[Test] Once upon a draft – la magie de votre sélection de héros va-t-elle opérer ?
3 à 6 joueurs | Joe HOUT | ||
10 ans et + | Jan BINTAKIES | ||
30 min | Gigamic | ||
Draft, combinaisons, plis | Gigamic | ||
2024 | Contes de fées | ||
PVC : 15,90 € (lien Philibert) | dans |
Once upon a ….
Il était une fois … dans une petite boîte au format subtil et au design craquant…un monde où des personnages de contes de fées s’entremêlent en combinant leur capacités et en confrontant leurs valeurs propres.
Ce n’est pas moins de 50 cartes personnages uniques qui vous sont proposées avec pour chacune d’entre elles une valeur (entre 1 et 50) et une capacité qui génère des points lorsqu’une carte avec les conditions requises lui est associée.
Le jeu se déroule en trois étapes appelées « chapitre ». D’où le nom initial – moins porteur – de 3 Chapters.
Du draft, du pli et des points
- Dans un premier temps, vous sélectionnez vos cartes avec un système de draft. Il s’agit pour chaque joueur, en simultané, de choisir une carte parmi les 8 qui lui sont proposés, et de donner les cartes restantes à son voisin de gauche. On répète l’opération d’une façon classique jusqu’à ce que toutes les cartes se retrouvent dans la main des joueurs (sauf une qui sera remise dans la boîte).
- Le deuxième chapitre se rapporte a un jeu de plis, chaque joueur choisi une des cartes de sa main pour d’une part, tenter de la combiner avec celles des autres joueur (grâce à sa capacité) et d’autre part pour avoir la valeur la plus élevée et remporter une étoile (qui est la plus forte des récompenses)
- Arrivera le dernier chapitre : toutes les cartes posées devant vous vont être activées pour leurs effets, dans l’ordre qu’il vous sied.
Dans ces contrées imaginaires, à vous de sélectionner les cartes pour que leur capacité se combinent entre elles ainsi qu’aux cartes de vos adversaires et que leur valeur vous permette de gagner un maximum d’étoiles.
Vous faites maintenant partie de cette histoire, alors saurez-vous ne pas vous perdre à travers les méandres du draft et de la confrontation du jeu de plis.
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
- 50 cartes de héros
- 50 jetons coeur en bois
- 50 jetons Gemme en bois
- 15 jetons étoile
- 1 sachet en papier plastifié
- 1 livret de règle
Comment on joue à Once Upon a Draft ?
Après avoir distribué 8 cartes à chaque joueur et mis les récompenses au centre de la table, la partie commence…
Chapitre 1 ou la phase de draft
Chaque joueur choisit une carte de son paquet et passe les cartes restantes à son voisin de gauche. Chaque joueur récupère le paquet de son voisin de droite, choisit une nouvelle et passe les cartes restantes à son voisin de droite. On répète l’opération jusqu’à ce que chaque joueur ait choisi son équipe de 7 personnages (qu’il ne dévoile pas aux autres). Chacun remet la dernière carte du draft dans la boîte. Une règle particulière est mise en place pour 3 joueurs.
Chapitre 2 ou le jeu de plis
En commençant par le premier joueur, chacun pose une carte de sa main. Une fois toutes les cartes posées, dans un premier temps on vérifie si certaines caractéristiques de cartes permettent de satisfaire les conditions des pouvoirs d’autres cartes posées sur la table.
Les détenteurs des pouvoirs se voit attribuer les récompenses indiquées (gemmes ou cœurs). Il faut savoir qu’un cœur permet de comptabiliser un point et que deux gemmes rapportent un point avec un bonus de 4 points pour celui qui en détient le plus en fin de partie.
Dans un deuxième temps on va attribuer une étoile (qui rapporte 2 points) au joueur qui a la valeur de la carte la plus élevée (chiffre dans le rond rouge).
Chacun récupère ensuite la carte qu’il a posé et la place devant lui. On ne remporte donc pas les cartes des autres, c’est très important.
On répète l’opération 7 fois jusqu’à ce que les joueurs n’aient plus de cartes en main. Les joueurs conservent les récompenses pour la manche suivante ainsi que les cartes qu’ils ont posées lors de cette manche.
Précisons ici que le joueur qui remporte le pli démarre le plis suivant ce qui n’est pas un avantage mais une compensation à avoir gagner une étoile.
Chapitre 3 ou le décompte des points
Lors de cette dernière manche, chacun étale les 7 cartes avec lesquelles il a joué auparavant et calcul pour chacune d’entre elles les récompenses qu’elles rapportent lorsque les conditions de l’une sont satisfaites par les caractéristiques d’une ou plusieurs autres. Un peu à la Fantasy Realms.
On additionne ces récompenses à celles gagnées lors du chapitre 2 et on définit ainsi le vainqueur de la partie.
Sachez que certains pouvoirs des personnage de Once upon a draft ne sont applicables qu’au chapitre 2 ou au chapitre 3.
Dans Once Upon a Draft, une variante est prévue pour 3 joueurs afin que les 50 cartes puissent être exploitées lors du premier chapitre. Dans cette configuration, l’auteur propose un double draft qui re-intègre les cartes non distribuées lorsque les joueurs ont choisi leur 4eme carte.
Fin de partie
On compte les récompenses de chaque joueur. Une étoile vaut 2 points, un cœur un point et chaque paire de diamants rapporte un point également avec une bonification de 4 gemmes pour celui qui en détient le plus.
Celui qui obtient le plus de points sera considéré comme le meilleur sélectionneur des héros de contes de fées.
Design
Le jeu a tout pour plaire du côté du design. Les dessins représentants les personnages ainsi que l’iconographie sont très plaisants même si les personnages ne sont pas représentés sous leur forme la plus souriante ; en même temps, on n’est pas la pour rigoler. Ce n’est pas la petite boutique des horreurs, ni Frankenstein mais il y a parfois un petit côté inquiétant avec les personnages de ces contes.
Ces représentations pourraient excuser les maladresses tactiques de certains, épris par la qualité du coup de crayon de l’illustrateur.
Qualité du matériel
Tout le matériel se range facilement dans une boîte solide et bien optimisée de la nouvelle gamme des boites biseautée de chez Gigamikc qui remplace les boîtes métal avec un léger relief mettant en valeur quelques personnages.
Les cartes sont de bonne qualité comme dans la majorité des jeux actuels
Les récompenses sont travaillées dans le bois et ne donnent que l’envie d’être amassées. Elles sont stockées dans un sac en papier résistant (l’ensemble plaira à ceux qui sont sensibles à une démarche écoresponsable, même si le jeu est fabriqué en Chine).
Thème
Les personnages sont tous tirés de contes plus ou moins connus. Ce thème transgénérationnel plaira non seulement aux enfants mais aussi aux parents, grands parents qui ont été bercés par leur héros de contes, pendant leur jeunesse. Il permettra d’associer toute la famille pour des parties très sympathiques où chacun rappellera quelques aventures de son héros préféré.
D4autant plus que les caractéristiques des personnages des contes collent parfaitement aux capacités que l’auteur leur a attribuées.
Le thème est donc parfaitement intégré :
- Hansel ne pourra pas se passer de Gretel s’il veut marquer des points et inversement.
- La fée Clochette aura besoin de baguettes magiques proposées par d’autres magiciens ou fées pour scorer.
- Le Dragon et La Reine maléfique auront les valeurs les plus élevées pour remporter les plis du deuxième chapitre…et bien d’autres personnages fonctionneront en parfait accord avec leur histoire livresque.
Simplicité des règles
Les règles sont très simples.
Il faut bien comprendre que l’association des cartes au sein de votre équipe lors du draft du chapitre 1 rapporteront des récompenses à la fin de la partie, au chapitre 3, après la phase de confrontation du chapitre 2 qui rapporte également des points en associant ses personnages avec ceux des adversaires et en remportant des plis.
Retrouvez les règles du jeu : https://undecent.fr/banque-de-livrets-de-regles/
Mécanique
Le monopole du draft au chapitre 1
Il s’agit de choisir des cartes pour que non seulement elle s’associent entre elles pour le décompte final, mais aussi pour que leur valeur permettent de remporter des plis au chapitre 2 ce qui rappelons permet de gagner les récompenses les plus élevées que sont les etoiles.
Les combinaisons avec les adversaires.
Si certaines associations importantes ne sont pas réalisées au sein de votre équipe (par exemple. vous ne detenez que Hansel) pouvez toujours espérer qu’ au chapitre 2, un adversaire pose la carte qui vous manque ( par exemple Grettel ). Lors de la phase de plis , il faudra alors en profitez pour former le duo afin de recevoir la récompense liée à ce personnage.
Un bon timing tactique au chapitre 2
Lors de la phase de plis, il est intéressant de jouer en dernier pour poser le personnage qui colle le plus au caractéristiques de ceux déjà posé par les autres joueurs. Ce sera également le moment privilégié pour remporter un pli avec une carte d’une valeur modérée mais tout juste supérieure à la plus haute déjà posée. On économise ainsi les cartes avec des valeurs très élevées qui permettront de remporter les plis suivants. Un peu de bon sens, et les stratégies de jeu seront rapidement aquises
Toutefois, il sera parfois difficile d’exploiter certaines cartes pour leur capacités surtout si vous êtes placés juste après le joueur qui remporte régulièrement les plis avec des cartes de fortes valeur. Ce placement à la table. implique de jouer en deuxième, ce qui n’est pas aisé pour combiner son personnage à ceux des adversaires (qui n’auront pas encore été posées).
Le décompte final
Au chapitre 3 vous pourrez étaler vos 7 cartes choisies lors du draft et rapporter les récompenses émanant des combinaisons entre elles. Cela engendrera peut-être un bouleversement de la hiérarchie des scores aquis lors de la phase de pli. C’est là que le jeu prend toute sa saveur.
Le petit bémol à 4 ou 5 joueurs.
On notera que lors d’une configuration à 4 ou 5 joueurs, beaucoup de cartes du jeu restent dans la boîte. En effet, à 4 joueurs, 22 cartes ne sont pas selectionnables dans son equipe de heros, ce qui peut-être frustrant quand le personnage dont on a besoin se trouve dans le paquet qui a été écarté en début de partie. Il faut alors être assez malin pour ne pas sélectionner une des 2 cartes exclusives d’un duo qui dans certaines configurations a peu de chance d’etre mis en jeu simultanement avec son homologue.
On pourrait mettre en place une adaptation qui n’est pas présentée dans la règle mais qui pourrait s’inspirer de la variante à 3 joueurs.
Mise en place / Rangement
La mise en place est très rapide, on distribue 8 cartes à chaque joueur et on vide le paquet de récompenses du sachet dans la boîte qu’on placera au centre de la table.
Verdict ?
Ce que j’ai ❤️
- Le fait de combiner les cartes à la fois au sein de mon équipe et également avec celles posées par mes adversaires
- Les règles du jeu simples et accessibles
- La fluidité et la durée contenue des parties
- L’interaction pacifique mais bien présente. On n’attaque personne, on rapporte un peu à chaque étape et on permet aux autres de scorer, c’est un peu rageant parfois…mais en famille ça fonctionne bien
- Le matériel solide attrayant et le design très joli ….
Ce que j’ai 💔
- A 4 et 5 joueurs une partie des cartes n’est pas utilisée ce qui peut être rageant lorsque notre personnage doit se combiner avec une carte restée dans le paquet écarté du jeu.
- Certaines combinaisons de cartes sont peu récompensées par rapport à d’autres alors qu’elles sont de difficultés semblables.
- Mon voisin de droite, s’il remporte les plis, m’empêchera de jouer en dernier ce qui est handicapant pour combiner mes cartes avec celles des autres joueurs car ils n’ont pas encore posés les leurs.
- Lors du draft, il est frustrant de ne pas pouvoir sélectionner deux cartes exclusives d’un duos qui ne peuvent se combiner qu’entre elles.
- Quelques pouvoirs ont des conditions complexes pour générer des récompenses surtout dans certaines configurations de joueurs.
- L’exclusivité de certaines associations de cartes peut à long terme nuire à la rejouabilité.
Conclusion
Once Upon a Draft est un jeu idéal comme porte d’entrée au monde du jeu de carte utilisant draft et combinaisons.
Once upon a draft est principalement un jeu de combinaisons de cartes. Trois phases ou chapitres se succèdent.
Un long draft permet de constituer notre main de 7 cartes. Dans un deuxième temps, chaque joueur pose tour à tour ces personnage pour tenter à la fois de remporter des plis et de les combiner à ceux des adversaires. Le chapitre 3 se résumera à un simple décompte de nos points de sa main de cartes que l’on aura gardé tout au long de la partie. Cette étape est cruciale et permet parfois de renverser la hiérarchie du podium du chapitre précédent. On apprécie beaucoup.
Tout le sel du jeu consistera à réaliser judicieusement sa sélection de cartes pour combiner nos cartes entre elle, mais aussi avec celles de l’adversaire grâce à nos capacités tout en tentant de remporter des plis grâce a la valeur de nos cartes.
L’interaction y est bien présente mais elle est atténuée par le fait qu’un adversaire, même s’il a remporté un plis, peut avoir joué le personnage idéal pour satisfaire les conditions des capacités de mon personnage.
Il faut bien sur jouer ce dernier au moment opportun et compter sur un brin de réussite pour en tirer le meilleur profit (surtout à 5 ou 6 joueurs). Ainsi des cartes adverses très puissantes pourront me permettre de ramasser des récompenses (parfois plus que le vainqueur du pli) et participer ainsi à mon succès en fin de partie.
Les cartes sont couvertes de belles illustrations qui raviveront quelques souvenirs de jeunesse. L’ensemble est très écolo et solide. Le thème est parfaitement bien intégré aux associations de cartes et à la valeur de ces dernières.
En famille, et si papi et mamie sont joueurs, ce jeu est le bienvenu. On privilégiera toutefois une configuration à 6 joueurs ou 3 (avec adaptation) qui permet d’exploiter toutes les richesses du jeu.
Il était une fois l’histoire d’une équipe formée de personnages héroïques qui voulait sortir victorieuse de la bataille des contes de fées en veillant à faire opérer la magie de leur capacités combinatoires… A vous d’en être le meilleur sélectionneur et le coach idéal…
Le jeu présenté ici nous été gracieusement envoyé par l’éditeur. Mais comme aucun dessous de table n’a été observé, cet article sera aussi bien baigné d’une objective bienveillance comme il pourra se révéler plus acerbe.
D’autres avis sur Once upon a draft :
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