[Preview] Vabanque, tout gagner ou tout perdre … guessing et prise de risque au programme

Préférez ne pas prendre de risque et gagner petit ou tentez de gagner beaucoup au risque de se faire piéger par vos adversaires ? Tel est le dilemme permanent de Vabanque !

Vous aimez le bluff, Vabanque est surement fait pour vous. Vous aimez les sensations de jeux d’argent, de casino avec ses prises de risques, Vabanque est encore plus fait pour vous. Vous voulez mettre des bâtons dans les roues de vos adversaires et faire des revirements de situation, foncez sur Vabanque ! Un jeu prévu pour 3 à 6 joueurs, à partir de 14 ans. La durée d’une partie est d’environ 45 minutes.

Le fniancement en Kickstarter a débuté et durera jusqu’au 3 décembre : la campagne de financement ici.

Vabanque est en fait une réédition complète d’un jeu de 2001 de Bruno Faidutti (Citadelles, Ménestrels, Secrets, L’Ambition des rois, Masquarade …) et Léo Colovini (Cartagena, Carolus Magnus, Magna Grecia …), proposé en financement participatif par l’éditeur Igiari (RRR, Invictus, Soviet Kitchen…). Le jeu est illustré par Clément Masson (Five Tribes, déjà Intrigue chez Igiari) et Yolaine Glenisson (qui signe d’habitude la direction artistique des jeux Igiari et qui là signe pour la première fois en tant qu’illustratrice).

De Macao à Vabanque en passant par la Riviera : la petite histoire de Vabanque made in Faidutti.

Ce jeu au départ d’un style plutôt abstrait est né en 2001. Bruno Faidutti en a fait plusieurs prototypes dans l’univers des casinos enfumés de Macao entouré de gangs racketteurs et de vendeurs d’opiacées. Le jeu prit donc le nom de Macao, cette colonie portugaise en effet célèbre pour ses casinos et rétrocédée à la Chine depuis 1999.

Le jeu a été programmé chez Venice Connection qui avait pour habitude de travailler en collaboration avec des éditeurs allemands. Ils ont donc proposé le Macao révisé à Michael Matschoss (Sagaland) et son équipe de développeurs ; avec quelques changement de règles, on n’est plus à Macao mais sur la Riviera (la côte méditerranéenne s’étendant de part et d’autre de la frontière franco-italienne).

Le prototype de Macao. Faidutti.com

Mais pourquoi alors ce nom Vabanque ? Bruno Faidutti nous explique tout :

Vabanque est un terme d’origine française, inventé au XVIIIème siècle par les joueurs de Pharaon, un jeu de cartes alors populaire. Vabanque signifiait miser tout ce qu’il nous reste – on dirait aujourd’hui All In, Tapis ou Banco. Le terme est passé en allemand, et même un peu en anglais, et est resté tandis qu’il a disparu de la langue française. Cela explique que les Allemands, lorsqu’ils ont choisi ce titre très parlant pour eux, aient pensé qu’il le serait aussi parlant pour les joueurs français, ce qui n’était pas le cas.

Bruno Faidutti, blog faidutti.com

Le jeu est donc sorti en 2001 chez l’éditeur allemand Winning Moves sans connaitre de traduction en français.

En 2016, un petit éditeur japonais, New Games Order en a sorti une nouvelle édition, parue en 2017 avec un matériel luxueux.

Vous pouvez retrouver la petite histoire de Vabanque sur le site de Bruno Faidutti ici.

Quels choix pour Igiari ? Localiser ou rééditer ?

Raphaël Bernardi à la tête de la maison d’édition Igiari a d’abord pensé à reprendre les éléments de l’édition japonaise bien fournie mais les coûts de production auraient été trop élevés pour un jeu qui aurait coûté environ 40 € pour une petite boîte ; or la gamme des jeux d’Igiari est plutôt de l’ordre de 20-25 € et Igiari n’aime pas augmenter la taille d’une boîte juste pour faire croire qu’il y a du matériel à l’intérieur ! Il a finalement opté pour une version entièrement nouvelle (une réédition plutôt qu’une localisation coûteuse au niveau des droits) publiée en français et en anglais et un format vertical de boîte. Le recours au financement par Kickstarter s’explique par l’impossibilité pour cette petite maison d’édition, forte pourtant de plusieurs très bons titres (Intrigue, RRR, Invictus, Onitama, Soviet Kitchen …), de publier en édition classique un grand nombre de nouveautés.

Pas de roulette, ni de cartes, ni de dés … parlons un peu du jeu.

Alors rien à voir avec un Las Vegas ou un Millions of Dollars. Du bluff, de la prise de risque et de l’entourloupe pour un seul but : s’en mettre plein les poches !

Le but du jeu : Donc on le répète, simplement avoir le plus d’argent en fin de partie ! Mais il y a plusieurs manières d’amasser votre butin : prendre des risques pour rafler de gros gains sur les tables de casino, jouer de manière prudente pour accumuler des sommes plus petites ou s’approprier l’argent de ses adversaires en leur tendant des pièges.

Mise en place : Chaque joueur choisit une couleur, puis prend le pion, la carte Symbole qu’il garde devant lui pour rappeler sa couleur et les 3 cartes Action correspondantes que l’on garde en main.
On dispose les tables de casino en fonction des joueurs : exemple, 7 tables de casino à 3 joueurs, 12 tables de casino à 6 joueurs. Chacun reçoit un nombre de jeton fixe de valeur 5 à 20. Des billets sont mis à disposition pour constituer la banque. On prend autant de carte ordre du tour numéroté que de nombre de joueurs (pour le premier tour, on attribue la carte 1 au hasard puis la carte 2 pour le joueur à sa gauche et ainsi de suite). Le joueur 1 place un jeton sur une table de casino, puis le joueur suivant doit placer le sien 2 tables plus loin dans le sens horaire.

La partie dure 4 manches.

Les 5 phases du tour de jeu :

  • Placer les jetons :

À tour de rôle, en respectant l’ordre de tour de jeu, les joueurs placent un jeton à la fois sur la table de casino de leur choix, jusqu’à épuisement des jetons correspondant à la manche en cours. À la première manche, les joueurs placeront les jetons de valeur 5. À la deuxième manche, les jetons de valeur 10 et ainsi de suite jusqu’à 50.
Ces jetons restent en place jusqu’à la fin de la partie. Les gains de ces tables de casino ne font donc qu’augmenter tout au long de la partie.

  • Placer les cartes Action :
    Toujours en respectant l’ordre de tour de jeu, les joueurs placent une carte Action à la fois à côté d’une table de casino de leur choix, face cachée, jusqu’à avoir placé leurs 3 cartes action. Ces cartes reviennent en main à la fin de la manche.

Il y a la carte Relance qui multiplie la valeur des gains de la table devant laquelle elle est jouée, la carte Piège qui permet à son propriétaire de prendre l’argent de la table devant laquelle elle est jouée, à la place des autres joueurs qui s’arrêteront sur cette table de casino et la carte bluff qui n’a aucun effet !

  • Déplacer les pions : À tour de rôle, en respectant l’ordre de tour de jeu, les joueurs peuvent déplacer leur pion de 0 à 4 tables, dans le sens horaire. Ces pions restent en place pour la manche suivante.
  • Récolter les gains : S’il y a au moins 1 pion d’un joueur sur une table, révélez les cartes Action de tous les joueurs à côté de cette table. Sans carte Action, comptez la valeur des jetons présents (5 = 5 000, 10 = 10 000 etc …) ; s’il y a 1 carte Relance, multipliez la valeur des jetons par 2 ; s’il y a 2 cartes Relance, multipliez-la par 3 etc … Ainsi, si les 6 joueurs ont joué leur carte Relance devant la même table, les gains sont multipliés par 7 !
    Chaque joueur prend les gains de la table où son pion se situe seulement s’il n’y a pas de cartes Piège adverses à côté de la table en question. S’il y a plusieurs pions sur cette même table, les joueurs ne se divisent pas les gains entre eux, mais chacun reçoit la totalité des gains de la table en question.
    S’il y a une ou plusieurs cartes Piège, ce sont les propriétaires de ces cartes qui récolteront les gains pour chaque pion adverse présent sur la table de casino en question.

    Il y a donc 2 manières de gagner de l’argent dans une même manche : Avec son pion s’il n’y pas de carte Piège adverse devant cette table ; avec sa carte Piège si un ou plusieurs adversaires s’arrêtent sur cette table.
  • Déterminer le nouvel ordre de jeu :
    L’argent gagné par les joueurs reste visible de tous. Le plus riche devient le nouveau premier joueur et prend la carte d’ordre de tour correspondante et ainsi de suite. En cas d’égalité on inverse l’ordre du tour par rapport au tour précédent.
La règle de la version prototype

La preview du jeu à Cannes au FIJ 2020 en Anglais présentée par Raphaël Bernardi.

Un avis dans tout ça ?

Un jeu multijoueurs avec des règles simples, des parties plutôt rapides (45 minutes maximum à 6 joueurs, des parties plus courtes à moins de joueurs), de l’interaction entre les joueurs et des situations de jeu qui peuvent générer de l’ambiance même si nous ne sommes pas dans la catégorie des party-games.

La version du jeu n’est pas définitive puisqu’il s’agit du prototype. Des illustrations sobres, avec un parti pris de rester dans l’ambiance Casino (couleurs tranchées, jetons de Poker), dont le design ne donne pas encore tout son effet s’agissant d’un proto (visuels virtuels en 2D et 3D qui peuvent paraître un peu froid). Les règles sont encore en mode ‘work in progress’ mais elles sont dans une version quasi définitive ; peut-être que l’équipe y intégrera quelques nouveautés !

Le fniancement en Kickstarter a débuté et durera jusqu’au 3 décembre : la campagne de financement ici.

Envie de tester le jeu ? Le jeu est déjà jouable gratuitement sur le site de Tabletopia,



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