[Test] Phantom Ink, sympathique ?
 | 4-8 joueurs |  | Mary Flanagan, Max Seidman |
 | 10 ans |  | Spring Yu |
 | 15 minutes |  | Gigamic |
 | Communication, mots |  | Gigamic |
 | 02/03/23 |  | Spiritisme |
 | PVC : 22€  | et dans  |
Phantom Ink, c’est une découverte du Festival des jeux de Cannes. Avec cette boite toute noire et ce thème « fantôme », « spiritisme », on est pas trop habitué à ça venant de Gigamic qui fait plutôt des jeux très colorés.
Mais le pitch du jeu nous a semblé hyper intéressant : deux équipes tentent de découvrir un mot commun grâce aux indices donnés par les deux « fantômes ». Une sorte de Pyramide de l’au delà.
Issu d’un Kickstarter financé le 16 avril 2021, il a récolté 34 281 $ pour 27 000 $ demandés et 1250 contributeurs.
Avec un feeling à la Code Names ou à la Decrypto, deux jeux que j’adore, j’avais hâte de pouvoir tester celui ci ! Et nous n’avons pas été déçus !
Dans Phantom Ink, deux équipes composées d’un fantôme et de médiums tentent de découvrir un mot sélectionné par les deux fantômes. Ceux ci vont donner des indices à leur équipe pour qu’elle soit la première à deviner le mot sélectionné.
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
- Un bloc d’écriture
- 2 crayons
- 100 cartes questions
- 50 cartes objets
Comment on joue à Phantom Ink ?
Les joueurs se répartissent en deux équipes et chacune désigne un fantôme.
Les deux esprits choisissent ensemble un seul mot sur une carte objets tirée au hasard.
Chaque équipe de mediums pioche 7 cartes questions.
Le tour de jeu
A son tour, chaque équipe de mediums sélectionne deux cartes questions qu’elle donne à son fantôme.
Celui ci en séléctionne une et y répond en écrivant doucement, lettre par lettre sur la première case disponible de son côté du bloc note.
Son Équipe peut lui dire stop à tout moment, dès qu’elle pense avoir compris l’indice. Le fantôme arrête alors immédiatement d’écrire.
Bien sûr l’autre équipe voit l’indice en cours d’écriture mais ne connaît pas la question.
Au lieu de poser une question, les mediums peuvent tenter de deviner le mot. Ils écrivent alors lettre par lettre le mot qu’ils pensent avoir trouvé. Dès qu’une lettre est fausse, le fantôme dit stop, les mediums doivent arrêter d’écrire.
Il n’y a pas de pénalités à se tromper outre le fait de perdre un tour.
Si le mot est correct, l’équipe gagne, sinon on continue à jouer.
Design
Phantom Ink dénote dans la gamme de jeux Gigamic par son design tout en obscurité. J’ai trouvé la boite intrigante et jolie avec ce titre en lettres dorées.
Le reste du design est très sobre et n’a sans doute pas coûté très cher en encre couleur. Au moins la ré impression des feuilles du bloc ne devrait pas ruiner les joueurs.
La colorimétrie et les quelques éléments graphiques collent bien au thème du spiritisme.
Si j’aurais aimé un peu plus de touches de couleurs, le design global de Phantom Ink et plutôt satisfaisant, grâce à sa sobriété qui le rend d’une clarté à toute épreuve.
Qualité du matériel
Phantom Ink n’inclue pas beaucoup de matériel : des cartes non toilées, un bloc note et des crayons.
On a donc un matériel minimaliste mais de qualité standard. Les cartes sont suffisamment rigides, les crayons ressemblent à ceux qu’on trouve chez Ikea et le bloc note dont les feuilles sont recto verso contient pas mal de feuilles sachant qu’une double feuille sera nécessaire par partie.
On a quand même une légère impression de gâchis au niveau de ces feuilles : Elles sont inutilement grandes et on a vraiment l’impression de jeter des feuilles à peine écrites parfois. Cette impression aurait été amoindrie avec un plateau effaçable, pas forcément rentable ecologiquement parlant.
Mais pour le prix demandé, on est plutôt satisfait de ce qu’il y a dans une boîte de Phantom Ink.
Thème
A vrai dire, le thème de Phantom Ink est très accessoire et le spiritisme ne se ressent pas vraiment dans la mécanique.
On oublie très vite notre condition de fantôme et de médiums. Le jeu aurait pu être sans thème que ça n’aurait choqué personne.
Mais cela donne un prétexte pour proposer un direction artistique assumée et c’est déjà ça !
Phantom Ink ne brille donc par par son thème, mais la force du jeu n’est clairement pas là, alors on lui pardonne.
Mécanique
Lorsque, par deux fois, on prévoit plein de jeux à tester lors des soirées tests et que finalement on ne joue qu’à un seul c’est un excellent signe de la qualité du jeu.
Un feeling addictif
Phantom Ink fait partie de ces jeux dont on n’arrive pas à se détacher lors d’une soirée. En deux soirées nous avons dû faire une vingtaine de parties, c’est dire si Phantom Ink est addictif.
Lors de la seconde soirée test, nous avons été rejoints par Julien Prothière et Alexandre Droit, deux auteurs que j’apprécié particulièrement. Je pense ne pas les trahir en disant qu’ils ont beaucoup aimé Phantom Ink !
Pour ma part, j’ai énormément aimé Phantom Ink. Comme dit dans l’introduction de cet article, on retrouve les mêmes sensations que dans Code Names ou Decrypto : faire deviner des mots à son équipe sans donner trop d’indices à l’équipe adverse.
De la question à l’indice
Car les deux équipes tentent de deviner le même mot, c’est à celle qui le trouvera en premier que reviendra la victoire.
Alors il faudra judicieusement choisir les questions, et l’esprit devra donner un indice suffisamment clair pour qu’il soit compris rapidement par son équipe, mais suffisamment vague pour que l’autre équipe ne puisse pas s’en saisir.
Le fait que les adversaires ne connaissent pas la question, leur donne un sérieux handicap concernant l’indice, surtout si son écriture est arrêtée au bout de quelques lettres seulement.
Alors ils pourront demander l’ajout d’une lettre sur un indice quand on arrive à certains moments du jeu, mais souvent cela n’aide pas vraiment, au mieux ça permet de confirmer qu’on a bien compris un mot.
Les questions sont très variées et si on ne voit pas tout de suite ce qu’on peut répondre par rapport à certains mots, le fait que le fantôme ait le choix entre deux cartes, va l’aider à coup sûr, sauf si les deux questions sont tordues.
Les mots à deviner sont toujours des objets ou des animaux, pas de concepts ou d’idées abstraites, ce qui facilite la réponse aux questions.
Une simplicité déconcertante
La mécanique de Phantom Ink est d’une simplicité presque enfantine, mais elle tourne comme une horloge bien huilée.
Malgré quelques temps morts au moment du choix de la question et surtout de la réflexion du fantôme quant à la réponse, on ne s’ennuie pas et on joue aussi pendant le tour des adversaires, tentant de deviner leur indice.
La découverte progressive
Au début de la partie, on se sent un peu perdu et on ne sait pas trop où on va. Mais ce qui est très agréable, c’est qu’à un certain moment, tous les éléments s’imbriquent comme par magie et le mot commence à apparaître comme une encre sympathique qui se révèle progressivement.
Et puis vient le moment de l’illumination, celui où le mot fait tilt dans son esprit. Ce moment est d’une rare satisfaction.
Du nombre de joueurs
Si Phantom Ink impose un nombre minimum de 4 joueurs, son intérêt se situe plutôt à 6 minimum, car les discussions entre les mediums fait vraiment partie du sel du jeu.
Alors on évitera de jouer à 4 joueurs, et la limite de 8 joueurs est finalement assez théorique.
Simplicité des règles
Les règles de Phantom Ink sont très simples et conviennent parfaitement à un public familial. Le livret est bien fait, se lit aisément et aucun retour à la règle n’est nécessaire.
Mise en place / Rangement
La mise en place et le rangement se fait en un clin d’œil. Heureusement vu le matériel me direz vous.
Verdict ?
Ce que j’ai ❤️
- La mécanique hyper simple
- Faire deviner un mot en utilisant des indices qui ne doivent pas être compris par l’autre équipe
- Une direction artistique sobre mais assumée
- Les mots qui prennent forme dans son esprit
- La qualité et la diversité des questions
- Le côté addictif du jeu
Ce que j’ai 💔
- Les feuilles un peu grandes avec de l’espace perdu
- Peu d’intérêt à 4 joueurs
Conclusion
Phantom Ink est un excellent jeu de communication et de mots avec une lecanique très simple et accessible mais diablement efficace.
Avec une direction artistique un peu sombre mais sobre et assumé, Phantom Ink à un côté addictif indéniable grâce à ses questions variées et intéressantes ainsi que les mots à faire deviner issus d’univers différents.
On enchaîne les parties de Phantom Ink, le jeu a un côté addictif indéniable et on se surprend aisément à passer la soirée sur ce jeu !
Une excellente pioche et une très bonne découverte !
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