[Test] Hollywood Racers, les fous du volant
2-5 joueurs 1-6 joueurs avec l’extension | Phil Vizcarro | ||
8 ans | Franck Barré, Antonio Vizcaino | ||
30-60 minutes | Daedalus éditions | ||
course | Néoludis | ||
10/21 en précommande | Pop culture 80-90 | ||
Boite de base :35€ Extension : 20€ Figurines en métal : 39€ Insert : 13€ Précommande : |
Voici un des marroniers du monde ludique : Hollywood Racers. Deux campagnes infructueuses et une réussie, on peut dire que le jeu est un véritable miraculé du monde ludique.
Je ne vais pas revenir dans ces lignes sur l’histoire tumultueuse d’Hollywood Racers ni sur la polémique des primo-backers (1ers contributeurs qui n’ont jamais eu leur boite malgré le fait qu’ils aient contribué au financement), une simple recherche Google ou Facebook vous permettra de vous faire une idée.
Je ne parlerais donc que du jeu et de ce qu’il vaut en tant qu’objet ludique, car c’est le propos d’un test, pas de traiter le passé du jeu, ni ce qu’il nourrit dans l’imaginaire des gens.
Quand j’étais gosse, j’adorais ce dessin animé : les fous du volant. Une course complètement débile reprenant tous les personnages d’Hanna et Barbera, duo d’animateurs et de producteurs responsables notamment des Pierrafeu, Tom & Jerry, Scooby Doo, ou encore Santanas & Diabolo.
Alors quand un jeu ayant pour thème la reprise plus ou moins éloignée des fous du volants, je crie Yabadabadou !
Dans Hollywood Racers, les joueurs incarnent une écurie de courses composée de deux véhicules issue de la pop culture des années 80-90. Licence oblige, les noms ont été modifiés, mais ils sont bien reconnaissables.
A coup de déplacement, de pouvoirs spéciaux, de coups fourrés, et de Tyrannosaures, les joueurs vont tenter de faire franchir la ligne d’arrivée en premier à leur deux véhicules. Le premier qui y parvient remporte la partie.
IMPORTANT : J’ai eu accès à un prototype dont le matériel n’est évidemment pas définitif. Quelques éléments de règle sont également susceptibles de changer. Les illustrations sont sans doute définitives.
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
Boite de base :
- 6 plateaux course recto-verso
- 1 plateau départ
- 1 plateau arrivée
- 10 cartes pilotes
- 10 figurines en cartons véhicules
- 1 figurine de T-rex en carton
- 1 Figurine d’Alien en carton
- 5 plateaux manager recto-verso
- 10 jetons pilotes
- 5 jetons manager
- 1 plateau piste de tours en deux parties
- 26 jetons Crash ! et Intouchable
- 18 cubes verts
- 12 cubes rouges
- 60 cartes Props
- 1 dé blanc et 4 dés rouges
- 1 livret des règles
Extension :
- 3 plateaux recto-verso
- 10 cartes pilotes
- 10 figurines en carton véhicules
- 10 figurines en carton zombies
- 2 plateaux recto-verso managers
- 10 jetons pilotes
- 2 jetons managers
- jetons Crash ! et Intouchable
- 1 livret de règles
Director’s cut :
- Figurines en métal de véhicules pour tous les véhicules
Comment on joue à Hollywood Racers ?
La mise en place
On commence par composer le circuit avec les plateaux de courses qu’on veut. On place la tuile départ/arrivée face départ.
On mélange les cartes Props qu’on dispose en pile près du plateau. On dispose non loin les pions Crash ! et Intouchable.
Chaque joueur prend au hasard un plateau manager qu’il place devant lui avec le pion manager qui correspond.
A tour de rôle, et en commençant par le premier, chaque joueur choisit 1 véhicule qu’il pose à gauche de son plateau manager. Chacun place la figurine du véhicule sur un emplacement du plateau de départ de son choix et ajoute le pion pilote à la piste de tour. Puis on fait un second tour de table, le véhicule choisit étant cette fois-ci placé à droite du plateau manager.
Les joueurs placent un cube rouge sur la jauge des points de vie au niveau de PV max de chacun des véhicules. Puis, pour chaque véhicules, les joueurs disposent de 3 points d’Effixium qu’il répartit comme il le veut dans les deux jauges d’Effixium de ses véhicules.
On est prêts pour une course folle !
Le tour de jeu
A son tour, le joueurs jouent le véhicule dont c’est le tour. Ils disposent pour se faire de deux actions à dépenser parmi les actions suivantes (on ne peut pas faire 2 fois la même action) :
- Klaxonner : créer du bruit à l’endroit où l’on se trouve (important sur les plateaux qui gèrent le bruit)
- SFX : utiliser un des pouvoirs spéciaux du véhicule. Chaque pouvoir est associé (sauf le pouvoir de type C) à une jauge d’Effixium. Le pouvoir de type A utilise la jauge d’Effixium A et consomme 2 points d’Effixium. Le pouvoir de type B utilise la jauge B et consomme 1 point.
- Déplacement : Se déplacer d’un maximum de cases égal à la valeur de déplacement du véhicule. Il doit parcourir des cases reliées par un trait. Il ne peut traverser d’autres figurines en carton.
Après avoir fait ses deux actions, si le véhicule se trouve sur une case spéciale, le joueur peut faire l’action de plateau (ramasser une caisse nécessitant un jet de dé, effectuer un super saut… ).
Un joueur peut jouer des cartes Props à tout moment durant son tour, mis une seule du même type.
Les cartes Props sont souvent des bonus (récupérer de l’Effixium, des PV, devenir intouchable etc… ) mais peuvent être négatives, elles doivent alors être jouées immédiatement.
Chaque véhicule appartient à une catégorie :
- Volant : Le véhicule effectue tout son déplacement en volant. Il ignore tout ce qui se trouve sur son chemin (y compris les caisses de ravitaillement).
- Passe-Passe : Le véhicule peut passer à travers les figurines en carton. Ils peuvent utiliser un pouvoir SFX pendant le déplacement (ce qui est normalement interdit).
- Bélier : Le véhicule peut pousser un adversaire sur une case adjacente (choisie par le pousseur).
- Tank : Le véhicule ne perd pas de PV quand il passe sur une mine. Le véhicule ne peut pas s’arrêter sur une case mine.
La fin de partie
Le premier joueur qui fait franchir la ligne d’arrivée à ses deux véhicules gagne la partie. Les autres continuent à jouer pour définir le podium final.
Est-ce que c’est bien ?
Ce que j’ai ❤️
- Une mécanique simple
- La longueur des parties modulables selon les plateaux installés
- Beaucoup d’ambiance autour de la table
- Il faut bien gérer ses actions et ses pouvoirs
- Il y a beaucoup d’interaction entre les joueurs dans Hollywood Racers
- Les références à la pop culture des années 80-90
- Les figurines en métal !
- Des plateaux très différents qui ont tous une mécanique différente.
- Les illustration
- Un jeu très chaotique…
Ce que j’ai 💔
- … Ce qui ne plaira pas à tout le monde
- Le klaxon ne sert que dans certains plateaux
- Dans de rares occasions, son véhicule peut rester coincé et crasher en boucle (hein Nico ? 😀 )
- Il y a beaucoup d’exceptions à la règles (pouvoirs des véhicules, catégories de véhicules) à retenir
- Certaines figurines de véhicule se ressemblent trop (catmobile/kitty 2001)
Design
J’aime bien le design d’Hollywood Racers ! Les illustration sont simples mais efficaces et on retrouve bien l’univers de la pop culture des années 80-90. On reconnaît bien les personnages, même s’ils n’ont pas le même nom, c’est un régal.
Les plateaux sont également bien illustrés, on a bien l’impression d’être dans des décors de cinéma ! Ils sont clairs et on voit bien ce qu’il faut faire et les chemins qu’il faudra emprunter.
L’iconographie est plutôt explicite, et on n’a pas besoin de revenir au livret pour comprendre ce que les icônes veulent dire.
Les standies en carton sont bien illustré même si on aurait aimé voir apparaître les véhicules et non les pilotes sur les jetons qui se positionnent sur le compte tour. Les figurines en métal sont très bien réalisées, c’est vraiment un ajour de toute beauté au jeu, surtout si vous décidez de les peindre.
Certaines figurines en carton et certaines figurines en métal (non peintes) se ressemblent beaucoup et on a tendance à les confondre, dommage.
Dans l’ensemble, Hollywood Racers est plutôt joli à regarder, on voit tout de suite à quoi il fait référence et les vieux geeks comme moi s’y retrouveront sans problème.
Qualité du matériel
La version d’Hollywood Racers que j’ai pu avoir est un prototype. Impossible donc de juger de la qualité finale du jeu.
Les figurines en métal, qui elles avaient la qualité finale, sont de bonne facture. Elles sont monobloc et plutôt mastoc ce qui donne une bonne sensation quand on les prend en main.
Thème
C’est le point fort d’Hollywood Racers ! Il est tellement bien retranscrit avec ses illustrations, le choix des personnages et la mécanique.
Il s’inspire étroitement de la série de dessins animés Les Fous du Volant d’Hanna et Barbera.
Les Fous du volant (titre original : Wacky Races, littéralement « Courses délirantes ») est une série télévisée d’animation américaine en 34 épisodes de 11 minutes, créée par William Hanna et Joseph Barbera d’après le film La Grande Course autour du monde (The Great Race) de Blake Edwards, et diffusée entre le 28 septembre 1968 et le 4 janvier 1969 sur le réseau CBS.
En France, la série a été diffusée à partir du 3 juillet 1969 sur la deuxième chaîne de l’ORTF. Elle a été rediffusée en 1970 sur l’ORTF, en 1977 et 1979 sur TF1, puis en 1987 dans l’émission Zappe ! Zappeur sur TF1, en 1990 dans l’émission Hanna-Barbera dingue dong sur Antenne 2 et enfin sur Cartoon Network jusqu’en 2003 puis sur Boomerang jusqu’en 2008.
Une seconde série sur Les Fous du volant est diffusée sur le service de VAD illimité de Boomerang depuis le 22 août 2017. En France, elle est diffusée depuis le 4 septembre 2017 sur Boomerang et depuis le 1er octobre 2017 sur France 3 dans Quoi de neuf Bunny ?.
Onze bolides participent à des courses déjantées. Malgré les tentatives réitérées des concurrents pour l’emporter de manière malhonnête, en jouant de mauvais tours aux adversaires, Satanas et son chien Diabolo, les personnages principaux, se font systématiquement prendre à leur propre jeu.
On retrouve dans Hollywood Racers, entre autres, des références à Batman, Retour vers le futur, Ghostbusters, l’Agence tout risques, K2000, ET, Rambo, Sherif Fais moi peur, Christine, Star Trek, Tansformers, et bien d’autres.
Quel régal de retrouver toutes ces références et on rigole à constater leurs nouveaux noms, même si on a tendance à les appeler par les noms qu’on connaît.
Mécanique
Hollywood Racers est un jeu qui a une mécanique plutôt simple : on fait deux actions parmi trois et on passe la main En plus, la troisième action possible n’est disponible que sur quelques plateaux (Jurassic Land et Alien) et le bruit n’est pris en compte que sur ces plateaux, dommage car cette méca aurait pu être poussé un peu plus loin.
Attention, Hollywood Racers est un jeu chaotique. Si vous aimez tout gérer sur la plateau, passez votre chemin. Attention encore, Hollywood Racers est un jeu de type « pan dans ta face », ce qui induit beaucoup d’interaction directe entre les joueurs, mais si vous n’aimez pas qu’on vienne vous chatouiller les petons, passez votre chemin. Voilà pour la disclaimer.
Comme je le disais donc, il peut se passer tellement de choses dans ce jeu, qu’il est compliqué de bien prévoir sa stratégie à l’avance et vous aurez tendance à saisir es opportunités qui se présentent à vous plutôt que de planifier votre partie entière dès le coup d’envoi, on n’est pas dans Queen’s Gambit.
Mais c’est ça qui est fun et qui provoque grincement de dents et éclats de rires dans ce jeu du plus pur style Ameritrash. On lance des dés, on pioche des cartes à l’aveugle, tiens la catmobile passe à coté de moi, je vais lui envoyer un missile !
Parce que oui, il y aura des grincement de dents, surtout quand vous vous faites crasher, ce qui vous fait sauter un tour pour ce véhicule et que vous vous faites de nouveau crasher le tour où vous revenez, c’est rageant, c’est frustrant, heureusement cela n’arrive peu.
Par contre, vous allez sans cesse interagir avec vos concurrents, et plus vous êtes nombreux autour de la table, plus il y en aura. Hollywood Racers n’est pas fait pour jouer à 2 ou 3, il prend toute son ampleur à 4 ou 5.
Après si vous voulez un peu moins de « pan dans ta face », vous écarterez les plateaux qui l’incite comme Jurrassic Land ou Black Friday Zombie Center et privilégier les plateaux qui ont le super saut pas exemple.
En fait Hollywood Racers est très modulable, et vous pouvez faire le circuit qui vous voulez avec les sensations que vous voulez et surtout la durée que vous voulez. Une partie courte ? mettez un plateau double (évitez Jurassic Land) et un virage et vous aurez une partie courte et frénétique. Une partie plus longue ? Choisissez 2 plateaux doubles et le virage. Une partie moyenne ? Un plateau double, un virage et un plateau simple.
Hollywood Racers n’est pas le jeu le plus profond de la ludosphère, on est bien d’accord, mais on est plongé dans la partie, on guette les opportunité de faire mal aux concurrents, de leur passer devant, de gagner à leur barbe et à leur nez.
Il y a un petit côté Mario Kart dans ce jeu qui est tout à fait agréable. Qui n’a pas balancé de rage sa manette après s’être pris une carapace bleue a 10 mètres de l’arrivée et en redemande encore ? On a tout a fait la même sensation en jouant à Hollywood Racers.
A ma dernière partie, E.T. (ou devrais je dire E.D.) allait passer la ligne d’arrivée. Il s’est fait crasher à 2 cases de l’arrivée. Le temps qu’il répare, la moitié du peloton lui est passé devant, rigolant bien devant le regard dépité de son joueur.
En fait c’est ça qu’on cherche parfois dans un jeu. Parfois on n’a pas envie de se casser la tête, on veux juste s’amuser de manière puérile et sans réfléchir, un peu comme quand on regarde une télé-réalité bien débile.
Pour en revenir à la mécanique pure, il y a un défaut qui m’a assez gêné : c’est le nombre d’exceptions à la règle induites par les pouvoirs des personnages et les spécificités des véhicules. C’est un peu compliqué de toutes les retenir. Il a parfois 6 pouvoirs à lire pour ses deux véhicule, et dans les premiers temps, on passe son temps à les relire, car quand le tout du véhicule revient, on ne les a plus en tête. Je pense qu’un seul pouvoir par véhicule en plus de sa caractéristique aurait été amplement suffisant.
Il arrive souvent ce genre de conversation : « ah mais tu passe sur une mine, tu dois perdre 1 PV. Non je suis un tank. Ah oui, c’est vrai » Du coup on est un peu obligé de faire confiance aux autres et il est difficile d’anticiper ce qu’ils pourront faire à leur tour.
Hollywood Racers, c’est de l’ameritrash pur et dur, c’est chaotique, fun, repose cerveau, bienvenue en Amérique !
Simplicité des règles
Les règles d’Hollywood Racers sont très simples et s’adressent à un public familial pour peu que ce public soit prêt à lire et à retenir les pouvoirs des voitures.
Elles sont claires et s’expliquent aisément. Le livret des règles est plutôt bien fait et on n’a pas besoin d’y revenir en cours de partie. Il y a encore quelques points à éclaircir, mais je suis sûr qu’ils le seront dans la version finale.
Mise en place / Rangement
Hollywood Racers se met en place et se range assez vite et de manière fluide. Je n’ai pas eu accès à l’insert mais il a l’air fonctionnel au vu des images.
On design son circuit comme bon nous semble, c’est vraiment cool.
Conclusion
Hollywood Racers n’est pas pour tout le monde. Il faut être adepte de chaos, de « pan dans ta face » et de la pop culture des années 80-90. Si vous n’avez pas les références, vous perdez beaucoup du sel du jeu. Avec une mécanique simple, Hollywood Racers parvient à vous refaire vivre les sensation d’un bon vieux Mario Kart des familles. Je suis plutôt client de ce genre de jeu alors j’ai bien aimé jouer à Hollywood Racers, je le sort avec plaisir en espérant ne pas me retrouver de nouveau coincé entre le T-Rex et ce gros cul de Ventura (Barracuda) ! Vous aimez les jeux où il y a de l’action, des rebondissements, des grincements de dents et des éclats de rire, rendez vous sur Gamefound et achetez Hollywood Racers !
Sources : Wikipédia