[Test] Calie et Kasskoo, mission évasion
1-2 lecteurs | Jarvin | ||
3 ans | Ottomani | ||
– | Makaka Editions | ||
Livre dont vous êtes le héros | Blackrock Games | ||
15/10/21 | Princesses, donjon | ||
14€50 chez | et dans |
Qu’est ce qu’on y fait ?
Ah les livres dont vous êtes le héros ! Souvenez-vous, il s’agissait de livres qui se lisent chapitre par chapitre et qui s’apparentaient à de jeux de rôles solitaires. Un dé était même nécessaire pour certains d’eux. Ces histoires que vous faites évoluer avec des scénarios parfois assez difficile à mener à bien sont sortis en nombre dans les années 90-2000, et sortent encore maintenant, même si l’engouement n’est pas le même. Combien d’adolescents se sont mis à la lecture grâce à ces livres ? J’en fais partie.
Et puis Makaka éditions, qui édite par ailleurs des BD, s’est dit : tiens, si on adaptait le concept aux BD. C’est là qu’est né la BD dont vous êtes le héros, concept original qui réveille tant de madeleines de Proust chez le grand ado que je suis. Et puis vient ce tome, le premier de la série, adapté aux enfants dès 3 ans. C’est la première fois que je tiens entre les mains une BD dont vous êtes le héros, et partager cette découverte avec mes enfants, quel kif !
Calie et Kasskoo est la troisième aventure après Liguili, messager aventurier et Chatons & Dragons.
Dans Calie et Kasskoo, les joueurs incarnent une princesse et son chat qui ont été kidnappés et enfermés dans un donjon. Las d’attendre le prince charmant pour les délivrer, ils décident de s’évader eux-mêmes. Commence une course effrénée à travers les couloirs et les pièces de la tour pour trouver la sortie, en évitant les méchants pour être enfin libres !
Serez vous délivrés, libérés ?
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
- 1 BD de 48 pages
Comment on joue à Calie et Kasskoo ?
La mise en place :
On s’assoit sur le canapé avec son/ses enfant(s). On ouvre le livre et on leur lit à voix haute la règle. Si l’enfant est lecteur, il peut être autonome sur l’activité.
Le tour de cases :
Le livre est découpé en onglets de couleurs différentes. Chaque case comporte un numéro, une couleur et une forme. Sur l’image, des formes colorés avec des numéro indique quelle est la prochaine case à lire.
Sur certaines cases, on trouve des passages secrets dont le numéro est bien caché dans le décors.
Vous lisez de case en case, vous aurez souvent des choix à faire entre tel ou tel chemin, vous suivez les instructions et, si tout va bien, vous parvenez au bout de l’histoire en une grosse heure.
Ici, Calie et Kasskoo ont une mission bien particulière : s’enfuir de la tour sans se faire attraper par la maître des lieux ou les gardes.
Est-ce que c’est bien ?
Ce que j’ai ❤️
- Les dessins d’Ottomani sont tout mignons, mais pas enfantin.
- L’iconographie est claire et explicite.
- L’iconographie ne gâche pas l’immersion.
- Faire les voix des personnages.
- L’histoire est intéressante.
- Le livre peut servir d’histoire du soir.
- Le livre est assez différent des autres.
- Il n’y a plus les « pauses »
- L’histoire non linéaire un peu à la manière d’un open world…
Ce que j’ai 💔
- Rien
Design
Calie et Kasskoo, a une nouvelle fois un chouette dessin. Ottomani nous sert des dessins hauts en couleurs, pas trop girly contrairement à ce que pourrait faire penser le thème.
La petite fille Calie est très bien représenté et son chat trop mignon, tout en rondeur. Les salles ont des identités très différentes et on ne se lasse pas de parcourir les corridors de ce château. Les ennemis sont juste assez impressionnants pour nous plonger dans l’histoire sans faire peur aux enfants.
L’iconographie est claire, explicite, et ne gâche pas l’immersion car elle est assez discrète. J’émettrais le même tout petit bémol, pour chipoter : les couleurs des onglets et donc des symboles sont parfois un peu trop proches et des fois, si la luminosité est faible, on a du mal à les distinguer. Heureusement les numéros des cases se suivent et on les retrouve facilement.
Dans l’ensemble, Calie et Kasskoo est très joli et les dessins donnent envie de le lire. Décidément, cette gamme est d’une très haute qualité graphique et est particulièrement bien adaptée aux enfants !
Qualité du matériel
Le livre est de bonne qualité ; les pages sont un peu glacées et ne semblent pas vouloir ses déchirer facilement. La couverture semble solide. On retrouve la même qualité que pour une BD classique.
Thème
J’aime beaucoup le thème de Calie et Kasskoo. Je vous avoue qu’au vu de la couverture, j’ai eu peur qu’il soit un peu trop girly, mais il n’en est rien. La princesse a son petit caractère bien trempé et décalage avec la traditionnelle princesse Disney.
Le donjon est bien badass sans être trop sombre et effrayant.
On se retrouve dans un univers Médiéval légèrement fantastique, ce qui renoue au thème du premier tome. C’est évidemment un thème qui plait beaucoup aux enfants et le fait d’incarner une princesse qui ressemble étrangement à Raiponce et le livre part vaguement de cette histoire pour imaginer ce qu’aurait fait la princesse si elle n’avait pas attendu le prince.
Dans Raiponce, une femme et son mari désirent plus que tout avoir un enfant. Ils vivent près d’un somptueux jardin, protégé par un grand mur, appartenant à une méchante sorcière. La femme, enceinte, est prise d’une très forte envie de manger de la raiponce, et son mari s’introduit dans le jardin, qui en contient beaucoup, pour lui en cueillir. La sorcière le surprend et fait un marché avec lui : il aura la vie sauve, s’il donne le futur bébé à la sorcière. La femme accouche d’une petite fille, et la sorcière apparaît pour l’emporter, lui donnant le nom de « Raiponce ». Raiponce grandit et devient une fille d’une très grande beauté, dont les longs cheveux dorés et blonds sont réunis en deux tresses longues et soyeuses.
Lorsque Raiponce atteint l’âge de douze ans, la sorcière l’enferme au sommet d’une haute tour, qui n’a ni escalier ni porte, rien qu’une petite fenêtre. Lorsque la sorcière veut entrer, elle dit à Raiponce : « Raiponce, Raiponce, lance-moi ta longue chevelure. » Raiponce défait alors ses nattes, les déroule à travers la fenêtre et les laisse tomber le long du mur, pour que la sorcière puisse grimper en s’y suspendant.
Un jour, un prince qui passe par là entend Raiponce chanter et est envoûté par le son de sa voix. Ne pouvant pénétrer dans la tour, il s’en approche cependant chaque jour pour l’écouter.
Voyant un jour, caché, comment la sorcière parvient à entrer dans la tour, il décide de tenter sa chance la nuit. Lorsqu’il entre enfin dans la tour, Raiponce est effrayée par l’apparition de cet inconnu, mais le prince parvient à la rassurer et lui dit qu’il est amoureux d’elle. Confiante en son amour et prête à quitter cet endroit, elle décide de partir avec lui. Elle lui demande alors d’apporter de la soie, comptant s’en servir pour pouvoir elle aussi descendre au pied de la tour.
Mais un jour, Raiponce parle accidentellement à la sorcière des visites du prince. Furieuse, la sorcière la punit en lui coupant les cheveux et en l’abandonnant dans une solitude désertique. Elle attache ensuite les cheveux coupés à la fenêtre pour tromper le prince lorsqu’il appellera Raiponce. Lorsque ce dernier escalade la tour, la sorcière lui annonce qu’il ne reverra jamais la jeune fille, puis sectionne la corde de cheveux. Le prince dégringole dans un buisson de ronces et y perd la vue (dans une autre version, le prince tombe dans un buisson de roses qui lui crèvent les yeux). Il se met à errer aveugle pendant des années, pleurant sa bien-aimée. Il finit par arriver là où se trouvait Raiponce et leurs jumeaux.
Il reconnaît sa voix et s’approche d’elle. Raiponce le reconnaît aussi et vient pleurer, suspendue à son cou. Ses larmes coulent dans les yeux du prince qui recouvre aussitôt la vue. Le prince amène Raiponce dans son royaume et ils y vivent heureux, avec plus ou moins d’enfants selon les versions.
Encore un chouette thème choisi par Makaka édition et c’est une nouvelle fois hyper bien vu, et pile dans la cible d’âge. La revisite d’un conte connu des enfants est évidemment un plus pour les immerger dans l’histoire.
Mécanique
La mécanique est sensiblement la même que dans le premier opus Chatons & Dragons.
Il n’y a pas vraiment de mécanique, mais on parcourt assez facilement les cases de cette BD et le parcours se fait assez naturellement. On comprend bien où les chemins mènent. Dans la même image, il y a souvent plusieurs chemins à choisir, l’enfant voit bien que tel chemin va dans la mine, l’autre dans les marais etc… Il peut donc bien choisir en connaissance de cause.
La re jouabilité est plutôt bonne, le nombre d’embranchements étant assez énorme. Comme l’aventure n’est pas linéaire, on peut reprendre le livre autant de fois qu’on veut en gardant le bénéfice des précédentes lectures afin de trouver tous les objets, et visiter toutes les pièces du château.
Contrairement aux autres aventures, nous n’avons pas eu l’impression de tourner en rond parfois, et on ne cesse de progresser dans les couloirs et les pièces du château.
Notez qu’il y a pas mal de pièces cachées avec des numéros qui se fondent dans le décors et il faudra donc bien regarder les cases pour les voir.
Il faudra trouver des objets pour aider les héros à progresser, ils sont souvent bien cachés, il faudra également être attentif sur ce point pour les trouver.
Notez qu’il y a un petit défi : trouver les fruits cachés dans les cases. Plus on en trouve, plus on gagne de points à la fin de l’histoire.
Il n’y a pas de défaite définitive dans ce tome, et quand on se fait attraper, on est tout simplement raccompagné dans sa chambre (mais le garde oublie opportunément de refermer la pièce à clef, le boulet !) et on repart depuis le début, sans rupture dans le récit du type « vous avez perdu, recommencez ». C’est plutôt bien vu et enlève la frustration de la défaite.
Les enfants ont tendance à regarder les autres cases de la page, veillez à les cacher avec votre main pour qu’ils comprennent bien que les autres cases de la page ne doivent pas être regardées et n’appartiennent pas encore à l’histoire.
Dans l’ensemble, les enfants ont adoré lire Calie et Kasskoo, ils ont dévoré le livre en une session sans pouvoir s’arrêter.
Conclusion
Calie et Kasskoo est encore une chouette aventure à vivre avec ses enfants. Un tout petit peu plus complexe que Chatons et Dragons de par son histoire non linéaire, mais un peu moins que Liguili, les enfants adorent néanmoins lire cette BD de Jarvin magnifiquement illustrée par Ottomani. Pour les enfants lecteurs ou lecteurs débutants, la lecture est facile, ils peuvent donc lire le livre en autonomie. Calie et Kasskoo est le parfait support pour donner envie aux enfants de lire, en tout cas ça marche sur les miens !
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Sources : Wikipédia