[Test] Trésors Légendaires, Monkey Island

2-4 joueursAnnick Lobet
8 ansDaniil ProtsenkoAlexey GrishinDouglas GiarlettiAlexander Nepogoda
30 minutesLifestyle Boardgames Ltd
Déplacement, collection, évolutifPirates
22€50 chez et dans
Trésors Légendaires

Quand Lifestyle (La chasse aux chaussettes, Fabulia), sort un nouveau jeu enfant/familial sur un thème de pirates avec une mécanique originale, ça a de quoi éveiller mon intérêt. Quand je vois que le jeu est évolutif avec l’ouvertures d’enveloppes, c’est encore mieux et je me dis que le jeu plaira beaucoup aux enfants. Quand c’est un jeu d’Annick Lobet (Zombie Kidz évolution, Zombie Teenz évolution), il fallait que je le teste. Sans spoiler le reste de l’article, j’ai bien fait de demander à le tester, les enfants, le papa et le papi ont beaucoup aimé jouer à Trésors Légendaires.

Dans Trésors Légendaires, les joueurs incarnent des capitaines pirates qui vont fouiller la mer à la recherche de trésors pour les enterrer sur leur île. Mais attention, il y a des artefacts maudits qu’il faudra enterrer sur les îles des adversaires. Malheureusement, on ne sait pas à qui appartiennent les îles, sauf la sienne. Saurez vous garder secret l’emplacement de votre île, arriverez vous a vous débarrasser des artefacts maudits tout en gardant les plus gros trésors pour vous ? Suivez le guide !

Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?

  • 1 Plateau de jeu
  • 4 Ponts de navires
  • 4 Tuiles de navire
  • 4 Supports en plastique pour les tuiles du navire
  • 65 Tuiles
  • 4 Cartes d’île
  • 1 Carte au trésor
  • 13 Enveloppes mystérieuses
  • 1 Règle du jeu

Comment on joue à Trésors Légendaires ?

La mise en place

On commence par placer le plateau de jeu au centre de la table. On mélange les 65 tuiles et on les dispose aléatoirement sur toutes les cases du plateau, face cachée.

Chaque joueur choisit un bateau, prend une aide de jeu et un pont de navire.

On distribue aléatoirement une carte île à chaque joueur qu’il consulte secrètement.

Chaque joueur place son bateau sur la case avec une flèche de son côté du plateau. Il collecte la tuile en dessous de son bateau et la positionne sur le pont de son navire.

Le tour de jeu

A son tour, chaque joueur effectue 3 actions parmi les suivantes (il peut effectuer plusieurs fois la même) :

  • Explorer : Le joueur déplace son bateau d’une case orthogonalement. Il collecte la tuile d’arrivée
  • Se déplacer : Le joueur déplace son bateau d’un maximum de 2 tuiles mais ne collecte pas de tuiles
  • Décharger : Le joueur place autant de tuiles qu’il veut depuis son pont sur une île. Son bateau doit se trouver adjacent à l’île en question. Il place les tuiles face cachée.
  • Attaquer : En dépensant des canon, le joueur peut attaquer un autre joueur et lui voler deux tuiles.
  • Echanger des cartes îles : Au prix de 4 canons, le joueur échange sa carte île avec un autre joueur
  • Jouer une tuile spéciale : Le joueur défausse une tuile spéciale pour en appliquer l’effet.
La fin de partie

Une partie de Trésors Légendaires se termine quand il n’y a plus de tuile sur la plateau. Chaque joueur révèle sa carte île, récupère toutes les tuiles sur son île et y ajoute les tuiles sur son pont. On compte tous les coffres, on soustrait les artefacts maudits. Le joueur qui a le plus de coffre gagne la partie.

Est-ce que c’est bien ?

Ce que j’ai ❤️

  • Un jeu très facile d’accès mais intéressant
  • Jouable avec des enfants à partir de 6-7 ans s’ils sont déjà joueurs
  • L’évolution du jeu avec les enveloppes et ka carte à gratter
  • Une petite part de guessing et de memory
  • Les illustrations
  • Des tours rapides et fluides
  • Du contenu additionnel intéressant …

Ce que j’ai 💔

  • … Sauf un qui est un peu déséquilibré
  • Un matériel qui a tendance à s’user vite

Design

J’aime beaucoup de design de Trésors Légendaires. Les illustration sont jolies et ne sont pas agressives malgré le thème pirates. Il est donc tout à fait visible par des enfants.

Les illustrations sur les tuiles sont bien réalisées, et on les reconnaît du premier coup d’œil. Les cases sur le plateau, bien que sommairement matérialisées pour garantir une lus grande immersion n’ont pas posé de problèmes pour les distinguer, même avec les enfants.

Les tuiles s’imbriquent bien sur le pont des bateaux et l’assemblage avant la première partie n’est pas trop fastidieuse.

Dans l’ensemble, Trésors Légendaires est un jeu très agréable à regarder avec des dessins de style cartoon très agréables à regarder et qui donnent envie de jouer. La charte graphique conviendra à toute la famille et à toutes les générations.

Qualité du matériel

A l’ouverture de la boite de Trésors Légendaires et lors des premières parties le matériel semblait bon compte tenu du prix du jeu. Les tuiles ont une bonne épaisseur et les tuiles ainsi que jetons bateaux ont le linen finish. Le plateau de jeu est également d’une épaisseur standard. Les cartes sont d’une épaisseur qui permettent un bonne rigidité, mais sans le linen finish, ce qui n’est pas grave puisqu’elle ne sont pas trop brassées.

Par contre, dès la 3ième, 4ième partie, on remarque les premiers signes d’usure (ce qui est assez rapide quand même à mon goût). Ces signes d’usure se concentrent sur la feuille qui est collée sur les tuiles et qui a tendance à se décoller facilement.

Ce phénomène se voit surtout sur les jetons bateaux, dont le socle en plastique ne retient pas bien le jeton, et à force de remettre le jeton en place, la base de celui ci d’abîme très vite. Le manque de douceur des enfants n’aide évidemment pas sur ce point.

Le fait d’insérer à répétition les tuiles dans le pont du bateau a tendance également à user prématurément les bords des tuiles mer.

Si ce dernier point donne un cachet aux tuiles avec un effet vieille carte, c’est dommage pour les jetons bateaux.

Bon, il n’y a pas mort d’homme, et cela n’enlève rien à l’intérêt de Trésors Légendaires, mais Lifestyle nous avait habitué à mieux, dommage.

ze meeple

Thème

Vous le savez, j’aime beaucoup le thème pirate, et Trésors Légendaires ne fait pas exception à la règle. En plus la mécanique s’y intègre parfaitement. On a du mal a trouver un thème qui conviendrait mieux à cette mécanique, ce qui est toujours bon signe.

Nous avons vraiment l’impression de sillonner les mers à la recherche de trésors fabuleux. Tels des pirates on fait des crasses à ses adversaires, il y a même des batailles navales à coups de canon. Tous les codes de l’univers pirate y sont donc dans Trésors Légendaires.

La piraterie désigne une forme de banditisme pratiquée sur mer par des marins appelés pirates. Cependant, les pirates ne se limitent pas seulement aux pillages de navire, mais attaquent parfois de petites villes côtières.

Le mot « pirate » vient du latin pirata (« celui qui tente la fortune, qui est entreprenant ») − attesté depuis Cicéron −, qui s’est imposé devant le terme praedo maritimusPirata est un emprunt au grec peiratês, c’est-à-dire « brigand, bandit qui court les mers pour attaquer les navires », mot avec spécialisation de sens dérivé du verbe peiráō signifiant « s’efforcer de », « essayer de », « tenter sa chance à l’aventure » qui est aussi à l’origine du nom « Pirée». Cicéron déclare les pirates de l’Antiquité « ennemis communs à tous » (communis hostis omnium) car ils échappent aux catégories habituelles du droit. Au Moyen Age, la signification du terme « pirate » se restreint pour désigner plus spécifiquement des bandits qui parcourent les mers pour piller des navires marchands.

Les pirates se distinguent des corsaires, qui sont des civils faisant la guerre sur mer avec l’autorisation de leur gouvernement (grâce aux lettres de marques), selon les lois de la guerre, avec un statut équivalent aux militaires mais sans être soumis à l’autorité d’un état-major et au contraire d’une façon indépendante. La confusion entre pirates et corsaires résulte de plusieurs faits : jusqu’à la fin du Moyen Age, les termes de corsaire et pirate, synonymes, étaient employés indifféremment (pour les distinguer, il faut qu’un Etat souverin délivre une lettre de marque – or l’État souverain n’apparaît en Europe qu’au cours des 16e et 17e siècles) ; les corsaires faisaient la guerre aux nations ennemies en s’attaquant à leur commerce mais, sans ressources en temps de paix, ils devenaient pirates.

Cette apparence ne doit pas faire oublier qu’ils respectaient en général les vies et les biens personnels ; seul le navire et le fret faisaient l’objet de la prise, une enquête établissait si la prise avait été légitime et le bien était rendu si tel n’avait pas été le cas. Notons toutefois qu’un corsaire autorisé par un État particulier était qualifié de pirate par les États ennemis. Tout corsaire, donc, est un pirate du point de vue d’un État tiers. L’épisode de la prise du navire portugais Santa Catarina en 1603 par un corsaire hollandais, accusé de piraterie par les Portugais, illustre bien l’ambiguïté de la distinction entre corsaire et pirate – cet incident diplomatique est d’ailleurs à l’origine de la rédaction par le célèbre juriste Hugo Grotius du traité sur « La Liberté des Mers ». Anne Pérotin-Dumon résume bien la situation en écrivant que « savoir si quelqu’un ou non doit être qualifié de pirate est une question dont la réponse appartient à celui qui a le pouvoir ».

La piraterie a connu plusieurs périodes fastes, à la fin du 1er siècle avant JC en Méditerranée, et au 18e siècle dans les Antilles et l’océan Indien puis peu à peu disparu de ces régions, du fait du quadrillage des marines d’État. Le mot pirate est utilisé aussi dans différents contextes autres que maritime : le « pirate de la route », que l’on appelait autrefois « voleur de grand chemin », le « pirate informatique », qui désigne un individu s’introduisant illégalement dans un système informatique. On parle parfois de « pirates » dans le cas de détournement d’avions : c’est le cas des pirates de l’air. Toutefois, il s’agit ici d’une déformation du sens de pirate car il s’agit d’actions terroristes, politiques et non de crimes de droit commun. Plus récemment, on évoque le cas des « biopirates », qui manipulent le vivant en dehors de tout cadre légal, souvent dans des laboratoires clandestins, afin de modifier certaines caractéristiques des espèces vivantes ou d’en créer de nouvelles. Alors que le Moyen Âge et l’époque moderne ont repris une formule de Cicéron selon laquelle le pirate est « l’ennemi commun à tous », la convention des Nations Unies sur le droit de la mer a donné en 1982 une définition plus restrictive du pirate qui est selon le droit international un criminel de droit commun intervenant en haute mer à partir d’un bâtiment.

ze meeple

Mécanique

C’est le point fort de Trésors Légendaires ! Nous avons adoré jouer au jeu et nous avons enchaîné les parties sans lassitude !

Derrière une mécanique très simple, nous somme face à un jeu à la stratégie accessible mais intéressante. Avec un peu de guessing (trouver quelle île appartient à qui), un peu de bluff (cacher l’identité de son île aux autres), un peu de memory (se souvenir où se trouvent les tuiles sur le pont des adversaires), nous sommes face à un jeu multifacette très agréable.

Tout le sel du jeu réside dans le fait d’aller décharger ses tuiles inintéressantes sur les îles des copains tout en déchargeant les bonnes tuiles sur son île sans que les autres le devine.

Attention, garder une soute pleine fera des envieux et vous risquerez de vous faire attaquer. Et ne vous réjouissez pas trop vite si l’on vous vole des trésors maudits, il y a fort à parier qu’ils se retrouveront sur votre île finalement.

Dans Trésors Légendaires, on navigue, on collecte, on évite les bateaux adverses, on dépose ses poubelles sur les îles des autres et nos trésors sur la notre, il faut être malin, discret, un peu fourbe pour réussir.

Le système d’évolution du jeu est très bien pensé avec des cases à gratter qui vous indique quelle enveloppe ouvrir. Le contenu des enveloppes est intéressant et rajoute de la profondeur de jeu sans trop complexifier la mécanique. Il n’y a qu’une enveloppe et donc qu’un module que je n’utilise pas car l’un des éléments est déséquilibré par rapport aux autres.

Dans l’ensemble, les enfants, les parents et les grands parents ont beaucoup aimé jouer à Trésors Légendaires ! On enchaîne les parties à un rythme frénétique sans lassitude, c’est top ! Bien sûr, l’envie de découvrir le contenu des enveloppes y contribue beaucoup.

ze meeple

Simplicité des règles

Les règles sont très simples et la stratégie est très abordable, même pour des enfants joueurs de 6-7 ans. Trésors Légendaires est un jeu très familial qui conviendra à toutes les générations et tous les niveaux de jeu. Attention tout de même aux plus jeunes qui auront du mal à bluffer et à cacher leur réaction au moment de découvrir la tuile piochée.

Le livret est bien fait, il se lit en quelques minutes, les règles s’expliquent en quelques minutes aussi, et l’aide de jeu qui résume les actions possibles évite tout retour à la règle.

Mise en place / Rangement

Trésors Légendaires s’installe rapidement et manière fluide. Il se range rapidement grâce à un thermoformage efficace.

coup de coeur

Trésors Légendaires est un excellent jeu enfant/familial qui fera l’unanimité au sein du cercle familial et/ou amical. Avec sa mécanique simple et épurée mais un peu de stratégie tout de même, il conviendra à tus les niveaux de joueurs. Avec un thème parfaitement adapté et des illustration très jolies, Trésors Légendaires, sortira souvent, et la promesse de découvrir plus d’éléments dans les enveloppes rend le jeu addictif ! Encore une bonne pioche d’Annick Lobet qui semble se spécialiser dans les jeux évolutifs.

Arnaud

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