[Test] Codex, l’ultime secret de Léonard de Vinci

1+ joueursFlorent Cautela
14 ans Philippe Mompas, Alice Ribeiro
jusqu’à 4hLes éditions du lion vert
Escape game, Enquête, énigmesModerne
40€50 chez et dans
Codex

Je ne suis pas un grand expert des Escape Games à la Unlock et je ne suis pas fan de cette dernière série, mais j’aime beaucoup les jeux d’enquête. Alors quand j’ai vu ce premier jeu d’une toute nouvelle maison d’édition, il a fallu que je l’essaye.

Financé sur Ulule le 22 mars 2020, a réuni 21 623€ pour 9 000€ demandés et 324 contributeurs.

Codex se présente comme un jeu d’enquête, mais les énigmes présentes dans le jeu se rapprochent plus de l’escape game. On remarque d’ailleurs tout de suite la boite fermée par un cadenas à code.

Dans Codex, les joueurs incarnent les héritiers d’une personne décédée et se retrouvent en possession de ses affaires et d’une mystérieuse boite cadenassée. A charge aux joueurs de comprendre pourquoi ils se retrouvent avec cette boite et comment l’ouvrir. Une série d’énigmes seront à résoudre pour ce faire.

Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?

  • Une enveloppe blanche
  • Une enveloppe noire
  • Une boite cadenassée
  • Un arbre généalogique à compléter
  • Des photos
  • Des cartes postales
  • Un dossier d’enquête
  • Le reste et à découvrir dans la boite

Comment on joue à Codex ?

A l’ouverture de la boite de Codex, on est un peu dérouté : pas de règles du jeu, pas d’indications. On déballe tout et on se débrouille.

En fait on s’y retrouve vite et on avance dans l’enquête facilement.

Notez qu’on vous donne l’adresse d’un site internet qui peut vous donner des indices si vous êtes coincés. Des musiques d’ambiance sont disponibles sur le site des Editions du Lion Vert pour une immersion encore plus grande.

Voilà, vous savez à peu près tout sur ce que je peux révéler du fonctionnement de Codex

Est-ce que c’est bien ?

Ce que j’ai ❤️

  • Un matériel de folie
  • Une ambiance Da Vinci Code très agréable
  • L’histoire est prenante
  • Les énigmes intéressantes
  • On a très envie de savoir ce qu’il y a dans cette foutue boite
  • Tout est refermable pour pouvoir le refiler à quelqu’un d’autre
  • Le système d’indices sur le site

Ce que j’ai 💔

  • Des énigmes assez dur avec des éléments très/trop bien cachés
  • J’aurais aimé de vraies photos et de vraies cartes postales pour encore plus d’immersion
ze meeple

Design

Codex est beau avec des éléments très réaliste. Les documents ressemblent vraiment à des vrais, même le rapport de police. Celui ci est d’ailleurs relié avec de vraies trombones, le truc de fou !

La fameuse boite est fermée avec un vrai cadenas à code assez épais mais qui ne résistera pas à une pince monseigneur 😉

Les photos sont sympa, même si on a du mal à reconnaître les époques dessus, ce qui auraient facilité leur utilisation. Les cartes postales sont sympa aussi et assez jolies. J’aurais aimé de vraies photos et de vraies cartes postales pour augmenter encore l’immersion mais c’est pour chipoter.

J’aime beaucoup le design de la boite qui ressemble beaucoup à une malle mystérieuse qu’on pourrait en effet recevoir d’un oncle lointain un peu fou.

Dans l’ensemble, le design de Codex vous mettra bien dans l’ambiance avec des éléments crédibles et agréables à regarder.

ze meeple

Qualité du matériel

La qualité du matériel de Codex est très bonne ! Les papiers sont standards, mais ne semblent pas fragiles. Les enveloppes et le dossier sont des bonne qualité également.

Le cadenas est solide et il n’est pas possible de le forcer sans outils. La boite est également dure à forcer sans ouvrir le cadenas.

Les photos et cartes postales sont en papier cartonnées, elles auraient pu être en carton à défaut d’être sur de véritable papier photo ou papier cartes postales.

Dans l’ensemble, le matériel donne un sentiment de qualité et de longévité, ce qui est bien pour un jeu qui doit passer de mains en mains.

Thème

Dans Codex, on se retrouve assez bien dans l’ambiance Da Vinci Code avec un mélange de géographie, d’histoire et d’ésotérisme. Si la partie géo ne demande aucune connaissance précise, avoir quelques connaissance d’Histoire, notamment au niveau de la seconde guerre mondiale sera un plus (sinon google est votre ami).

Les liens avec Léonard de Vinci sont ténus et on l’oublie assez vite finalement, dommage.

L’Énigme sacrée (The Holy Blood and the Holy Grail, « La Sainte Lignée et le Saint Graal ») est un essai controversé réalisé en 1982 par trois journalistes britanniques : Henry Lincoln, Michael Baigent et Richard Leigh. La thèse de cet ouvrage a été reprise de manière romancée dans le jeu vidéo Les Chevaliers de Baphomet puis dans le best seller Da Vinci Code.

En tentant d’éclaircir l’énigme de Rennes-le-Château et de l’abbé Saunière (années 1885–1917), les trois auteurs se lancent dans une véritable enquête et relient entre eux le Prieuré de Sion et l’histoire des Templiers, des Cathares, de la dynastie des mérovingiens, du Saint-Graal et les origines du christianisme.

L’Énigme sacrée véhicule notamment la théorie selon laquelle Jésus aurait eu un enfant avec Marie-Madeleine, et fait de cette dernière un avatar de la Grande Déesse ou Féminin sacré. Il s’agit donc de l’ouvrage qui se trouve à la base des théories sur l’union Jésus/Marie-Madeleine, sur la signification « marie-madeleinistique » du Graal et sur tout ce qui s’ensuit – toutes théories qui s’avèrent donc récentes, contrairement à l’opinion de nombreux lecteurs du Da Vinci Code, best-seller de 2004 dont l’intrigue est basé sur ces allégations.

Bien que leur travail s’appuie sur de nombreuses références citées en notes en fin d’ouvrage, l’essai de Henry Lincoln, Michael Baigent et Richard Leigh demeure très controversé : tout d’abord parce que les auteurs entretiennent une mystification dont les premières pierres ont été posées par le faussaire et mythomane Pierre Plantard dans les années 1940, sur le Prieuré de Sion, mais aussi parce que certains voient dans L’Énigme sacrée l’instrument d’une propagande néopaïenne et d’une « falsification » de certains éléments de la foi chrétienne.

L’enquête faite par Marie-France Etchegoin et Frédéric Lenoir, dans Code Da Vinci : l’enquête a montré le peu de sérieux des thèses développées dans L’Énigme sacrée.

L’Énigme sacrée a tout d’abord été critiqué du fait que toutes les théories que le livre fournit sur le Prieuré de Sion reposent d’une part sur des entretiens des auteurs avec Pierre Plantard, soi-disant grand maître du Prieuré qui reconnut en 1992 avoir fabulé, d’autre part sur les Dossiers secrets d’Henri Lobineau, qui s’avèrent être des faux ayant été créés par ce même mystificateur en 1967.

Beaucoup ont dénoncé des intentions anti-chrétiennes et de propagande néopaïenne qui, à leurs yeux, se trouvaient à la source de l’ouvrage. Certains lecteurs jugent toutefois ce scénario comme étant conspirationniste.

D’après ce type particulier de détracteurs de L’Énigme sacrée, c’est Liz Greene – sœur de Richard Leigh et petite amie de Michael Baigent à l’époque de la rédaction de l’ouvrage, et par ailleurs astrologue affiliée au New Age et à la Wicca (un culte néo-païen né dans les années 1940 et centré sur le culte du Féminin sacré) – qui serait à l’origine de l’affaire. Considérant, en regard de ses croyances, qu’il était temps de préparer l’humanité à l’Ère du Verseau et au retour du culte du Féminin sacré que ce dernier impliquait, elle aurait sommé son frère et son ami de réaliser une « investigation » ayant pour secrète vocation de détourner les chrétiens de leur religion « phallocrate » (certains néo-païens ont en effet coutume de voir le christianisme comme une sorte de « Masculin sacré », avec son Messie et ses apôtres tous masculins et un Dieu perçu comme masculin dans l’opinion commune) et de les convertir, à l’inverse, à la spiritualité « gynocrate », au culte de la Déesse.

Mécanique

Il n’y a pas vraiment de mécanique dans Codex. On déballe tout le contenu de la boite et on essaye de s’en sortir avec les éléments qu’on a. L’histoire se déroule au fur et à mesure et on comprend petit à petit ce qui se trame.

Les énigmes bien qu’assez classiques sont intéressantes et assez ardues à résoudre. Certaines nécessitent de bons yeux et une logique mathématique.

On ne s’ennuie pas dans Codex, même si le jeu peut être assez long. Trouver le code du cadenas vous demandera de beaucoup réfléchir, et si vous êtes plusieurs vous y arriverez mieux car plusieurs cerveaux qui réfléchissante ensemble valent mieux qu’un.

Prévoyez un carnet de note (non fourni) car il y a pas mal d’éléments à noter si vous voulez organiser vos pensées de manière cohérente.

Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé Codex qui est en passe de me réconcilier avec les escape games.

Simplicité des règles

Les règles sont tellement simples qu’il n’y en a pas.

Mise en place / Rangement

Codex se déballe très vite et tous les éléments peuvent être remis dans leur état original pour pouvoir passer le jeu à quelqu’un d’autre, c’est très bien vu !

Conclusion

Codex est un excellent jeu d’enquête/Escape Game. On retrouve les sensation d’une salle d’escape dans son salon. Codex est assez immersif, avec des énigmes intéressantes, non capilo-tractés, mais certaines requièrent quand même de très bon yeux. Au final on ne voit pas les 3-4 heures de jeu passer, on en ressort vidés mais forts d’une satisfaction énorme d’en être venu à bout ! Fans de jeux d’enquête et/ou d’escape games, ruez vous sur Codex, vous risquez de passer une très bonne soirée en compagnie de ce jeu !

Arnaud

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