[Test] Zoku – Quand les bikers débarquent dans les arrondissements de Tokyo, ça fait du bruit et ça lance du meeple !

2 à 5 joueursPhil Vizcarro
7 ans et +Tim Chiesa, Josselin Grange
25 minutesDaedalus
Placement, collection, lancer de meepleNéo Ludis
05/2022 Tokyo, manga, anime, bosozoku, affrontement
23,90 € chez et dans
Zoku

La couleur est annoncée ! Ça va bastonner !

La bagarre, y’a qu’ça d’vrai. J’te jure, cette sensation d’avoir les dents de ton adversaire plantées dans tes phalanges, y’a rien de mieux. Alors nous, au lieu d’aller bosser ou d’aller en cours, on se fout sur la tronche du lundi au vendredi. Le weekend ? Le weekend on laisse nos tronches tuméfiées dégonfler… Comme ça on peut recommencer dès le lundi !

Mais attention hein, on fait pas ça pour rien non plus. Bah non, mon gars. Si on se colle des golden en riant, c’est surtout pour dominer le plus de quartiers possibles de Tokyo, le bled dans lequel on zone.

L’histoire, règle du jeu Zoku

Les Bosozoku débarquent !

Zoku met en scène, dans 8 arrondissements de Tokyo, l’affrontement des Bosozoku – des gangs de bikers japonais qui ont défrayé la chronique pendant près de 50 ans jusqu’au début des années 2000 en faisant vrombir dans les centres des métropoles nippones le moteur de leurs motos tout en bloquant la circulation, en criant, klaxonnant et en brandissant ostensiblement diverses armes (battes de baseball, sabre d’entrainement) -. Eh oui, dingue non ?

Une jeunesse désœuvrée qui, malgré une approche très rebelle, avait un code d’honneur issue de la tradition samouraï.

Un jeu qui sort chez Daedalus, un éditeur tout récent

Zoku est un jeu de Phil Vizcarro que l’on connait pour ses jeux Dany, Pas vu pas pris, Hollywood Racers ou Undercover Turbo Duckies

… Mais aussi pour la gestion de son label d’édition Cosmo Duck.

Le jeu sort chez le petit éditeur Daedalus, créé en 2020,  – qui a justement déjà édité Hollywood Racers -. Il est dirigé par trois compères qui ont – entre autres –  croisés sur leur chemin les cartes Magic ou eu la révélation avec 7 Wonders.

Vos sbires débarquent en trombe pour contrôler Tokyo

Dans Zoku, vous êtes à la tête d’un gang de 8 Zokus (représentés par 8 meeples à votre couleur, revêtus d’un sticker pour faire plus vivant- mais pas que vous verrez plus loin). Vous pourrez vous appuyer également sur 3 Lieutenants aux pouvoirs pour le moins perturbateurs.

Durant 5 journées, vous aurez à placer vos Zokus dans des quartiers des différents arrondissements de Tokyo mais en respectant certaines contraintes de pose (exemple pas plus de 3 Zokus d’un même gang sur un même quartier …).

Certains lieutenants peuvent alors semer la pagaille avec leurs pouvoirs particuliers comme déplacer vos Zokus, ceux des adversaires, les échanger, faire fuir sur un quartier adjacent …. De quoi mettre à mal votre stratégie !

Objectif ? Tenter de contrôler le plus d’arrondissements et de quartiers possibles qui – bien sûr – n’auront pas forcement la même valeur avec au final du multi scoring.

La police s’en mêle

Alertés par votre présence bruyante ou par un coup de fil de riverains excédés, la police peut ensuite débarquer. Dans les quartiers où vous êtes seul avec 3 Zokus, l’un d’eux se fera pincer – surement qu’il court moins vite ! – et il ira alors au poste (dans le fond de la boîte), le temps d’un tour. Si vous êtes seul avec 1 ou 2 Zoku(s), c’est que avez été plus filou, vous remportez le quartier, et la police, jamais vous ne la verrai.

Sinon vous vous retrouvez face à un ou plusieurs gangs …. C’est la bagarre !

Attention lancer de …. meeples !

C’est là qu’intervient la grande originalité du jeu. On prend les meeples du quartier concerné, on compte jusqu’à 3 – en japonais bien sûr – et on les lance dans le couvercle de la boîte ! En fonction de leur position à l’arrivée (sur le dos, sur le ventre, sur les pieds, sur la tranche ou dans une autre position), on résout le round selon certains critères (par exemple, celui qui est debout peut décider de mettre un kick sur celui qui est sur le dos !).Original non ?

En cas d’égalités, vous aurez jusqu’à 3 tentatives pour déterminer le vainqueur de la carte du quartier. On relancera les meeples concernés.

Et ce sera également sans compter le pouvoir de certains lieutenants – encore eux ! – pour ajouter encore plus d’incertitude sur l’issue de la bagarre.

La culture japonaise et tokyote en pleine face

Dans Zoku, Phil Vizcarro et Daedelus s’en sont donnés à cœur joie pour faire des clins d’œil gros comme ça à la culture des mangas, des animés et de la société nippone et tokyote en particulier.

On découvre les différents arrondissements de Tokyo (de Shinagawa au sud à Ikebukuro au nord) et les lieutenants sont autant de références pointues à la culture des années 80 à nos jours : la chanson Pon Pon Pon, le groupe rock Naifu, le réalisateur fou Matsumoto, la doubleuse d’animés Zuka, Ultraman etc.

Un jeu pour 2 à 5 rebelles de 7 ans et plus pour des affrontements ne dépassant pas 25 minutes.

Alors, on pose sa bécane, on attrape son nunchak’, et prêt pour la baston ?

Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?

Zoku
  • 40 Zokus (répartis en 5 couleurs)
  • 40 autocollants (en 5 couleurs)
  • 15 cartes Lieutenant
  • 40 cartes Quartier
  • 1 carte Premier Joueur
  • 1 livret de règles petit format de 8 pages
  • la Rue (dans le couvercle de la boîte)
  • 1 Poste de Police (le fond de la boîte)

Comment on joue à Zoku ?

Mise en place

  1. Après avoir collé les stickers sur chacun des Zokus avant la première partie (comptez 10 minutes pour faire ça bien), chaque joueur prend 8 Zokus de la couleur de son choix (bleu, noir, vert, rouge ou blanc).
  2. On mélange les cartes Lieutenant et on en distribue 3 à chaque joueur.
  3. On mélange les cartes Quartier par Arrondissement. Chaque arrondissement est composé de 5 cartes Quartier qui n’ont pas les mêmes valeurs (de 2 à 5 points d’influence).
    On en sélectionne 5 à 2 joueurs, 6 à 3 joueurs, 7 à 4 joueurs et 8 à 5 joueurs que l’on mélange. On écarte les Arrondissements non utilisés.
  4. On forme ensuite des lignes de 3 quartiers maximum. Le reste des quartiers forme une pile.
  5. Un des joueurs prend la carte 1er joueur.

Tour de jeu

Il y aura 5 manches (5 journées) comportant chacun 4 phases.

1. Début de journée.

On vérifie qu’il y a bien le nombre de quartiers placés prévus par rapport au nombre de joueurs (donc 5 à 8 cartes Quartier).

2. Placement des meeples et utilisation de certaines cartes Lieutenant.

Chacun joue son tour dans le sens horaire depuis le 1er joueur ; on pose une première fois jusqu’à 4 Zokus sur les quartiers en respectant des règles de pose simples :

  • Pas plus de 3 Zokus du même gang posés sur un même quartier.
  • Pas plus de 3 gangs (donc couleurs) présents sur un même quartier.
  • Possibilité de poser des Zokus sur différents quartiers en les répartissant comme on le souhaite.

Rappel important : la répartition des points d’influence (PI) des quartiers au sein des arrondissements n’est pas la même. Exemple : Shinjuku c’est 3-3-4-5-5 alors que Ikebukuro c’est 2-3-4-5-6. Cela orientera évidement vos choix.

Zoku
L’arrondissement d’Harajuki

Pendant cette phase, si cela s’y prête, il est possible de jouer une ou plusieurs cartes Lieutenant à tout moment (pour tout le monde) car certaines d’entre elles jouent sur les règles de présence sur les quartiers. Ces lieutenant, une fois révélés devant vous, servent alors à déplacer les Zokus : vos Zokus, ceux des adversaires, les échanger, faire fuir sur un quartier adjacent ou éparpiller des Zokus sur des quartiers adjacents différents. Mais aussi bloquer l’utilisation des lieutenants jusqu’ à la fin de la journée, copier un lieutenant révélé… Le bazar organisé quoi ! D’autres Lieutenants joueront leur rôle dans la phase Bagarre.

Mais rien ne vous oblige de les jouer puisque toute carte Lieutenant non utilisée vous rapportera 5 PI à la fin de la partie.

On refait ce type d’action une 2ème fois mais cette fois-ci dans le sens anti-horaire en partant du dernier joueur qui a joué. On joue donc deux fois lors de cette phase.

On regarde alors s’il y a un quartier qui ne comporte qu’un 1 ou 2 Zoku(s) du même gang. Si c’est le cas, le joueur concerné remporte le quartier et récupère son ou ses Zoku(s). Il ne s’est pas fait voir par la police et a été plus malin que ces adversaires. En même temps ce n’était peut-être pas un quartier de forte valeur et il n’était peut-être pas de l’arrondissement convoité. Car le scoring jouera également sur les Arrondissements (3 ou 5 cartes par Arrondissement), pas uniquement sur la valeur des quartiers.

Si on a un Zoku au poste de police (voir plus loin), on le récupère.

3. Bagarre

On résout chaque quartier en partant du plus en haut à gauche puis dans le sens de lecture.

  • Si le quartier est vide, on le défausse, s’il y a 3 Zokus d’un seul gang, un d’entre eux va au poste de police au fond de la boîte, le reste des Zokus et récupéré et le quartier est défaussé. Vous allez me dire mais 3 Zokus c’est interdit … mais c’est sans compter le pouvoir des Lieutenant …
  • S’il y a deux ou trois bandes restantes, il y a bagarre !!!

Comment se battre ? Rien de plus simple, chacun prend ses Zokus du quartiers convoité et après avoir dit Itchi (1) – Ni (2) – San (3), chacun lance en simultané, au fond du couvercle, ses meeples !

On résout le round en observant la position des Zokus dans la rue boîte :

  • En dehors de la Rue ? Pas de chance, retour à l’envoyeur.
  • Allongé sur le ventre (sticker non visible) ? K.O. ! On reste comme cela, étendu dans la rue jusqu’à la fin de la bagarre.
  • Posé sur la tranche (= chancelant), ou n’importe quelle position précaire, on reste comme cela, un peu groggy, mais rien n’est fini !
  • Allongé sur le dos ? On est encore dans la bagarre, non mais ! … sauf si un Zoku sur ses deux pieds décide de vous mettre un kick (= coup de pied). Dans ce cas, on le retourne sur le ventre. Si plusieurs Zokus sont sur leurs pieds, on résout les kicks dans l’ordre du tour. On a un code d’honneur à respecter non ?
1 KO, 1 sur le dos, 4 chancelants et 1 debout

On résout la bagarre en regardant ceux qui peuvent encore combattre (chancelant, sur le dos ou debout).

  • Si un ou plusieurs Zokus d’un seul gang est dans une de ses positions, la bagarre est gagnée, la carte Quartier est récupérée par le vainqueur du combat de rue et les Zokus retrouvent leurs propriétaires.
  • Si plusieurs gangs restent en lice, on relance les meeples concernés pour un 2ème round puis éventuellement un 3ème round.

S’il y a encore plusieurs gangs à se bagarrer à la fin du 3ème round, les riverains excédés auront appelé la police. Sanction ? Un Zoku de chaque bande est mis au poste de police pour un tour. Après ces arrestations, s’il reste une bande encore en lice, elle remporte le Quartier ; si elles sont plusieurs à pouvoir encore se bagarrer, personne ne remporte le Quartier ; ça suffit !

Précision 1 : Il est interdit de refuser la Bagarre.

Précision 2 : Vous pouvez utiliser vos Lieutenants qui ont peut-être une capacité liée à la phase de Bagarre.

Par Exemple : La mémé Hidoi Yaya déroute la police pour l’envoyer dans un autre quartier, Kamen Kabutomushi remporte une bagarre perdue, Mad Tsumoto remet vos Zokus sur pieds, Suppa Larrio remporte une bagarre sans la jouer etc … Encore de quoi chambouler les plans de chacun. Mais je vous rappelle qu’un Lieutenant ne se joue qu’une fois dans toute la partie ; et il y a 5 journées …

Zoku
Lieutenant Hidoi Yaya, la balance de cuisine 😉

4. Fin de journée

On donne la carte Premier joueur à celui qui le moins de Zokus devant lui (certains Zokus sont peut-être au poste de police). En cas d’égalité, elle revient à celui qui est à gauche de celui qui avait la carte.

Fin de partie et décompte

A l’issue de la 5ème et dernière journée on compte les points d’influences.

On additionne les points de ses Quartiers (de 2 à 6 points)
+ 5 points par Lieutenant non révélé
+ 5 points par groupe de plus de 3 Quartiers par Arrondissement
+ 5 points par groupe de 5 Quartiers par Arrondissement
+ 15 points si on possède 1 Quartier de chaque Arrondissement.

Est-ce que c’est bien ?

Ce que j’ai ❤️

  • L’originalité de la mécanique du lancer de meeple et de sa résolution lors de la phase de bagarre.
  • Le mélange des petites mécaniques (pose, effets de cartes, lancer) liée au scoring. Mais on ne se prend pas la tête.
  • Un jeu plutôt fun et rapide
  • Les illustrations et les allusions à la culture japonaise contemporaine omniprésente.
  • Accessible au niveau des règles.
  • Les pouvoirs des Lieutenant qui apporte de l’imprévu dans la partie et une certaine stratégie d’utilisation car on n’en a que 3 pour 5 journées.
  • Les arrestations par la police qui déséquilibre le nombre de zokus à jouer sur la journée suivante.

Ce que j’ai 💔

  • A deux joueurs il y a moins de contrainte de placement puisqu’il n’y a que 2 gangs, donc c’est moins tendu. C’est pas foufou. Le 2ème joueur joue en fait ses 8 meeples d’un coups et les bagarres dans la rue ont moins de saveur. C’est nettement la configuration qui convient le moins bien.
  • Répétitifs les lancers de meeples quand on a 8 quartiers à 5 joueurs et qu’il y a bagarre dans chacun d’entre eux.
  • Nous avons plus rarement des meeples debouts dans la phase de bagarre.
  • A 5 joueurs, il est un peu délicat de tous bien voir au fond de la boîte dans la phase de bagarre

Design

Les illustrations concernent les cartes quartiers, les cartes Lieutenant et l’intérieur de la boîte et les meeples. Elles sont dans la tradition pop culture japonaise très réussies.

Déjà, les cartes sont toutes différentes. Et les stickers apposés sur les meeples sont différents selon la famille de couleur. C’est un bon point, il y a un soucis de variété.

Les illustrations sont de deux genres différents :

  • Les vues panoramiques des quartiers qui sont réalistes avec un crayonné plutôt fin qui présente bien les détails des rues, monuments ou bâtiments des différents quartiers. C’est un peu un instantané du quartier, avec le plus souvent la foule en moins. Une rue déserte où sont prêt à en découdre les bosozoku.
  • Les Lieutenant qui sont plus dans la veine de certains mangas ou animes. Plus funs, plus délire.

L’intérieur du couvercle de la boîte montre un carrefour d’une rue déserte d’un quartier et le fond de la boîte, l’écusson d’un poste de police de Tokyo. Il y a aussi l’effort de renforcer l’immersion. C’aurait pu ne pas être le cas.

J’aime bien la couverture de la boîte, tous ces Lieutenants prêts à en découdre derrière Nai Fu. Caricatural, mais bien réussi.

Pour les daltoniens, selon votre niveau de daltonisme, vous pouvez confondre les meeples verts et bleus (image T) !

C : vue sans daltonisme. D, P et T : vues avec daltonisme plus ou moins sévère
meeple vert

Qualité du matériel

Les cartes sont de qualité, de taille standard et d’une assez bonne épaisseur. Elles ne sont pas excessivement manipulées.

Les meeples sont de qualité et de taille standard. Les stickers qu’on leur appose adhèrent très bien. Il y a un sachet papier pour les accueillir.

Les cartes étaient conditionnées dans un emballage papier. Un bon point côté écoresponsabilité. A noter, le jeu est fabriqué en Europe.

meeple vert

Thème

Zolu est l’occasion de nous immerger plus ou moins directement, souvent d’une manière indicible, dans la culture et la société japonaise contemporaine de 3 manières différentes.

1. Une thématique liée au combat de rue qui utilise l’image des bosozoku, ces rebelles qui, pendant près de 50 ans depuis les années 1970, sillonnent le plus bruyamment possible les rue des métropoles japonaises et perturbent volontairement la circulation et la quiétude des arrondissements de Tokyo –

2. La mécanique de pose de meeples qui concerne les quartiers des arrondissements de Tokyo et qui nous permet de faire une plongée dans cette mégapole qui s’est assez rapidement hissée à la première place des agglomérations les plus peuplées du monde avec environ 40 millions d’habitants actuellement. On reconnait certaines des rues, des bâtiments ou des monuments ; le nom des lieux apparait en bas à gauche de chaque quartier. Pour information, Tokyo compte 23 arrondissements. 8 apparaissent dans Zoku.

L’Arrondissement d’Harajuku
  • Akihabara est un arrondissement de Tokyo célèbre pour ses très nombreuses boutiques d’électronique ; on le retrouve dans certains mangas. Il est connu dans le monde sous le nom de Akihabara Electric Town.
  • Asakusa est un quartier populaire, le long de la rivière Sumida ; il est connu des touristes pour son temple bouddhiste Sensō-ji.
  • Ginza était pendant longtemps le quartier commerçant le plus cher au monde.
  • Le quartier de Harajuku est connu pour abriter l’un des plus célèbres sanctuaires shintoïste, le Meiji-jingū, au milieu du Parc Yoyogi, une forêt artificielle plantée vers 1920. Ce quartier est fréquenté par un grand nombre de jeunes qui profitent du week-end, durant lequel ils n’ont pas l’obligation de porter l’habituel uniforme, pour se distinguer par leur style vestimentaire. On y voit généralement des adeptes de la mode Lolita, des jeunes gens habillés en chanteur de rock ou en visual kei, et des cosplayers déguisés en personnage de manga, d’anime ou de jeux vidéo.
  • Ikebukuro est un quartier fréquenté de Tokyo, principalement actif dans le domaine du commerce, de la restauration et du spectacle. Il est également le lieu où se déroule l’action des séries TV et manga Ikebukuro West Gate Park et Durarara. On y trouve un des plus hauts gratte-ciel de Tōkyō.
  • Le nom du quartier « Shibuya » se rapporte à la gare et au quartier d’affaires autour de la gare homonyme. Près de la sortie ouest de la gare de Shibuya est érigée une statue en bronze dédiée à Hachikō, le « chien fidèle ». Ce chien, de la race Akita, a accompagné son maître, chaque matin, jusqu’à la gare de Shibuya, et est venu l’accueillir tous les soirs, jusqu’à sa mort, survenue, en 1935.
  • Shinjuku abrite le gouvernement de la préfecture. Centré autour de la gare la plus fréquentée du monde, il combine plusieurs visages tels que : quartier d’affaires, haut lieu de la vie nocturne tokyoïte et spot de shopping pour les amateurs.

3. Les pouvoirs des Lieutenant quant à eux correspondent à des personnages liés à la culture contemporaine du japon mais oscillent entre références directes, jeux de mots ou allusions beaucoup moins évidentes pour celui qui n’a pas la « ref ».

  • Suppa Larrio fait surement référence au commandant du gang des Yigas dans Zelda.
  • Zuka Higuchi correpond au nom de celle qui prête sa voix dans des dizaines d’animes japonais.
  • Hidoi Yaya n’a rien d’un enfant cruel (hidoi veut dire cruel en japonais) mais ressemble à une vielle dame prête à balancer de fausses infos à la police. C’est un hommage à la grand mère de Phil Vizacarro. Aussi sympa que la vraie 🙂
  • Kamen Kabutomushi personnifie un héros lucane cerf-volant très cher à certains animes, en y regardant bien les Kamen sont souvent présents dans les animes.
  • Ultra Dan Kaizu, c’est Ultra Man ou Ultra Man 80 ? Géant extraterrestre issu de la série qui est passée en France entre 1988 et 1991.
  • Pon Pon Pon, chanson connue en 2011 dont le clip défrayera la chronique avec un clip à l’éclectisme outrancier qui été le support de collecte de fonds à l’occasion du tsunami qui a dévasté la côte pacifique de Tokoky.
  • Nai fu est une référence à un groupe rock Naifu connu pour les openings des animes Golgo 13 et Detective Conan.
  • Mad Tsumoto est une allusion à Hitoshi Matsumoto, acteur et réalisateur fou et génial, qui donne d’ailleurs ses traits au personnage.
  • Nous auront également Rokka Billy ou Gitta Hiro, allusion au rock(abilly). A savoir que les bosozoku se paraient volontiers de la banane comme style de coiffure.
  • Ji-Ji c’est pour GiGi, Magical girl célèbre en France dans les années 80.
  • Bo Suzuki, c’est pour la marque de motos.
Hitoshi Matsumoto aka Mad Tsumoto

En tout cas la culture japonaise contemporaine dans toute sa splendeur, ses excès, ses particularismes.

meeple vert

Mécanique

Les mécaniques de jeux sont simples et donc très accessibles. Le jeux est d’ailleurs annoncé dès 7 ans.

  1. Pendant une journée (sur 5 que compte la partie), on pose max 4 meeples sur un ou plusieurs quartiers des différents arrondissements (reconnaissables à leurs couleurs différentes). Chacun fait cela, puis on le fait une 2ème fois dans le sens inverse du tour de jeu précédent. Les quartiers ont une valeur de 2 à 6 points.
  2. A savoir : on peut utiliser un de ses lieutenants pour tout chambouler (déplacer, échanger …). Mais gardez lez pour les utiliser à bon escient car on n’en a que 3 et ils sont à usage unique.
  3. On résout chaque quartier en commençant par celui le plus en haut à gauche. Si on est tout seul avec 1 ou 2 zokus (ce qui est plutôt rare en général), on remporte le quartier. Si on est seul mais à 3, c’est perdu et un de nos zokus part au poste de police pour un tour de jeu. Cela fait un zoku en moins à moser sur la journée suivante. Sinon c’est la bagarre.
  4. Bagarre : on lance simultanément ses zokus au fond de la boîte puis on regarde leur posture. Sur le ventre on est KO, sur le dos et sur le côté on est encore dans la bagarre, debout on peut mettre KO le meeple de son choix qui est sur le dos. Dans toutes nos parties, on se retrouve finalement assez rarement sur les 2 pieds. On ne devait pas être des pros du lancer !
  5. On peut faire cela jusqu’à 3 fois dans le round. Si on n’est toujours pas départagé, un de nos zokus part au poste de police. Ce fut assez rares durant nos parties.
  6. On fait cela jusqu’au dernier quartier en jeu. Puis celui qui a le moins de zokus revenus devant lui devient 1er joueur (un peu de compensation), sinon c’est le joueur à gauche du premier joueur qui devient premier joueur.
  7. On fait cela durant 5 journées, donc 5 manches. C’est donc simple.

Simplicité des règles, mise en place et rangement

Les règles sont simples mais l’explication de la mise en place mérite une des précisions supplémentaires sur la notion d’Arrondissement et la différence avec le Quartier (voir plus haut mise en place). Le lexique apparait à la fin du livret pour se rendre compte qu’il faut bien répartir par arrondissement. Et il n’est pas non plus réellement précisé qu’il faut placer les quartiers par ligne de 3 cartes en commençant par la gauche. On le déduit au moment de la partie sur la résolution des quartiers.

La mise en place prend 5 minutes et le rangement se fait en regroupant bien les cartes de chaque arrondissement.

Conclusion

Zoku est un jeu de convoitise, d’ambiance et de fight dans lequel vous allez tenter en temps que chef d’un gang de bikers, de contrôler un maximum de quartiers et d’arrondissements de Tokyo grâce à la pose puis au lancer de vos meeples avec le coup de main de 3 fidèles lieutenants. Mais prenez garde à la police qui rôde …

Le principe de jeu est très accessible puisque sur 5 manches, à votre tour vous placerez maximum 4 de vos 8 meeples sur les quartiers de votre choix que vous convoitez, les autres joueurs et joueuses feront de même et le tour reviendra à vous. 2 petits tours par manche donc. Rapide, simple. On place donc les premières banderilles.

Quand tout le monde aura placé tous ses meeples, on résoudra les quartiers. Certains meeples iront se rafraichir les idées au poste de police le temps d’un tour, d’autres auront déjà une emprise sur le quartier s’ils y sont seul et en petit nombre. Mais tout pourra être remis en cause avec les pouvoirs à usage unique des lieutenants qui changeront la donne (échanger, déplacer, éjecter …). Vos plans seront peut-être réduits à néant ! Du grand chamboulement en perspective. C’est là que le jeu d’ambiance commence à prendre forme.

Enfin, la bagarre pourra commencer si vous avez un ou plusieurs gangs contre vous dans un quartier. Et c’est là l’originalité de Zoku. On lance en simultané les meeple et, en fonction de leur posture, vous êtes KO, simplement groggy, chancelant ou prêt encore à mettre un kick ! C’est franchement original.

Zoku. c’est le genre de petit jeu apéro plutôt rigolo, original qui cache une bonne dose de fun et un peu de stratégie et du défouloir. Pas vraiment un party game, pas trop un jeu de stratégie, pas un jeu de pose uniquement. Un peu de tout cela sans aller vraiment tout au bout de chaque mécanique. Si vous aimez poser des meeples, chambouler tout cela avec l’utilisation de cartes spéciales mais surtout lancer des meeples, sans jamais vous prendre au sérieux et avec des conditions de résolutions de bagarre liées à la posture de vos sbires, vous pourriez y trouver votre bonheur.

La thématique est parfaitement rendue grâce à des illustrations dynamiques et des allusions à la culture pop japonaise (Matsumoto, Ultraman, les Kamens …) qui raviront en plus les fans du genre et ne rebuteront pas les autres. Avoir la rèf’, ça aide, mais ne pas l’avoir ne gâchera pas votre partie.

Laurent
sandrine
Hello asso

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez soutenir Undécent en effectuant un don à cette adresse :

Vous pouvez aussi souscrire un abonnement premium. Cet abonnement donne accès au discord d’Undécent pour discuter avec l’équipe, à l’inscription automatique à tous les concours ; il double les chances de gagner lors d’un concours publique, donne accès à des concours exclusifs, donne la possibilité de rencontrer l’équipe en privé lors de festivals.

Votre soutien nous aidera beaucoup, à nous déplacer dans les événements, à payer l’hébergement du site etc… cela nous permettra de proposer encore plus de contenu et de meilleure qualité.

En plus c’est déductible des impôts !

Si vous voulez devenir membre de l’association, vous pouvez adhérer ici :

Un énorme merci à tous les membres et donateurs pour leur contribution, vous êtes géniaux !

Vous aimerez aussi...

3 réponses

  1. Phil Vizcarro dit :

    Merci pour cette review archi-complète !

    Pour répondre à vos questions sur les refs :
    « Sinon, Lady M, Ji-Ji, Giant Bubba, Bo Suzuki (pour la marque de motos ?), Sutaru Rion … Des idées car je sèche ? »

    Giant Bubba est un hommage à Giant Baba, un catcheur japonais emblématique des années 80.
    Bo Suzuki, oui, c’est pour la marque de motos.
    Sutaru Rion, c’est Starlion, mon chat.
    Suppa Larrio, le nom fait référence aux frères Mario et Luigi.
    Hidoi Yaya c’est un hommage à ma grand mère. Aussi sympa que la vraie 😀
    Et Mad Tsumoto n’est pas une référence à Leiji Matsumoto, mais à Hitoshi Matsumoto, acteur et réalisateur fou et génial, qui donne d’ailleurs ses traits au personnage.

    Voilà voilà ^^

Laisser un commentaire