[Test] Reigns The Council, « Mon roi, ce jeu est fait pour vous »

3-6 joueursBruno FAIDUTTI et Hervé MARLY
8 ans + Arnaud de BOCK et Hervé MARLY
20 minutes par règneNerial
Ambiance, Bluff, Narration, RôleMédieval
une trentaine d’euro sur Gamefound

Qu’est-ce qu’on fait dans Reigns The Council ?

Reigns: The Council est un party game asymétrique pour 3 à 6 joueurs, dans lequel le roi œuvre pour l’harmonie de son royaume tandis que ses conseillers cherchent à l’influencer pour réaliser leurs propres desseins.

Dans Reigns The Council, les joueurs siègent à la table du Conseil Royal en tant que conseillers royaux ou en incarnant le roi lui-même. Les conseillers élaborent des propositions qu’ils présentent auprès du roi. Celui-ci les accepte ou les refuse. Chaque décision aura des conséquences sur les 4 piliers de la société : l’Église, l’Armée, le Peuple ou les Finances.

Chaque conseiller a un objectif secret lié à deux de ces piliers. Le roi, quant à lui, doit maintenir l’équilibre entre les 4 piliers malgré les objectifs secrets de ses conseillers.

Reigns The Council est l’adaptation en jeu de société d’une application mobile.

J’ai connu ce jeu par l’intermédiaire de sa campagne sur Kickstarter. Si vous voulez visiter la page de la campagne, c’est par ici. Je me suis laissé tenter par le jeu juste en lisant le nom des deux auteurs. Bruno Fadutti ( Citadelles, Diamant, Mascarade…) et Hervé Marly ( Les loups-Garous de Thiercelieux, Petits meurtres et faits divers, Skull…) Le thème est placé et j’étais à peu près sûr de trouver en Reigns The Council un jeu d’ambiance, où bluff et narration seraient de mise.

Le jeu est disponible uniquement sur internet (pour l’instant). Il existe en deux versions. La version de luxe rajoute uniquement une couronne et quelques cartes « Roi » supplémentaires, et est, à mon sens, un surplus pas franchement utile.

Reigns the council, être roi est un métier

Vous pouvez tester le jeu sur Steam (plateforme de jeu vidéo) ou même en print and play ici.

Qu’est-ce qu’on trouve dans la boite de Reigns The Council ?

  • 1 plateau de l’état du royaume.
  • 4 marqueurs statut.
  • Des jetons de score de valeur 1, 3 et 5.
  • 24 cartes objectif secret.
  • 256 cartes proposition au format standard pour les sleeves.
  • 3 livret de règles (Français, Anglais, Allemand)

Et dans le supplément de luxe :

  • 1 couronne.
  • 12 cartes mémo de la mort du roi.
  • 1 livret en anglais (malgré ma version française) racontant l’histoire des différents conseillers.

Comment on joue à Reigns The Council?

Oyé Oyé braves gens, il est temps de choisir démocratiquement votre roi ! Une fois le ou la souverain.e couronné.e, les autres joueurs endosseront leur rôle de conseiller.

Une fois cette lourde tache réalisée, vous devez procéder à une mise en place du jeu. La boite est très bien faite et aide particulièrement à cette étape.

Vous prendrez le plateau de l’état du royaume et vous placerez les marqueurs statut dessus.

Reigns the council, être roi est un métier

Chaque conseiller va prendre une carte de rôle caché qui va déterminer sa stratégie et la manière de gagner des points en fin de règne. Sur chaque carte sont représentés 2 piliers de la société. Le conseiller va essayer, par ses propositions, de renforcer le royaume (symbole blanc) ou au contraire de l’affaiblir (symbole rouge).

Reigns the council, être roi est un métier

Pour cela, il va se constituer une main de 7 cartes propositions prises au hasard. Par la suite, 3 tas seront constitués et dès que le conseiller jouera une carte, il en piochera une dans un des tas.

Reigns the council, être roi est un métier

Et c’est tout?

Chaque carte proposition va influencer le royaume. Le roi ne voit que le visage de la proposition et peut ainsi savoir par les pictogramme situé au-dessus, sur quel pilier la proposition va influencer son royaume. Cependant, il lui est impossible de savoir si ça va augmenter ou réduire les piliers ni même de l’importance de cette évolution. Seul le point situé sous un pictogramme indique le pilier le plus fortement touché par la proposition.

Le but du conseiller est de bluffer (ou pas) pour inciter le roi à choisir sa carte ou à la refuser pour tendre vers son objectif secret.

Par exemple, ici le conseiller va pouvoir dire au roi qu’il devrait organiser un carnaval pour faire plaisir à son peuple et il gagnera de l’argent en taxant les stands.

Et après?

Le roi met fin dès qu’il le souhaite aux délibérations de ses conseillers. Il devra ensuite choisir au minimum une proposition. On applique en premier les effets des cartes refusées en déplaçant le marqueur des piliers du nombre de cases indiqués par la ligne noire de la carte. Puis on applique les effets de la ligne blanche des cartes retenues par le roi.

Et ça se fini comment?

Si, après la résolution complète d’une carte proposition, au moins un marqueur statut atteint une des dernières cases de sa piste, le roi est assassiné et son règne prend immédiatement fin. Le règne se finit également si, à la fin d’un tour, le roi a réussi à cumuler 12 cartes dans sa pile de propositions acceptées.

Comment on Gagne à Reigns the council ?

Dans Reigns the council, nous sommes dans un jeu d’ambiance où le décompte des points n’est pas le sujet le plus important. Cependant :

  • Le roi va gagner 1 point par carte proposition qu’il aura acceptée.
  • Les conseillers marquent 1 point par carte acceptée par le roi.
  • Les conseillers marquent leurs points d’objectif caché.
  • Le conseiller qui a assassiné le roi marque 1 point en racontant comment le roi est mort.

Est-ce que c’est bien ?

Ce que j’ai ❤️ :

  • Un jeu de bluff et de narration.
  • Une très belle boite avec un bon thermoformage.
  • Un matériel soigné.
  • Jouer au conseiller perfide…

Ce que j’ai 💔 :

  • … ce qui rend très difficile de savoir en tant que roi comment la carte va influencer les piliers.
  • On meurt trop rapidement en tant que roi.
  • La boite de luxe ne sert pas vraiment…

Design

Le matériel est au rendez-vous et ça c’est pas du bluff. 256 cartes de propositions pour une bonne rejouabilité. Une boite très bien conçue. Un plateau piliers en double épaisseur. Les illustrations des cartes sont très semblables au jeu vidéo. On n’aime ou on n’aime pas. Je regrette toutefois que les icônes sur l’arrière des cartes ne soient pas toujours facile à comprendre.

ze meeple

Thème

Braves gens, sortez votre plus beau costume. Le thème médiéval est plus que présent au point ou votre culture générale du moyen age est requise. Il va falloir réviser pour trouver les lois cohérentes à votre carte proposition. On pourra toujours improviser, mais, dans ce cas là, votre inventivité est soumise à de rude épreuve.

ze meeple

Mécanique

On est dans de la narration et du bluff à l’état pure. Peuple des jeux de rôle, comédiens d’improvisation en tout genre, Reigns the Council est fait pour vous. Si, en revanche, vous n’aimez pas inventer des histoires et jouer un rôle, fuyez avant d’être jeté au cachot.

ze meeple

Simplicité des règles

Les règles sont très simples et se maîtrisent rapidement. Nous sommes dans un jeu accessible. Il est donné à partir de 8 ans. Je voudrais y mettre un petit bémol car le jeu peut freiner nos héritiers trop jeune par la dose d’improvisation dirigée du jeu.

ze meeple

Mise en place / Rangement

La mise en place et le rangement se font en moins de 20 secondes. La boite très bien conçue participe amplement à cette facilité. Le thermoformage ne permet pas de protéger les cartes dans des sleeves.

Conclusion

Reigns The Council est un excellent jeu d’ambiance demandant aux joueurs une dose d’improvisation narrative conséquente. Les icônes des cartes permettent aux personnes les moins inventives, de tirer leur épingle du jeu. Le jeu ne se joue que jusqu’à 6 joueurs pour avoir des parties plus équilibrées et surtout pour essayer de faire survivre le roi plus d’un tour. Le jeu est tellement prenant par sa capacité théâtrale que vous aimerez tout autant regarder les gens jouer.

C’est un jeu qui a déjà sa place dans la ludothèque du bar à jeux le Fou de la Dame 😉

Testeur : Mathieu et Elodie du Fou de la Dame, Étienne et Michèle

Mathieu

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