[Auteur en largeur] #4 Corentin Lebrat
Ludovic Chatillon a eu envie de présenter sous un autre angle des auteurs de jeux de société sur son média Chronik Ludik !.
Des mini-interviews apportant parfois des réponses décalées ou plus sérieuses et un listing de leurs projets ludiques passés, présents et futurs.
Sur UnDéCent, nous avons pensé avec lui qu’il pouvait être opportun de vous proposer ce mini-format qui oscille entre présentation, portrait chinois et interview, mais légèrement augmenté.
C’est chose faite ! Voici le 4ème numéro.
Corentin, présente-toi en une ou deux phrases.
Corentin Lebrat, auteur de jeux depuis 2012 et joueur depuis toujours. Maintenant je crée plus que je ne joue, sûrement dû au fait qu’une fois transformée en métier, une passion perd de sa force.
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Présente-toi en deux mots.
Partageur, passionné.
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Alors si tu étais un matériel ou une pièce de jeu ?
Un dé : du hasard, de l’épique, et si on est plusieurs, les possibilités deviennent infinies.
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Si tu étais une mécanique de jeu ?
J’aime beaucoup le deck building et ce qu’il représente : s’adapter, changer, s’améliorer, grandir.
Si tu étais une thématique ?
Une thématique interdite chez les auteurs parce qu’elle a été usée jusqu’à la moelle mais qui me parle toujours : le Japon et tout ce qui peut tourner autour (du concert Shamisen à la balade dans un jardin zen).
Après, plus qu’une thématique, ce qui me parle vraiment c’est l’adéquation de cette dernière avec les mécaniques. C’est ce qui rend un jeu immersif.
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Quel est le jeu de la période de tes 10 ans que tu retiendras toute ta vie ?
Warhammer Battle le jeu de figurine. Je me souviendrai toujours de ces après-midi à jeter des brouettes de dés et à éradiquer des armées d’elfes.
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Quel est l’objet qui ne te quitte jamais quand tu travailles sur un jeu ?
À un moment ou un autre, le cutter fera son apparition point mais sinon le cheminement d’objet est souvent le même : cerveau, ordinateur, imprimante, table à découper, table à jouer.
Ajoutez à ça un co-auteur et vous avez ma recette pour créer un jeu.
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Quel objet inhabituel aimerais-tu mettre dans un jeu ?
J’ai tendance à réfléchir assez tôt à la faisabilité quand je travaille sur un prototype. Donc je m’interdis les objets trop inhabituels (sûrement à tort).
Ça fait des années que j’ai un prototype avec des dés en mousse qui plaît beaucoup. J’adorerais le voir éditer (mais cela semble compromis).
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De quel objet existant aurais-tu aimé être l’inventeur ?
Aucune idée. Je ne m’imagine pas du tout comme inventeur. Je serai incapable de ça. Quand je joue à un jeu qui me passionne, je me dis parfois que j’aurais adoré avoir l’idée. Mais quand j’utilise un objet génial du quotidien, je me dis juste : c’est pratique ça.
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Ta ludothèque, elle est grande comment ?
Elle est assez petite. Mon envie d’accumuler s’est complètement estompée avec le temps. Je dois avoir une cinquantaine de jeux en tout.
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Le jeu pour toi, ça représente quoi ?
Un moyen de briser la glace, de s’amuser, de raconter des choses.
Comme peut l’être la musique ou le cinéma.
Ce sont des vecteurs d’émotion, de sensation, mais finalement ce qui fait qu’un jeu, une musique ou un film représente quelque chose, ce sont les joueurs, les auditeurs et les spectateurs.
