[Auteur en largeur] #2 Julien Prothière

Ludovic Chatillon a eu envie de présenter sous un autre angle des auteurs de jeux de société sur son média Chronik Ludik !.

Des mini-interviews apportant parfois des réponses décalées ou plus sérieuses et un listing de leurs projets ludiques passés, présents et futurs.
Sur UnDéCent, nous avons pensé avec lui qu’il pouvait être opportun de vous proposer ce mini-format qui oscille entre présentation, portrait chinois et interview, mais légèrement augmenté.
C’est chose faite !


Julien, présente-toi en une ou deux phrases.
Je m’appelle Julien, je suis auteur de jeux de société particulièrement intéressé par leur dimension expérimentation du vivre ensemble.

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Je suis aussi grande gueule et timide parfois, maladroit, mais sensible honnête et susceptible.

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Présente-toi en deux mots.
Auteur coopérant.

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Alors si tu étais un matériel ou une pièce de jeu ?
La carte du petit au tarot, une pièce faible mais essentielle qu’il faut sauvegarder pour gagner en équipe.

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Si tu étais une mécanique de jeu ?
Le draft. C’est une mécanique qui me fascine depuis mes débuts à Magic the Gathering.
Je crois que ce que j’aime c’est le fait de prendre une part puis de laisser le reste aux autres. On l’a beaucoup vu dans des jeux compétitifs mais dans du coopératif, le système me séduit sur le papier même si pour l’instant, à part un peu avec Précognition, je n’ai pas su l’utiliser convenablement.
Si tu étais une thématique ?
Le Ying Yang.
L’équilibre subtil entre les opposés.

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Je suis d’ailleurs sur le point de signer un jeu avec Antonin Boccara sur ce thème.
Quel est le jeu de la période de tes 10 ans que tu retiendras toute ta vie ?
Le barbu, jeux de plis que l’on jouait en famille chaque été.

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C’était devenu une institution à tel point que mon père nous organisait un tournoi complet où l’on devait chacun notre tour choisir le contrat que l’on voulait faire sur cette manche.
Quel est l’objet qui ne te quitte jamais quand tu travailles sur un jeu ?
Le carnet.

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J’en ai toujours un sur moi où je note toutes mes idées, tous mes tests, toutes mes réflexions.
J’en consomme environ un tous les deux mois depuis mes débuts. Je les conserve tous au cas où j’ai besoin de revenir sur une vieille idée, le plus dur alors est de le retrouver.
Quel objet inhabituel aimerais-tu mettre dans un jeu ?
J’aimerais beaucoup proposer un jeu qui soit pervasif.
Proposé au joueur de jouer avec ce qui les entoure et donc de jouer avec des objets de leur quotidien ou alors avec les éléments naturels.

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De quel objet existant aurais-tu aimé être l’inventeur ?
J’aurais aimé être l’inventeur des réseaux sociaux afin de les limiter dans leur pouvoir de nuisance d’une manière générale. Je suis assez sceptique autour des inventions que je trouve souvent très mal utilisées car pas assez prises avec assez de recul, d’habileté éthique.

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Ta ludothèque, elle est grande comment ?
Je dois avoir une cinquantaine de titres que je renouvelle régulièrement. Je n’aime pas trop m’encombrer mais j’aime découvrir de nouveaux concepts.

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Le jeu pour toi, ça représente quoi ?
Un espace temps sacré où l’on expérimente symboliquement comment relationner.
