[Sous le Radar] Star Saga : survivre dans les labyrinthes des savants fous.
La série [Sous le radar].
Certains titres connaissent le succès quasi immédiat, d’autres, malgré une ligne éditoriale travaillée, une mécanique novatrice ou éprouvée et/ou une direction artistique pourtant léchée passent plutôt inaperçus, sous le radar en somme. La série ‘sous le radar’ se veut donc être une sorte de réhabilitation de quelques titres accessibles, de préférence encore disponibles dans de nombreuses boutiques, sortis depuis un temps encore raisonnable. Un avis très personnel bien sûr. En espérant que cette série vous donne envie de leur (re)donner une vie ludique aussi digne qu’elle le mérite !
1-5 joueurs | Gibbs, Verspeak… | ||
14 ans et+ | Cirillo, Comerci,…. | ||
30 à 90 minutes | Mantic Game ; Victoria Game | ||
Gestion de figurines, planification, coopération, affrontement, cartes | Science-fiction, combat | ||
74€95 chez , | ou dans votre boutique de jeux favorite |
Attention : Etes-vous prêts à jouer les mercenaires pour récupérer les secrets les mieux garder de l’espace intergalactique ?
La sphère de coprospérité galactique est la civilisation la plus avancée technologiquement dans l’histoire de l’humanité. Lorsqu’une puissante société commence à voler ses secrets, une équipe de mercenaires parmi les plus dangereux de la galaxie est engagée pour les récupérer. Leur cible : un réseau de laboratoires cachés sous la surface de la planète Eiras. La récompense est élevée, mais le risque aussi ! Si les gardes d’élite n’étaient pas suffisants, nos héros devront aussi faire face aux créations monstrueuses du maître tordu d’Eiras….
Star Saga : Ambiance S-F garantie
La sirène d’alarme retentit quand vous scannez vos badges (mal) falsifiés à la descente de votre vaisseau. Votre atterrissage dans le complexe Delta du laboratoire devait passer inaperçu, mais c’est un véritable fiasco. Comme dans un guet-apens, vous êtes immédiatement entourés de tous les sbires, gérés par Nexus. Gardiens et techniciens plus ou moins armés vous canardent de toutes parts, les patrouilles ennemies bloquent tout le périmètre et leurs renforts arrivent. Encerclés, réussirez-vous à progresser dans les couloirs mal connus des Laboratoires Mazon pour honorer le contrat Eiras visant à récupérer les informations concernant des recherches en virologie ? Parviendrez-vous, à exfiltrer l’agent double qui vous a fourni les précieuses informations ?
Avec vos poings, votre arsenal et vos compagnons, votre équipe de mercenaires ne faiblira certainement pas, que ce soit pour se battre pour la vie ou pour l’amour de la coquète somme de 400 000 000 de méga crédits.
Star Saga : En route vers l’aventure … futuriste bien sûr …
Bienvenue dans Star Saga, le jeu d’aventure futuriste dans un monde peuplé de voyages interstellaires, de technologies avancées et d’une myriade de races aliens. Choisissez votre personnage et prenez part à l’action afin de vaincre des scientifiques fous, des soldats sans pitié et résoudre des énigmes mortelles. Au fil des retournements de situation, vous serez obligés de prendre des décisions difficiles pour rester en vie.
Avec votre équipe de mercenaires, vous devez récupérer des informations confidentielles qui ont été dérobées dans un laboratoire indépendant. Elles concernent « le Vecteur C », une molécule qui pourrait sauver ou plutôt contrôler des populations entières atteintes de la « Contagion ». une maladie qui dévaste des populations en les transformant en monstres difformes incontrôlables.
A mi-chemin entre Dungeon Saga et Assaut sur l’Empire
Le jeu est issu d’une campagne Kickstarter ayant contacté plus de 400 000 dollars .
Ce jeu vous rappellera l’excellent Dungeon Saga, auquel il emprunte plusieurs mécanismes et thématiques, en les transposant dans un univers futuriste à des années lumières de notre système solaire le rapprochant ainsi de l’excellent « Assaut sur l’empire ».
Le jeu permet de faire jouer 1 à 5 joueurs, en opposant les courageux Mercenaires (de 1-4) à Nexus (contrôlé par 1 humain ou, par un paquet de cartes spécifique). Le jeu peut donc être joué en coopération ou même en solo, dans des parties qui durent de 30 minutes à quelques heures lorsque l’on combine les scénarios en mode campagne.
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
La boîte rassemble environ 250 éléments. Contenu :
- 6 Mercenaires en plastique,
- 5 Boss en plastique,
- 24 Sbires en plastique,
- 10 Portes de vaisseau en plastique
- 26 éléments de décors de vaisseau en plastique
- 33 Tuiles de jeu de recto verso, en carton rigide
- 10 Dés de défense et d’attaque
- 3 gabarits en carton pour mesurer la portée des différentes armes
- Plus de 130 cartes incluant les cartes de mercenaires, du Nexus, de l’équipement, des compétences, des bonus….
- Le livre de règle pour les missions en solo, les campagnes et bien plus !
- Le livre de mission le Contrat D’Eirias, avec 12 missions !
Les figurines sont fournies non peintes mais peuvent être utilisées telles quelles.
Comment on joue à Star saga ?
La mise en place
Elle varie suivant les scénarios du livret de mission. Il est fortement conseillé d’effectuer les missions dans l’ordre du livret. La première mission fait office de tutoriel afin de maitriser les bases de déplacement et d’actions des personnages.
En respectant le plan et les instructions, vous devez :
- Installer les tuiles de la zone d’entrée des mercenaires en veillant à ne pas placer les tuiles situées après les portes fermées ; ces tuiles seront dévoilées lorsqu’un personnage fera l’action d’ouvrir les portes.
- Placer les différents pions correspondant au point de départ des mercenaires et des sbires (points de renfort). Certains sbires sont déjà placés dans les laboratoires (en pleine recherche sur le virus) ; ils sont souvent accompagnés d’un garde.
- Installer le mobilier (armoire, table, caisse, ordinateur) et les portes avec leur pion « complexité » qui définissent leur résistance au piratage.
- Choisir qui contrôle le Nexus (un joueur ou le jeu) et qui contrôle les mercenaires.
- Recruter et répartissez les mercenaires (et les cartes correspondantes) entre vous. Après les parties d’initiation, vous aurez la possibilité de recruter les mercenaires et des armes en dépensant une somme de crédits spécifique à chaque mission. Le livret de jeu vous préconisera une équipe type.
- Composer enfin la pioche du Nexus (le méchant) qui est spécifique à chaque mission. Il faut pour cela mélanger différents types de cartes (dont le dos est identique).
Le tour de jeu
il est composé de 3 phases
- Phase des mercenaire (le ou les joueurs incarnant les mercenaires jouent en premier)
- Phase du Nexus
- Phase finale
Phase des mercenaires
Les mercenaires jouent dans l’ordre qu’ils le souhaitent. Eh oui, il va falloir réfléchir un peu et se concerter avant d’aller dégommer les sbires. Une fois l’ordre établi pour ce tour, chaque joueur active son personnage en le déplaçant (ou non) puis en effectuant une action.
- Se déplacer : il s’agit de se déplacer sur les cases délimitées discrètement sur les tuiles, sans dépasser le nombre noté sur sa carte personnage. Voici quelques précisions :
- sur une case ne peut se trouver qu’une seule figurine,
- on ne peut pas passer au-dessus d’une autre figurine,
- vous pouvez vous déplacer en diagonal si au moins une des deux cases situées à côté de la diagonale est libre (c’est plutôt bien vu car cette règle apporte du réalisme et demande un peu d’anticipation pour éviter d’être rapidement bloqué).
A la fin du déplacement, vous veillerez à vous orienter judicieusement. En effet, dans Star saga, on considère que les 5 cases devant la figurine et sur le côté correspondent à l’arc avant. Cette zone est particulière car elle impose un combat rapproché si un adversaire y pénètre et c’est en direction de cette zone qu’il est possible d’effectuer une des actions suivantes :
- Effectuer (une seule) action
- le tir : le joueur devra utiliser un des trois gabarits en carton (qui correspond à l’arme notée sur le fiche de son personnage) afin de vérifier qu’il est à portée de tir d’une figurine ennemie. Pour cela, on place le gabarit au centre de sa case et on regarde s’il touche une partie de la case advers (sans bien sur traverser les murs ou les grosses armoires, c’est logique). Il faut savoir qu’un tireur peut se cacher dans un renfoncement et se pencher brièvement vers une case adjacente (« gratuitement ») juste le temps d’effectuer son tir. C’est plutôt bien vu car cette possibilité amène là encore beaucoup de réalisme et renforce l’aspect tactique.
Parlons tout de suite de la résolution d’une attaque. On la retrouve dans les tirs à distance, dans les combats rapprochés et dans le piratage informatique (nous y reviendrons un peu plus loin). Pour connaitre les dégâts d’un tir, on lance le nombre de dé rouges spécifié sur la carte (valeur de « tir »), en même temps que les dés de défense bleu correspondant à la valeur de « défense » du personnage ciblé. On compare les résultats de la façon suivante : Chaque dé à 3 niveaux de pictogrammes et une face vide (attaque manquée) : le pictogramme le plus fort en défense peut bloquer les 3 niveaux d’attaques, le pictogramme intermédiaire ne peut bloquer que les deux niveaux les plus bas etc. On retire chaque dé d’attaque bloqué par un dé de défense et on inflige les dégâts en fonction du nombre de dé d’attaque restant. Si un mercenaire touche un sbire grâce à un dé « non bloqué », on pose un jeton dégât sur le socle de la figurine du sbire. En général, les mercenaires ont plus de dés d’attaque que les sbires et ces derniers meurent au bout de deux dégâts. A l’inverse si un sbire touche un mercenaire (c’est beaucoup plus rare), le mercenaire place un jeton dégât sur sa jauge de points de vie.
Le nombre de dé sera toutefois modulé par plusieurs détails :
– Vous ajoutez un dé en défense si un mur ou une armoire protège partiellement la case du personnage ciblé, ou si ce dernier est placé derrière une table ou une caisse. On dit alors que la cible est à couvert. C’est bien vu et très réaliste.
– On retire également un dé de défense si le tireur se trouve dans l’arc arrière de la cible ; d’où l’importance de bien s’orienter…les traîtres n’ont pas de pitié !!
– On retire un dé d’attaque et de défense chez un mercenaire qui a subi beaucoup de blessures
- le combat rapproché : cette action sera obligatoire si vous rentrez sur 1 des 5 cases se situant devant ou sur les cotés d’une figurine ennemie ( il s’agit, je le rappelle, de son arc avant). On utilisera les dés d’attaque correspondant au corps à corps (c’est noté sur la carte personnage)
- Accès à un terminal : si un ordinateur se trouve dans votre arc avant vous pouvez tenter de le pirater afin de récupérer des plans, de déverrouiller une porte, de bloquer des points de renforts ennemis ou d’effectuer d’autres actions (à découvrir dans les missions). Il faudra indiquer l’action choisie avant de lancer le nombre de dé d’attaque correspondant à vos capacités en informatique (le nombre est spécifié sur la carte personnage). Le nombre de dés de défense, qui correspond au pare-feu de l’ordinateur, est indiqué dans les missions. On compare ensuite attaque et défense comme dans un combat classique et le surplus des dés d’attaque permettra de diminuer la résistance de la porte ou des autres éléments choisis.
- Fouille d’un élément du décor : on peut fouiller des armoires, des caisses… pour cela, vous lancez un dé et récupérer 0, 1 ou 2 cartes « butin », ce qui donnent des petits avantages…vous pouvez même dépouiller un de vos partenaires mort au combat…
Ouvrir ou fermer une porte non verrouillée ou qui a été déverrouillée auparavant (pendant une phase d’accès à un terminal), afin de dévoiler les couloirs et salles suivantes jusqu’à la prochaine porte.
Une fois que chaque mercenaire a joué, on passe au tour du Nexus
Phase de NEXUS
Le joueur qui incarne le Nexus tire les 3 premières cartes de la pioche de Nexus. Il va pouvoir effectuer 5 actions dans l’ordre suivant :
- Utiliser ses capacités spéciales
Il peut dans la première phase, utiliser la capacité d’une ou plusieurs cartes. Par exemple : retirer un pion blessure d’un sbire, attaquer un mercenaire avec tous les sbires à distance…les effet sont plus ou moins prononcés en fonction du niveau des cartes Nexus ; ce dosage est judicieusement élaboré pour chaque mission. Les cartes utilisées seront défaussées.
- Activer ses sbires
Le Nexus va ensuite activer un nombre de sbires définis pour chaque mission. A la manière des mercenaires, ils vont se déplacer puis attaquer à distance en utilisant les gabarit (ou en combat rapproché), et éventuellement ouvrir ou fermer des portes.
- Envoyer des renforts
Une carte Nexus de votre main peut être défaussée pour placer des figurines en attente derrière un pion renfort. La valeur des renforts est spécifiée sur la carte Nexus, on ne pourra toutefois pas faire rentrer une figurine plus forte que la valeur spécifiée dans les missions. Par exemple, si je défausse une carte de « valeur de renfort 6 » et que la mission ne m’autorise à faire entrer que des sbires de valeur de 2, il faudra choisir trois gardes de valeur 2 ou deux gardes de valeur 2 et deux chercheurs de valeur 1.
- Activation bonus
En défaussant une carte (s’il vous en reste), vous pouvez activer à nouveau un de vos sbires (une seule fois par tour, et ça peut être le même sbire)
- Pioche des cartes
Vous piochez des cartes pour en avoir à nouveau trois, sauf si vous avez fait une activation bonus, dans ce cas, vous ne pourrez revenir qu’à deux cartes en main.
Il faut savoir que certaines cartes peuvent se jouer pendant le tour des mercenaires (par exemple : activer un sbire entre deux activation de mercenaires…et bien d’autres capacités)
A vous donc de bien gérer vos 3 cartes pour en tirer le plus de profit suivant la situation.
Parmi les cartes Nexus, se trouvent également des cartes événements qui se dévoilent au fur et à mesure que la pioche diminue. Ces cartes apportent beaucoup de dynamisme dans les missions. Elles se jouent immédiatement, Nexus tirera une autre carte pour compléter sa main dans ce cas là.
Si le Nexus est contrôlé par le jeu, un Nexus assistant (joueur mercenaire) tire les cartes une par une de la pioche Nexus et appliquent les actions à réaliser dans le livret de règles. En début de partie, Les mercenaires tireront au sort un pion de couleur que Nexus ciblera en fonction des instructions des cartes tirées. D’autre part, sur les cartes Nexus un cadre vert donne également des précisions sur les actions du Nexus artificiel.
Phase finale
La phase finale va permettre de régénérer certaines cartes, réactiver des armes ou des valeurs de défense …
Au cours des campagnes, les mercenaires gagneront des points de victoire et de l’expérience qu’ils pourront échanger contre des crédits et de l’équipement et de nouvelles compétences.
La fin de partie
Chaque mission décrit les conditions d’obtention de la victoire pour chaque camp. (ex : pour le mercenaires, faire sortir deux personnage par un ascenseur dont on ne connait pas l’emplacement en début de mission (Eh oui, dans ce cas il faut fouiller, pirater les ordinateurs pour dérober les plans du bâtiment qui conduisent à l’ascenseur…. )
Pour Nexus, il s’agira souvent d’éliminer un certain nombre de mercenaires.
Est-ce que c’est bien ?
Ce que j’ai ❤️
- Le réalisme des détails au niveau des nombreux décors en 3D qui rendent le jeu très immersif.
- Le réalisme des combats à travers des mécaniques bien huilés comme la possibilité de se mettre à couvert derrière des objets, dans des renfoncements, être avantagé en arrivant derrière un ennemi, pouvoir se pencher pour tirer depuis un renfoncement, voir ses capacités diminuer lorsque l’on est gravement blessé.
- Les scénarios captivants et très variés qui montent en puissance avec l’apparition de figurines de plus en plus surprenantes et très originales qui plaisent bien aux ados (et grands ados).
- L’aspect tactique au niveau des déplacements des figurines.
- Le fait de ne pas avoir à installer toutes les tuiles en début de parties (on démarre les parties assez rapidement), cela vient au fur et à mesure.
- Le fait de découvrir progressivement les différentes salles et couloirs, après ouverture des portes avec la petite narration qui les accompagne (en somme le principe d’un Dungeon crawler dans un univers futuriste).
- Dans le rôle de Nexus, la gestion des 3 cartes qui peuvent être utilisées de 3 manières différentes (à vous de sacrifier certaines compétences pour pouvoir effectuer une activation bonus ou renforcer vos sbires).
- La variété des effets de cartes nexus, les différents butins, les nouvelles compétences….tout est subtilement dosé et colle bien au thème.
- Le fait de choisir ses mercenaires en fonction d’un certains nombre de crédits.
- Le fait de voir son équipe évoluer au fil de l’aventure avec de nouvelles compétences et plus de crédits.
- Une asymétrie plutôt bien équilibrée sauf dans les missions « d’apprentissage ».
Ce que j’ai 💔
- C’est un peu dommage que les différents décors (armoire, armurerie, caisse) ne permettent pas d’obtenir des choses différentes.
- Il faudra de nombreux aller-retours dans le livret afin de bien maitriser les subtilités du jeu. Et c’est normal, pour un jeu qui se veut si réaliste. N’hésitez pas à vous servir de l’aide de jeu très détaillée au dos du livret de règles pour retrouver les pages qui vous intéressent.
- Les missions A, B sont déséquilibrées, mais elles ne sont là que pour comprendre les règles.
- Le lance flamme en carton et le thermoformage, peu solide.
- Il est difficile de différencier les figurines correspondant à certains sbires. N’hésitez pas à les peindre (comme sur la fiche personnage).
- On se perd également un peu dans le livret de règle. Quelques-unes sont un peu floues mais on finit par bien les interpréter sinon les parties deviennent trop déséquilibrées.
- Il faut se mettre d’accord sur l’arc avant et arrière d’une figurine car souvent elles sont de profil, en phase de tir avec les pieds décalés et cela peut porter à confusion.
- Pas d’auteur et d’illustrateur notés sur la boite.
Design
Si on aime les jeux à figurine avec un peu de plastique, on ne peut qu’adorer. Les pictogrammes donnent une bonne lisibilité du jeu ; les tuiles sont bien illustrées, les cases qui définissent les déplacements sont marquées par des petites croix claires bien fonctionnelles.
Le mobilier en plastique en 3D colle parfaitement au thème. Les portes permettent de donner une dimension verticale au plateau apportant un énorme plus pour l’immersion dans les labyrinthes du laboratoire.
Les personnages sont très dynamiques, en position de course, avec de grands tentacules dépliés, en train de donner un coup ou de tirer avec leurs armes, on se croirait sur la scène du combat. C’est vraiment bluffant.
Avec quelques coups de pinceau, on embellira l’ensemble et on évitera de confondre certaines figurines de Nexus.
Qualité du matériel
La boîte de base est bien remplie, avec de nombreuses tuiles allant du petit carré de 2cm aux grandes salles de plus de 10cm en passant par de nombreux couloirs et des connexions en angle droit.
Les longues réglettes de tir sont en cartons et auraient peut-être dues être conçues en plastique (car elles sont fragiles, surtout le gabarit du lance flamme qui est très fin à son extrémité).
Les figurines sont en plastique un peu mou, il faut parfois le redresser, sans les casser…
On trouve trois formats de cartes de qualité correcte pour différencier les domaines (c’est toujours bien plus agréable pour le tri).
Deux livrets sont présents dans la boîte, l’un explique les règles et l’autre présentent les différents scénarios.
Seuls le thermoformage et le gabarit du lance flamme sont assez fragiles. On regrettera que les sachets plastique des figurines ne soient pas réutilisables (à la poubelle…dommage), il en restera un, refermable destiné, je pense aux petits pions et tuiles. C’est un peu juste….
Thème
Le thème de l’aventure futuriste dans des laboratoires clandestins est magnifiquement bien exploité avec un grand souci de réalisme :
- Les mécaniques de combats : se pencher pour tirer, avantage en défense pour celui qui est à couvert (derrière un objet ou dans un renfoncement), avantage en attaque pour celui qui surgit derrière une figurine. Obligation de se battre en corps à corps sur les cases adjacentes. On s’y croirait…
- Les décors en 3D, la possibilité de les fouiller, c’est top.
- La répercussion des blessures sur les capacités des mercenaires.
- La composition du plateau de jeu, la succession de salles de laboratoire clandestins et de couloirs que l’on découvre lorsqu’on ouvre une porte. Tout est bien agencé.
- Beaucoup de petits gadgets et événements imprévus apportent de la satisfaction et nous font dire que « ça, c’est super bien pensé… ».
- Certaines figurines semblent bien contaminées par l’ignoble virus.
- Les scénarios, les textes et les objectifs de mission collent parfaitement au thème.
Bref, c’est une belle réussite qui rendra le jeu très immersif.
Mécanique
Parlons déjà des Mercenaires. Ils disposent en général d’une activation par figurine (parfois plus ou parfois moins). Les déplacements de chacun se réalisent case par case, dans un ordre réfléchi, ce qui implique une planification et une concertation avec les autres joueurs afin que le travail d’équipe soit efficace (on est pas là pour jouer à la marelle ou pour se bloquer entre nous, sinon honte à vous mercenaires de pacotille…)
Après le déplacement, il faut judicieusement choisir une action parmi le tir (en veillant à être à bonne portée), le combat rapproché, la fouille, le piratage informatique, l’ouverture de porte. Prévoyez également le passage de vos compagnons dans les couloirs étroits, sans finir trop exposés aux tirs adverses. Et bien sûr, l’orientation finale du personnage peut avoir un impact pour la suite des opérations. Rappelons que les trois cases devant et les deux cases sur les côtés de la figurine constituent l’arc avant et les trois cases derrière son arc arrière. Si jamais une figurine entre dans l’arc avant d’une autre, son déplacement est immédiatement stoppé et son choix d’actions se résume au combat rapproché.
Précisons également que le piratage informatique est important pour déverrouiller les portes qui permettront de dévoiler les nouvelles salles et progresser dans le scénario.
Intéressons-nous à présent à Nexus (contrôlé par un joueur)
Le joueur incarnant le Nexus doit être un fin tacticien pour planifier une ou plusieurs de ses cartes de façon optimale. Chacune des étapes de son tour, permet d’utiliser une des fonctions des cartes Nexus.
Dans la première étape, le joueur peut utiliser la capacité écrite sur la carte et défausser celle dernière ou la conserver pour la 3ème ou 4ème étape.
Dans la deuxième étape, le joueur activera le nombre de figurines indiqué par la mission (sans utiliser de cartes Nexus). Le déplacement et l’action de chaque mercenaire devra être ordonné les uns par rapport aux autres de façon stratégique pour être efficaces face aux mercenaires.
Dans la troisième étape, le nexus pourra utiliser une carte pour recruter des sbires.
Une carte Nexus peut enfin être sacrifiée pour une activation supplémentaire.
A vous de bien gérer ses trois précieuses cartes !!!
La mécanique des dés d’attaque et de défense reste assez aléatoire mais le système est plutôt bien adapté au thème et au rapport de force. Rappelons qu’être à couvert et bien orienté sera toujours important dans les combats.
Simplicité des règles
Les règles sont nombreuses surtout si vous jouez pour la première à ce type de jeu. Les amateurs d’Assaut sur l’Empire s’adapteront très facilement.
Une aide de jeu très précieuse et dense, au dos du livret de règles, nous renvoie aux pages concernées.
Un tutoriel basé sur la première mission, se perd un peu dans le livret de règles, au milieu des explications des nombreuses spécificités du jeu. L’ensemble est un peu flou même si des encadrés permet un peu de distinguer le tutoriel des cas particuliers.
Quelques points de règles peuvent être interprétés de façons différentes, on trouvera toujours le compromis qui rendra le jeu bien équilibré
Mise en place / Rangement
- Le paquet de cartes de Nexus sera l’élément le plus long à élaborer avant de débuter la partie.
- Les tuiles s’agencent assez vite, si on sépare les grandes des petites, dans les rangements
- Il sera préférable de sortir toutes les figurines de la boite
- De 5 à 10 min sont nécessaires pour préparer une mission
Conclusion
Star Saga vous propose de partir dans une aventure spatiale futuriste (de la famille des Dungeon Crawler) où s’enchaînent des scénarios variés, très bien ficelés. Les événements subtils et originaux apportent beaucoup de dynamisme au jeu et assurent une forte immersion, dans le réseau de couloirs labyrinthiques des laboratoires « quasiment » abandonnés, de la planète Eiras.
Le thème est très bien exploité grâce aux nombreux détails que l’on trouve dans les décors 3D, dans le design des figurines et dans les mécaniques de jeu bien huilées.
Après une phase d’apprentissage assurant la maîtrise des 250 éléments de la boîte, vous prendrez votre pied, tant dans le rôle du méchant Nexus que dans celui des mercenaires qui sont certes moins nombreux mais avec de meilleures capacités (normal, ils ont le rôle des gentils).
Votre réflexion de mercenaires sera largement sollicitée pour élaborer votre déplacement, choisir votre orientation et décider de votre action, tout cela en concertation avec vos compagnons de combats indispensables au bon déroulement de la mission. On utilisera intelligemment les décors comme élément tactique tout en surveillant constamment nos arrières.
Victoria Game signe un jeu plutôt stratégique, d’une grande variété qui deviendra de plus en plus fluide et addictif au fur et à mesure des parties. Beaucoup de petits détails viendront pimenter intelligemment les scénarios ce qui assurera une excellente re jouabilité.
Sachant mêler coopération aussi bien confrontation, avec un Nexus aussi bon en mode artificiel qu’en mode humain, Star Saga plaira à de nombreux joueurs et surtout aux amateurs de figurines et de scène en 3D. Assez bien équilibrés (sauf dans les premières missions d’apprentissage), les différents modes proposent de la difficulté mais aussi des sensations qui vont monter en puissance suivant les scénarios et qui vont vous tenir en haleine de nombreuses heures.
Alors aux armes, intrépides mercenaires du futur ! Accomplissez vos prouesses et trouver le remède au virus de la « contagion » (le vecteur C) avant que des populations entières ne se transforment en machine de guerre difformes.
Dans Star Saga :
Bertolt Brecht
“Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. »
Avis rapide des testeurs :
Jules: ce jeu est très bien, j’adore gérer seul une équipe de mercenaire pour tenter de venir à bout du « Père » Nexus, tout me plait, on se croirait vraiment dans un labyrinthe inconnu, les combats et les décors sont très réalistes.
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