[Test] Carnegie – Pour tout l’or du monde vous préférerez l’acier

Carnegie
1-4 joueurs Xavier Georges
Dès 12 ansIan O’Toole
120 minutesQuined Games
Gestion, connexionsPixie Games, Quined Games
Juin 2022 Industrie
25€90 chez et dans

Carnegie, où la concrétisation de l’american dream

Ce jeu est librement inspiré de la vie d’Andrew Carnegie, un écossais ayant émigré aux États-Unis avec ses parents au milieu du XIXème siècle, qui a joué un rôle majeur dans l’essor de l’industrie sidérurgique américaine qui a fait de lui l’un des hommes les plus riches du monde. Une icône de l’american dream. La révolution industrielle, ça a eu du bon.

Un jeu de développement avant tout

Le jeu Carnegie multipliera les mécaniques subtilement imbriquées avec comme objectif de vous développer au mieux. Le genre de jeu où il faudra essayer de faire un peu de tout avec les meilleurs choix, de l’anticipation et un peu d’opportunisme.

Et la citation que l’on prête à Carnegie : Le succès, c’est le pouvoir d’acquérir tout ce que l’on attend de la vie sans violer les droits des autres, ne sera pas forcement celle que vous suivrez, car il faudra bien surveiller ce que font les autres, faire les meilleurs choix ou tout du moins les moins pires pour vous et surtout les plus handicapants pour les autres.

Carnegie, c’est un peu comme son personnage éponyme, un jeu très riche

Dans Carnegie, on y trouve :

– de la gestion et de l’amélioration de plateau personnel – avec notre société qu’il faudra faire progresser en ajoutant de nouvelles tuiles Départements, et en développant de nouveaux projets avec un système astucieux de barrettes que l’on tire de son plateau triple couches s’il vous plaît,

– de la gestion de ressources – il faut des dollars et pouvoir faire du commerce,

– du placement sur une grande carte – construire des locaux commerciaux, des logements, des usines, des bâtiments publics dans les agglomérations états-uniennes,

– du recrutement, de l’activation d’ouvriers que l’on va faire travailler – ce sont nos employés qu’il faut rendre actif en les payant et les utiliser à bon escient,

– des connexions à optimiser – il faut relier les villes des États-Unis mais vous ne serez pas le seul à vouloir le faire !

– de la génération de ressources – grâce à certains départements de sa société et surtout en faisant revenir de mission ses employés qui vont générer des revenus

– de la progression sur une piste d’évolution technologique – une piste transport où vous pourrez passer de la calèche à la locomotive dans chacune des 4 grandes régions des Etats-Unis,

Constructions, commerce, R&D et … donations

L’homme qui meurt riche meurt déshonoré.

Carnegie était également un bienfaiteur et un philanthrope. À sa mort au lendemain de la Première Guerre mondiale, plus de 350 millions de dollars de sa fortune ont été légués à plusieurs fondations et 30 millions de dollars supplémentaires ont été versés à diverses organisations caritatives. Bon quand vous êtes riche, c’est plus facile de donner.

Ses dotations ont permis de créer près de 2 500 bibliothèques, publiques et gratuites, qui portent aujourd’hui encore son nom : les bibliothèques Carnegie.

Pour ma part, Carnegie c’est le Carnegie Hall, une salle de concert new-yorkaise juste au sud de Central Park, dans l’arrondissement de Manhattan. Tant pour la musique classique que populaire, c’est un endroit très prisé aux États-Unis, qui doit sa réputation à sa beauté architecturale, à son histoire, mais également à une très bonne acoustique. Carnegie en fut le financeur.

Depuis sa création et le tout premier concert inaugurateur de Tchaïkovski en 1891, le Carnegie Hall a vu passer d’immenses noms tels que Maria Callas, Sergueï Rachmaninov, Maurice Ravel, Vladimir Horowitz, Luciano Pavarotti i et bien d’autres. Même si cette salle est surtout connue pour ses concerts de musique classique, d’autres grands artistes très variés s’y sont également produits, comme par exemple Édith Piaf, Miles Davis, Charles Aznavour, Duke Ellington, Bob Dylan, les Beatles, Jay Z ou encore Pink Floyd.

La cerise sur le gâteau

Xavier Georges, auteur déjà connu notamment pour le très bon Troyes chez le regretté éditeur Pearl Games, nous gratifie d’une belle mécanique de choix d’actions qui fait penser au jeu Porto Rico mais en plus profond. On choisit des actions qui seront communes où il sera intéressant de prendre le mieux pour soi et le moins bon pour les autres – faire revnir des employés de telles ou telle région

Un jeu estampillé dès 12 ans mais pour joueur très averti alors ! S’il est nommé dans la catégorie expert pour l‘As d’Or 2023, ce n’est pas vraiment pour rien.

Dans Carnegie, il vous faudra pendant votre partie de 2 bonnes heures à 4, recruter des employés et développer sa société en investissant dans l’immobilier, en produisant des marchandises, en développant des technologies de transport et en reliant les villes en un vaste réseau parcourant les États-Unis.

Peut-être deviendrez-vous d’illustres bienfaiteurs dont les actions et la générosité auront contribué à la grandeur du pays ?

Qu’est ce qu’on trouve dans la boîte ?

  • 1 plateau de jeu,
  • 16 onglets de projet (4 par joueur),
  • 8 tuiles de ligne de temps,
  • 4 marqueurs d’action (apposer des autocollants avant utilisation),
  • 4 plateaux de société,
  • 1 tuile de début,
  • 1 tuile de fin,
  • 32 tuiles de département,
  • 4 tuiles de choix d’action,
  • 4 aides de joueur,
  • 25 cartes Solo,
  • 60 figurines d’employé (15 par joueur),
  • 120 disques de joueur (30 par joueur),
  • 40 cubes de marchandises,
  • 1 marqueur de ligne de temps,
  • 90 billets de banque,
  • 1 marqueur de premier joueur,
  • 1 livre de règles

Comment on joue à Carnegie ?

Tour de jeu

Carnegie se joue en 4 temps par manche

Choix de la Ligne du Temps

En utilisant le marqueur Temps, le premier joueur choisit la Ligne du Temps correspondant à l’action qu’il souhaite réaliser.

Événements

La position du marqueur Temps va déclencher un événement affectant tous les joueurs :

  • Revenu des employés envoyés en mission et sur la piste de Transport dans une des 4 régions.
  • Payer pour se placer sur une Donation (Santé, Aide sociale, Education, Droit à la personne) qui apporteront les PV en fin de partie en fonction de ce qui aura été réalisé durant toute la partie

Utilisation des Départements

Chaque joueur joue son tour en utilisant ses Départements correspondant au type d’action choisi (il y a 16 Départements différents à disposition qui pourront être acquis) :

  • L’action Ressources Humaines permet aux joueurs de former des employés et de les affecter à différents Départements.
  • L’action Direction permet de générer des ressources, envoyer des employés en mission, acquérir d’autres Départements.
  • L’action Construction permet aux joueurs de construire des Logements, des Commerces, des Industries et des Bâtiments Publics. On aura besoin de cubes de Ressources. Des disques provenant des languettes seront placées sur la carte pour faire des connexion qui rapporteront en fin de partie.
  • L’action R&D permet aux joueurs d’améliorer leurs réseaux de transport et de développer de nouveaux projets Logement, Commerce, Industrie et Bâtiment Public. Cela permettra de placer de tirer les languettes pour y placer les disques utilisés pour l’action Construction.

Activation des employés et Fin de la manche

Chaque joueur peut activer des employés (mais il faut payer quelques dollars pour le faire), puis le marqueur Action progresse d’une case vers la droite sur la Ligne du Temps.

Fin de partie

Au bout des 20 manches de la ligne du Temps, la partie s’achève.

Je vous invite à consulter la règle dans les détails pour intégrer toues les subtilités des actions, des départements et des éléments des Donations.

Design

C’est beau mais pas tape à l’œil, c’est sobre mais délicieusement oldschool

L’iconographie est complète mais en aucun cas surchargée.

J’adore la couverture de la boîte. Bravo.

ze meeple

Qualité du matériel

Le matériel est en tous points excellent :

Un grand plateau épais, des plateaux joueurs triples couches, des tuiles départements épaisses, des jetons bois de bonne qualité, des réglettes amovibles de bonne qualité. Des beaux jetons engrenage et joueur actif (une locomotive). Et j’en passe.

Bravo. Même la boîte fait qualitative.

meeple vert

Thème

Prêt à suivre les traces de Andrew Carnegie ?

Andrew Carnegie, un homme comme les autres, parti de rien et qui a fait fortune dans l’acier aux Etats Unis. Il est le symbole du self-made man et figure parmi les hommes les plus emblématiques du XIXe siècle pour avoir laissé à jamais son empreinte dans l’histoire de son pays d’adoption.

Industriel, mais avec une certaine philanthropie, l’histoire dit qu’il a donné une grande partie de sa fortune à différentes fondations, œuvres caritatives, institutions.

Dans ce jeu, nous allons suivre ses traces en jouant des industriels qui pourront reverser leurs bénéfices dans des donations. Mais dans Carnegie, on ne fera pas que cela, la philanthropie ne transpirera pas à tous les étages ; on va surtout développer sa société et réussir, économiquement parlant. Et c’est un peu normal car Andrew Carnegie a surtout donner une fois retiré de la vie active.

Le thème est somme toute bien représenté puisque les mini-objectifs calculés à l’issue de notre partie sont liés aux donations et font le lien avec tous les développements que vous avez pu faire. Un peu comme si vous représentiez sous forme de points de victoire l’œuvre de vote vie.

On a presque trouvé un alibi à écraser les autres de nos points de victoire. Eh oui, c’est pour la bonne cause !

Et justement, le thème lié à la philanthropie carnegiesque se retrouve essaimé de-ci-de-là au détour des pages de règles avec quelques citations du grand magnat américain de l’acier. Renforçant ou forçant l’immersion thématique.

D’ailleurs Xavier Georges, l’auteur, nous dit deux mots de la place qu’il donne à la réalité des faits liés à Carnegie  :

Ce jeu, inspiré par les écrits d’Andrew Carnegie, n’aborde que très superficiellement ses nombreuses réalisations. Ce faisant, il reflète probablement mieux l’image que Carnegie souhaitait laisser derrière lui, plutôt que la réalité complexe, et souvent sujette à controverses, de sa vie et de son œuvre.

Les controverses entourant Carnegie sont nombreuses et trouvent toujours un écho à ce jour. Mais ce jeu ne se veut pas être une simulation historique. C’est pourquoi je n’ai pas cherché à évoquer certains événements, comme la lutte des travailleurs pour de meilleures conditions de travail, mais plutôt à me concentrer sur les aspects positifs de la vie de Carnegie.

Né à Dunfermline (Écosse), Carnegie voit sa famille émigrer aux États-Unis, en 1848, et s’établir près de Pittsburgh. Après avoir été employé dans une manufacture de textile, il est télégraphiste ; travaillant ensuite dans une compagnie de chemins de fer, il préconise la mise en service de wagons-lits. En 1862, il fonde la Keystone Bridge Works – qui établit le premier pont métallique sur l’Ohio –, achète, en 1864, une société d’exploitation pétrolière et lance aux États-Unis le procédé Bessemer, en l’appliquant dans l’Union Iron Mills, qu’il crée en 1868. Misant sur la production de l’acier, il étend ses entreprises à Pittsburg ; il bénéficie sur place des ressources charbonnières toutes proches et des voies d’accès fluviales qui facilitent l’arrivée des minerais de fer. En 1892, malgré la dépression économique et des grèves sanglantes, les compagnies Carnegie continuent de progresser, aidées en cela par une législation sur les tarifs, fort avantageuse. Quand les diverses sociétés se fondent en une United States Steel Corporation, en 1901, Carnegie est en position dominante sur le marché américain de l’acier ; il cède son empire à John Pierpont Morgan, se retire et consacre une part de ses revenus à créer, en 1905, la fondation qui porte son nom, par une dotation initiale de 10 millions de dollars ; il fonde également d’autres institutions à but philanthropique (musées, salles de concerts, théâtres, bibliothèques, fondations de recherche, fondations destinées à récompenser les actes héroïques ou à élever le niveau de vie des travailleurs). En 1903, il finance la construction à La Haye d’un temple de la Paix. Il est l’auteur de différents écrits : Triumphant Democracy (1886) ; The Gospel of Wealth (1889, L’Évangile de la richesse), The Empire of Business (1902) et Problems of Today (1909).

Philanthrope et pacifiste, il met en pratique une idée qui lui tient à cœur : après avoir fait fortune, un homme riche doit utiliser le surplus de ses biens pour le bénéfice de tous.

Encyclopedia Universalis
ze meeple

Mécanique

Sur le papier c’est simple. Dans Carnegie, on tentera de gagner des points en fin de partie avec les donations que vous aurez pu faire (des sortes de mini contrats portant sur les différents éléments du plateau) mais aussi avec les villes des Etats Unis que vous aurez reliées sur le plateau central (non ce n’est pas un Aventuriers du Rail ni un Boomerang Etats-Unis), avec les réglettes que vous aurez améliorées sur les plateaux personnels. Mais comment ?

On commence devant soi avec sa société (son plateau personnel), quelques employés que l’on va devoir placer et déplacer (dans ce cas-là, notre employé sera fatigué, donc à coucher) dans les différents départements de son entreprise (représentées par des tuiles que l’on va ajouter au fur et à mesure de la partie). Lors de la première partie, il est clair qu’on ne sait pas où il faudra mettre tout son beau monde. Le mieux c’est de les répartir plutôt équitablement.

La mécanique de base du jeu se divise en 2 parties.

Tout commence par les choix d’actions appelé choix de la ligne du temps. Le joueur actif choisit sur un mini plateau de 20 cases (les 20 tours de jeu) une des 4 lignes qui correspondent aux 4 grandes actions ; on y fera avancer une sorte de curseur d’une case vers la droite sur la ligne choisie.

Mais ça c’est après y avoir posé un engrenage permettant d’abord d’activer un événement sur la case choisie. Une sorte d’action bonus avant l’heure.

Ce sera soit percevoir des revenus pour tous les joueurs qui auront été à un moment du jeu envoyés en mission dans une des 4 régions du plateau central (si tant est que l’on dispose d’ouvriers dans cette région), soit la possibilité de faire une donation (les fameux multiplicateurs de fin de partie).

Ensuite, à la façon d’un Puerto Rico, chacun dans l’ordre du tour va pouvoir activer tous les employés disponibles (ceux qui sont debout) des départements de son plateau personnel qui correspondent à l’action choisie, et ce, dans l’ordre de son choix. Une action qui peut souvent se faire en simultané.

On pourra donc soit :

Utiliser ses employés actifs qui sont sur les départements des ressources humaines. Ils correspondent à des déplacements. Auparavant il aura fallu payer un coût pour les rendre actifs.

Utiliser ses employés des départements de direction qui permettent par exemple de construire de nouveaux départements. On aura le choix parmi un très large choix de départements. Une extension (disponible à part) permet d’avoir encore plus de choix. Mais on pourra récupérer des ressources depuis les bureaux, ou envoyer des employés en mission (sur le plateau central) pour récupérer le double de ressources. Ces employés reviennent dans l’entreprise via les événements de début de tour.

Construire des Logements, Commerces, Industries et Bâtiments publics. On va envoyer l’employé utilisé dans la zone de la région où il souhaite construire et on posera un disque provenant d’une de ses 4 réglettes du côté de son plateau perso sur le type de bâtiment d’une des villes de la région choisie. Un disque qu’on aura préalablement placé grâce à l’action suivante 😉

Enfin on pourra améliorer ses réseaux de transport (passer de la calèche au train à vapeur dans les différentes régions des USA) et développer de nouveaux bâtiments (en tirant progressivement les réglettes).

Le tour de jeu est fluide et sans temps morts du fait que tout le monde réalise l’action choisie pour le tour, l’interaction est forte avec le réseau sur le plateau principal mais aussi parce que l’on va sans arrêt regarder les plateaux des autres joueurs pour choisir une action qui va être à la fois bénéfique pour nous mais surtout qui ne sera pas optimale pour les autres joueurs parce qu’ils n’auront pas les employés nécessaires pour en profiter convenablement. Si on joue dans son coin, on aura toutes les chances de favoriser les autres plus que soi-même !

Il y a de l’interaction avec cette attente de savoir quelle action va être choisie par ses adversaires et bien sûr le choix que l’on fera à notre tour pour éviter de trop les favoriser. Le petit hic c’est la frustration que l’on peut avoir si les tours s’enchainent mal parce qu’on n’a pas su avoir assez d’argent ni pu s’adapter aux choix d’actions des autres joueurs. C’est en réussissant à faire quelque chose d’intéressant à chaque choix d’action et non pas en optimisant uniquement le tour où vous êtes le joueur actif que vous parviendrez à tirer votre épingle du jeu.

Carnegie n’a rien à voir avec les Aventuriers du Rail mais on y retrouve néanmoins la carte des Etats Unis et une série de villes reliées par des connexions. Un jeu de gestion mélangé avec un jeu de connexion, ce n’est pas si commun et ça marche du tonnerre en induisant une très belle interaction avec des blocages et donc des couinements.

Le jeu permet une bonne courbe d’apprentissage mais une fois atteinte, on pourra arguer que l’on fera toujours un peu la même chose pour optimiser au mieux ses actions. La mécanique s’explique en 30 minutes mais la mise en pratique est beaucoup plus complexe si on ne souhaite pas de faire marcher dessus ! C’est un jeu qui peut être très méchant et où l’on peut vite perdre pied face à celui qui a mis en place une mécanique qui ronronne.

La compétition sur les donations sera aussi une des clés de la victoire du fait que chacune d’entre elles n’est disponible que pour le premier arrivé.

meeple vert

Simplicité des règles

Carnegie s’explique en 30 minutes mais il faudra passer un peu de temps lors des premiers tours pour bien intégrer la mécanique qui pourrait paraitre facile à première vue mais terriblement subtile à mettre en place. Préférez bien jouer les uns après les autres lors des premiers tours de jeux. Plus tard dans la partie, il y aura possibilité de jouer certaines actions ou parties d’action en simultané.

La règle est très complète et elle est illustrée d’exemple très concrets qui permettent de répondre à la plupart des interrogations que l’on pourrait se poser.

meeple vert

Mise en place / Rangement

Comptez 10-15 minutes d’installation pour placer les départements, le plateau de départ, les jetons, les réglettes. Il n’y a pas de carte à jouer, on peut donc jouer sans tapis de jeu. Le tout se range dans des sachets plastiques, un peu en vrac.

Ce que j’ai ❤️

  • Le plaisir que j’ai eu à jouer à Carnegie ! Un petit bijou ce Carnegie.
  • La fluidité
  • Le matériel au top (tuiles, plateaux principal épais, plateau perso triple couche avec 4 languettes latérales, meeples bois ….).
  • La mécanique de choix des deux actions différentes – mais liées – de début de tour : savoir prendre la meilleur ou la moins pire d’entre elles pour surtout ne pas favoriser ses adversaires.
  • La mécanique d’envoi des employés en missions et du rapatriement d’entre eux avec le dévoilement ingénieux des revenus sur les languettes que l’on tire au fur et à mesure. Ingénieux, clair.
  • Le principe des donations qui est en fait un ensemble de mini objectifs de fin de partie qui vont orienter votre stratégie.
  • Le petit air d’aventuriers du rail dans les connexions à effectuer sur la carte des USA.
  • La belle rejouabilité grâce aux multiples départements variés à acquérir.

Ce que j’ai 💔

  • Une fois que le jeu est maitrisé, on a l’impression de toujours mettre en place la même stratégie payante malgré la bonne rejouabilité. Mais il vous faudra quelques belles parties pour y arriver !

Conclusion

coup de coeur

Carnegie c’est un peu ce qui me semble être la consécration et l’aboutissement de l’œuvre de Xavier Georges qui revient quelques années après Troyes avec un jeu expert mais cette fois, seul, et pas chez Pearl Games. Un jeu sorti en début d’année 2022, un peu à contre-courant mais qui a su se faire une place et faire fi des sorties prévisibles lors des grands salons style Essen.

Entre la gestion de son entreprise et de ses employés, Carnegie offre un jeu avec une belle courbe de progression certes un jeu très mécanique, mais avec une interaction poussée, une belle mécanique de sélection d’actions, de faibles temps morts et un matériel très qualitatif, supérieur à la plupart des jeux experts du moment.

C’est pour moi un coup de cœur qui mérite pleinement sa nomination à l’as d’or 2023.

Hello asso

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