[Test] Piège obscur, en vaut-il la chandelle ?
 | 1-5 joueurs |  | Chris McMahon Christopher Ryan Chan Rosswell Saunders |
 | 14 ans |  | Christopher Ryan Chan |
 | 30-60 minutes |  | Iello |
 | exploration, aventure |  | Iello |
 | Novembre 2022 |  | Horreur |
 | 31€90 chez  | et dans  |
Piège Obscur, c’est un jeu que j’attends depuis un an déjà ! C’est sa direction artistique qui m’à tout de suite bluffé et cette couverture toute noire si particulière, si peu vendeuse et si originale dans la catalogue beaucoup plus lumineux de Iello.
Et puis on m’a pitché, j’ai regardé des vidéos et la mécanique m’à séduit avec ce labyrinthe et perpétuel changement qui disparaît sous nous yeux pour réapparaître soudainement sous une autre forme, habitant parfois une terreur.
Piège Obscur fait partie de ces jeux coopératifs qui mettent tout de suite une ambiance autour de la table, qui invitent les joueurs à utiliser des accessoires pour la renforcer comme de la musique (fournie par l’éditeur) et des bougies pour s’éclairer.
Dans Piège obscur, les joueurs vont parcourir un labyrinthe à la lumière de leur bougie. Ils devront retrouver une clef chacun et se retrouver sur la même tuile sortie.
Mais attention aux monstres qui sont tapis dans l’ombre et aux sections du labyrinthe qui changent des qu’on ne les éclaire plus. Aurez vous suffisamment de courage pour vous en sortir ? Suivez le guide !
Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?
- 1 plateau de jeu recto verso
- 5 tuiles de départ
- 5 tuiles clef
- 4 tuiles porte de sortie
- 13 tuiles dévoreur de cire
- 10 tuiles couloir
- 32 tuiles croisement en T
- 12 tuiles croisement en X
- 14 jetons cran
- 1 jeton 4ième prisonnier
- 5 jetons prisonnier
- 1 plateau de défausse recto verso
- 5 cartes éclat de la bougie
- 1 tour à tuiles
- 5 clefs en métal
- 7 tuiles gardien
- 5 tuiles augure
- 3 tuiles démon des gouffres
- 3 tuiles impasse
- 1 tuile hymne funèbre
Comment on joue à Piège Obscur ?
Après avoir constitué la pioche de tuiles selon la mode de difficulté choisi et le nombre de joueurs comme indiqué dans la règle, place le plateau au centre de la table et mis a disposition les clef et les jetons cran, chaque joueur place sa tuile de départ où il le souhaite sur le plateau.
Chaque joueur pioche une à une deux tuiles qu’il place adjacents aux couloirs de la tuile de départ. Il place son pion prisonnier sur la tuile de départ.
Le tour de jeu
A son tour, chaque joueur de ide s’il se déplace ou s’il reste en place.
S’il se déplace, il déplace son pion d’une case. Il retire ensuite toutes les tuiles qui ne sont plus adjacente à un joueur (elles ne sont plus éclairées) et les defaussent sur le plateau prévu à cet effet. Pour chaque embranchement de sa tuile d’arrivée, il pioche une tuile et la place sur l’embranchement de son choix après l’avoir consulté.
S’il a quitté une tuile fissurée, on le retourne pour révéler un goufre. Cette tuile n’est plus accessible.
Si le joueur arrive sur une tuile clef, il prend la clef. Il ne peut en avoir qu’une sur lui et ne peut pas jeter la clef qu’il porte.
S’il reste sur place, il gagne un cran. S’il se trouve sur une tuile fissurée, il tombe dans le gouffre. Il retire alors la tuile mais reste sur place pour l’instant.
Au début de son prochain tour, il pourra réapparaître sur n’importe qu’elle case de la ligne ou de la colonne de sa position d’origine. Il tire alors une tuile pour s’y positionner. Si c’est un monstre, dommage, il le déclenche.
Si le joueur agit alors qu’il est visible d’un monstre, celui ci déclenche son effet et il peut toucher le joueur ainsi que tous les joueurs dans sa ligne de mire.
Les jetons cran servent à se déplacer d’une case supplémentaire, à entrer dans une case monstre ou à bloquer une attaque, ce qui réduit le nombre de tuiles à défausser.
La fin de partie
Les joueurs gagnent ensemble s’ils se trouvent tous sur la même tuile sortie et qu’ils ont tous une clef.
Les joueurs perdent s’ils ont épuisés les tuiles dans le distributeur, s’il ont defaussé suffisamment de tuiles clefs de sortes qu’il n’en reste plus pour tout le monde, s’ils ont defaussé toutes les tuiles sorties.
Design
J’adore le design de Piège Obscur ! On a un design tranché et assumé comme on en a trop peu dans les jeux actuels. Ici, on prend un risque et c’est payant !!
Alors ce n’est pas le jeu le plus joyeux du monde, non non. Mais la direction artistique fait furieusement penser à un bon Tim Burton, comme on les aime.
Avec une grosse dominante de noir pour coller au thème, des teintes jaunes qui rappellent les bougies et des traits minimalistes blancs, le tout donne un ensemble cohérent qui met tout de suite dans l’ambiance.
Les tuiles sont délicieusement glauques avec des monstres lovecraftiens qui impressionnent mais ne font pas vraiment peur. Les portes de sorties, en revanche, ne donnent pas vraiment envie d’y aller, mais que voulez vous, c’est ça on se faire bouffer par une terreur.
Les clefs squelettes sont du même acabit et elles sont très jolies.
Le plateau est illustré de façon très minimale mais il est très lisible, sauf qu’on a du mal à se représenter le fait qu’il soit une boucle, il faut vraiment faire un effort pour s’en souvenir.
Le pions joueurs sont très jolis avec ses petites bougies, toutes de tailles différentes. On évitera de jouer à qui a la plus grosse hein ?
Enfin, la tour a dé en forme de bougie est très bien représentée également.
Dans l’ensemble, malgré un design clivant et assumé, j’ai beaucoup aimé la direction artistique de Piège Obscur !
Qualité du matériel
Le matériel proposé par piège Obscur est de bonne facture. Toutes les tuiles sont d’une bonne épaisseur, ainsi que le plateau central. Les plateaux joueurs sint un peu fins à mon goût, j’aurais aimé la même épaisseur que le plateau central, mais c’est vraiment pour chipoter.
J’adore les clef en métal style aluminium, c’est très bien vu, c’est joli et agréable à manipuler.
Les pions en bois sont de bonne qualité et la peinture ne semble pas vouloir s’en aller.
La tour à tuiles se monte bien, tient bien en place et ses panneaux sont de la bonne épaisseur.
Attention, le fait que la boite est noire et satinée, elle se raye facilement dans un sac de rangement.
Dans l’ensemble, on est satisfait de la qualité de Piège Obscur.
Thème
J’aime beaucoup le thème de Piège Obscur ! Il me fait penser au jeu vidéo Dark Souls avec ses abominations sans queue ni tête.
On est litteralment projeteurs cet univers sombre et glauque et on se projette bien dans la peau de ce prisonnier qui rampe dans un labyrinthe à la lueur de sa chandelle.
On est face à un thème hyper tranché et assumé, qui ne plaira pas à tout le monde, mais ça change du bête heroic fantasy. L’horreur est finalement assez sous représenté dans les jeux de société, c’est très plaisant d’en avoir un.
Alors vous n’aurez pas vraiment peur, le risque de mourir étant absent, mais comme un bon Alien, le peur est tapis dans l’ombre, c’est l’ambiance qui est horrifique, on ne voit que très peu les monstres et quand ils se montrent, il ne restent pas longtemps.
Mais progresser dans ce labirynthe en perpétuel changement, la crainte de tirer une tuile monstre, donne à l’ensemble une atmosphère unique qu’on aime beaucoup !
Ajoutez à cela une bande son qu’on peut jouer pendant la partie, éclairez vous a la bougie, et vous aurez mis en place une ambiance très présente !
Mécanique
Une mécanique simple mais un jeu difficile
Qu’il est plaisant de jouer à Piège Obscur, mais qu’il est dur de gagner. Si les niveaux de difficulté de base sont accessible pour vous apprendre le jeu, les niveaux les plus difficiles sont vraiment hardus.
Les tours de jeu sont très simples : on se déplace, on éclaire de nouvelles tuiles et basta. Pas de pouvoirs, spéciaux, pas d’actions spéciales, juste du déplacement.
Mais du coup, on se concentre sur l’essentiel : le coopération et l’exploration.
La gestion de la lumière
Le sel du jeu, c’est la gestion de la lumière, et c’est aussi l’originalité de Piège Obscur. Vous n’allez éclairer que les tuiles autour de vous, celles qui ne sont plus éclairées disparaissent définitivement, les monstres y compris.
Alors votre partie ne sera qu’une éternelle fuite en avant, vous avancez coûte que coûte.
Et puis vous allez vous faire attaquer et votre bougie va s’éteindre. C’est là que l’angoisse va monter d’un cran ! Vous vous déplacer en à l’aveugle dans le labyrinthe en espérant qu’un camarade vienne vous rallumer.
La cooperation
Il faudra bien s’entendre avec ses compagnons d’infortune pour gagner dans Piège Obscur. Laissez un camarade errer avec sa bougie éteinte et vous perdrez en l’observant se heurter aux monstres.
Alors, il faudra laisser votre exploration de côté pour lui venir en aide, quitte à perdre de précieuses salles.
Et puis il faudra bien jauger la distance que vous mettez entre les joueurs. Trop proches, cela facilitera l’attaque des monstres. Trop éloignés, vous aurez du mal à vous regrouper pour aller sur la tuile de sortie ou pour rallumer une bougie.
Mais le plus important, c’est de se coordonner pour garder allumé certaines salles importantes, sachant que rester sur place est risqué et difficile. Vous trouvez une salle clef, mais vous en avez déjà une, vous devrez la garder allumé le temps qu’un autre joueur vienne récupérer la clef.
Il est assez dingue de voir le niveau de coopération nécessaire avec une mecanique aussi simple et aussi peu d’actions à sa disposition.
La gestion des monstres
On ne meurent pas véritablement dans Piège Obscur. Si la rencontre avec un monstre est très pénalisant, elle n’entraîne pas la mort du joueur.
Elle éteindre votre bougie, elle defaussera des tuiles, ce qui vous rapprochera de la défaite. La encore, la coopération sera nécessaire pour la gestion des monstres.
En effet, comme ils n’attaquent que des joueurs qui sont dans leur licence de mire, on peut assez facilement les éviter, pour peu qu’ils ne soient pas trop nombreux et qu’ils soient bien placés.
Parce qu’on peut influencer un peu leur apparition. Comme on place les tuiles après les avoir regardé, on pourra placer le monstre à un endroit qui gêne le moins. On peut aussi se déplacer sur des tuiles avec peu d’embranchements pour limiter le risque d’apparition des sales bêtes.
On peut aussi volontairement tomber dans un gouffre pour échapper à un monstre, au risque de tomber sur un autre, à voir si le jeu en vaut la chandelle.
La gestion de la defausse
Le plateau defausse, c’est hyler bien vu. Cela permet de savoir quelles tuiles on a défaussé et donc de savoir si on est proche de la défaite ou non. Il est très bien fait et on peut organiser Isère les tuiles selon leur type.
En bref
La coopération dans Piège Obscur est omniprésente et c’est très agréable ! Le peu d’actions disponibles permettent de renforcer cette élément puisque les joueurs réfléchissent plus aux conséquences de leur action plutôt que de l’action à choisir et à la mécanique.
Bref, on adore jouer à Piège Obscur par son apparente simplicité mais avec un challenge bie’ présent !
Simplicité des règles
Les règles de Piège Obscur sont d’une simplicité désarmante et s’explique en quelques minutes.
Seule la gestion des monstres est un peu tricky mais les premiers sont simples à gérer et quand vous mettrez les complexes, vous saurez déjà jouer.
Le livret de règles est bien fait, clair et explicite.
Mise en place / Rangement
C’est peut être le petit bémol de Piège Obscur : devoir trier et compter les tuiles avant chaque partie. C’est long, fastidieux et source d’erreurs.
Au delà de cela, la mise en place se fait convenablement.
Le rangement se fait en vrac dans la boite mais la tour n’à pas besoin d’être démontée. Un petit rangement pour trier les tuiles aurait été plus que bienvenue.
Verdict ?
Ce que j’ai ❤️
- Un système hyper simple
- Une excellente coopération
- Une direction artistique marquée
- Un thème bien présent
- Une difficulté présente et adaptable
Ce que j’ai 💔
- Un thème et une direction artistique qui ne plaira pas à tout le monde
- Des plateaux joueurs trop fins
- Devoir trier les tuiles à chaque partie
- Un rangement en vrac
Conclusion
Piège Obscur est un excellent jeu coopératif d’exploration ! Si la direction artistique tranchée et assumée ne plaira pas à tout le monde, sa mécanique simple met en avant l’aspect coopération.
Les joueurs devront de coordonner finalement pour limiter les attaques de monstres, maintenir les tuiles éclairées et se retrouver sur la même tuile sortie.
Avec une bonne intégration de la mécanique de lumière, les joueurs sont plongés dans un thème qui prend la part belle à l’horreur et on sent bien le côté oppression du titre.
Il est vraiment plaisant de jouer à Piège Obscur et il nous a provoqué des sueurs froides tant avec son ambiance qu’avec sa difficulté grandissante avec les modes de jeu.
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