[Test] Ringmaster, en piste !

2-4 joueurs Justin Gary
10 ansRod Mendez
15 minutesIello
Affrontement, pan ! dans ta face Iello
31/08/21 Cirque
10€90 chez et dans
Ringmaster

J’aime beaucoup aller au cirque et les jeux qui adoptent ce thème ne sont pas si nombreux que cela. Sorti en 2019 chez Ultra Pro, Iello a décidé de localiser ce petit jeu qui tient dans un sac.

Ultra pro, c’est d’abord un éditeur de cartes sportives à collectionner. Depuis quelques années, ils éditent également des jeux comme l’excellent Shards of Infinity (également chez Iello pour la version française).

A la manière d’un Love Letter, Ringmaster se présente donc sans boite, mais se range dans un petit sac en velours rouge qui pourra donc se ranger dans tous les sacs à main à défaut de trouver une place facilement dans votre Kallax.

Dans Ringmaster, les joueurs incarnent des gérants de cirque qui vont tout faire pour pourrir celui des voisins afin de tirer leur épingle du jeu et devenir le cirque le plus influent.

Attention, il y a beaucoup d’interaction directe de type « pan ! dans ta face  » dans Ringmaster, si vous n’aimez pas qu’on vous embête dans votre jeu, passez votre chemin.

Alors Ringmaster est-il aussi bon que Shards of Infinity et Love Letter ? Suivez le guide.

Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?

  • 34 cartes
  • 1 sac de transport en velours
  • un livret de règles

Comment on joue à Ringmaster ?

La mise en place

On mélange les cartes après en avoir enlevé selon le nombre de joueurs. On forme une pioche qu’on place à portée de tout le monde.

On distribue à chaque joueur 3 cartes.

On détermine le premier joueur.

On est déjà prêt à commencer.

Le tour de jeu

A son tour, chaque joueur DOIT piocher une carte, puis il peut en jouer une de sa main devant lui ou devant un adversaire et/ou activer une capacité des cartes vedettes dans sa zone de jeu.

Le joueur doit terminer son tour en se défaussant jusqu’à avoir 6 cartes en main.

Les cartes sont de 4 types :

  • Les Attractions qui peuvent déterminer la condition de victoire du joueur
  • Les Evènements qui sont joués et défaussés tout de suite pour leur effet
  • Les Spectacles, souvent négatifs, ils seront souvent posés chez les adversaires
  • Les Vedettes qui ont une capacité à déclencher, souvent bénéfiques pour le joueur.
La fin de partie

Une partie de Ringmaster se termine immédiatement quand un joueur remplit les conditions de victoire d’une des Attractions qu’il a posées devant lui. Il gagne alors immédiatement.

  • Grand chapiteau : Avoir 5 Attractions dans sa zone de jeu, y compris celle-ci.
  • Tente de spectacle : Avoir trois spectacles dans sa zone de jeu.
  • Cirque à 3 pistes : Avoir 3 cartes Cirque à 3 pistes dans sa zone de jeu.

Est-ce que c’est bien ?

Ce que j’ai ❤️

  • Les parties ultra rapides (certaines ne nécessitent que quelques tours)
  • L’installation en un clin d’œil
  • Une mécanique ultra épurée et d’une simplicité déconcertante
  • Transportable partout
  • Très peu de matériel, on apprend vite les effets de toutes les cartes
  • La direction artistique très bien réussie
  • Des grandes cartes agréables à tenir
  • Beaucoup d’interaction entre les joueurs…

Ce que j’ai 💔

  • … ce qui peut gêner les joueurs qui n’aiment pas les pan ! dans ta face
  • Il y a un peu de chance au tirage
  • On se fait parfois avoir sur la rapidité des parties sans voir venir la défaite
ze meeple

Design

J’adore la direction artistique de Ringmaster ! Les cartes sont sublimes avec ce look de vieille affiche de cirque un peu décrépie avec le temps. Les peintures semblent s’écailler, les illustrations délicieusement désuètes.

Avec les couleurs de cartes, on reconnaît bien leur types et les textes ne sont pas trop long, on ne passe pas sa partie à lire les effets des cartes.

Le sac est très pratique pour le transporter partout, dommage qu’il soit un poil petit ce qui gêne sa fermeture.

Dans l’ensemble, Ringmaster est un jeu vraiment très joli, qui attire l’œil et qui donne envie d’y jouer. On reste dans l’ambiance tout au long de la partie, c’est cool !

Avis rapide des testeurs :

Aurélie : Les illustrations sont magnifiques, style vieille affiche, on est vraiment dans le thème.

Romain : Très bien aimé les illustrations de ce jeu.

Qualité du matériel

La qualité du matériel de Ringmaster est correcte pour un jeu dans cette gamme de prix.

Les grandes cartes ne sont pas toilées, mais ont assez rigides et on la bonne épaisseur.

Le sac de velours, même s’il est un chouilla trop petit semble être de bonne facture et résistant. Par contre, il attire vachement la poussière et fera de même avec toutes les saletés au fond de votre sac.

Avis rapide des testeurs :

Aurélie : Les cartes sont de bonne qualité

Thème

J’aime beaucoup le thème de Ringmaster . Déjà les cirques sont assez peu traités dans le monde des jeux de société, les plus connus étant Meeple Circus, The Magnificent, Mysterium Park et Dreadfull Circus.

Alors c’est assez rafraichissant d’avoir un thème comme celui là, surtout quand il est porté par un direction artistique aussi soignée.

Après, il est assez léger, ce n’est qu’un habillage de la mécanique, mais pour ce type de jeu, ce n’est pas gênant. Il ne semble malgré tout pas trop plaqué et si on ne voit pas bien le rapport entre certaines cartes et leur pouvoir, ce n’est finalement pas très gênant pour un jeu qui se joue en un quart d’heure.

La conception occidentale du cirque s’inspire d’une façon ou d’une autre des jeux antiques romains ainsi que des bateleurs et troubadours du Moyen Âge. Le terme cirque vient du mot latin circus, « cercle » relative à l’enceinte circulaire où se pratiquait les activités du cirque antique.

La première représentation d’un cirque moderne à Londres date du 7 avril 1768 et est l’œuvre de Philip Astley. Vétéran de retour d’Amérique, il décide de représenter des spectacles équestres avec des démonstrations d’acrobatie dans la Philip Astley’s riding school, école équestre dans laquelle est construite la première piste circulaire pour pouvoir tenir les chevaux depuis le centre, au bout de la chambrière (fouets à long manche utilisé par les dresseurs de chevaux) dont la longueur a déterminé la dimension internationale du diamètre de la piste, 13,50 m. Le mariage du monde équestre militaire et du monde forain autour du cercle est établi lorsqu’Astley égaye son spectacle par des bateleurs, pantomimes et autres voltigeurs, ajoutant des sièges et un toit conique à son anneau en 1773. Cette nouvelle forme de spectacle, fondée essentiellement sur des exercices équestres, est ensuite introduite en France en 1774 par Astley qui y ouvre le premier établissement circassien stable et fixe, l’Amphithéâtre Anglais, établissement repris en 1807 par Antonio Franconi et ses descendants. C’est seulement au 19e siècle lors des vagues de colonisation que sont introduits en France et en Allemagne les premiers animaux sauvages, le domptage étant créé selon la tradition en 1819 par l’écuyer Henri Martin qui soumet un tigre de la ménagerie Van Aken en Bavière et imagine une méthode alliant la violence et la douceur. Déjà à l’époque Monsieur Loyal, maître du manège et présentateur du spectacle de cirque, véritable fil rouge et repère entre les numéros, était déjà présent.

Le cirque-ménagerie succéda au cirque équestre du xixe siècle.

Fondé en 1854 par une famille anglaise, les Pinder, le Cirque Britania traverse la Manche dès 1868 et prend le nom de cirque-hippodrome des frères Pinder. Les convois étaient tirés par des chevaux.

La fusion cirque-ménagerie fut popularisée par le cirque anglais de Lord George Sanger entre 1856 et 1870, à l’époque où sa collection d’animaux exotiques a été la plus importante parmi les ménageries ambulantes de Grande-Bretagne.

À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, Barnum et ses successeurs, aux États-Unis, donnèrent un nouvel essor au cirque. Scènes de cirque autour de 1891.

  • En 1871, Phineas Taylor Barnum, avec ses associés William Cameron Coup et Dan Castello, exploita le premier Cirque Barnum englobé dans un ensemble voyageant par le train et réunissant musée de curiosités, ménagerie, convoi et chapiteau.
  • Allié avec James Anthony Bailey, en 1881, il créa le premier chapiteau à 3 pistes qui prit le nom de « Barnum & Bailey Circus » en 1887. Le cirque géant effectuera une grande tournée dans toute l’Europe de 1897 à 1902.
  • Les frères Ringling, en 1907, rachetèrent le cirque Barnum & Bailey pour l’associer au leur, le Ringling Bros. Circus, fondé en 1884, et former, en 1919, le plus grand chapiteau du monde : le Ringling bros. and Barnum & Bailey circus, The Greatest Show on Earth.

Le Cirque Carl Hagenbeck, fondé à Hambourg en 1887 sous le nom de « Cirque international et Caravane cingalaise », a voyagé dans le monde entier, avec une ménagerie importante, en complétant ses représentations par des exhibitions zoologiques et ethnologiques, et a existé jusqu’en 1953.

Le Wild West Show de Buffalo Bill, créé en 1884, effectua une tournée en Europe en 1889 et en 1905. Le spectacle de l’Ouest américain marqua longtemps les esprits notamment en France où Sampion Bouglione père récupéra un stock d’affiches du véritable héros du Far West, acquit en 1926 un grand chapiteau d’occasion et lui donna le nom de « Stade du Capitaine Buffalo Bill ».

Le Cirque Sarrasani, créé en 1902 à Dresde en Saxe, impressionna l’Allemagne et l’Amérique du Sud par le prestige de son directeur le « Maharadjah » Hans von Stosch-Sarrasani, Chevalier de l’Ordre Impérial Persan du Lion et du Soleil, par l’organisation de ses installations (caravanes, écuries, ménageries, tentes et chapiteaux) et par le faste de ses spectacles qui se déroulaient, à partir de 1918, sous l’un des plus beaux chapiteaux de structure ronde et sur une piste de 17,5 mètres de diamètre.

En 1919, les frères (Friedrich, Rudolf, Karl et Eugen) Knie transformèrent l’arène familiale à ciel ouvert en un cirque sous chapiteau sous l’enseigne « Cirque Variété National Suisse Frères Knie ».

Le cirque s’est transformé en spectacle exotique grâce à la présence d’animaux sauvages et en fait sa notoriété (ou sa publicité) par leur exposition lors d’une parade ou dans une ménagerie :

  • en 1932, le cirque américain Ringling bros. and Barnum & Bailey circus possédait une ménagerie riche de 1 000 animaux sauvages ;
  • en 1934, le cirque allemand Krone, « le plus grand cirque d’Europe » créé en 1905 par Carl Krone, comptait dans sa ménagerie plus de 800 animaux.

Entre les deux guerres mondiales, les cirques français annexèrent à leur établissement une ménagerie, jusque-là spectacle forain. L’inverse se produisit également, les ménageries foraines ajoutant un spectacle de cirque à leur établissement. C’est aussi à cette époque que les cirques français motorisèrent leurs convois routiers. Ainsi s’imposèrent en France : le Zoo-Circus des frères Court (1921-1932), premier grand cirque voyageur français, le Cirque des 4 frères Amar (1924), celui des 4 frères Bouglione (1933), Pinder (1928-1972, direction Spiessert).

Le cirque-ménagerie se caractérise par la présence de dompteurs ou de dresseurs d’animaux au sein des fratries ou des familles de circassiens.

  • Alfred (frère de Jules) Court forma en 1923 au Zoo-Circus son premier groupe mixte de fauves intitulé « La Paix dans la Jungle ».
  • Les frères Amar furent tous dompteurs : Ahmed, l’aîné des Amar, présenta des tigres et des éléphants, Ali des ours blancs, Chérif des lions et Mustapha, après un accident avec un tigre, assura la direction du cirque.
  • Les Bouglione seniors se spécialisèrent : Sampion comme dresseur de chevaux, Joseph comme dresseur d’éléphants, Firmin comme dompteur de fauves et Alexandre comme administrateur du cirque.
  • Roger Spessardy (frère de Charles Spiessert) fut dompteur de fauves chez Pinder et dirigea la ménagerie.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il circulait cinquante-quatre cirques, toutes catégories confondues, par les routes de France11.

Après la Seconde Guerre mondiale, les cirques français s’associèrent à la radio et à la télévision, tels le Radio-Circus puis Grand Cirque de France (période 1949-1965) des Grüss-Jeannet et Pinder ORTF (1961-1969) avec le label de La Piste aux étoiles. Pour corser leurs programmes, ils mêlèrent le spectacle de cirque avec des éléments étrangers à la piste : des présentateurs vedettes, des prestations d’artistes de music-hall, des exhibitions de champions sportifs et des jeux radiophoniques.

Autour des années 1970, les cirques français les plus importants furent Amar (1973-1982, direction Firmin Bouglione junior), Bouglione (les Bouglione juniors : Sampion, Emilien et Joseph), Pinder (1972-1983, direction Jean Richard), Rancy (1962-1978, création Sabine Rancy), Jean Richard (1968-1983), Zavatta (1978-1991, création Achille Zavatta) ainsi que le cirque à l’ancienne de la famille Grüss (1974, direction Alexis Grüss junior).

Le cirque italien American circus entama, avec son chapiteau à trois pistes, une tournée en France, à la fin de l’année 1979, qui fut suivie d’autres jusqu’en 1986. En 1981, le Cirque Bouglione prend le nom d’American Parade, puis d’American Circus pour contrecarrer son concurrent.

Des faillites retentissantes (Amar en 1973, Jean Richard en 1978 et en 1983, Rancy en 1978 et en 1987, Achille Zavatta en 1991) et l’affaire American circus en 1979 marqueront la « fin » du cirque traditionnel en France et permettront son renouveau.

Avis rapide des testeurs :

Aurélie : Le thème est respecté sur l’ensemble du jeu

Romain : Un thème sur le cirque qui plaira à tous les publics.

Mécanique

La mécanique de Ringmaster est ultra épurée et ultra simple : on pioche, puis on joue éventuellement une carte et/ou on active une Vedette. Et son tour est déjà fini.

On enchaîne donc les tours à une vitesse vertigineuse même dans le cas on l’on peut jouer plusieurs cartes qui s’activent entre-elles.

Car Ringmaster est un jeu de pan dans ta face mais également de combos où les cartes vont interagir entre elles et avec les cartes des adversaires.

Les parties peuvent être très rapides et ne durer que quelques minutes si les étoiles s’alignent correctement. Alors il y a le hasard de la pioche dans Ringmaster, c’est clair, mais on peut souvent le manipuler à son avantage.

Vous allez souvent jouer contre vos adversaires en leur volant des cartes, en les obligeant à défausser leur main ou les cartes dans leur zone de jeu, et vous subirez sans doute la même chose.

Ringmaster est un jeu nerveux dans lequel il n’est pas nécessaire de réfléchir pendant 3 heures, ce qui rend les tours rapides et fluides, on n’attend pas entre deux tours.

A la limite du jeu d’apéro, les parties de 15-20 minutes sont idéales pour attendre des joueurs retardataires lors d’une soirée, pour jouer dans une salle d’attente ou dans les transports. Ringmaster est le parfait petit jeu nomade par excellence.

Avis rapide des testeurs :

Aurélie : La mécanique est simple mais fonctionne bien, les tours sont rapides, beaucoup d’interaction entre les joueurs.

Romain : Les tours s’enchaînent très vite, une interactions très forte avec les autres joueurs pour leur saboter leur cirque. Et beaucoup de chaos dans nos jeux.

ze meeple

Simplicité des règles

Les règles de Ringmaster sont très simples et le livret est plutôt bien foutu. On peut jouer au jeu avec n’importe quel public, même débutant c’est top !

Avis rapide des testeurs :

Aurélie : Les règles sont très accessibles, la prise en main du jeu est rapide, on rentre tout de suite dans le jeu.

Romain : Explication en 5 minutes pour ensuite enchainer les parties.

ze meeple

Mise en place / Rangement

La mise en place et le rangement se fait en un clin d’œil ! On mélange les cartes, on en distribue 3 et c’est parti ! On range tout dans le sac en fin de partie, c’est aussi vite rangé.

Le jeu ne prend pas de place une fois sur la table et il ne prend pas de place dans votre sac ; il est très nomade et s’emporte partout !

Avis rapide des testeurs :

Aurélie : Installation ultra rapide (3 cartes à chaque joueur et c’est tout !), le pochon pour ranger rapidement et emmener partout.

Conclusion

Ringmaster est un très bon jeu à la limite du jeu d’apéro par sa simplicité, sa rapidité et son fun ! Très nomade, vous pourrez l’emmener partout et y jouer partout dès que vous avez 15 minutes devant vous ! Avec une forte interaction entre les joueurs, une direction artistique aux petits oignons, Ringmaster est ce genre de petit jeu par lequel on aime commencer une soirée pour s’échauffer les neurones en vue d’un gros jeu. Mais vous ne devrez pas être mauvais perdant pour jouer à Ringmaster sinon vous allez être terriblement frustrés, voire en colère, qu’on vienne saccager votre belle stratégie mise en place minutieusement.

Avis rapide des testeurs :

Aurélie : Jeu dynamique, rapide avec beaucoup d’interaction, les parties s’enchaînent avec plaisir. A peine essayé et déjà acheté !

Romain : J’ai bien aimé ce jeu de carte chaotique ou rien n’est gagné d’avance. Tous les coups sont permis pour gagner, donc à ne pas mettre entre les mains de mauvais perdants.

Hello asso

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Arnaud

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Source : Wikipédia

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