[Independence Day] Multifaces Editions

Dans la série « Independence Day » qui se veut une présentation non exhaustive des éditeurs de jeux de société francophones, merci à Alain Luttringer de la maison d’édition Multifaces Editions de s’être prêté au petit jeu de l’échange pour UnDéCent.

Il vient nous présenter la genèse, le développement et les projets actuels de sa maison d’édition.

C’est parti.

Multifaces Editions est une maison d’édition alsacienne de jeux de société fondée en octobre 2014 à qui se rapproche donc inexorablement de ses 10 ans d’existence. Pour en arriver là, le changement d’activité du fondateur de Multiface Editions fut presque naturel. Dans les années 2000, en tombant sur les vidéos du site Tric Trac, son fondateur, Alain Luttringer se remet assidûment aux jeux de société.

Après 15 ans dans le domaine de la Culture, il a envisagé une reconversion dans le secteur ludique, puisqu’il créait – pour lui-même – des « histoires » depuis l’enfance (jeux, chansons, poèmes, nouvelles…). Plutôt que de se lancer comme « juste » auteur de jeux, il a préféré lancer sa propre maison d’édition, car il avait alors déjà plusieurs projets de jeux sur le feu.

Bien que fan de l’univers de George R. R. Martin, le nom Multifaces Editions est (NDLR : fort heureusement !) sans rapport avec le dieu Multiface du Trône de Fer.

Le dieu Multiface dans la série Game of Throne est aussi appelé le Dieu de la Mort. C’est une divinité adorée par le culte mystérieux des assassins connus sous le nom de Sans-Visage, dont le repère se trouve dans la cité libre de Braavos, qui croient faire son travail en commettant des assassinats. Site : gameofthrones.fandom.com

Alain nous dit avoir simplement cherché « un truc compréhensible en français comme en anglais » reflétant le côté touche-à-tout de ses goûts et envies de créations ludiques (énigmes, enquêtes, stratégie, gestion, univers réalistes notamment historiques). Si vous regardez bien, c’est aussi cela que symbolise son logo.

Comme beaucoup de petites maisons d’édition, Alain Luttringer est la seule personne œuvrant à temps plein chez Multifaces Editions. Le siège de la société est localisé à Strasbourg où il travaille dans un grand bureau dédié. Différents collaborateurs dont Carole, qui l’assiste pour leur site Internet et les salons, complètent l’équipe. On peut bien sûr ajouter les testeurs et relecteurs volontaires et, bien sûr, des partenaires embauchés sur tel ou tel projet : graphistes, illustrateurs, traducteurs, chargés de com’, etc.

Alain Luttringer nous présente son parcours :

Je suis diplômé en droit (une matière qui m’a appris bien des choses, ne serait-ce qu’à rationaliser les choses et sa pensée, mais qui n’était pas assez créative à mon goût), archéologie (domaine passionnant, mais hélas bouché), histoire et histoire de l’art (super intéressant pour sa culture personnelle, le sens artistique et esthétique). J’ai travaillé pour différents acteurs publics et privés du secteur culturel patrimonial, d’abord dans le cadre de mon service national (20 mois dans le civil, à l’époque !), puis comme contractuel ou salarié, avant de me mettre à mon compte comme consultant indépendant (travaux de recherche et de valorisation). Une « première vie » professionnelle, qui m’a ouvert à tellement de choses et m’a vraiment semblé être une préparation à ma « seconde vie » pro d’éditeur et auteur :).

Premier jeu édité en 2014, mais non le premier conçu (Minuit, Meurtre en Mer et au moins un autre projet étaient déjà dans les tuyaux), Alsa Ludo regroupe 320 cartes énigmes dans deux boîtes indépendantes mais compatibles à 100%.

Alsa Ludo, c’était il y a 10 ans !

Pour Alain, « ce jeu a quelque part été une passerelle entre mon ancienne et ma nouvelle activité. On vient tous de quelque part, c’est important l’endroit où l’on nait, où l’on grandit. Comprendre son environnement, découvrir l’origine de ce qui fait son quotidien, c’est révélateur. »

Alsa Ludo est probablement le fruit de ces aspirations. Constitué uniquement de cartes, ce jeu lui a permis d’aborder en douceur le travail d’éditeur (les choix variés, l’esthétique, la collaboration avec un fabricant), mais aussi celui de distributeur (c’est le seul jeu que Multifaces Editions distribue lui-même, juste en Alsace, avec une cinquantaine de points de vente dans la sphère du livre et du tourisme surtout). Mais aussi s’initier à tout ce qui est stockage, démarchage, approvisionnement, conseil, relance, voire recouvrement !). Un minutieux et chronophage travail d’élaboration des contenus dédiés au patrimoine alsacien sous toutes ses coutures (châteaux, faune et flore, légendes, traditions, gastronomie, musées, gens célèbres, etc.).

Il faut dire qu’issu de ce secteur là, Alain avait beaucoup de connaissances, de documentation et de relations pour bien appréhender le sujet, et il avait envie de le rendre attractif en en faisant un jeu d’énigmes. Avec Alsa Ludo, l’intention était de transmettre et de donner envie de s’intéresser à différents pans de ce qui fait l’attrait de sa région d’origine, l’Alsace. D’ailleurs le jeu a décroché une médaille au Concours Lépine (ainsi que la TVA du livre) et il s’en est vendu plus de 3.750 exemplaires, uniquement en Alsace forcément.

Multifaces Editions vise à créer des jeux modernes et réalistes, pour un public joueur habituel adulte (ni jeux enfants ni jeux dits familiaux), s’inscrivant dans une démarche qualitative plutôt que quantitative, avec des jeux développés sur des années – avec passion et rigueur.

Ce délai long de production est à la fois subi (petite équipe, moyens humains et financiers limités) et voulu.

Si on ne peut pas prédire de quoi demain sera fait, force est de constater qu’entre crise économique et surproduction ludique le contexte global est spécialement difficile. Les exigences qualitatives et la taille modeste de Multifaces Editions deviennent bien difficiles à vivre, le trop-plein de jeux et le turn-over incessant actuels ayant considérablement changé la donne. En 10 ans, d’un secteur ludique petit et passionné, on est passé à une multiplication insensée des acteurs, avec une logique commerciale primant. La norme – ailleurs – semble plutôt d’éditer beaucoup, pas trop cher (donc loin), au détriment peut-être d’une vraie singularité. Il y a d’un côté de très bons jeux, des jeux indispensables, et de l’autre des « milliards » de jeux qui n’apportent pas grand chose de nouveau et qui chassent les jeux déjà sortis en occupant le terrain.

Il est extrêmement difficile pour Multifaces Editions d’être visible auprès du public, des médias, et même des boutiques spécialisées désormais… Tout le monde souffre de cette surproduction, les déstockages fragilisant les éditeurs, surtout les plus petits, sont de plus en plus systématiques et …rapides. Le consommateur final y voit une aubaine, mais cela va faire des dégâts… Allez, chez Multifaces Editions, on est du genre pugnace mais il faut s’accrocher et ils comptent vraiment sur tous les joueurs qui adhèrent fortement à Minuit, Meutres en Mer notamment.

Minuit, Meurtre en Mer, 2nde Edition (MMM2 pour les intimes) est un jeu d’enquêtes policières scénarisées pour 1 à 5 joueurs dès 14 ans, avec des parties durant en moyenne 75 min. Des privés en congrès sur un navire de croisière tentent d’élucider les circonstances d’un décès suspect… Ce jeu de plateau propose 27 enquêtes. Et Alain insiste bien « pas 1, pas 3, pas 10 ! » mais bien 27 à résoudre, en compétitif, en coopératif ou en solo !

Fouillez le navire, interrogez les suspects, démasquez le coupable, mais gare aux fausses pistes ! Les joueurs sont tous détectives et à leur tour dépensent des points d’action pour en gros se déplacer et/ou obtenir des informations (lieux, suspects). Il va falloir être à la fois efficace et observateur, organisé et imaginatif, malin et subtil pour espérer s’en tirer au mieux.

Et c’est en gros 7 années de travail… Premier prototype en 2010, jeu de base de la 1ère Edition en 2017, extension de la 1ère Edition en 2019, puis il y a peu la 2de Edition, intégrale.

Le prototype de MMM

Alain nous raconte tout :

J’ai toujours eu envie de raconter des histoires, pourquoi pas policières (et l’imagination n’est jamais en reste) alors plonger des joueurs dans une enquête toujours différente m’a vite passionné. Et avec près de 30 enquêtes, il y a de quoi passer de bons moments entre amis ! Le système de jeu épuré permet de vite appréhender ce qu’on peut faire et comment le faire, pour se concentrer sur l’essentiel : comprendre au mieux l’histoire…

Car, au delà de gagner en trouvant idéalement le coupable, le mobile et le mode opératoire, en évitant les fausses pistes, le vrai défi proposé par le jeu est d’expliquer sa théorie et d’être au plus près du fin mot de l’histoire donné à la fin : pourquoi avoir choisis ces 3 réponses-là, que s’est-il passé à bord ? Les inspirations ont été nombreuses : du bouquin années 1960 montrant en coupe la vie à bord d’un paquebot de croisière gagné par mon père à l’école (!) au jeu vidéo Croisière pour un Cadavre (joué sur Amiga au temps jadis), en passant par la série des Hercule Poirot avec David Suchet, et j’en passe. On est d’ailleurs plus « petites cellules grises » dans le jeu (les relations sociales, les caractères bien trempés, les non dits, etc.) que police scientifique façon Sherlock ou police scientifique.

Le huis-clos du navire est à la fois sympa et idéal (impossible de quitter le navire !), le contexte maritime et l’époque du jeu (années 1980/90) tranchent fortement avec la plupart des jeux d’enquêtes (souvent victoriens), de même que l’aspect compétitif du jeu (qui était son mode de jeu originel). Le jeu est abordable par un large public (attention, thèmes et vocabulaire adultes), mais un joueur plus rompu va quant à lui optimiser ses points d’action, ses déplacements, observer et analyser les actions et réactions des partenaires, utiliser le bluff, voire le role-playing (nombre de joueurs « en rajoutent » quant à l’ambiance).

Le jeu est calibré pour être joué dans une durée raisonnable, avec des textes courts qu’on ne risque pas non plus de lire par inadvertance. Les enquêtes, réalistes, très variées dans leur univers et leur construction, sont rejouables au bout d’un moment (on ne connait jamais toutes les pistes d’une enquêtes, les prénoms sont toujours les mêmes, la mise en place fait qu’on commence toujours différemment et …une trentaine d’enquêtes à jouer avant de recommencer !). Avant de s’attaquer aux enquêtes de niveau Expert (plus alambiquées, avec plus de fausses pistes encore et parfois des règles dérogatoires), mieux vaut s’essayer à 2-3 de niveau Amateur.

Le jeu de base (épuisé) de la 1ère édition était, avec le recul, probablement un peu classique quant à la façon d’enquêter, avec également un (petit) aléa gênant certains joueurs ; cela a vite été revu et corrigé avec l’extension de la 1ère édition qui – entre autres apports – revoyait déjà fondamentalement la façon d’enquêter initiale, en supprimant totalement l’aléa et en donnant plus de contrôle au joueur (notamment, de décider en connaissance de cause ce qu’il souhaitait diffuser) et cela pour toutes les enquêtes même celles du jeu de base. L’auteur nous le dit franchement qui si vous avez le jeu de base 1ère édition, de vite vous procurer l’extension qui est encore trouvable, car le jeu en est grandement amélioré.

Après, dans un souhait constant de peaufiner le jeu, la 2de édition (une intégrale) a apporté encore des modifications de règles au mode compétitif, des améliorations esthétiques et ergonomiques, un nouveau set de cartes Événement au fonctionnement amélioré, l’ensemble des textes d’enquêtes revu, mais aussi a ajouté deux nouveaux modes de jeu possibles pour toutes les enquêtes : le coopératif (standard) et le solo (pouvant être aménagé en coopératif 100% bis).

Cette version là est la « version définitive » du jeu, ayant bénéficié de toute l’expérience de l’auteur depuis la sortie initiale et le retour des joueurs.

Dans le contexte évoqué plus haut de sorties nombreuses incessantes, cette seconde édition est, pour le moment, plutôt passée sous les radars à la fois du public et de nombreux professionnels (médias comme revendeurs, la plupart des boutiques ne la propose même pas en rayons…). Les ventes sont actuellement modérées malgré un accueil toujours excellent sur les salons, la plupart des détectives passagers courant l’acheter après leur partie d’initiation. [NDLR : Nous nous en sommes rendu compte sur le salon d’Epinal]

Dès le départ, Multifaces Editions a eu à cœur de travailler avec les partenaires les plus proches possibles, pour accroître ses chances de pouvoir se rencontrer physiquement, mais aussi dans une démarche éco-responsable en réduisant les distances. C’est pourquoi notamment leurs graphistes, illustrateurs, testeurs, relecteurs, traducteurs, fabricants, etc., au-delà de leurs compétences sont également souvent choisis parce qu’ils sont situés au plus près d’eux géographiquement.

Ainsi dans cette même démarche, la fabrication se fait en Europe (et non en Asie).

Alain le martèle :

Outre l’aspect écologique évident, cela garantit des délais maîtrisés de livraison (on connaît tout l’aléa des transports maritimes internationaux ; nos jeux ont toujours été livrés en Europe moins de 6 mois après la fin de nos campagnes de financement !).

C’est aussi parce que nous nous sommes toujours efforcés de limiter la part du plastique dans nos jeux (priorité au papier, carton, bois), même si on ne peut pas tout-à-fait l’éviter (ne serait-ce que les cellophanes protégeant les boîtes).

Ce choix, certainement pas le plus courant dans l’édition du JDS, se fait au détriment de la marge que nous faisons sur nos jeux (on le sait, produire en Europe plutôt qu’en Asie, même en incluant le transport, est à ce jour bien plus chère).

Avec les crises actuelles (écologique, économique, énergétique, géopolitique, auxquelles s’ajoute …une surproduction de jeux avec une difficulté croissante à vendre des volumes de jeux suffisants pour demeurer rentable), il est devenu difficile de dégager une marge sur nos jeux avec le niveau de prix moyen actuel… »

Avec le financement (les budgets de production ayant considérablement augmentés), la visibilité des jeux édités par Multifaces Editions est désormais notre plus gros problème: comment arriver à juste dire « Hé, coucou, ce jeu-là existe ! » ? dans un marché où surproduction et saturation sont les maîtres mots.

Que ce soit auprès du public, auprès des médias et même auprès des boutiques Multifaces continue de travailler avec toutes les bonnes volontés (public, médias, boutiques), qui les aident à relayer, diffuser, échanger, notamment sur le web.

Et Alain d’ajouter :

Concernant la francophonie, il y a 10 ans le site tric Trac était central, déterminant sur Internet et le marché du jeu de société encore restreint ; bon, ce site en tant que tel a depuis implosé, disons. Aujourd’hui l’information sur la toile est diffuse, avec parfois des informations de qualité ou parfois des choses plus légères, et il est difficile à d’arriver à intéresser ou à capter l’attention des joueurs (surproduction de jeux + développement des influenceurs travaillant en collaboration étroite avec certains acteurs importants du secteur = dur de capter l’attention).
Nous utilisons bien sûr les réseaux sociaux, un site web et quelques outils dont Board Game Geek, le site web international de référence (surtout usité par les anglophones), travaillons avec quelques « influenceurs/diffuseurs » mais notre visibilité est trop limitée sur la toile.

En boutiques également, le trop-plein de jeux fait que désormais même un jeu – a priori de qualité – comme Minuit, Meurtre en Mer 2de Edition (Intégrale) est rarement présent en rayonnage… ; donc, on ne le voit pas, on ne sait pas qu’il existe ou bien on n’y pense pas.
Nombre de joueurs habituels, « adorant les jeux d’enquêtes », découvrent encore aujourd’hui Minuit, Meurtre en Mer sur des salons du jeu !

Nous essayons de présenter nos jeux au maximum en salons et festivals, mais l’équipe est petite et les moyens limités, on ne peut pas aller partout bien sûr. Cela représente un coût important et la plupart du temps les boutiques présentes ont la priorité pour les ventes…. Nous privilégions bien sûr les manifestations de proximité ou les plus importantes.

Nous nous déplaçons aussi localement pour des animations en boutiques, en médiathèques ou en clubs de jeux. C’est là toujours un moment important, très plaisant et essentiel que de rencontrer et d’échanger en direct avec les joueurs (que ce soit pour un jeu édité ou pour un projet de jeu en démo).

C’est aussi là que nos joueurs viennent échanger et nous dire combien ils apprécient nos jeux, notamment Minuit, Meurtre en Mer.

Pour rencontrer et tester les jeux Multifaces Editions en mai et juin, cela peut se faire sur les salons suivants :

Multifaces Editions travaille avec un distributeur en France et un distributeur aux États-Unis, qui ensuite travaillent avec le maillage de boutiques spécialisées. La vente via la boutique en ligne est très anecdotique, uniquement pour des produits spécifiques ou des promotions spéciales non disponibles en boutique (par exemple, la version anglaise de Minuit, Meurtre en Mer).

Il y a aussi de la vente directe sur certains salons (lorsqu’une boutique n’est pas présente ou en bonne entente) et dans le cadre de campagnes de financement participatif.

Ces dernières sont pour un éditeur modeste absolument fondamentales pour boucler le budget de fabrication et aident à communiquer sur le jeu.
Hélas, les campagnes de financement participatif sont devenues saturées et il est donc difficiles pour de petits acteurs de s’y imposer alors même qu’elles avaient été créées dans ce but. Lors de la campagne MMM2 sur Kickstarter, plus de 500 campagnes pour des jeux de société avaient lieu en même temps sur cette seule plateforme !

Voici la couverture de la campagne de financement participatif par JB le Meeple de la chaîne Au Meeple Reporter

Nous avons partiellement découvert le futur titre de Multifaces Editions, à savoir Modern Zoo, sur le salon d’Epinal. Et nous en attendons beaucoup !

Vous pourrez retrouver quelques photos de ce titre dans notre article sur le salon d’Epinal => https://undecent.fr/2024/04/10/festival-jeux-et-cie-depinal-2024/

Alain nous raconte que c’est durant le confinement, lors de la crise sanitaire de 2020, que le projet Modern Zoo a démarré. Il était déjà sensibilisé à la disparition de la faune, mais à ce moment-là il a eu envie de parler de/montrer ces animaux très menacés du fait des activités humaines. Donc, il s’agit d’un « jeu de zoo », mais consacré aux animaux menacés spécifiquement.

Les critères de classification de menace de l’UICN font partie intégrante du jeu. C’est pour cela qu’il a été décidé de montrer les quelques 200 animaux du jeu tels que nous les connaissons (encore), donc avec des photos plutôt que des dessins. Alors, évidemment, quand on a signalé à Alain qu’Ark Nova commençait à faire du buzz, il s’est dit « argh, zut et flûte : un jeu de zoo avec des photos d’animaux aussi ! » Bon, des jeux de trains, y en a plein, des jeux de civilisation aussi, etc., vous voyez l’idée : pléthore de jeux partagent un « univers » commun, peu importe du moment que le jeu est suffisamment différent.

Et c’est le cas : par rapport à Ark Nova, Modern Zoo offre d’autres sensations, avec une façon de jouer très différente, une durée de jeu beaucoup plus raisonnable (45 min à deux joueurs) et différents niveaux de difficulté : le jeu « standard » est de niveau « Initié » et devrait plaire à un large public, alors que les joueurs dits « Experts » lui préfèreront le niveau Expert (avec une série de paramètres et mécanismes supplémentaires). D’après Alain, le jeu fonctionne très bien à 2, 3 ou 4 joueurs, dès 14 ans.

Loin des zoos décriés « à l’ancienne », on est dans un zoo actuel avec des préoccupations scientifiques modernes de préservation et réintroduction, où l’on tâchera de se distinguer par rapport aux confrères directeurs de zoos en devenant le zoo le plus réputé. Acquisition d’animaux du monde entier, embauche de personnel, construction de structures, actions financières, actions scientifiques, gestion et opportunisme, réaction à des événements annoncés à l’avance, gestion fine des finances, conditions de départ et de fin de parties différenciés feront partie de vos possibilités et préoccupations durant une partie de Modern Zoo !

Multifaces Editions espère être en mesure de lancer sa campagne de financement participatif au 1er semestre 2025, comptant sur le soutien des joueurs, à la fois pour préacheter le jeu (ils permettront que le jeu existe, l’auront rapidement et en avant-première, avec des contenus inédits…) et pour relayer la communication sur le jeu. Chacun de ces deux points est crucial ! Le jeu a bien évolué depuis qu’il tourne en salons et l’accueil y est excellent et enthousiaste.

Quasiment tous les joueurs laissent leurs coordonnées pour qu’ils soient tenus au courant du projet ! C’est par ici pour faire de même => https://mailchi.mp/a3ea9dcf4db9/oboi3kckkr

Plusieurs jeux sont en cours d’élaboration et en phase de test, certains depuis des années. Multifaces Editions a notamment dans ses tiroirs différents projets liés à des périodes et civilisations historiques, dont un sur la Crète minoenne. Mais après Modern Zoo, le jeu suivant devrait être Music Business, un jeu de gestion dans l’univers des maisons de disques !

  • Music Business. Un jeu de gestion opportuniste ; un jeu de plateau pour 2 à 4 joueurs, dès 14 ans pour des parties de 75 minutes environ. Aucune connaissance musicale requise.

Le Pitch

Patron d’un label discographique débutant, vous vous efforcerez de faire de votre maison de disques la plus prestigieuse de toutes ! Saisissez les meilleures opportunités, captez les artistes en vogue et les chansons du moment, pour produire les meilleurs disques et accroître votre renommée. Parviendrez-vous à satisfaire vos ambitions tout en freinant celles de vos concurrents ?

Histoire de changer un peu, voici les jeux favoris d’Alain, des jeux plus ou moins actuels. Pour n’en citer que quelques-uns :

  • Food Chain Magnate,
  • Ultimate Railroad,
  • Eclipse 2d Dawn,
  • Twilight Struggle 3e édition,
  • Railways of the World,
  • Obsession,
  • Scarface 1920

Multifaces Editions crée avec passion des moments de partage, de réflexion, et de bonne humeur !

« Un hénaurme merci pour cette interview ! » [NDLR : une interview qui a intégralement servi de support de rédaction à cet article].

Et pour vous tenir au fait de l’actualité de Multiface Editions, voici l’adresse du site de l’éditeur :

https://www.multifaces-editions.com

Hello asso

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