[Test] Monki, Roi Louis
2 joueurs | Antoni Guillen, Jean Pineau | ||
7 ans | Camille Chaussy | ||
15 minutes | The Flying Games | ||
collection, stop ou encore | Blackrock Games | ||
05/11/21 | |||
22€50 chez | et dans |
Cela faisait un an que nous n’avions pas eu de jeu à deux joueurs chez Flying Games, j’avais hâte de voir ce nouvel opus de la gamme 2 joueurs de cet éditeur ! Aussi, quand Monki a été annoncé ce fut la hype immédiate parce que j’aime beaucoup les jeux de cette gamme.
Avec ses deux nouvelles figurines bien sympa représentant des singes du style du livre de la jungle, deux orang-outans tout droit sorties de l’île de Bornéo, sa mécanique de collection et de stop ou encore et la promesse d’accessibilité avec son 7+ sur la boite, Monki avait des arguments pour me convaincre de l’essayer, c’est chose faite, et pas qu’une fois !
A l’ouverture de la boite, on n’est pas déconcerté par le matériel si on est un habitué de la gamme : 4 plateaux à assembler, des tokens à retourner, on est en terrain connu. C’est plutôt la mécanique qui diffère, c’est le premier jeu de la gamme qui adopte le stop ou encore, c’est plutôt rafraichissant. Vous le verrez, Monki est sans doute le jeu de la gamme le plus accessible, presqu’un jeu pour enfants, en tout cas, il a eu du succès avec les miens.
Dans Monki, les joueurs incarnent deux orang-outans qui vont tenter de monter sur le trône du roi des singes en montrant qu’ils sont les plus habiles cueilleurs de fruits de la jungle. Situé dans un temple en ruine, le terrain de jeu forcera les personnages simiesques à se déplacer constamment pour retourner les bonnes jarres à la recherche des précieuses bananes, figues, ananas ou grappes de raisin.
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
- 4 plateaux Temple
- 4 plateaux Ronds
- 2 plateaux individuels
- 2 figurines Monki
- 40 jetons Jarre
- 8 jetons Rubis
- Règle du jeu
Comment on joue à Monki ?
La mise en place
On commence par assembler les 4 plateaux individuels comme bon vous semble en veillant à ce que chaque plateau ait au moins deux cases en commun avec un autre plateau temple. On place à chaque coin un plateau statue.
On assemble les deux plateaux individuels.
On mélange les 40 jetons jarre et on place une pile de trois jetons sur chaque case jarre du plateau central. On place aléatoirement les 4 jetons restants sur chacun des plateaux statue.
Chaque joueur choisit une figurine et récupère le plateau individuel correspondant. Puis on récupère 4 jetons rubis chacun qu’on place devant soi face rubis visible.
On détermine le premier joueur aléatoirement, puis chaque joueur, en commençant par le premier, place son singe où sur une case libre de son choix dans le temple.
Le tour de jeu
A son tour, chaque joueur doit dans l’ordre :
- Déplacer son singe orthogonalement ou diagonalement d’autant de cases qu’il le souhaite pourvu qu’il s’arrête sur une case libre et qu’il ne traverse pas l’autre singe ou des cases jarres.
- Collecter un ou plusieurs fruits en retournant 1 à 1 les jetons jarre que l’Orang-Outan voit. Ce sont les jarres situées dans les 4 lignes droites par rapport à où se trouve le singe. Il ne voit pas les jarres qui seraient derrière un autre singe ou derrière une autre case jarre. Si à un moment ou un autre, le joueur retourne 2 fruits identiques, peu importe la couleur, il perd son tour et doit dispose les fruits sur la statue du plateau. Les fruits dorés sont toujours placés sur les statue, ils ne peuvent être récupérés par les jarres. Un joueur peut récupérer des fruits sur une statue à la place de fouiller les jarres en retournant son jeton rubis correspondant. Il récupère ainsi tous les fruits figurant sur le jeton rubis. Le joueur place les fruits collectés sur son plateau individuel. A aucun moment, un joueur ne peut collecter un fruit déjà présent sur son plateau individuel.
Le tour du joueur s’arrête après une collecte de fruits qu’elle soit réussie ou non.
Un joueur peut passer pour retourner tous ses jetons rubis.
La fin de partie
La partie se termine quand un joueur a complété une de ses lignes sur son plateau individuel. En plus d’être en bonne santé le singe est sacré roi de la tribu des Monki !
Est-ce que c’est bien ?
Ce que j’ai ❤️
- Les illustrations de Camille Chaussy !
- Monki est rapide à jouer
- Un stop on encore pas trop punitif
- Une mise en place éclair
- Des règles simples, des enjeux faciles à comprendre
- Un jeu très accessible…
Ce que j’ai 💔
- … un peu trop pour un public adulte et expérimenté
Design
Encore une fois, j’adore les illustrations de Camille Chaussy ! Ses singes sont très bien réalisés, ils sont vivants et drôles, ils plaisent beaucoup aux enfants !
Les plateaux individuels sont très jolis et bien détaillés sans être surchargés, les informations qu’ils contiennent sont clairs.
Les plateaux temples et statues rendent bien l’environnement de temple asiatique en ruine avec sa mousse et ses lianes un peu partout.
Les fruits sont bien reconnaissables à part la grappe de raisin version rubis qui ressemble plus à un estomac qu’à du raisin.
Les figurines sont très belles, et tiennent bien dans la main sans vouloir tomber.
Dans l’ensemble, Monki est très joli, sa direction artistique plait aux enfants et donne envie d’y jouer.
Qualité du matériel
Monki propose un matériel de bonne qualité compte tenu du prix du jeu. Les plateaux et les jetons en carton sont de la bonne épaisseur, ils semblent durables et solides.
Les figurines sont assez massive, surtout le gros singe, elle sont dans un plastique rigide ce qui leur garantit une bonne longévité. Il n’y a pas de petites pièces qui pourraient se casser ou blesser l’utilisateur et elles résistent bien à la chute.
Monki donne une impression de qualité et de durabilité, c’est bien !
Thème
J’aime beaucoup le thème de Monki, même si c’est juste un habillage de la mécanique. Jouer des singes dans un temple en ruine perdu dans une jungle du sud-est asiatique, ce n’est pas commun et c’est vraiment cool de pouvoir le faire.
En plus, on incarne des animaux en grand danger d’extinction, aussi cela peut ouvrir une sensibilisation auprès des enfants, c’est toujours petit plus non négligeable.
Les Orangs-outans forment un genre (Pongo) appartenant à la super-famille des Hominoïdes et à l’infra-ordre des Simiiformes. Ce sont des grands singes diurnes, au pelage clairsemé de couleur rouille à orange foncé, qui comme les autres hominoïdes, ne possèdent pas de queue. Ils sont endémiques des forêts tropicales des îles de Sumatra et Bornéo, territoires partagés entre l’Indonésie et la Malaisie.
Le genre Pongo comprend trois taxons distincts qui se différencient difficilement par leur morphologie mais qui occupent des aires de répartition différentes. Les orangs-outans de Bornéo sont légèrement plus petits que les deux autres espèces, orangs-outans de Sumatra et orangs-outans de Tapanuli, qui se répartissent toutes les deux à Sumatra, au nord et au sud du lac Toba. Ce sont les seuls grands singes à ne pas vivre en groupe. Les mâles comme les femelles sont solitaires, mais ces dernières peuvent vivre accompagnées de leur petit, qui reste avec elles pendant ses premières années de vie.
Sévèrement menacées par la destruction de leur habitat au profit des activités humaines, les espèces d’orangs-outans sont toutes les trois classées « en danger critique d’extinction » et font l’objet de programmes de conservation.
Le nom vernaculaire « orang-outan » provient de l’indonésien et du malais « orang hutan », qui signifie « personne de la forêt » (ou « des bois »).
Le nom scientifique du genre « Pongo » provient du kikongo (langue d’Afrique centrale) « mpongi », un mot qui servait initialement à désigner les gorilles dans cette région africaine, repris par Andrew Battel en anglais, puis par Buffon en français qui pensait alors que les gorilles et les orangs-outans pouvaient ne former qu’une seule espèce.
Comme les autres grands singes, les orangs-outans sont remarquablement intelligents.
Au milieu des années 1990, une population d’orangs-outans a été observée utilisant régulièrement des outils pour s’alimenter. Cela avait déjà été montré auparavant chez des chimpanzés par Jane Goodall dans les années 1960.
Ils ont aussi, comme les chimpanzés, les gorilles et peut-être les macaques crabiers, les macaques de Tonkeans et les capucins, la faculté de se reconnaître dans un miroir.
Un article paru dans Science en 2003 apporte des preuves de l’existence d’une culture propre aux orangs-outans.
Plus récemment, une expérience conduite par des chercheurs allemands de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste de Leipzig a permis de mettre en évidence les capacités intellectuelles des orangs-outans. Des chercheurs ont présenté à 5 orangs-outans femelles de 7, 11, 17 et 32 ans, venant d’un zoo local, une grosse cacahuète flottante sur de l’eau, dans une longue éprouvette verticale transparente fixée à une paroi. Le niveau d’eau était trop bas pour que les singes puissent attraper la cacahuète avec les doigts. Un récipient d’eau était mis à leur disposition dans la pièce. Les orangs-outans ont rapidement compris qu’en prenant de l’eau dans leur bouche pour la recracher dans l’éprouvette, ils feraient monter le niveau de l’eau et pourraient attraper la cacahuète et la manger. Il a fallu 9 minutes en moyenne pour qu’ils le fassent ; à la dixième expérience, 30 secondes leur suffisaient pour attraper et manger la friandise. Aucune autre méthode ne permettait de récupérer et manger la cacahuète.
Plus que les expériences en zoo ou en laboratoire, Christophe Boesch suggère de s’intéresser à la vie des primates dans leur milieu d’origine. Dans le cas des orangs-outans, la culture outillée a été détaillée par Carel van Schaik et al. Mais une culture animale comprend également des traits comportementaux partagés, une communication efficiente, des conditions de transmission. Les travaux sur l’intelligence et la culture ne se posent plus de façon anthropocentrique comme dans le cas du langage chez Chantek (on a fait apprendre le langage des signes à l’orang-outan Chantek, au chimpanzé Washoe, au bonobo Kanzi et au gorille Koko), mais sur la possibilité de conserver des cultures non-humaines dans les centres de réintroduction et les parcs zoologiques.
Les espèces d’orangs-outans sont toutes les trois classées « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Mécanique
Monki est un jeu très simple d’accès, peut-être un peu trop pour les joueurs habitués. Par contre, il rencontre un franc succès chez les enfants et les non-joueurs.
Un tour de jeu, c’est un déplacement assez libre (on va quasiment où on veut), puis on retourne les jetons jarre une à une, on stoppe quand on veut mais on essaie de na pas avoir deux fruits identiques, faute de quoi, on perd son tour.
C’est sans doute le jeu de stop ou encore le plus simple auquel j’ai pu jouer avec Dali Renard. Il est un tout petit peu plus complexe au niveau stratégique que ce dernier, mais les règles sont aussi simples.
Les enfants et les joueurs débutants n’auront aucun mal à comprendre ce qu’il faut faire et les enjeux de la mécanique et de la stratégie à mettre en place pour gagner.
Ils repèreront vite qu’être trop gourmand peut faire perdre un tour précieux et que cela donne en plus accès à l’adversaire aux fruits qu’il recherche. Mais il ne faut non plus être trop frileux, faute de quoi vous serez trop lent pour collecter les précieux fruits.
J’ai eu peur que les fruits dorés soient trop faciles à obtenir, comme lors de ma première partie où j’ai pu les avoir très facilement et j’au pu plier la partie de 5 minutes avec une certaine frustration. Il est donc important de ne pas laisser ces fruits à disposition de l’adversaire et une fois que les deux joueurs ont compris cela, la course aux fruits dorés s’engage et il est nettement plus difficile de gagner comme ça et le jeu gagne beaucoup en intérêt.
A l’explication des règles, veillez bien à attirer l’attention de votre adversaire sur ce point.
Les tours s’enchaînent vite dans Monki et son tour revient vite, rendant le jeu assez dynamique.
Mais Monki est à réserver aux enfants et/ou à un public de non joueur tellement il est accessible et simple. Les joueurs aguerris n’y verront pas de difficulté, ni la tension qui peut exister dans d’autres jeux à deux, aussi ils risquent de s’ennuyer un peu.
Les enfants eux, se sont beaucoup amusés à manipuler les singes, à tester leur chance dans le stop ou encore et à évaluer quand il était nécessaire de continuer à piocher et quand il était plus raisonnable d’arrêter. Ils exultent de joie quand il prennent un risque qui s’avère payant, se moquent de vous quand vous êtes trop gourmands. Les mouvements ne sont presque pas limités ce que les enfants apprécient grandement.
Il est quasiment impossible de bloquer son adversaire, à part lui interdire l’accès à une jarre en se plaçant devant lui, aussi le jeu est plutôt bienveillant et permissif.
On peut quand même analyser un peu le plateau avant de piocher et le stop ou encore n’est pas totalement basé sur le hasard. En effet, les jarres sont de deux couleurs : bleues et vertes. Si vous avez collecté tous les fruits d’une couleur, vous verrez bien vite qu’il n’est pas nécessaire de piocher des jarres de cette couleur, vous auriez de trp grandes chances de perdre votre tour.
De la même manière si tous la plupart des fruits d’un même type sont présents sur les plateaux individuels ou sur les statues, vos chances d’ne piocher 2 s’amoindrissent et vous pourrez y aller.
La mécanique de stop ou encore, dans Monki, n’est pas très punitive et n’est donc pas frustrante. Certes on perd un tour, mais les fruits ne sont pas perdus et on peut les récupérer plus tard, on perd juste un peu de temps. En revanche, quand on ne réussit pas une collecte, les fruits sont mis à disposition de l’autre joueur, c’est u peu plus embêtant, surtout si vous piochez un fruit qui l’intéresse.
Dans l’ensemble, Monki, malgré une grande simplicité et facilité, amuse les enfants et les joueurs néophytes, il constitue un bon portail d’entrée dans le monde ludique et c’est très bien !
Simplicité des règles
Les règles de Monki sont très simples, elles sont vite expliquées et vite apprises, même chez les enfants.
Le livret de règles est plutôt bien fait avec des exemples et des schémas, on s’y retrouve bien et aucun retour à la règle n’est nécessaire.
Mise en place / Rangement
Monki s’installe en un éclair et se range aussi vite puisqu’on met tout le matériel en vrac, sauf les figurines qui ont un emplacement spécial dans le thermoformage.
En parlant de cela, je regrette que ce thermoformage ne soit que commercial (dommage pour la planète), je préférais largement les simple boites carrées sans rien dedans. En plus, le gros singe est particulièrement pénible à retirer de son emplacement.
Conclusion
Monki est un bon jeu de stop ou encore, hyper simple et accessible et qui plait beaucoup aux enfants grâce à ses illustrations, ses figurines et son design général. C’est un jeu bienveillant qui laisse beaucoup de possibilités aux joueurs, qui n’est pas trop punitif en cas d’erreur et qui convient donc également aux joueurs débutants. C’est un bon portail d’entrée vers le monde des jeux de société modernes. Si vous cherchez un jeu simple, qui ne prend pas la tête pour jouer avec vos enfants ou avec des non joueurs, Monki sera un très bon choix.
D’autres avis sur Monki :
Source : Wikipédia