuellement récurrents dans les histoires d’horreur ont été popularisés par le film La Nuit des morts-vivants (1968). Dans les œuvres de fiction moderne, la notion de zombie tend à s’élargir et à se rapprocher de celle, plus globale, de mort-vivant, désignant toute créature animée en état de mort cérébrale arborant un teint cyanosé ainsi que de larges plaies et cicatrices sur toute la surface de son corps, voire en état de décomposition plus ou moins total. Par là, ils s’opposent notamment aux vampires, qui ont d’ordinaire l’apparence d’humains normaux et ne ressemblent pas du tout à des cadavres (nonobstant la pâleur de leur teint), ainsi qu’aux fantômes, dont l’existence se manifeste sur le plan purement spirituel, et qui sont difficiles à percevoir pour les vivants.
Une nuance importante doit cependant être faite entre deux conceptions de ce type de zombie. La première, qui est aussi la plus ancienne, désigne des cadavres de revenants, souvent ressuscités par l’intermédiaire de sciences occultes et manipulés par un sorcier. La seconde, plus récente, désigne des personnes décérébrées contaminées par une maladie ou un élément chimique, lesquels leur donnent l’apparence de morts-vivants pourrissant debout, donc dépourvus d’intelligence et recherchant continuellement la chair des vivants. Leur état est mieux explicable médicalement, mais ils sont souvent davantage incontrôlables, et surtout, bien plus nombreux : en général, les fictions mettent en scène une poignée de héros face à des hordes innombrables de zombies.
Par extension, le terme peut également désigner quelqu’un ayant l’air absent, amorphe au point de se demander s’il n’est pas plus mort que vivant.
Mécanique
On adore jouer à Oh my Brain ! la mécanique est hyper simple et s’appréhende très vite pour qui est habitué aux jeux de défausse. Les manches s’enchaînent et les parties sont rapides, le jeux est assez nerveux, son tour revient vite et il n’y a pas de temps morts.
Le petit twist avec le cimetière offre des options stratégiques très appréciables. Vous devrez bien choisir quelles cartes mettre dans votre cimetière pour ne pas vous bloquer.
Mais la meilleure partie, c’est les cartes qui comportent le dé marshmallow. Les petites et les grandes cartes montrent ce fameux dé. Il est là pour des raisons différentes selon la carte jouée. En effet, les petites cartes sont difficiles à placer et la face « rejouer » devient donc très bénéfique. Les autres faces ne sont que des bonus. Du coup, réussir à jouer une petite carte vous sera toujours profitable.
En revanche, sur les grandes cartes, la face « rejouer » va vous bloquer la plupart du temps car rejouer sur un 17, 18 ou 19, ce sera vraiment compliqué. Cette face est donc néfaste quand vous jouez une grande carte, même si celle ci est plus facile à placer et bloquera sans doute votre adversaire.
Ce tout petit twist rend l’utilisation des cartes les plus fortes risquée et les cartes plus petites intéressantes, ce qui nivelle bien la force des cartes.
Cathala er Rivière nous ont donc concocté un jeu de défausse et gommant la plupart des défauts de ces jeux, ce qui rend Oh my Brain bien plus stratégiques que la plupart de ses homologues.
Il y a un peu de Take That (cette mécanique qui embête ses adversaires) et les joueurs très susceptibles le l’apprécieront pas, mais ce n’est pas l’élément principal du jeu. En tout cas, on n’a pas l’impression d’être constamment gêné par ces adversaires. Oh my Brain est moins frustrant qu’un Uno par exemple qui a brisé bien des familles.
Dans l’ensemble, on s’amuse beaucoup en jouant à Oh my Brain et l’ambiance autour de la table est garantie. Il faudra bien choisir les cartes que vous jouerez, bien constituer son cimetière en créant des doublons ou des trio de cartes, bien gérer les cartes spéciales et les jouer au bon moment.
Oh my Brain est donc un jeu simple mais stratégique comme souvent chez Cathala, on aime, on aime, on aime !
Simplicité des règles
Les règles de Oh my Brain sont d’une simplicité déconcertante et s’expliquent en 30 secondes. Le livret est bien fait. Oh my Brain est donc accessible à tous les publics et pourra se jouer dans le cercle familial sans problème.
Mise en place / Rangement
Oh my Brain s’installe et se range vite et de manière fluide si vous arrivez à manipuler les jetons cerveaux. J’ai eu un peu peur pour le rangement des chevalets, mais au final, ils rentrent bien et laisse pile poil la place pour les autres élément.
La boite est compacte et le jeu ne prend pas beaucoup de place une fois installé, ce qui rend Oh my Brain très nomade.
Conclusion
Oh my Brain est le parfait jeu pour vos soirées camping, au lieu de raconter des histoires faussement effrayantes au coin du feu. Il est compact, simple, et amusant. Un jeu de défausse comme on les aime, avec les défauts en moins. Bruno Cathala et Théo Rivière nous servent encore une fois un jeu de grand qualité et la gamme coffee break s’enrichie d’une excellent jeu, pour cette gamme déjà très qualitative. Si vous cherchez un jeu accessible et fun, ruez vous sur cet excellent jeu !